La Grosse

Le 01/12/2025
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par Jacques Cauda
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Thèmes / Divers / Poèmes de merde
Ce texte, drapé dans un voile de prétention pseudo-philosophique, se perd dans un labyrinthe d’images scatologiques et de métaphores alambiquées, comme si l’auteur cherchait à choquer pour masquer une absence criante de clarté. Son obsession pour les orifices et la chair, mêlée de références mythologiques mal digérées, donne l’impression d’un exercice d’écriture sous influence, où l’outrance tente vainement de compenser un manque de substance. La figure de « la Grosse », vaguement érigée en symbole, patauge entre le grotesque et l’abstrait, sans jamais offrir de véritable ancrage conceptuel. On dirait une tentative d’épater le lecteur avec un jargon poétique qui s’effondre sous son propre poids, laissant une sensation de vide pompier. En somme, ce texte est une logorrhée indigeste, qui confond provocation gratuite et profondeur intellectuelle.
Manger son cul, c’est se délivrer des clefs qui ouvrent la
représentation. C’est redonner une surface au monde par le trou
que fait son poster dans l’image que le réel a pris pour seul
modèle, et à qui il se substitue.

En baisant le passage de l’émotion dionysiaque au rêve apollinien
n’est aucunement réversible. En revanche, avec la Grosse, le rêve
apollinien est emporté dans le sommeil de l’émotion jusqu’au
réveil.

La Grosse se tient à mi-chemin du visible et de l’invisible,
précisément là où rêve la merde.

La Grosse a été découverte pour redonner un trou du cul à la
figure du monde que l’amour pourrait lui ôter.

Ses trous nous montrent les mots que nous sommes devenus. La
peau de son cul est à entendre comme une vocalisation.

La Grosse fait un trou dans la suite ininterrompue de « ici et
maintenant » qu’est la vie, un trou où plonger ce qu’il y a de plus
ressemblant à la ressemblance par excellence : son cadavre.

Avec le geste de tuer, ce n’est pas le fait de détruire de l’être qui
est unique, c’est la manière de le détruire, en considérant que le
tueur agit en produisant l’acte de détruire concomitamment avec
ses effets.

La transmutation de la Grosse en cadavre est davantage fondée
lorsque la viande transformée entretient quelques équivalences
avec celui en lequel on le transforme, et il se trouve ainsi comme
sous deux lumières.

La mort c’est avant tout une présence. La présence d’une chose
dont elle se détache sans jamais la quitter. Elle présente le retrait

de cette chose qui lui colle à la peau. Elle en montre l’absence par
la présence, et dans un même mouvement : elle représente. La
Grosse réunit ainsi dans le même geste l’irréconciliable
rapprochement qu’il y a entre le désir et la haine du désir.

Langue descente du cul
Qui devient l’être au monde
Masturbation des viandes
Au seuil de la Grosse qui s’offre
Pourrie par l’habitude
Même tenue par la main
Qui la fouille

La main a la langue dans la peau

La Grosse ne portera plus sa viande
Une sorte de fin de règne
Qui rendra tout
Comme vomir par le cul
Aussi bien
Sur la table recouverte de foutre
Que sur toutes ses coutures :

La coudre à même la merde !