J’ai envie de te griffer, envie de te mordre, de te cracher au visage, de t’insulter avec des gros mots pour les filles, j’ai envie d’arracher la peau de ton torse avec mes mains, en garder des bouts sous les ongles jusqu’à ce qu’ils y pourrissent, j’ai envie de sauter de tout mon poids sur ton ventre, tes côtes, j’ai envie que ça craque, j’ai envie de passer tes pieds dans un presse-purée et de t’entendre hurler plus fort que tu n’as jamais su le faire, j’ai envie d’arracher ta verge purulente et de te la fourrer dans la bouche à t’en étouffer, envie d’attraper tes cheveux et te cogner la tête contre le manteau de la cheminée, envie de casser ton nez sur mon genou, cogner, frapper, encore et encore, j’ai envie d’enfoncer des crayons dans tes narines le plus loin possible, envie d’enfoncer mes pouces dans tes yeux pour voir si ça éclate, j’ai envie de violer ton intimité, ta précieuse intimité, avec un balai à chiottes, j’ai envie de poser ta jambe sur une table, et de prendre appui de toutes mes forces sur ton genou pour qu’il se retourne, après je ferai pareil avec l’autre, j’ai envie de déformer ton corps, d’en gommer les contours à coups de massue, pour que tu sois petit, tout petit, une boule inoffensive, rouge et muette, une boule que l’on a plus à craindre, une boule qu’on n’aurait plus qu’à jeter, il suffit de la pousser à peine jusqu’au haut de l’escalier pour qu’elle dévale toute seule, pour qu’elle finisse n’importe où, mais loin. Enfin c’est juste une envie comme ça…