Les pigeons

Le 04/08/2003
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par Kirunaa
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Thèmes / Débile / Divers
C'est la mode de la zoophilie en ce moment, et Kirunaa s'engouffre dans la brèche avec cet inutile traité sur les pigeons. Un texte qui remet les idées en place sur les rats volants.
Je viens de penser à un truc : je me suis pas présentée en arrivant... C’est mal, j’en suis consciente... Alors je vais livrer aujourd’hui un point essentiel de ma personnalité. Quelque chose qui fait que je suis moi et pas une autre, LE détail qui fait que je suis inimitable.

Je déteste les pigeons.
Je sais, ça peut paraître banal. Le fait est que c’est gravé en moi. Enfin non, c’est l’hirondelle qui est gravée en moi, pas le pigeon. Quoique ma haine du pigeon est tellement intense que je peux aussi la considérer comme gravée… Ouais, mais non, c’est l’hirondelle qui est gravée !

C’est pas clair hein ? C’est le but.
Bref. On s’en fout. Le sujet, c’est cette saleté d’augure haïssable, concentré de maladies, de bactéries, et de connerie.
« Pigeon,
Oiseau à la grise robe
Dans l’Enfer des villes
A mon regard tu te dérobes
Tu es vraiment le plus agile. »

Comment peut on être malade au point d’écrire de telles inepties ??! Non mais franchement, il a déjà regardé un pigeon en face avant de pondre ça ? Surtout un pigeon des villes ! Les trois quarts ont au moins un œil en moins, un bon tiers a une aile disloquée ou une patte de travers, tous ont le bec cassé à force d’essayer de bouffer les mégots balancés par les passants, ils sont incapables de voler plus de trois mètres, et en décollant - les rares fois où ils envisagent de faire ce pour quoi ils sont vaguement censés êtres faits : voler - ils trouvent le moyen soit de vous mettre un coup d’aile au passage, soit de vous chier dessus. Je n’insisterai ni sur leur air stupide au regard vide, ni sur leur pattes complètement rongées par le zinc des gouttières, à moins que ce ne soit par des déformations congénitales dues au fait que leur grand romantisme les pousse à la saison des amours à sauter sur toute femelle qui passe, qu’elle soit mère, fille, tante ou cousine. Et je ne m’étendrai pas non plus sur le pathétique de leur « parade amoureuse » : on dirait des vieux beaufs italiens passés de mode qui essayent de brancher des gamines qui pourraient être leurs petites filles.
A cela ajoutons leur régime alimentaire essentiellement composé de mégots (cf. ci-dessus), trop-pleins de poubelles publiques, miémiettes de la mémé - voire mémé elle même… - le tout délicatement saupoudré de plomb, benzène, graisse, et autres relents pestilentiels de notre chère civilisation urbaine.

Et le pire, c’est que généralement - et ce malgré leurs malformations congénitales, leur connerie ostentatoire, leur maladresse crasse, leur idiotie paramédicale (no comment, je trouve que ca va bien ensemble « idiotie paramédicale ») et leur absence totale d’intérêt dans la chaîne alimentaire urbaine - ils arrivent à survivre, et à avoir leurs adorateurs ! Et en dépit de tous mes efforts (je vous jure que j’ai tout tenté !), il est quasiment impossible d’arriver à shooter correctement dedans, même en ayant réussi à en coincer un dans un cul de sac suffisamment étroit pour qu’il n’ait aucune possibilité de s’envoler : il y arrivera quand même.
Quand je pense que même les pluies acides qui devraient leur brûler les plumes, la peau et les réduire à un magma informe de chair molle n’arrivent pas à nous en débarrasser…
A force de devenir de plus en plus résistants, ils vont finir par supplanter l’homme ! Nous voler nos emplois, nos maisons, nos femmes et nos enfants ! Ils vont nous réduire en esclavage, nous piller, éradiquer notre merveilleuse race, si pacifique, bénéfique à l’environnement et soucieuse de son avenir et de celui de sa planète ! Oui mes amis, si nous ne combattons pas, le pigeon nous supplantera ! Si nous nous laissons faire, il nous…
… je m’égare.

Bref j’aime pas le pigeon, voilà. C’est un des traits marquants de mon absence de personnalité. Et ceux qui sont pas d’accord avec moi, je les emmerde.