J'étais au café de la librairie près de l'école, parce que c'est là que je vais d'habitude, et parce c'était une journée chargée. Je me suis assis sur l'un des fauteuils en plastique vert qui faisaient face à une imitation de Goya. Dans le suivant, un petit garçon regardait dans le vide.
Elle est venue s'asseoir entre moi et le garçon et j'ai vu qu'elle était grande. Je suis resté une seconde jusqu'à ce qu'elle se lève, me regarde et dise « Bonjour », puis fasse un geste de dos et commence à s'éloigner, en prenant son frère et sa sœur par la main. J'ai regardé ses longs cheveux noirs bouclés et ses jambes. Je n'étais pas sûr de devoir la suivre, alors j'ai gardé mes distances, mais dans le hall, elle s'est retournée et j'ai lu sur ses lèvres « Qu'est-ce que tu attends ? »
Comme il n'y avait pas de sièges arrière, elle a installé sa sœur sur moi, et son frère avec elle sur le siège conducteur, qu'elle a ensuite tiré vers l'arrière. Elle s'est déchaussée et a posé ses pieds sur le volant tandis que son frère contrôlait les pédales. Ses genoux encadraient la tête de son frère. À ce moment-là, j'ai demandé s'ils conduisaient souvent comme ça, et le petit frère a répondu que oui, et elle me faisait un clin d'œil et je pensais que j'allais mourir. Mais non, nous sommes arrivés chez eux et tout le monde est allé dans sa chambre.
Elle est venue s'asseoir entre moi et le garçon et j'ai vu qu'elle était grande. Je suis resté une seconde jusqu'à ce qu'elle se lève, me regarde et dise « Bonjour », puis fasse un geste de dos et commence à s'éloigner, en prenant son frère et sa sœur par la main. J'ai regardé ses longs cheveux noirs bouclés et ses jambes. Je n'étais pas sûr de devoir la suivre, alors j'ai gardé mes distances, mais dans le hall, elle s'est retournée et j'ai lu sur ses lèvres « Qu'est-ce que tu attends ? »
Comme il n'y avait pas de sièges arrière, elle a installé sa sœur sur moi, et son frère avec elle sur le siège conducteur, qu'elle a ensuite tiré vers l'arrière. Elle s'est déchaussée et a posé ses pieds sur le volant tandis que son frère contrôlait les pédales. Ses genoux encadraient la tête de son frère. À ce moment-là, j'ai demandé s'ils conduisaient souvent comme ça, et le petit frère a répondu que oui, et elle me faisait un clin d'œil et je pensais que j'allais mourir. Mais non, nous sommes arrivés chez eux et tout le monde est allé dans sa chambre.
La marée était haute ce jour-là, et si transparente que je pouvais voir de longues algues noires s’étirer vers le rivage et revenir en arrière comme des cheveux, s'étirer et revenir en arrière. Puis elle est sortie, vêtue d'un maillot de bain rouge. Elle a tourné autour de moi et m'a demandé si j'allais aussi entrer dans l'eau. Dans l'eau, les algues se sont enroulées autour d'elle, enveloppant tout son corps, puis l’ont relâchée et ont semblé l'emporter à quelques mètres de moi. Je suis resté debout, j'ai regardé, et j'ai réalisé que le temps passait.
Elle m'a emmené dans sa chambre pour que je puisse la regarder se changer. Elle m'a dit qu'elle n'avait jamais demandé à un garçon de la regarder se changer ; je ne savais pas si je devais le faire. Et si quelqu'un entrait ? Son lit était haut d'un mètre cinquante, ce qui me paraissait dangereux. Elle s'est retournée et m'a montré tout ce qu'elle voulait me montrer. Ensuite elle a dit qu'elle voulait que je sois sa première fois, alors je suis sorti de la maison et j'ai mis mes pieds dans l'eau.
Les algues étaient si proches de la maison qu'on pouvait presque les attraper et je pensais que nous allions bientôt commencer à dériver. Sa mère est revenue à la maison dix minutes plus tard et quand je l'ai rencontrée à la porte, je lui ai dit que j'avais été amené ici pour regarder sa fille se changer et lui faire l'amour. J’ai précisé que tout cela ne venait pas de moi et qu’elle ferait mieux d’en parler à sa fille. Au bout de quelques minutes, elle m'a ramené dans la maison, m'a conduit dans la chambre et a demandé, très sérieuse, si on avait tout ce qu’il nous fallait. « Oui maman, merci ». Et elle a fermé la porte. Lorsque j'ai levé les yeux, elle m'a dit : « Je lui ai expliqué et elle a compris. Elle pense que c'est une bonne décision ».
Elle m'a ensuite dit qu'elle n'avait jamais vu de « mâle » nu, sauf quand elle et ses frères et sœurs espionnaient leurs parents en train de faire l'amour. Je lui ai demandé combien de fois cela s'était produit et elle m'a répondu que je devais commencer par enlever mon slip, la chemise pouvait attendre. Dans le couloir, j'entendais des gens bouger et j’ai pensé que le père devait être rentré du travail et qu'il discutait de la situation. Il y avait peut-être des disputes.
Lorsque j'ai enlevé mon caleçon, ma bite ne ressemblait pas à ce dont je me souvenais. Je me demandais si, en bandant, elle retrouverait sa forme normale ; je me demandais aussi si je serais capable bander dans cette situation. Mon ventre était flasque et un peu triste. J'ai pensé à la mère et aux algues.
Elle m'a dit de m'asseoir sur le lit et de la regarder, ce que j'ai fait. Finalement, je n'avais vraiment pas la bonne forme : plus mince, plus longue, plus courbé, plus rouge peut-être, assez dérangeant. J'ai baissé les yeux pendant quelques secondes, me demandant si je devais partir, mais elle m'a dit que j’avais l'air « féroce » et qu'elle savait que je pourrais la « percer » avec. Elle m'a donc allongé sur le lit et a enlevé le reste de nos vêtements, et c'est à ce moment-là que son frère et sa sœur sont entrés. « Où est le bananagram ? » Elle ne s'en souvenait pas et leur a dit de regarder dans les tiroirs. Ils ont commencé à fouiller dans les piles de livres et de jeux qui s'y trouvaient, et comme la porte était encore ouverte, je n’ai pas pu prendre un drap pour me cacher. Elle a dit que ça n’était pas grave.
Je fumais une cigarette sur le pas de la porte alors que la marée se retirait. Sa mère s'est approchée de moi et m'a demandé si je voulais rester pour dîner. À ce moment-là, je me suis demandé où je devais être, où je pouvais aller, et j'ai dit oui. Elle est sortie quelques minutes plus tard et m'a demandé si je voulais nager. Mais les algues se trouvaient encore sur les galets, leur noir luisant étant devenu lugubre, et il faudrait marcher dessus pour arriver à l’eau. Elle avait l’air très déçue que je ne veuille pas nager. J'ai ajouté que j'avais oublié mon maillot de bain. Elle m'a dit que de toute façon ici à marée basse il faut se baigner nu. Puis elle a pointé du doigt la baie vitrée de la chambre de ses parents, et j'ai pu les voir plonger ensemble dans l'eau, nus tous les deux, à une quinzaine de mètres de là. Elle regardait avec attention. J'ai dit que je préférais rester ici avec elle, et elle a répondu que j'étais adorable, mais elle est retournée dans la maison. Je me suis promené et j'ai fumé une cigarette dans le jardin avec le poulet, où il y avait un cendrier. J'ai regardé la plage de côté et elle était énorme : j'avais l'impression qu'il n'y avait jamais eu une mer aussi ouverte.
Elle est sortie de la maison avec une chemise trop grande et je n'ai pas pu m'empêcher de regarder les tétons et les boucles. Elle a regardé la plage avec moi en silence, et au bout d'une minute, elle a dit : « Avant, tout ici était si facile et compréhensible pour moi. Mais maintenant, j'ai l'impression d'avoir rompu l'équilibre. » J'ai dit quelque chose de stupide sur le fait de s'habituer à l'incertitude. Elle m'a répondu que je ne devais pas me faire d'illusions et que nous ne ferions plus jamais l'amour.
Plus tard, ses parents sont sortis de la maison avec des cheveux mouillés et des serviettes autour d'eux et lui ont demandé si elle était prête. Je l'ai regardée avec surprise et elle a dit oui.
Viens avec moi, a-t-elle dit, et elle m'a emmené dans sa chambre et m'a dit « tu peux me regarder me changer une dernière fois » - et j'ai pensé que c'était vraiment bizarre, et qu’on ferait mieux de simplement baiser et qu'ensuite elle pourrait conduire la voiture, avec ses pieds sur le volant et les miens sur l'accélérateur, ma tête entre ses genoux, et on irait loin sur une autre rive et on construirait notre propre maison là-bas etc.,
Quand je me suis retourné de la fenêtre, elle portait une longue robe marron clair et un foulard cramoisi et elle m'a dit que j'étais prête, et je me suis dit ouais c'est vraiment un bail à la Iphigénie, ou nmptquelle autre connerie, et j'ai essayé de l'arrêter ou juste de lui parler mais à ce moment-là mes mots n'avaient plus de prise sur le monde : ses oreilles ne bougeaient pas si je criais, ses yeux ne tressaillaient pas si je faisais un signe de la main et sautais devant elle, même la chaise de la cuisine ne bougeait pas quand je donnais un coup de pied dedans, &
bien sûr, il y avait maintenant sur la plage une barque vide, et bien sûr, ses parents l'attendaient à côté, et bien sûr, elle a allumé une torche en marchant sur la plage, et j'ai arrêté de bouger et j'ai regardé la scène comme un millier d’autres
& j'ai encore pleuré parce que j'aurais aimé aller au restau, et baiser encore, et puis un autre matin, j’aurais pu conduire sous elle et nager dans nos eaux et avec les algues, et peut-être que j'aurais pu la rencontrer un autre jour à la bibliothèque, et j'aurais eu une voiture, et nous n'aurions pas eu de parents pour nous surveiller et nous sacrifier, et tandis que je m'éloignais de plus en plus d'elle, le ciel s'assombrissait, j'ai oublié les galets et les algues et me suis endormi sur le sable.
Elle m'a emmené dans sa chambre pour que je puisse la regarder se changer. Elle m'a dit qu'elle n'avait jamais demandé à un garçon de la regarder se changer ; je ne savais pas si je devais le faire. Et si quelqu'un entrait ? Son lit était haut d'un mètre cinquante, ce qui me paraissait dangereux. Elle s'est retournée et m'a montré tout ce qu'elle voulait me montrer. Ensuite elle a dit qu'elle voulait que je sois sa première fois, alors je suis sorti de la maison et j'ai mis mes pieds dans l'eau.
Les algues étaient si proches de la maison qu'on pouvait presque les attraper et je pensais que nous allions bientôt commencer à dériver. Sa mère est revenue à la maison dix minutes plus tard et quand je l'ai rencontrée à la porte, je lui ai dit que j'avais été amené ici pour regarder sa fille se changer et lui faire l'amour. J’ai précisé que tout cela ne venait pas de moi et qu’elle ferait mieux d’en parler à sa fille. Au bout de quelques minutes, elle m'a ramené dans la maison, m'a conduit dans la chambre et a demandé, très sérieuse, si on avait tout ce qu’il nous fallait. « Oui maman, merci ». Et elle a fermé la porte. Lorsque j'ai levé les yeux, elle m'a dit : « Je lui ai expliqué et elle a compris. Elle pense que c'est une bonne décision ».
Elle m'a ensuite dit qu'elle n'avait jamais vu de « mâle » nu, sauf quand elle et ses frères et sœurs espionnaient leurs parents en train de faire l'amour. Je lui ai demandé combien de fois cela s'était produit et elle m'a répondu que je devais commencer par enlever mon slip, la chemise pouvait attendre. Dans le couloir, j'entendais des gens bouger et j’ai pensé que le père devait être rentré du travail et qu'il discutait de la situation. Il y avait peut-être des disputes.
Lorsque j'ai enlevé mon caleçon, ma bite ne ressemblait pas à ce dont je me souvenais. Je me demandais si, en bandant, elle retrouverait sa forme normale ; je me demandais aussi si je serais capable bander dans cette situation. Mon ventre était flasque et un peu triste. J'ai pensé à la mère et aux algues.
Elle m'a dit de m'asseoir sur le lit et de la regarder, ce que j'ai fait. Finalement, je n'avais vraiment pas la bonne forme : plus mince, plus longue, plus courbé, plus rouge peut-être, assez dérangeant. J'ai baissé les yeux pendant quelques secondes, me demandant si je devais partir, mais elle m'a dit que j’avais l'air « féroce » et qu'elle savait que je pourrais la « percer » avec. Elle m'a donc allongé sur le lit et a enlevé le reste de nos vêtements, et c'est à ce moment-là que son frère et sa sœur sont entrés. « Où est le bananagram ? » Elle ne s'en souvenait pas et leur a dit de regarder dans les tiroirs. Ils ont commencé à fouiller dans les piles de livres et de jeux qui s'y trouvaient, et comme la porte était encore ouverte, je n’ai pas pu prendre un drap pour me cacher. Elle a dit que ça n’était pas grave.
Je fumais une cigarette sur le pas de la porte alors que la marée se retirait. Sa mère s'est approchée de moi et m'a demandé si je voulais rester pour dîner. À ce moment-là, je me suis demandé où je devais être, où je pouvais aller, et j'ai dit oui. Elle est sortie quelques minutes plus tard et m'a demandé si je voulais nager. Mais les algues se trouvaient encore sur les galets, leur noir luisant étant devenu lugubre, et il faudrait marcher dessus pour arriver à l’eau. Elle avait l’air très déçue que je ne veuille pas nager. J'ai ajouté que j'avais oublié mon maillot de bain. Elle m'a dit que de toute façon ici à marée basse il faut se baigner nu. Puis elle a pointé du doigt la baie vitrée de la chambre de ses parents, et j'ai pu les voir plonger ensemble dans l'eau, nus tous les deux, à une quinzaine de mètres de là. Elle regardait avec attention. J'ai dit que je préférais rester ici avec elle, et elle a répondu que j'étais adorable, mais elle est retournée dans la maison. Je me suis promené et j'ai fumé une cigarette dans le jardin avec le poulet, où il y avait un cendrier. J'ai regardé la plage de côté et elle était énorme : j'avais l'impression qu'il n'y avait jamais eu une mer aussi ouverte.
Elle est sortie de la maison avec une chemise trop grande et je n'ai pas pu m'empêcher de regarder les tétons et les boucles. Elle a regardé la plage avec moi en silence, et au bout d'une minute, elle a dit : « Avant, tout ici était si facile et compréhensible pour moi. Mais maintenant, j'ai l'impression d'avoir rompu l'équilibre. » J'ai dit quelque chose de stupide sur le fait de s'habituer à l'incertitude. Elle m'a répondu que je ne devais pas me faire d'illusions et que nous ne ferions plus jamais l'amour.
Plus tard, ses parents sont sortis de la maison avec des cheveux mouillés et des serviettes autour d'eux et lui ont demandé si elle était prête. Je l'ai regardée avec surprise et elle a dit oui.
Viens avec moi, a-t-elle dit, et elle m'a emmené dans sa chambre et m'a dit « tu peux me regarder me changer une dernière fois » - et j'ai pensé que c'était vraiment bizarre, et qu’on ferait mieux de simplement baiser et qu'ensuite elle pourrait conduire la voiture, avec ses pieds sur le volant et les miens sur l'accélérateur, ma tête entre ses genoux, et on irait loin sur une autre rive et on construirait notre propre maison là-bas etc.,
Quand je me suis retourné de la fenêtre, elle portait une longue robe marron clair et un foulard cramoisi et elle m'a dit que j'étais prête, et je me suis dit ouais c'est vraiment un bail à la Iphigénie, ou nmptquelle autre connerie, et j'ai essayé de l'arrêter ou juste de lui parler mais à ce moment-là mes mots n'avaient plus de prise sur le monde : ses oreilles ne bougeaient pas si je criais, ses yeux ne tressaillaient pas si je faisais un signe de la main et sautais devant elle, même la chaise de la cuisine ne bougeait pas quand je donnais un coup de pied dedans, &
bien sûr, il y avait maintenant sur la plage une barque vide, et bien sûr, ses parents l'attendaient à côté, et bien sûr, elle a allumé une torche en marchant sur la plage, et j'ai arrêté de bouger et j'ai regardé la scène comme un millier d’autres
& j'ai encore pleuré parce que j'aurais aimé aller au restau, et baiser encore, et puis un autre matin, j’aurais pu conduire sous elle et nager dans nos eaux et avec les algues, et peut-être que j'aurais pu la rencontrer un autre jour à la bibliothèque, et j'aurais eu une voiture, et nous n'aurions pas eu de parents pour nous surveiller et nous sacrifier, et tandis que je m'éloignais de plus en plus d'elle, le ciel s'assombrissait, j'ai oublié les galets et les algues et me suis endormi sur le sable.