Transes

Le 01/07/2025
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par Younisos
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Thèmes / Divers / Poèmes de merde
Younisos nous lâche un triple P en vers libres. Texte assez court qui mêle bodyhorror et critique du Web. Mélange outrancier et violent avec un côté LautréamontWish dans le fond. Etape à suivre : 1) on prend une marmite. 2) on jette un peu de lyrisme noir, des figures de style à gogo, des répétitions rythmiques et PAF ! Un poème dans ta gueule ! Et oui, encore UN ! Zone Ô Zone deviendrais-tu la poubelle de Poetica ? Point à souligner : 1) la RATP organise le grand prix de la poésie cette année, à vos plumes ! 2) On m’avait demandé de faire un petit rap pour la présentation, mais bon… je vous épargne le fiasco.
l'horreur est la vie même
qui s'écoule...
la lumière du jour
le souffle
couteaux ravalés dans la nuit atone
Je chante ! la boue chante !
Crevons, buvons rouge, osons la fange !
Tremblote ouvre déchire-toi crèèève !
Foutez vos cœurs dehors !
Je vous montrerai les fentes de la beauté — de mon sang je rafraîchirai vos fêlures immondes —
Qui ose encore parler d’amour et de mort ? — l’Apocalypse est déjà consumée — sur le Net se joue le deuil décalé de la Déflagration qui naguère eût mieux fait de nous réduire en poussière d’astres galeux —
Je chante ! la boue chante !
Dépecez-moi !
Je veux vivre en direct mon déchiquetage intégral, et qu’on mêle mes viscères à des grosses fraises obscènes, et que sur les débris pulvérulents de mon maigre cadavre s’éploient des coïts insensés et de monstrueux festins, et que le ciel vert se fende et dégueule des créatures gélatineuses acéphales, et que le Web soit enfin percé à jour — Web sournois dieu diffus, scélérat.