Incendie sans feu et vive l’Italie

Le 20/10/2025
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par Caz
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Thèmes / Obscur / Litanie
Cette véritable tempête littéraire est composée d'un tourbillon d’images crues et poignantes qui saisissent le lecteur par la gorge dès les premières lignes. L’auteur manie une prose poétique d’une intensité rare, où chaque mot, chargé de rage et de désespoir, semble taillé dans l’acier noir d’une douleur universelle. Les métaphores incandescentes traduisent avec une précision brutale l’effondrement intérieur d’un être au bord du gouffre. La structure rythmée, entre fulgurances lyriques et silences oppressants, amplifie l’effet d’une chute inexorable, culminant dans une fin tragicomique qui désamorce l’horreur par une absurde touche d’ironie. C’est un cri primal, une œuvre d’une puissance dévastatrice qui laisse une empreinte indélébile.
Tu sais quand ça brûle à l’intérieur ? Pas un feu qui te réchauffe, non. Un incendie noir, profond, qui bouffe tout ce qui reste. Une bête sauvage, affamée, qui te déchire les entrailles, qui te broie les os en silence, qui fait trembler chaque cellule d’un corps déjà à bout. La mort arrive, pas à pas, froide, qui serre, qui étrangle, qui s’infiltre partout. C’est pas une fin douce, c’est une tempête d’acier noir qui déchire tout, qui arrache la peau, qui dévaste l’esprit.

La colère, elle coule dans les veines comme un poison qui brûle. Tu peux rien faire pour l’arrêter. Ni la lumière, ni le silence. Juste un grondement sourd qui remonte du ventre, un truc qui t’écrase et qui te consume. La peau craque sous la pression. Ce monstre-là hurle à la mort, à l’oubli, à la fin qui vient tout dévorer. Y’a plus que la rage. La dernière flamme, le souffle violent d’un monde qui s’effondre.

Là, au milieu du fracas, de la déchirure, tu sombres. Dans un noir profond, dans une douleur infinie. Là où la rage se fait silence, et la mort devient tout.

Et puis juste quand tout semblera englouti dans l’obscurité la plus totale, un dernier frisson d’ombre viendra jouer avec le sérieux du vide et du fragment, une douce absurdité glissée comme un secret au creux du silence.
Ça brûle à l’intérieur. Pas un feu qui réchauffe, mais un incendie noir, viscéral, qui consume chaque parcelle de ce qui reste, qui dévore sans jamais s’arrêter. La rage. Une bête sauvage, affamée, qui déchire mes entrailles, qui broie mes os en silence, qui fait trembler chaque cellule de ce corps putréfié avant même qu’il ne s’effondre.
Je sens la mort s’approcher, lente, inexorable, une ombre glacée qui serre, qui étrangle, qui s’infiltre dans chaque fissure de mon esprit fracturé. Elle est pas douce. Elle est rageuse, vorace, une tempête d’acier noir qui me déchire en lambeaux de douleur et de désespoir.

Mes veines sont des tunnels crevés, des gouffres sans fond où la colère coule comme un poison brûlant. Je crache ce feu noir, ce venin d’angoisse pure, et rien ne l’arrête. Pas la lumière, pas le silence, rien. Juste ce hurlement, ce grondement sourd qui remonte de mes tripes, ce tumulte infernal qui m’écrase et me consume à la fois.
La peau se tend, craque, sous la pression de ce monstre qui rugit dans mon ventre. Je suis une cage en feu, une carcasse qui hurle à la mort, à l’oubli, à cette fin absolue qui approche, vorace et déchaînée.

Il reste que la rage. Cette fureur noire, sans nom, sans visage, qui dévaste tout sur son passage. Elle est la dernière flamme, l’ultime battement, le dernier souffle violent d’un monde qui s’effondre de l’intérieur.

Je suis ce feu. Je suis cette colère. Je suis la mort qui vrombit dans le silence avant l’oubli.
Dans ce fracas sourd, dans cette déchirure sans fin, je sombre.
Je sombre dans le noir le plus profond, dans la douleur absolue, dans ce gouffre infini où la violence frénétique devient silence, où la mort devient tout.

Et alors, plus rien. Rien que ce vide en flammes, cette fin rugissante, cette fin déchaînée.

Ça suinte. Une bave épaisse, froide, qui coule dans mes veines crevassées, un venin visqueux qui dégouline et pourrit tout sur son passage. La dépression rampe, un limon putride qui colle à la peau, qui glisse sous les ongles, qui suinte des fissures de mon crâne fracassé.

Chaque pensée est un clou rouillé, chaque souvenir une blessure qui ne guérit pas. La fatalité s’installe, lourde, oppressante, un manteau de plomb qui écrase mes poumons, qui noie mes cris dans un lac d’indifférence glacée.

La colère bouillonne, massive, corrosive, elle gronde au creux du ventre, elle éclate en spasmes nerveux, en secousses tremblantes. Elle est le déchaînement prochain du néant, le brasier enragé du vide qui me dévore sans relâche, qui me transforme en un être rongé par l’intérieur.
Je transpire la mort, je crache des cendres, mes veines débordent d’une bile noire, d’un fiel amer qui brûle la gorge et arrache la langue. Ce silence est un cimetière où mes pensées se décomposent, où l’espoir s’est noyé dans un marécage d’absurdité et de désespoir.

La fin est là, palpable, dégoulinante, elle coule entre mes doigts comme une huile toxique. Chaque battement est une agonie, chaque souffle une lutte vaine contre l’évidence : tout doit mourir, tout doit disparaître, tout doit se dissoudre dans cette nuit sans fin.

Je suis cette putréfaction, cette pourriture rampante, ce cri étouffé dans la gorge d’un monde qui se décompose. Je suis l’ombre qui rampe, le souffle fétide, le fracas des os qui vont se briser dans le silence total.

Et la rage, la rage ne cesse pas. Elle dégueule, elle transperce, elle déchire la chair encore vivante, elle est la blessure ouverte qui saigne sans fin, le dernier spasme d’un corps à l’agonie.

La mort n’est plus une fin. Elle est un état, une présence, une mer noire où je me noie lentement, douloureusement, irrémédiablement.

Et moi je suis là, suspendu au-dessus de ce gouffre de noirceur, de haine, de finitude cruelle.
Je suis la rage qui se répand et s’immisce, la colère qui crève, la mort qui s’étire.
Je suis la fin.

Je me jette. Pas un saut, une rupture. Le verre hurle sous mes mains, la fenêtre explose en mille éclats tranchants qui lacèrent ma peau, éclaboussant mes yeux, mon visage, de petites brûlures froides. L’air me déchire la gorge, les poumons cramés par la vitesse, un cri muet avalé par le vent qui siffle et me broie.

La chute est lente, affreuse, un vertige où chaque seconde se dilate en un lent déchirement sans fin. Le monde bascule, le ciel s’éloigne, le bitume se rapproche, dur, impitoyable, cruel. Je sens déjà mes os se tendre, prêts à se briser sous l’impact, ma chair vibrer, se déchirer sous la force sauvage de la chute.

Le choc — un cataclysme.

Mon crâne explose en un bruit sans écho et mou, un craquement sec qui résonne comme une détonation dans ma tête fracassée. Mon dos se plie, la colonne vertébrale éclate en un fragmentaire éclat de douleur. Les côtes s’enfoncent, s’écrasent sous la violence de la rencontre, le souffle se dérobe, disparaît en un râle rauque, déchiré, glaçant. Déflagration et mon corps explose. J’explose.

Ma peau s’arrache, révélant des lambeaux rouges, déchirés, sanglants, tendus sur les muscles brisés. Le sang gicle en geysers écarlates, ruisselant sur le béton froid et sale. Mes entrailles vibrent, pulsent, s’étalent, un carnage interne qui jaillit sans retenue, mélange chaud et âcre qui s’infiltre dans les fissures du bitume.
Les membres sont déformés, tordus dans des angles impossibles, grotesques sculptures macabres. Mes doigts s’étalent, éclatés, sur la surface rugueuse. Les muscles se contractent en spasmes désespérés, puis se relâchent dans une ultime convulsion de la mort.

Le sang, la bile, la douleur saturent l’air autour de moi, un parfum de putréfaction anticipée, une invitation au néant. Je sens le vide m’engloutir, les pulsations de mon cœur qui s’effondrent dans une mer rouge et bouillante.

Et pourtant, même écrasé, écrasé jusqu’à la désintégration, il reste ce dernier grondement sourd, cette rage ultime qui refuse de s’éteindre, une braise brûlante dans l’abîme du corps détruit.

Puis, plus rien. Le silence. Le néant. La fin absolue. La nuit avale ce reste de moi, engloutit la scène, emporte tout dans son obscurité sans retour.

Et au bout du compte, pendant que mes os se fragmentent tranquillement en puzzle infernal sous le regard blasé des pigeons du trottoir, je me dis que c’est quand même con : ce soir c’était lasagnes. Mais non, moi, faut toujours que je choisisse le pire moment. Bravo, champion. Et puis ben vive l’Italie du coup hein. Quel connard.