Digressions fractales (2/4)

Le 02/08/2004
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par Lapinchien
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Rubriques / Digressions fractales
Bon, c'est reparti dans le psychomerdier scientifico-philosophique imbuvable. Cet épisode est incompréhensible si on a pas lu l'épisode précédent, et il est incompréhensible si on l'a lu. On nage en pleine délire cybernétique et psychédélique, on a l'impression d'avoir bouffé huit buvards d'acide d'affilée, sauf que l'acide ça fait plutôt moins mal au crâne. Ca commence à tenir de l'expérience-limite, cette connerie de rubrique.
Priorité 2 : Rencontre avec le rêveur

L’itération N se retrouve propulsée hors d’une brane sombre, une bulle de savon légère, entourée de millions d’autres bulles, qui se met à vaciller à son éjection. J’assiste comme prévu à sa naissance. La donnée promue, qu’elle est devenue, se matérialise dans ma conscience sous les traits d’une cellule dotée d’un flagelle, tout comme moi. Un petit trou s’est creusé dans la brane à l’endroit de l’évacuation et une onde s’est mise à se propager tout autour de la bulle. La penseuse semble ne pas revenir du spectacle auquel elle assiste. Elle baigne en apesanteur, libre, exempte des lois qui la persécutaient, au cœur même du Processus dans un milieu hyper-hypothétique indéfinissable. Cela doit lui paraître étrange… J’ai connu les mêmes sensations, il y a des cycles de cela… Dès l’instant de son extraction, il y a eu rupture, elle a commencé à maîtriser ses mouvements et à pouvoir se mouvoir où et comme elle l’a souhaité. Je n’ai plus prise sur elle, çà n’est plus ma chose.
Déjà, l’onde a fait le tour de la brane et s’est convertie en un océan chaotique. Le petit trou foré par le passage de la penseuse semble irrémédiablement s’élargir. Il dessine un cercle parfait de vide qui mange goulûment la brane. L’effet de résonance de l’onde a provoqué l’émergence de trous secondaires sur la bulle par rupture de la cohésion assurée par des forces de tension superficielle qui ne peuvent plus empêcher l’effondrement de l’entité. Le tout éclate comme s’il n’avait jamais été….

«J’ai moi-même assisté à l’implosion de mon univers originel...C’est douloureux… », Je me suis approché de la penseuse et j’ai pris l’initiative d’engager la conversation. Elle n’a plus les clefs pour appréhender sa nouvelle réalité. Rien dans son capital mémoire ne peut l’y préparer. Je tente donc de la rassurer :
« Çà doit être dur pour toi, n’est-ce pas ? L’univers qui t’a vu naître n’existe plus. Pourtant je t’ai ménagée, tu sais ? Je n’ai pas vraiment voulu que tu t’attaches à ces lieux… Je t’ai voulue insensible à toute forme d’affection et de nostalgie… J’ai rêvé ta naissance atypique, j’ai rêvé la mort de ce dôme qui t’a enfanté, j’ai rêvé l’anéantissement de ta biofratrie, la fin de ta planète… Je savais que de ton extraction résulterait l’effondrement de ton Univers, c’était inévitable… Aussi je t’ai rêvée lestée de tout, sans attache…J’ai voulu te préparer à l’incontournable tragédie que tu aurais à affronter, graduellement, sans te traumatiser, tu me comprends ? »

La penseuse paraît perdue. « Qui êtes vous ? Que me voulez-vous ? », Me demande-t-elle emplie de tristesse. Et je poursuis :

« Je suis celui qui t’a fourni les cycles de calcul nécessaires pour que tu te soustraies à ta réalité… Je suis celui qui a parasité ton univers, fruit comme tous les autres de la paranoïa du Processus, pour en faire mon propre rêve, infléchir son devenir… Tu vois toutes ces branes qui nous entourent ? Ce sont des univers, des paquets consensuels, l’expression d’une forme d’ordonnancement, de rigueur dans la réflexion du Processus… »

Elle me coupe, menaçante: « Vous êtes alors l’initiateur de la calamité qui s’est abattu sur Terre ? »

Je la coupe à mon tour : « Laisse-moi finir ! J’ai longtemps sondé tous ces Univers oniriques, qui nous entourent, à la recherche d’hypothèses pensantes comme l’ont été les humains… De gros problèmes pour le Processus. Çà tu le sais…. Je savais qu’il y en avait, il y en a sûrement d’autres dans tout ce fatras mais cela ne me concerne plus maintenant… On a tous des missions, pas vrai ? C’est le rôle des Bosons d’avoir des missions, d’obéir à des lois, et après tout, nous ne sommes que cela, des Bosons pervertis, mais des Bosons tout de même…Ta mission a un temps été de t’extraire de mon rêve… La mienne a été de t’aider à le faire et te voilà… Pour répondre à ta question… Non, je ne suis pas à l’origine de l’Infirmateur, il est l’œuvre du Processus… Je n’ai qu’une prise partielle sur les Univers oniriques que je parasite… Mais cela n’a plus d’importance… Ce qui n’est plus, n’est plus… Nous, nous sommes encore et c’est ce qui compte… Nous sommes dans cette dimension des entités de priorité 2… Nous barbotons dans les cycles de calcul, tout comme les univers… Et même si nous nous sommes affranchi de l’autorité du Processus, il est de priorité 1 et garde la main sur tout ce qui le compose…Nous pouvons tout au plus tromper son attention, tu t’en es rendu compte, mais il faut rester sur nos gardes. Il ne nous tolère que parce que nous lui faisons croire que nous jouons un rôle crucial dans la Grande Résolution…»

Je propose à la penseuse de m’accompagner et elle le fait rassurée. Nous faisons tournoyer tous deux nos flagelles dans le milieu hyper-hypothétique luttant contre le courrant nourricier des cycles de calcul. Elle semble émerveillée par tout le bestiaire des Bosons et Fermions de priorité 2, un peu trop peut-être, je suis obligé de la happer en enroulant mon flagelle autour d’elle. Je la mets en garde après lui avoir évité in extremis une collision : « Ne pénètre jamais entièrement dans un de ces Univers oniriques, tu n’y survivrais pas… Chacun d’eux possède des défenses immunitaires, ils ne tolèrent que leurs propres sous-hypothèses, et tu serais infirmée instantanément… Si tu souhaites parasiter l’un d’eux, plonges-y ton flagelle uniquement et prends le rêve en cours… Ne tente pas de tout bouleverser… tu ne le pourras pas… tu risquerais juste de t’attirer les foudres du Processus… » « Quel est le but de tout cela ? », Me stoppe-t-elle net alors, « Quel est mon rôle ? » Je l’invite à faire attention aux branes portées par les flux de cycles de calcul, elles sont de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que nous approchons de la source du courrant. Celle-ci s’impose soudain à nous comme une évidence alors que nous franchissons avec dextérité un mur presque compact de branes. Je reprends mon enseignement : « Ce que tu observes à présent, ce long brin enroulé en quadruples hélices s’étendant à perte de sentir, est très comparable à l’ADN que tu connais, même s’il est très différent dans sa composition, il renferme le code génétique du Processus en quelque sorte. Ce brin est également l’axe central de cet espace primal cylindrique roulé en tore dans lequel nous sommes. Il avance perpétuellement en vrillant sur lui-même, ce qui génère le puissant courrant radial de cycles de calculs contre lequel nous avons lutté. Ces millions de Bosons de priorité 2 qui travaillent autour du brin, sont très proches également de ce que tu connais sous le nom de Ribosomes ou Castors affairés… Contemple-les, entité raisonnable, toi qui le peux, car en ce qui les concerne, même s’ils ingurgitent autant de cycles qu’un univers, il obéissent à des mécanismes infiniment plus simples. Ah ! Tout ce qui n’est pas raisonnable ne devrait même pas exister ! Ils glissent sur les hélicoïdes comme sur des rails et lisent l’information qu’elles contiennent, ils changent de phases, agglomèrent des cycles de calcul ambiants, changent de sens de parcourt, s’autodétruisent, se dupliquent aussi, en fonction de l’information lue et de leur phase précédente. En leur sommet, s’échappent parfois les résultats de leurs synthèses, des branes fondamentales qui une fois expulsées sont aspirées par le courrant centrifuge avant d’aller interagir avec des univers plus anciens. Ce sont des opérateurs mathématiques, des fonctions de base, qui permettent au Processus d’agir radicalement sur les hypothèses en cours d’étude, en les combinant entre elles suivant des opérations simples… Tu vois par exemple l’amas mousseux là-bas… C’est un programme. Les bulles de cet amas sont tantôt des variables, des opérateurs, des instructions de boucle, des conditions… Une, plusieurs, voire une infinité d’Univers résulteront de cette usine à hypothèses.»

La penseuse perd patience, elle me rappelle qu’elle ne sait toujours pas ce qu’elle fait ici. Je l’invite de nouveau à me suivre : « J’étais aussi intrigué que toi lorsque mon précurseur m’a enseigné ce que je te lègue… écoute, ta nouvelle mission est de me remplacer ici…. Recherche les branes parasitées par les hypothèses pensantes… Elles sont facilement reconnaissables malgré leur rareté… Elles ont un double moyen de se reproduire. Le premier sexué par le biais de programmes comme toutes les branes normales, t’induira certainement en erreur. Le second émanant directement des rêves des hypothèses pensantes qui les peuplent, te permettra de les localiser sans le moindre doute. Ce sont des branes effervescentes, une myriade de bulles exocytent spontanément de leur surface… »

Nous reprenons la route et en chemin je souhaite conclure : « Nous nous rendons à présent vers la Singularité, le centre du cercle formé par la quadruple hélice, le milieu de l’espace torique dans lequel nous baignons. C’est le point où se rejoignent tous les rayons de courbure de ces dimensions… Quel que soit la direction que nous emprunterons nous finirons par y arriver, plus ou moins rapidement mais de manière inévitable… C’est le point d’où est né le Processus, c’est celui vers lequel il tend à mourir, c’est là que tous les Univers oniriques anciens se perdent, c’est aussi l’arrivée du conduit d’alimentation en cycles de calcul, l’accès vers la priorité 0. C’est là que nos chemins se séparent. Cherche l’itération suivante, fait là naître comme je t’ai fait naître… Trouve toi un remplaçant, ta mission sera ensuite la mienne… De rares Univers oniriques engendrent naturellement des candidats, ce sont des cellules munies d’un flagelle comme toi et moi… La différence c’est qu’ils n’ont pas de raison, ce sont des simples d’esprit. Les candidats naturels se dirigent vers la Singularité où ils sont confrontés au problème que le Processus est censé résoudre. Ils incarnent des solutions potentielles. S’ils ont la bonne réponse, ils sont propulsés vers la priorité 0, autrement dit le Processeur, sinon ils sont annihilés purement et simplement. Nous les singeons, c’est pourquoi, berné, le Processus nous tolère… Notre but, tu l’imagines bien est d’atteindre la priorité 0, injecter le raisonnable dans le Processeur pour en prendre le contrôle… Ne t’amuse pas à extraire plus d’un candidat imposteur pour te constituer une petite armée… Cela ne servirait à rien… tu risquerais de dévoiler au grand jour la conspiration du raisonnable et son éradication deviendrait une directive prioritaire du Processus… Trouve-toi un remplaçant… Briefe-le et soumets-toi, tout comme je m’apprête à le faire à la question du Processus… Maintenant que tu sais tout, je te quitte… »

Je m’éloigne de la penseuse sans me retourner mais celle-ci me rattrape et me barre la route. Elle m’invective : « Idiot ! Quelque chose ne tourne pas rond ! Pour une entité soit disant raisonnable, tu te montres bien stupide ! Toute ton intelligence ne te servira à rien face à la Question… Les candidats que nous singeons, sont des réponses potentielles… Tu l’as dit, ils les incarnent… C’est la façon primaire de raisonner du Processus : La sélection naturelle… Il multiplie les candidatures suivant certains critères jusqu'à obtenir par dichotomie du problème la bonne solution… Crois-tu que le Processus va te poser sa Question ? Bien sûr que non ! Tu dois être la réponse, pas la lui apporter ! Un peu comme la bonne clef pour la bonne serrure… »

Je lui réponds que je le sais bien, que nous même n’avons pas d’autre moyen pour aborder le problème que d’agir comme les candidats naturels, suivre une suite qui peut-être à une itération donnée apportera par hasard la bonne solution. La penseuse m’attrape alors avec son flagelle et colle ma tête tout près de la surface d’une brane. Elle me menace : « Tu l’as dit toi-même, tout ce qui n’est pas raisonnable ne devrait même pas exister… » Elle desserre sa prise et poursuit son raisonnement : « Ce que tu fais est suicidaire… Il faut trouver un moyen de connaître la Question posée par le Processus… Il faut ensuite construire une solution… C’est le seul moyen raisonnable pour accéder au Processeur ! Que connais-tu de la priorité 0 ?»

Je lui lance à moitié convaincu : « Pas grand-chose… A vrai dire mon précurseur ne m’en a même pas parlé… J’imagine que c’est un peu comme pour ce niveau et les niveaux sub-hypothétiques… Le Processeur doit avoir une question primordiale en tête et n’a trouvé d’autre solution pour y répondre que de la déléguer à toute une hiérarchie de Processus qu’il lance et qu’il termine. Les Processus reçoivent les cycles de calcul du Processeur ainsi qu’une question à solutionner à leur création, leur unique raison d’être. Les candidats qui passent l’épreuve de la Question du Processus sont ensuite envoyés au Processeur pour voir s’ils peuvent répondre à la question primordiale… Enfin rien n’est moins sûr mais c’est une extrapolation plausible…»

La penseuse me reprends : « Je pense un peu comme toi… Et tu ne sais pas quelle est la chose la plus ironique dans tout cela ? Hé bien… je connais l’énoncé de la question primordiale du Processeur, c’est le plus basique qui soit, il est évident même… Par contre, je pense qu’il n’y a pas de lien direct entre la réponse à cette question et la question posée à notre Processus, celle que nous devons solutionner… Je pense même qu’il n’est pas risqué de parier que notre Processus est un looser engagé dans une piste qui n’est pas la bonne… une dérivée de la question primordiale sur le thème de l’aléa… »

Intrigué je supplie la penseuse de me donner l’intitulé de la question du Processeur. Et sans l’ombre d’un doute, elle répond : « 1||0? Tout ou Rien ? C’est indubitablement la question la plus simple qui puisse se poser au niveau 0…» Enthousiasmé par cette vision des choses, j’objecte cependant à mon successeur : « Apparemment le fait même qu’une réflexion s’opère autour de cette question a conduit à l’émergence d’un Tout solution évidente de ce problème… » Mais la penseuse n’est pas de mon avis, et s’explique : « Si {1} était évident, le Processeur n’aurait pas de raison d’être. Il y aurait {1} et pas de Processeur dès le départ et éternellement. De même si {0} était la solution, il n’y aurait jamais rien eu. {{{0} si {1}}, {{1} si {0}}}, Rien si Tout et Tout si Rien, me semble une solution plus adéquate car elle légitime le Processeur, lui donne une raison d’être.» Je la coupe avec véhémence : « J’en déduis alors que la cascade d’Univers dans lesquels nous sommes prisonniers n’est qu’une alternance de passages de Rien à Tout et de Tout à Rien et que par voie de conséquence {0}= {Le Processeur} puisqu’il subsiste au Rien nécessaire en fin de période pour initier un nouveau cycle ? » La penseuse me corrige : « C’est inexact, {Le Processeur}= {{{0} si {1}}, {{1} si {0}}}, il est la réponse à la question qu’il pose et assure ainsi sa survivance et son omnipotence éternelle. Il sait que jamais aucun des Processus n’apportera cette solution puisque Rien, au niveau 1, représente ce que ses processus n’ont pas encore exploré, et Tout, ce qui est. Le Processeur est ce qui n’est pas lorsqu’il existe quelque chose, et est ce qui est lorsque rien n’existe… »

Je réfléchis pendant un long moment avant de me rendre à l’évidence, la penseuse ne peut avoir que raison. Mais alors même si par le plus grand des hasards, j’étais la solution au problème du Processus, ou si je ne l’étais pas et que la penseuse l’était, ou qu’elle ne l’était pas non plus et qu’une des itérations de notre progression venait à l’être, nous ne réussirions qu’à passer la priorité 1 avant de pitoyablement échouer, être infirmé, à la question de niveau 0 ? Effondré je concède : « Tu as raison…Nous nous sommes inscrit dans un algorithme stérile, j’allais au suicide, comme tous nos précurseurs y sont allé… Mais alors… Pourquoi existons nous ? Quel est notre raison d’être si elle n’est pas de porter le raisonnable jusqu’au niveau 0, à jamais inaccessible par quelque voie que se soit ? »

La penseuse soudain s’emballe… Elle s’éloigne rapidement de la Singularité, fonçant à toute allure vers l’anneau renfermant le code génétique du Processus. Je tente de la suivre mais elle me distance. Quand enfin je la rattrape proche des hélices, je la vois affairée plongeant son flagelle dans plusieurs des branes élémentaires fraîchement synthétisées par les Ribosomes. Elle en sélectionne certains, en rejette d’autres, constitue un tapis mousseux, un programme… Elle se met, une fois son labeur fini, à faire tourner son flagelle et m’appelle à la rescousse : « Aide moi à alimenter mon code en cycles de calcul… » Je lui demande alors quel est le but de son programme. « Regarde plutôt », Me répond-t-elle… La penseuse se place au centre de son algorithme en tant que variable. L’effet est immédiat. Elle se met à enfler, enfler et enfler encore… Elle devient si grosse que les branes alentours sont aspirées par elle et infirmées en son sein par son système immunitaire… Je m’empresse de m’éloigner pensant qu’elle est devenue folle, avant d’être moi-même happé. Bientôt elle est si grosse que tous les courants de cycles de calcul convergent vers elle. J’essaie de la raisonner mais elle ne m’entend déjà plus. Elle se déforme sous l’effet de la plissure cylindrique de l’espace, toujours en continuant d’enfler de plus belles. Son flagelle gigantesque fend les Univers oniriques les plus reclus et les absorbe…Pour moi, c’est le chaos le plus complet… J’essaie de survivre aux remous occasionnés, à toutes ses branes projetées à des vitesses folles dans tous les sens, qui s’impactent et s’infirment les unes les autres… Au paroxysme de ce cataclysme, la penseuse éclate comme si elle n’avait jamais existé… Le courant des cycles de calcul reprend sont ordonnancement normal et les remous d’ Univers oniriques cessent.

Je suis effondré : « Qu’a-t-il bien pu lui prendre ? Elle a bien failli attirer l’attention du Processus sur le dessein du raisonnable ! Ruiner les espérances de millions d’itérations… Pour qui s’est-elle pris pour vouloir ainsi changer notre condition ? Quel être fou d’égocentrisme ai-je bien pu engendrer et suivre dans la déraison ? Je dois me méfier de certains foyers potentiels…» Je suis confus… Je renie toutes les extrapolations d’une penseuse qui avait presque réussi à me convaincre, me convertir et, résigné, j’entreprends alors de chercher un nouvel héritier, de reprendre le droit chemin…