Extinction

Le 22/02/2003
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par nihil
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Thèmes / Obscur / Litanie
Une sorte de mini-Bible du Néant version poésie en prose très calme et très obscure. Laissez-vous glisser.
Tout est appelé à s’arrêter un jour, tout s’arrête toujours. Tout commencement appelle sa fin. Débris fragments cendre poussière, la vie n’existe qu’à travers une promesse de mort et tout plein contient ses prémices de vide, la part de l’ombre de la tombe en tout.
Qu’effervescence et grouillement s’embourbent dans les rets de l’arrêt, que la chaleur s’enfonce dans les bras du tiède du froid. Toute musique aussi intense soit-elle se fait que hurler un appel au silence et toute âme son retour aux limbes. Toute activité ne demande qu’à se jeter dans les bras d’une fin définitive. Basculement quand le sommeil nous emporte, nous prend, inutile nostalgie d’un vain et fugace éveil. Ralentissement.

Et passer son temps dans des décharges publiques et les usines désaffectées. Prendre son mal en patience mais aspirer de toutes ses forces à la fin. Car rien n’est immuable stable solide. Tout se ferme s’éteint agonise. Contempler le divin effritement, éparpillement et effondrement des structures sans en tirer le moindre enseignement. Se délecter de la transformation. Vieillissement usure décrescendo dérapage obscur vers l’anéantissement.
Chérir sa maladie, son flétrissement comme annonciateurs de la sérénité terminale. Caresser sa tumeur d’un doigt d’amoureux.
Et hurler à la mort comme un chien. Se perdre.

Entendez la douce mélodie du Néant.
Laissez-vous glisser vers la destruction, vers l’extinction.