Premier voyage en train

Le 16/06/2025
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par Ahmed Abassi
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Thèmes / Obscur / Introspection
Ce texte, qui semble vouloir évoquer un souvenir d’enfance, pourrait gagner en clarté pour mieux captiver le lecteur. Le voyage en train et les personnages de l’oncle et de la mère restent un peu flous, ce qui rend difficile de s’attacher à eux. Les images, comme les nuages noirs ou le sol craquelé, bien que poétiques, pourraient être renouvelées pour éviter une impression de déjà-vu et toucher plus profondément. Le style, parfois un peu chargé, pourrait être allégé pour laisser place à une émotion plus sincère et naturelle. La scène du père face à la sécheresse et à la famine a du potentiel, mais mériterait d’être approfondie pour vraiment émouvoir. La référence à À la recherche du temps perdu de Proust est ambitieuse, mais le texte gagnerait à se rapprocher de la finesse et de la subtilité de cette œuvre. Quelques maladresses, comme 'accompagnés nos pas', et un fil conducteur moins marqué rendent la lecture un peu ardue. Enfin, l’idée d’une suite non publiée est intrigante, mais il serait bénéfique de donner plus de cohérence et d’impact à ce fragment pour qu’il se suffise à lui-même. Avec un peu de travail, ce texte pourrait révéler tout son potentiel !
ce texte a une suite.
Il fait partie d'un manuscrit que je n'ai pas encore édité.
L'écriture est une action de ressusciter le passé. Mon manuscrit répond en écho de "A la recherche du temps perdu"....

C'est un souvenir d'enfance.
Un voyage, en train, avec l'oncle ( un double du père) et la mère silencieuse: la mémoire de l'enfant qui enregistre ce qu'il voit sous la protection de l'oncle...
Au bout de ce voyage l'enfant ayant enregistré plusieurs images rencontrera le sourire du père
Sillon...
C'était il y a très longtemps dans une région du pays...Dans la campagne où enfant je vivais.
Feuilletant dans ma mémoire j'ai rencontré, comme un écueil dans la mer, un souvenir qui, lui, n'a pas vieilli...
C'était le début de la saison des semailles : de gros nuages noirs, qui promettaient de grosses pluies, s'amoncelaient sur les hauteurs des montagnes voisines, et l'on voyait des éclairs crevant les lourdes nuées et l'on entendait, au loin, le grondement du tonnerre mais seul un vent, furieux, balayait notre campagne...
La terre était craquelée.
Lorsqu'on marchait dessus on entendait, accompagnés nos pas, le craquement des croutes d'argile.
De ces fissures du sol sortaient des mille-pattes, des araignées qui avaient trouvé leur gîte ainsi que d'autres insectes...
Assis au seuil de notre maison , en pisé, mon père la tête accoudée sur la paume d'une main, regardait d'un regard vide, le terrain au sol craquelé et les arbres ainsi que les plantes jaunissant de sècheresse....
Il méditait;
Il voyait sa famille affamée et pas un grain d'orge ou de blé dans sa maison.
Une fine pellicule de sable jaune couvrait les fissures dans le sol comme elle couvrait les herbes sèches que l'on trouvait en bordure des sentiers sablonneux.
Les paysans réunis à la prière du vendredi à la mosquée, décidèrent de faire une prière spéciale de la pluie telle que citée par le prophète
Ils sortirent de la basse salle de prières et sur une jaune poussière s'alignèrent et accomplissant les mêmes gestes de l'imam Omar, les paysans s'adressèrent au Créateur....
(à suivre)