Coke

Le 10/09/2004
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par Vrine
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Thèmes / Obscur / Nouvelles noires
Les étudiants sont des êtres pervers et décadents, je l'ai toujours dit. Vrine m'appuie avec ce texte sordide qui dérape délibérément et maladroitement dans la violence et le sexe. L'histoire est assez sympa, totalement improbable et rendue quasi-stupide par le manque de développement, mais sympa. Le style, ça s'arrange pas par contre, ça fout un peu mal au crâne quand même. Y a des très bons trucs, et aussi des très mauvais.
Ca fait un moment que j’attends assise là. Tout avait bien commencé pourtant, ils étaient tellement sur d’eux. T’inquiète pas Lucie tu verras c’est rien. Rien, rien oui peut-être mais en attendant je suis là, dans le noir à attendre que l’on vienne me chercher.
Dans ma mémoire les images défilent, je me rappelle ma rencontre avec eux. Eux les gentils garçons que toutes les filles de l’université voulaient se taper. C’était en automne, Hugo était venu me trouver pour avoir un de mes cours. Nous avons sympathisé et il m’a présenté le reste de ses amis, Christophe, Sébastien et Ludovic. Nous étions super potes.

Un soir de février on a tous étaient invités chez Mélanie pour une soirée défonce, je connaissais pas et je sais pas pourquoi mais ça me faisait délirer de me défoncer à la coke. Ludo me lance : Eh Lucie un rail ou deux ? Euh un pour commencer.

Je snife, putain ça brule le nez cette merde, mes yeux piquent ce sont les dernières sensations que j'aurais de la journée. Et pour cause je suis toujours dans ce canapé à la con, assise et je comate. Je les observe sans pouvoir rien faire, ni dire.

Je vois Séb et les autres entrain de snifer encore et encore. Ils sont dans leur délire. Mélane elle aussi se défonce, elle les chauffe. Je vois Ludo qui la touche, elle se couche sur lui et caresse son sexe, elle le porte à sa bouche et elle se met à le sucer, il jouit. Elle en a partout. Les autres les regardent, ils sont morts de rire, bande de bouffons.

Moi j’hallucine, je suis comme un pantin, la bave coule de ma bouche et je m’aperçois que Mélane ne compte pas s’arrêter là, elle chauffe les mecs un à un et voilà ça finit en touse. Putain, il y a une odeur de sexe qui flotte dans la pièce, quelle bande d’enculés.

Je ne sais pas combien de temps ça dur mais voilà, ils se sont tous endormis sans se soucier de moi. Heureusement je vais mieux, je commence à reprendre le dessus, il était temps. Je bouge mes jambes, elles réagissent donc je me lève. Je fais le tour du salon et ils sont tous là, endormis. Ils n’ont même pas prit la peine de se rhabiller.

En y pensant ils se sont bien amusés sans moi et si c’était à mon tour de jouer ? J’attrape la lame de cutter qui a servi à faire les rails et je leur tranche la gorge. Ils n’ont pas l’air de souffrir, dommage. Le sang coule et coule encore, sincèrement j’en mouille ma petite culotte, c’est sur si je leur coupe la bite je jouis. Hum cette montée d’adrénaline m’excite littéralement.

Soudain j’entends gémir à l’autre bout de la pièce, c’est Mélanie qui se réveille, elle me regarde en souriant, pourtant je suis couverte de sang. Elle s’approche de moi et me touche le sexe, je suis toute humide, elle défait mon haut, mes seins pointent, elle les léche puis elle défait les boutons de mon jean, il glisse au bas de mes jambes, ma culotte suit le même chemin, elle enfonce ses doigts experts dans mon vagin et là on échange de longs baisers, je m’allonge et je la laisse faire. Y’a pas à dire elle a un coup de langue à tomber. Ca y est je jouis comme jamais je n’ai jouis. Elle me regarde, ce fait un rail et me sourit.

Moi je reste assise là, je contemple les corps qui m’entourent, bordel mais qu’est ce qui m’a prit ? Je pleure, je n’arrive pas à m’arrêter.

Ouah j’ai mal à la joue droite je sens qu’on me secoue et j’entends la voix de Christophe : Oh Lucie qu’est ce qui t’arrive ? Oh Lucie putain tu fais un grave bad trip. Je l’entends, je le vois et je me mets à rire et à rire, je n’arrive plus à m’arrêter.

J’ai perdu le contrôle de moi-même. Je sens de l’eau sur ma peau, on me lave apparemment, tiens maintenant je suis dans la chambre de Mélane. Le reste je ne m’en souviens plus. Tout ce que je sais c’est qu’il est 20 heures, et que nous sommes le lendemain de la soirée défonce.

La frontière entre le rêve et la réalité est tellement infime que je n’ose pas ouvrir la porte de la chambre. J’ai peur. J’attends.