Un grand moment de solitude

Le 24/06/2004
-
par Salinger
-
Thèmes / Débile / Disjoncte
Salinger se lâche peu à peu et fait dans le disjoncté assez marrant pour ce mini-article plutôt léger bien qu'hideusement gore. Détendant. C'est con, ça aurait tenu qu'à moi, les derniers passages auraient fait trois pages au lieu de trois lignes.
Me voilà dans de beaux draps ! J’ai beau crier, personne ne vient à mon secours. Y’a trop de bruit là-haut, c’est pas étonnant. Je la sentais pas cette soirée, maintenant je comprends pourquoi, je baigne.
Tout avait pourtant bien commencé. Je m’étais enfilé mon traditionnel demi-poulet, suivi d’un reste de couscous et pour finir le gâteau au chocolat de maman. J’ai quand même fini la boite de haricots et les saucisses qui étaient avec. Je ne me suis pas trop chargé, je savais que je sortais. De toute façon, je suis au régime, il faut que je m’y tienne. Un petit café pour faire couler tout ça, une petite douche rapide et j’étais prêt.
J’ai rejoins les copains devant la boite. J’ai eu du mal à arriver parce que je me suis garé vachement loin. Ca m’a obligé à faire le reste du chemin à pied et je me suis essoufflé à parcourir les 500 mètres qu’il restait. Du coup, à peine entré, j’étais déjà en sueur. Je me serais bien tapé une petite glace pour me remettre de mes émotions, mais manque de bol, à cette heure-ci, ils n’en servaient plus.
Bref, j’y étais et c’est le plus important. J’ai dansé, un peu, mais pas trop parce qu’il y a toujours des abrutis qui se moquent de moi et de mes bourrelets qui font la danse du ventre. A bout de souffle, je me suis assis et j’ai profité de la musique de ma place. Et puis le moment sacré arriva: expulsion de la grosse commission. Le démoulage, ça me connaît, je fais ça presque trois fois par jour.
Dans les toilettes, je m’installe, je prépare le terrain. A ce moment, j’y comprends rien. Ca tire de partout au fond de mon ventre et pas qu’un peu, comme si mes organes étaient aspirés vers le bas de mon corps. Je sens que tout se barre à l’intérieur. Je me penche pour regarder. C’est l’horreur ! Je vois mes tripes glisser dans l'eau crade. Je mets mes mains mais c’est trop tard, je me vide. Tout y passe, la chair de mes bras et de mes jambes. Ma tête ! ! !

Voilà, c’est malin, je flotte au fond de la cuvette avec comme seule compagnie mon foie et mon estomac. Ah mais non, nonnnnnnnn ! ! ! ! ! Ne tirez pas la chasseeeeeee ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !...