#16
Longtemps j’ai cru qu’il y aurait un chez moi.
Qu’un chez moi aurait pu être ici.
Ici où le vent souffle, où la rivière énorme est noire, noire de terre et d’insectes, où l’horizon sans cesse s’enferme dans des vignes.
Longtemps, j’ai cherché dans la ville et ses rues un semblant familier, familier comme la mer, le sel ou le bleu. Familier comme les cris et les vagues. La route et la nuit.
Aujourd’hui, sans croyance, je constate les arbres battre, les feuilles tordre et les bourrasques.
Aujourd’hui sans futur, je perçois le ciel blanc, le physique des femmes et la dureté des hommes.
Aujourd’hui, sans cafard, je reste et cherche une raison à cet acte.
#40
C’est la fin du monde, on attend.
En haut du plateau du Mont-Blanc, sur le parking des touristes, la neige se structure en blocs.
Les skieurs skient, les randonneurs marchent.
La route est goudronnée jusqu’au deuxième tronçon, l’ouverture estivale, les chalets, les loisirs.
Les skieurs mangent des crêpes, les randonneurs prennent un demi.
Un parking bientôt construit, des avalanches prévues, des coulées de neige d’eau, un promeneur est mort il y a deux jours.
On espère une bonne saison, meilleure que la dernière.
Mon amour s’estompe, l’éclat du soleil éblouit, mes yeux crament et oublient.
C’est la fin du monde on attend.
Longtemps j’ai cru qu’il y aurait un chez moi.
Qu’un chez moi aurait pu être ici.
Ici où le vent souffle, où la rivière énorme est noire, noire de terre et d’insectes, où l’horizon sans cesse s’enferme dans des vignes.
Longtemps, j’ai cherché dans la ville et ses rues un semblant familier, familier comme la mer, le sel ou le bleu. Familier comme les cris et les vagues. La route et la nuit.
Aujourd’hui, sans croyance, je constate les arbres battre, les feuilles tordre et les bourrasques.
Aujourd’hui sans futur, je perçois le ciel blanc, le physique des femmes et la dureté des hommes.
Aujourd’hui, sans cafard, je reste et cherche une raison à cet acte.
#40
C’est la fin du monde, on attend.
En haut du plateau du Mont-Blanc, sur le parking des touristes, la neige se structure en blocs.
Les skieurs skient, les randonneurs marchent.
La route est goudronnée jusqu’au deuxième tronçon, l’ouverture estivale, les chalets, les loisirs.
Les skieurs mangent des crêpes, les randonneurs prennent un demi.
Un parking bientôt construit, des avalanches prévues, des coulées de neige d’eau, un promeneur est mort il y a deux jours.
On espère une bonne saison, meilleure que la dernière.
Mon amour s’estompe, l’éclat du soleil éblouit, mes yeux crament et oublient.
C’est la fin du monde on attend.