Familles de France

Le 14/04/2003
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par Arkanya
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Thèmes / Débile / Sarcastique
Aaaaaah on a enfin la réponse à un petit concours bidon du forum... Arkanya fait pénitence et avoue son amour pour son patron, le sacro-saint gourou des valeurs traditionnelles, j'ai nommé le Professeur Joyeux. Eeeerk, prenez vous en à Arka, c'est un service à lui rendre...
J’ai une confidence à vous faire…
Comment ça vous vous en foutez ? Eh, oh ! Un peu à moi de raconter ma vie, hein !
Donc je disais que j’avais une confidence, oh ! pas une méchante, juste de quoi mettre fin à un jeu débile que de toutes façons personne ne gagnera vu que tout le monde s’en fout.
Voilà, je suis fière et comblée de travailler pour une fédération départementale Familles de France. Non que ce que nous faisons à notre niveau soit réellement important, non…
Pensez, mettre en place des bourses aux vêtements, des aides alimentaires, des vestiaires de solidarité, aider les pauvres, quoi ! Non, au niveau départemental, on fait ce qu’on peut mais sorti des conneries…
C’est quand même la tête haute que je vais bosser tous les matins. Et vous savez pourquoi ? Tout simplement parce que chaque adhésion que nous collectons sert d’offrande à la fédération nationale, et indirectement à notre maître à tous, j’ai nommé Henri Joyeux, éminent chirurgien. C’est le digne successeur de Jacques Bichot, le fusilleur de jeux vidéos, mais Il a beaucoup plus de charisme. D’ailleurs ce dernier a eu la bassesse de contester l’élection du Professeur à la présidence, comme quoi ç’aurait été illégal, preuves à l’appui et tout, mauvaise foi quoi !
De toutes façons, le Professeur est bien au-dessus de tout ça, pour tout dire Il semble tellement intouchable… Depuis que le Professeur est dans ma vie, je vois tout avec un œil neuf. Il a raison, à quoi bon se faire chier à aider des pouilleux qui ne prennent même pas la peine de dire merci ? Le Professeur préfère inonder le pays de Sa parole sainte.
Quand Il fait l’effort de se déplacer jusqu’à notre département, c’est pour voir la foule pendue à Ses lèvres. Il nous explique de Sa voix douce et hypnotique à quel point les films du genre d’"American Pie" sont dangereux pour la jeune génération, comme il est irrespectueux de faire l’amour à une femme qui a ses règles, ou bien comme il faut s’alimenter pour ne pas attraper le cancer. Nombre d’individus mal intentionnés ont cherché à Le mêler à la secte de l’instinctothérapie, mais c’est un peu facile de faire l’amalgame entre le Professeur et les gens qu’Il fréquente. Il n’est tout de même pas responsable de leurs choix ! D’ailleurs, le vice de certaines personnes est tel qu’Il se trouve écarté des écoles laïques, ce qui L’oblige à n’intervenir qu’en établissement catholique (bienheureux parents qui voient leurs enfants abreuvés de la bonne parole) C’est une habile manœuvre pour mettre en doute notre devise : « Pas de politique, pas de religion, pas de différence »
De toutes façons, le Professeur touche au sublime, c’est une icône vivante. Il a cette aura qui vous pousse à baisser le regard quand Il passe à côté de vous sans même vous remarquer. Il a raison, je ne suis qu’une merde, je ne mérite pas son attention. Personne n’échappe à Son envoûtement ; combien de gamins ai-je vus qui, sortant de l’école où Il était intervenu, suppliaient leurs parents de les emmener à la conférence de la soirée, pour entendre la même chose, encore, et encore. Et les parents qui venaient en traînant la savate et ressortaient le visage illuminé, ravis d’avoir appris comment parler sexualité à leurs chérubins, se jetant ensuite sur la table de présentation pour acheter les manuels de l’Ecole de la Vie et de l’Amour, écrits par le Professeur. Moi-même, j’ai toute la collection, de "Pour vivre vieux, manger vapeur" à "La sexualité expliquée à ma chienne". Ces livres ont changé ma vie.
Je suis une merde, Mais je suis au service du Professeur Joyeux. Il m’apprendra à m’élever. S’il sortait de mon existence je ne serais plus rien. J’aime le Professeur, je ne vis que pour le Professeur, je veux faire partie du Professeur, je veux mourir pour le Professeur…