Hiroshima live

Le 17/06/2003
-
par nihil
-
Thèmes / Obscur / Litanie
Un bout de texte sans forme, sans début ni fin, de type bible du néant
C’est alors que je m’immobilise.
Je regarde autour de moi et ne vois que des morts. Des enveloppes sans contenu détruites dont les membres partent en lambeaux au premier coup de vent. Les arbres des squares instantanément vidés se couchent de part et d’autre de la rue. Tous les immeubles qui m’entourent, en un clin d’œil s’amenuisent sans bruit jusqu’à ne plus former que des carcasses aux gravats monolithiques. Je me retrouve en pleine ville bombardée, éteinte, ses travées flinguées jonchées de ruines pleurant de radiations imperceptibles. Je prends mes forces des bâtiments éventrés au-dessus de moi et me perds dans les ignobles rets de la compréhension.
L’instant d’après je jubile.

Alors que ma pense se nécrose pour s’unir au vide qui m’entoure, que ma peau se déchire sans déclencheur apparent pour s’éloigner de moi et que mon être se prostre dans l’asservissement de la fin, la sérénité de la régression, alors que les particules entrent en moi avec le souffle alors que alors que alors que alors que alors que alors que