La vie est belle

Le 13/11/2003
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par Tulia, Arkanya
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Thèmes / Débile / Idiot
Les ragondins sont essentiellement nocturnes, la chasse ne sera jamais efficace même en employant des méthodes adaptées. Le piégeage est efficace car l'animal n'est pas très rusé mais obéit à des règles strictes en France et dans d'autres pays. Cette méthode a aussi ses limites: facile lorsque les animaux sont nombreux, il devient moins efficace dès que les niveaux des populations baissent. La pression par piégeage, pour être efficace, doit s'effectuer sur des territoires suffisamment vastes, sinon on constatera des réinfestations permanentes. Le Conseil général s'implique parfois dans les opérations de limitation des populations en offrant une prime à la queue (1 à 3 euros selon les cas) alors que la capture d'un animal revient (pièges, temps passé, formation) à 7 euros. Se pose ensuite un autre problème: que faire des animaux piégés? La peau peut être récupérée; elle est d'excellente qualité en hiver mais qu'en faire dans un marché bien peu actif? La chair est consommée en pâté, et fait l'objet de commercialisation locale, les dents servent à faire des pendentifs...
Tulia : Alors voilà, je suis victime de troubles obsessionnels compulsifs et je suis hyper-émotive, est-ce que ma vie est foutue ?
Arkanya : A cette question pour le moins pertinente, nous sommes en droit de nous demander ce qui permet de qualifier de réussie une vie humaine. En effet, selon les personnes interrogées, les conditions de réussite seront aussi variées qu'il existe de personnalités différentes. Pour certains, elle sera condition d'un épanouissement professionnel, auquel cas le sujet ne pourra compter que sur ses propres performances et sur son acharnement. Pour d'autres, la réussite passera par une famille unie aux liens solides, objectif qui dépend au moins autant d'un hasard incertain que d'un travail au quotidien d'écoute et de confiance en soi.
Cependant, il est intéressant de remarquer que la plupart des personnes n'ont pas le recul nécessaire pour juger de la réussite ou non de leur existence, et que certains qui auront une situation pour le moins tout à fait confortable n'en seront pas satisfait au point de se rendre compte de leur succès, cela fait partie du défaitisme caractéristique de l'être humain et de son besoin du besoin, qui est un frein à la prise de conscience du bonheur. De plus, il est courant que l'homme soit insatisfait d'un aspect de sa vie, par exemple sur le plan professionnel, alors que sa vie privée est image de succès, et alors il se torturera à vouloir réussir à tout prix au lieu de considérer ses acquis, quitte à mettre ces derniers en péril.
Aussi pouvons-nous nous poser la question de savoir si le bonheur est réellement souhaitable ? Ainsi une vie réussie n'est-elle pas ratée dans la mesure où le challenge et l'espoir d'un mieux ne sont plus ?

Tulia : Bon déjà, je tiens à préciser que j’en ai rien à foutre de réussir ma vie ou non, la question c’était juste de savoir si elle allait pas être trop minable, ce qui est un tout petit peu différent. Ceci dit, le sujet est quand même intéressant et c’est pourquoi je vais tenter de répondre à tes questions.
A la question : « Pouvons-nous nous poser la question de savoir si le bonheur est réellement souhaitable ? », je répondrais : « Oui ». En effet, on peut toujours se la poser cette question, ça engage à rien et ça occupe cinq minutes. Donc le bonheur est-il réellement souhaitable ? Dans un sens oui car si une personne n’est pas heureuse, elle est forcément malheureuse (rigolez pas, il m’a fallu au moins trois heures et cinq croquis pour en arriver à cette conclusion) et si elle est malheureuse, sa vie n’a plus aucun sens donc autant qu’il se tire une balle. Le premier problème qui se pose est que nous avons tous pu constater que ceux qui sont heureux sont quand même des gros cons donc on sait ce qui nous attend si on décide de s’engager dans cette voie. L’autre problème que cela induit, c’est qu’à force de rechercher le bonheur à tout prix, on finit par passer à côté et donc on se sent malheureux. Ce qui me permet de rebondir sur la seconde question « Ainsi une vie réussie n'est-elle pas ratée dans la mesure où le challenge et l'espoir d'un mieux ne sont plus ? » à laquelle je me contenterai de répondre : « On s’en fout ».
Tout ça pour dire que ces questions n’ont pas le moindre intérêt. La vraie question que tout le monde doit se poser est : doit-on exterminer l’espèce humaine pour qu’elle arrête de faire chier avec ses questions à la con ?

Arkanya : Certes, cependant il est primordial ne considérer avec quelle délectation l'être humain (et en ceci il se distingue de toutes les espèces terrestres) a un besoin vital de souffrir. Il n'est qu'à voir avec quel entrain les foules se pressent dans les cinémas ou devant leur petit écran pour s'abreuver de fictions alarmistes où il n'arrive que des malheurs. Est-ce qu'une représentation du bonheur passionnerait autant ? Intéresserait-elle seulement le public ? La leçon véhiculée par les médias est telle qu'il est acquis que le bonheur est au prix de son pendant la souffrance, et qu'il n'est de grand bonheur qu'après un rude combat contre la perversion ou le malheur.
De plus, il parait évident que de nombreuses personnes ressentent le besoin vital de souffrir pour avoir davantage conscience de leur appartenance au monde. Certains auront l'impression de cette façon d'exister davantage dans leur rapport à autrui en ayant l'impression de provoquer chez lui un sentiment de compassion ou de dégoût. D'autres enfin cherchent à se valoriser ou à feindre un courage exemplaire en insistant en permanence sur moultes épreuves au point de finir par les vivre réellement. Le bonheur étant insignifiance dans le rapport à l'autre, il est difficile à assumer, d'autant plus qu'il est jalousé.
Aussi, au vu de ces considérations, il semble effectivement urgent d'exterminer non la race humaine dans son intégralité mais plutôt autrui, ce qui reviendrait à dire tous sauf moi, tout le problème venant de la problématique de définition du moi en tant que tel. (bon courage)

Tulia : Et si justement ce besoin de souffrir ne venait pas seulement d’un besoin existentiel mais qu’il permettait en fait de masquer d’autres souffrances plus profondes et bien enfouies au fil des ans dans l’inconscient ? Ainsi plus la ou les souffrances subies par le passé ont été importantes et plus l’homme a besoin de se faire souffrir dans le présent pour ne pas laisser remonter ce souvenir.
Auquel cas, je ne suis pas d’accord avec ta conclusion. En effet, il ne faut pas exterminer l’ensemble de la race humaine mais plutôt soi-même, ce qui reviendrait à dire seulement moi et du coup ça règle le problème de la définition du moi qui en devient beaucoup plus claire pour tout le monde.

Arkanya : Quand tu dis moi, tu parles de moi ?
Parce que si tu m'extermines, ça va pas arranger ton problème mais plutôt le mien d'après ton raisonnement. Donc finalement pour résoudre ton problème, c'est pas moi qu'il faut exterminer, c'est toi. Or toi désigne autrui autant que juste toi. Donc la solution du problème réside bien dans l'extermination de tout le monde sauf moi, non ?

Tulia : Mais non, quand je parle de moi, je parle de moi en fait. Je sais que c'est pas super évident à capter comme concept. Donc là moi ne désigne que moi et non pas autrui. Donc la solution est bien l'extermination de seulement moi.

Arkanya : Bon bah on va arrêter là le débat, j'ai pas étudié encore l'extermination en philo.



Conclusion : Si vous êtes atteints de maladies mentales ou que vous trouvez que votre vie n’a aucun sens, cherchez pas à comprendre, suicidez-vous ! C’est encore le meilleur service que vous pourrez rendre, à vous-mêmes d’une part et au reste de l’humanité d’autre part. Merci de votre attention.
(conclusion démontrée par un raisonnement scientifique pointu)