Haine maternelle : l'incruste

Le 20/09/2004
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par Anaxis
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Dossiers / Haine maternelle
C'est franchement idiot, mais plutôt réjouissant dans la connerie en fait. Y a des passages trop sérieux pour figurer dans un texte comique et des phrases trop débiles pour être du premier degré. Ce qui fait que l’ensemble, sans qu’on comprenne vraiment où l’auteur veut en venir, est franchement bizarre, et ça je crains pas. C’est gravement mal écrit et pas terrible, mais ça passe.
Noélie était une enfant de six ans absolument adorable pour toute femme qui rêverait d’avoir une fille.
Le jour, s’effaçait, laissant place à une vue magnifique, d’où un seul point marquait l’ombre de la vie de Lucie
Noélie, dont les vêtements étaient aussi immaculés que le matin même, jouait sagement assise sur la pelouse.
Comment diable, pouvait-elle rester aussi propre pensait Lucie ?
Elle avait envie de prendre cette gamine et de la badigeonner de boue et de fumier !
Noélie vit sa mère qui l’observait, elle lui fit signe et lui sourit.
Lucie se remémora le jour où elle apprit qu’elle devait porter « cette chose », dans SON ventre, pendant neuf longs mois. Elle s’était sentie défaillir. Comment était-ce possible ? Elle avait encore ses règles… Et ce connard de toubib, lui affirmait que son cas était rare, mais non unique.
Les élancements qu’elle ressentait au bas du ventre étaient dus à ce « corps étranger ».
Quand au sien, il allait être déformé par la faute d’un spermatozoïde perfide et vicieux qui avait résisté à la prise de ce petit cachet journalier.
La malchance s’acharna, quand elle apprit qu’un sexe féminin, grandissait en elle, et que le temps ne l’autorisait plus à mettre fin à cette tragédie.
Plus elle ressemblait à une baudruche, plus un sentiment de haine grandissait.

Quand Noélie naquit, elle refusa de la prendre dans ses bras, la touchant le moins possible.
Marc, son époux, fut en adoration devant sa fille.
- Elle te ressemble Lucie, un jour, elle sera aussi belle que toi, tu l’étais ! disait-il sans regarder sa femme.
- Elle est si douce enchainait-il.
- Et moi ??? avait envie de crier Lucie, à part ressembler à un ballon crevé à cause de ta sale braillarde, je suis comment hein ? Tu peux me le dire ?

Soudain, elle revint à la réalité, en entendant Noélie pleurer.
- Maman, maman, Charles a cassé la tête de ma poupée.

Charles était un petit voisin, turbulent et méchant, que Lucie autorisait à venir « taquiner » Noélie, afin de lui apprendre à se défendre.
- Si seulement, j’avais osé faire la même chose avec toi renchérit-elle sournoisement.

Noélie écarquilla les yeux sans bien comprendre.
La vieille femme de la maison d’à côté, vit le visage baignée de larmes de la fillette, elle s’approcha.
-Quelle jolie petite fille, elle s’épanouit de jour en jour, sa beauté ne fera aucun doute. Sourit ma puce, tu es trop mignonne pour pleurer.
Autrefois, les gens s’émerveillait devant Lucie. Aujourd’hui, sa fille monopolisait les compliments.
Sons miroir, la trahissait chaque matin, de petit ridules commençait à apparaître.
Elle imaginait Noélie dans une quinzaine d’année avec le minois qu’elle avait eu un jour, avec en plus le charme des yeux verts qu’elle avait hérité de son père…
Sa rage s’accentua. Sa jalousie maladive grandissait devant cette « rivale » qui la regardait étrangement.
Elle avait l’impression d’être la sorcière dans Franche Beise, le compte si sel herbe…
Mais elle ne pouvait se résoudre à passer le reste de sa vie en taule, à cause de ce légume qu’elle cultivait malgré tout, même sans amour.
Elle devait trouver très vite une solution d’échange, car elle n’en pouvait plus de faire semblant avec Marc, sa famille, ses amis.
Pourtant, un jour, Noélie se réveilla malade comme un chien. Elle vomissait sans arrêt, ce qui mettait à dure épreuve son petit corps fragile. Elle se plaignait de maux de têtes et de dos. Lucie finit par lui donner un anti-vomitif, agacée qu’elle était de ramasser ses vomissures. Un doliprane, quand à lui ferait l’affaires des maux de toutes sortes.
La petite était trempée de sueur, la fièvre ne cessait d’augmenter, et elle continuait de vomir.
Quand Marc arriva le soir et vit sa fille dans cet état, il fut furieux que Lucie n’ait point appelé le médecin. Il prit la gamine , l’enveloppa, et somma Lucie de les accompagner aux urgences.
Le diagnostic fut immédiat et foudroyant.
Il s’agissait d’une méningite,.
Lucie, les yeux fixes, n’arrivait pas à croire ce qu’elle venait d’entendre. Marc, était livide, décomposé, abattu, il semblait porter à lui seul tous les chagrins de la terre.
Les jours passaient lentement selon Lucie. Elle se mit à prier tous les jours, Marc la prenait dans ses bras, afin qu’ils puissent partager le malheur qui venait de sonner à leur porte.
Un jour, il voulut, partager ce moment de prière.
Lucie, ne l’avait entendu arriver, elle formulait tout haut, telle une prêtresse :
Seigneur, Jésus, je vous remercie pour ce cadeau inespéré, et je vous demande de tout mon cœur de rappeler à vous Noélie,. Faites vite, débarrassez moi de ce fardeau porté si lourdement afin que….
Marc, Secoua la tête, comme s’il voulait se réveiller.
- Lucie !!!

Elle se retourna, les yeux remplis d’effroi. Il était là, et avait tout entendu.
- Comment est-ce possible ??? criait-il ?

Se prenant la tête entre les mains.
-Ma femme est un monstre !
Et voilà pensa Lucie, sa fille allait gagner la bataille aux portes de la mort.

Marc devint fou, la femme avec il avait fait sa vie était un être abject, immonde, dénué de sentiments maternels.
Il la releva par les cheveux, et les coups se mirent à pleuvoir. La haine et la douleur le défiguraient, le rendant inhumain à cet instant.
Lucie, le suppliait d’arrêter, mais il n’entendait plus que les paroles qu’elle avait prononcées devant Dieu, quelques instants plus tôt.
Elle tomba, un coup de pied, lui arracha un cri déchirant. Sa lèvre inférieur éclata, tout son corps explosait, soudain Marc, cessa tout mouvement. Lucie gisait à terre. Marc, pour la seconde fois sembla se réveiller. Il s’agenouilla sur la loque de sa femme, regarda ce corps tant aimé.
- Que se passait-il , qu’est devenue notre famille ?

Lucie hoquetait, son sang lui remplissait la bouche, elle voulut parler. Marc colla son oreille, contre cet orifice, qui lui servait de bouche.
- Notre fa… famiiii… lle, c’é…. était nous nous deux.

Marc, la regarda. Cette femme, l’avait-elle tellement aimé qu’elle avait voulu le garder pour elle seule ? Son amour était tellement grand qu’il les avait détruits ?
Elle marmonna :
- No…. No… no…

Alors, ça vient ? pensa t-il
- No… é… lie.

- Elle n’ira pas te rejoindre au seuil de la mort lui répondit-il, toi tu partiras du côté de l’enfer !

Lucie réussit à grimacer un sourire tout rouge.
- Elle… n’est pas ta… ta… ta fii…lle. Noël, 1997… Noélie, est la preuve vivante de ma faute dit-elle dans un dernier soupir.

Marc, se saisit du téléphone.
- Pompe funèbre de Mr l’Emploi, j’écoute
- Marc Austin à l’appareil, dites moi, avant tout autre renseignement, j’aimerais savoir, si vous me faites un prix, pour deux cercueils de premiers prix…