Glaire de contrition

Le 30/10/2021
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par Charogne
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Thèmes / Obscur / Humeur noire
Charogne se livre à la description détaillée d'une mise à mort sans autre motivation que la haine du narrateur pour sa victime dans ce texte bien violent qui prend par moments une curieuse allure de recette de cuisine, alors que l'essentiel de l'action se déroule dans la salle de bain. Pas très hygiénique, tout ça, mais ça m'a fait gargouiller.
L'attendre le soir, à l'heure où même les lampadaires ne suffisent pas à éclairer le bitume. Dans l'ombre d'un bâtiment, derrière la porte d'où elle sortira, un tuyau en métal dans la main. L'entendre arriver, l'attraper par les cheveux dès qu'elle sort pour fracasser son crâne contre le mur en béton. Frapper plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle perte connaissance, que la surface du mur soit visqueux, que les résidus de son nez éclaté restent suspendu contre la paroi. Elle me dégoûte et voir sa face est déjà assez insupportable. La balancer dans le coffre de sa voiture et conduire jusqu'à chez elle. Cette morue vit seule.

On arrive chez elle. Elle ne ressemble déjà plus à rien. J'arrache ses rideaux de douche pour la bâillonner tandis que je commence à lui péter les genoux. La lassitude avait laissé place à la haine, une haine profonde, viscérale, et qui allait passer, comme toutes les autres. Mais je n'avais pas envie de la laisser passer. Je n'avais pas envie de la digérer froidement, de la déglutir sans protester. Ce n'était pas un caprice, désormais c'était une nécessité. Elle ouvre les yeux à nouveaux, et je crois qu'elle souffre. Elle a l'air d'avoir peur aussi. Elle est trempée, sur le sol de sa salle de bain. Le carrelage est recouvert d'un mélange d'eau froide et de sang. Elle est encore engourdie, mais je suis certain qu'elle sent sont visage lacéré lui brûler la chair, et que ses genoux en miettes lui font le même effet. Elle tente de crier, mais ses jappements sont étouffés par le plastique du rideau. Rouer de coups ses os encore intacts. Je t'en foutrait bien, de l'articulation. Mais je ne veux pas la laisser partir tout de suite. Je la sens faible. Ses yeux commencent à devenir secs.

Attraper le sèche-cheveux sur le lavabo et passer le câble derrière le radiateur avant de la plaquer contre ce dernier et serrer un nœud autour de son cou. Que cette chienne finisse pendue à ces barreaux de fonte. Je veux sentir ses crachats sanglants macérer entre ses dents. Je veux qu'elle s'étouffe sur sa langue gonflée enfoncée au plus profond de sa gorge. Je crois voir dans ses yeux faiblissants une lueur de repentir. Cette charogne se permet de demander le pardon alors qu'elle ignore tout de ses fautes. Lui arracher le bâillon pour lui enfoncer le tuyau dans sa gueule béante.

Même une fois morte, elle a bavé du sang sur mes pompes.