Rêve : ennui / désennui

Le 24/09/2004
-
par Lunatique
-
Dossiers / Rêve
Associations d'idées et écriture automatique, entre humour amorphe et visions bizarroïdes. C'est un texte surréaliste avec tous les défauts que ça comporte. Y a une espèce de feeling sombre assez inexplicable qui se dégage sur la fin et qui rattrape.
Je m’ennui, je prends une tête de girafe entre mes mains, dépose un coquelicot entre ses deux douces oreilles et lui enlace si doucement un œil que la plénitude se répand langoureusement dans ses veines. Je la regarde mourir, moi je suis vivant.
Alors un bruit, pas loin, sur la droite.

Un vers de terre se glisse en mon conduit auditif avec la sensualité d’un nouveau marié déflorant sa vierge épouse. Du sang sur ma joue. 32 ans que mon oreille réclamait son dépucelage, c’est chose faite. Et dehors l’orage gronde de plaisir.

Quelqu’un souffle des mots dans les caves grises de mon cerveau, et je crois comprendre qu’il y est question de fellation. Je regarde l’heure.16 heures. Envie de manger une banane.

Je glisse par terre sans m’en apercevoir. Le sol est tiède et humide. Une odeur de terre. De bois pourrit, limite obsédante. Une odeur de mort et de sexe mélangé. Des grenouilles se pénètrent sans plaisir apparent. Je m’approche et elles sourient, comme a une invitation grivoise. Alors j’arrache mes vêtements.

Repus de plaisir, entouré de grenouilles explosées et déjà froide, je regarde mon pouce. Il est presque beau mais pas si intimidant que ça. J’arrache une grenouille de mon sexe et me rhabille péniblement. Il est 16h01. tout ça n’est pas possible. Personne n’a jamais sodomisé de grenouille en si peu de temps.

Debout de nouveau des larmes s’échappent.

Debout de nouveau des larmes s’écharpent.

Debout de nouveau.