Immo pectore

Le 07/11/2003
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par Aka
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Thèmes / Obscur / Introspection
Retour à l'introspection sombre pour Aka, ce qui reste sans doute le domaîne qu'elle maîtrise le mieux. Là c'est dans la lignée de l'humeur noire 9, et ça concerne la famille. J'aime bien.
Quand toutes les bases s’effondrent, quand tout le monde a décidé de remettre en question les vérités absolues de ma vie, quand chaque lueur d’espoir est assombrie par tout le reste… il n’y a plus rien. Rien qu’un magma infecte à la place de mon cerveau. Je ne sais plus rien, je ne suis plus sure de rien, je ne suis plus sure de moi.

Ils tiennent les ficelles du haut de leurs vies déjà plus que vécues en me laissant, au début de la mienne, suivre le sens de leur courant. Toujours là pour donner des pseudos conseils qui ne sont en fait que des ordres, affirmer leur définition de l’éducation. Baisser la tête, obéir sans poser de questions. Ne pas discuter la décision qu’eux seuls on choisit. N’être qu’une feuille blanche sur laquelle ils inscrivent uniquement les lignes de leur vie. Un récipient qu’on remplit. Une ombre…
Putain, c’est digne d’un roman-photo : les familles ennemies réunies par l’enterrement de l’aïeule . Quel joli portrait… Il était une fois un couple en guerre depuis toujours, ayant pondu un môme histoire d’avoir un arbitre en chair et en os, qui du jour au lendemain décide d’enterrer la hache de guerre à cause d’un coup dur de la vie… Il en est risible votre coup dur à la con ! L’enterrement de la vieille. Depuis quand vous en avez quelque chose à faire d’elle ? Elle ne faisait même pas partie de votre vie, de vos plans. J’ai du m’y reprendre à deux fois pour comprendre de qui on me parlait en m’annonçant la mort de ma grand-mère. Tu parles d’un coup dur ! Et mes coups durs à moi ? Y en a eu une réunion de famille quand je perdais pieds, quand je partais à la dérive multipliant les conneries ou quand j’avais simplement besoin de vous ?
C’est tellement mignon cet accès d’amour revenu de la nuit des temps ! C’est tellement gentil de me laisser sur le bord de la route assister à vos changements incessants. Je devrais peut-être dire « merci » aussi ? Peut-être qu’on devrait se pleurer tous les trois dans les bras en se revoyant ? Peut-être même que vous devriez vous remettre ensemble... Un beau « happy-end » : toutes ces années de galère sur vingt-deux, c’est pas cher payé en échange.
Bonne idée, poussez-moi à bout. J’ai tellement de comptes, je ne suis plus à ça prêt. Continuez, vous avez bientôt atteint le point ultime de ma patience indissociable de mon silence depuis toujours. Encore une fois, et pour la dernière fois, ça sera vous ou moi. Et ce choix me semble déjà fait.