S’abonner au désamour

Le 29/09/2025
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par Anaïs Pereira
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Thèmes / Divers / Poèmes de merde
Oh, quel chef-d’œuvre de désespoir adolescent et de rébellion mal digérée que ce texte ! On dirait le journal intime d’un lycéen en crise, qui, après avoir binge-watché trop de séries sur l’angoisse existentielle, a décidé de vomir ses états d’âme sur une page avec un mélange d’images pseudo-poétiques et de mots aléatoires gratuits. Entre les métaphores bancales et les répétitions obsessionnelles, on oscille entre l’ennui et le fou rire face à tant de sérieux autoproclamé. L’auteur semble croire que crier « nique le patriarcat » suffit à faire une œuvre profonde, mais c’est juste un patchwork d’émotions maladroites qui se prend pour du Rimbaud sous Red Bull.
Nique le patriarcat
Sur cette autoroute que j’arpente en filigrane
depuis plus d’un mois déjà,
silence aux tempes, ça monte.
Camion bâches tremblantes, elles sont touchées, elles aussi, qui ne le serait pas ?
Citernes de liquides alimentaires, sécrétions magnifiques, transports portugais, polonais, sur ces routes acides et asphalte trempé par les larmes de crocodile des Citroën évasion sarcophage toit.
Je ne veux pas de famille, je ne veux pas partir en vacances avec les enfants.
Je ne veux pas faire société, je ne veux pas faire société, je ne veux pas faire société.

FlixBus, tramontane,
mouchoirs pelucheux comme des pêches mortes. On avance, horaire batard.
J’ai pleuré de ne pas t’avoir trouvé.
Je n’ai trouvé que mon seum en me baissant contre la moquette râpeuse, j’ai envie de pisser putain,
Il était tombé tout près du port usb,
Quand le monde bascule USB-C. Mon seum pluggable à merci en USB-C.

Tout était là,
sauf ce qu’il fallait.

Nique ta mère les papillons dans le ventre, c’est du bullshit bulldozer pour adolescents en très grosse fin de course.

Toujours la même histoire :
sauce napolitaine sur la langue,
avalée trop vite et brûlante,
sucre séché au coin de tes lèvres,
Écrasé par ma paume.

Je lèche ta bouche
Ta tête de beignet au chocolat,
Parce que ce ne sont pas mes tca qui vont me permettre de me l’envoyer donc autant te sucer c’est plus healthy.

L’angoisse ronge,
ronge, ronge encore.
presque il vaudrait mieux se bouffer les oids.

Mais tout ramène,
tout insiste,
tout exhume ton existence.

Des souvenirs flous et très voraces,
dents que tu as plantées
dans les interstices de ma vie.
Pas d’un seul geste,
mais par pressions adoucies,
comme un rappel d’autorité.

Tu veux gagner.
Tu veux montrer que la place est tienne.
Tu veux qu’aucune tentative de remplacement
n’éteigne ton empreinte.

Mais quand comprendront-ils qu’ici c’est mon empire ?
Qu’il y fait chaud,
que les murs suintent le camphre
et qu’on ne pénètre pas ce lieu sans y être invité ?

Il n’est pas à vendre.
Tu peux t’y asseoir, deux minutes.
Mais n’essaie pas de ranger la clef dans ta poche.

Sinon je deviens
nerf,
griffure,
absence
et je ne réclame plus rien
que du sirop d’orgeat.

Je ne retiens plus rien, je serre juste assez fort pour que ça crève.