Nevrotica 4

Le 23/01/2003
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par Tulia
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Rubriques / Nevrotica
La suite des aventures fantastiques de notre héroïne jeune, riche et belle. De l'action, de l'émotion, du suspense et de la DEPRESSION !!! Yaaargll ! Demain j'arrête la drogue.
C’est plus fort que moi… Impossible de m’en empêcher. Et le temps que je m’en rende compte, c’est souvent déjà trop tard. Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que je m’inflige ça à moi-même et bien souvent aux autres par la même occasion ? Pourquoi est-ce que je ressens en permanence ce besoin presque vital de me créer mes propres problèmes à partir d’une idée qui m’est soudainement apparue ?
Je doute à chaque instant. Je doute de moi et je doute des autres. J’essaie de maintenir un fragile équilibre entre la réalité et mes pensées mais bien souvent, tout bascule à l’intérieur de ma tête, les idées opposées s’enchaînent à toute vitesse. Pour calmer le jeu, j’essaie de me focaliser sur une seule idée mais j’ai la facheuse tendance de toujours choisir celle qui foutra tout en l’air. Je sens la pression dans mon crâne, comme si mon cerveau gonflait et cherchait à pousser les parois de ma boîte crânienne. Ca procure une sensation de mal-être abominable.
Les larmes me montent aux yeux, c’est insupportable. Pour ne pas craquer, j’essaie de penser à autre chose. Mais c’est une méthode bien trop éphémère qui finit systématiquement par me rebalancer mes idées noires en pleine gueule.

Je me sens pas à ma place. J’ai en permanence l’impression de déranger les autres et je ne me supporte pas quand je suis seule. J’ai peur du jugement des autres et j’ai peur de moi-même. J’ai peur de mes pensées embrouillées que je n’arrive même pas à cerner ni à décrire. Ma paranoïa me suis comme mon ombre.
Chaque événement, chaque geste, chaque parole, chaque pensée m’amène à me poser dix milliards de questions simultanément, ça m’étouffe à m’en rendre malade. J’aimerais vomir pour expulser tout ça mais j’y arrive pas. J’ai envie d’hurler toute ma rage mais, même avec la bouche grande ouverte, il n’y pas le moindre son qui sort. Je suffoque de plus en plus. Je sens la douleur qui monte juste derrière mes seins, comme si un être minuscule gravait quelque chose au burin dans ma chaire. Je voudrais m’évanouir pour ne plus ressentir la douleur.

TIC TAC TIC TAC TIC TAC
L’échéance approche… C’est pas le moment de craquer. Mais j’ai tellement peur de tout foutre en l’air que je n’ose rien faire pour être sûre de pas faire de conneries.

J’ai les mains qui tremblent. Tout mon corps est parcouru de très légers spasmes, à peine perceptibles, mais suffisament pour accuenter ce sentiment de malaise infernal. J’en ai assez de me battre contre moi-même… Tu comprends ? J’EN AI MARRE !!