Fantasmes à gogo dans l’antre des plaisirs du sexe

Le 12/01/2005
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par nihil
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Thèmes / Débile / Parodies
Ce texte faisait partie des Jeux Olympiques de la connerie, et j'étais sensé écrire un texte érotique... Infoutu de maitriser les spasmes de crispation faciale qui me sont venues à cette idée, j'ai du me résigner à faire une parodie stupide, remplie de tous les clichés du genre mais sans le moindre téton ni poil de couille de dévoilé. Naze.
Natacha était une fraîche jeune fille de cinquante printemps qui aimait la vie, sa famille et ses amis plus que tout au monde. Elle vivait dans un sage pavillon d’une banlieue résidentielle de Lyon. Hormis la femme de ménage qui venait deux fois par semaine, elle ne voyait personne de la journée. Elle se contentait de changer les bibelots de place selon sa convenance et de câliner son yorkshire nain, en attendant le retour du travail de Michel, son mari.
Elle aimait feuilleter des magazines de mode, regarder des téléfilms sur M6, et bailler.
Aujourd’hui elle avait feuilleté Cosmopolitane en baillant et baillé en câlinant son chien. Elle avait très mal au dos, parce qu’hier Michel s’était acharné à lui faire l’amour sur le canapé, tentant de lui arracher un soupir de plaisir. Hélas, depuis sa ménopause, elle ne ressentait plus grand-chose, hormis de l’ennui, lors de ces joutes amoureuses bien peu spectaculaires. Michel s’était toutefois donné tant de mal, pilonnant avec une ardeur peu commune, que Natacha, soucieuse de la paix de son ménage, avait marmonné un « oh oui » en finissant de polir l’ongle de son annulaire gauche. La joie de Michel fut si vive qu’il s’abattit de tout son poids sur le canapé en glapissant et qu’une latte du sommier, brisée sur le coup, blessa durement le dos de Natacha. Elle lui en avait voulu toute la soirée.

C’est au cours de la partie la plus intense du téléfilm de M6 du jour que le carillon de la porte d’entrée résonna. Elle sursauta et courut ouvrir. C’était un superbe jeune homme au profil aquilin, en bleu de travail, portant une boite à outils en bandoulière. Ses cheveux étaient blonds et longs, ondulés comme les blés, il les avait noués en une superbe queue de cheval. Son bleu de travail était ouvert sur un torse musclé, très bronzé et sans poils. Natacha faillit se pâmer devant la beauté et la virilité de cet éphèbe. Il dégageait une sorte d’intense aura de prédateur, puissamment sexuelle. Elle se mit à claquer des dents.
- Ponchour, lança-t-il avec un fort accent allemand, che suis le réparateur de kanapés !
Le regard qu’il lui décocha l’électrisa jusqu’aux tréfonds de ses soubassements et elle ne put répondre que par un gémissement affolé.
- Fous permettez ?
- Mais enfin, je… Je suis presque totalement nue ! gloussa-t-elle en tirant sur les pans de son mini-peignoir en soie.
Il la gratifia d’un brûlant regard de bas en haut et la bouche de Natacha s’ouvrit d’un désir inconnu.
- Che fois oui…
Un silence s’instaura, Natacha haletait comme une chienne. Elle perdait la tête, elle ne savait plus ce qu’elle faisait. Aussi, pour plus de sécurité elle ne fit rien.
- Entrez, finit-elle par gémir en se massant les seins.

Il se dressait au milieu du salon, rayonnant de beauté brute et de virilité implacable. Il laissa glisser sa boite à outils sur le sol avec une brutalité qui manqua faire perdre la tête à Natacha. Il désigna le canapé :
- Ceci est le kanapé ?
- Oh ouiiiiii, geignit Natacha, manquant de s’étrangler.
Il remonta ses manches et ondula vers le meuble d’une démarche chaloupée très féline. Natacha se sentait ruisseler de son désir de sexe pour cet homme, une boule de feu dévorait son ventre et elle haletait, incapable de retrouver son souffle. Elle dansait d’un pied sur l’autre dans une vaine tentative pour cacher son trouble. Le réparateur lui jeta un coup d’oeil ironique, un petit sourire vissé au coin des lèvres, et Natacha compris qu’il était totalement conscient de son emprise sur elle. Elle ressentit une vague de honte et baissa le nez, mais bizarrement, l’embarras s’accompagnait d’une pointe supplémentaire d’excitation. Elle rêvait de se jeter au pieds de cet homme à la mâchoire carrée et aux yeux bleus, et le supplier de la dominer, de la traiter comme une chienne, de la traîner plus bas que terre et la punir de sa conduite.

Il s’était accroupi devant le kanapé, et la toile épaisse de son bleu de travail était tendue par son fessier superbe. Il avait ouvert la boite à outils d’une main sure, et Natacha fixa sa main qui glissait le long des clés et des tournevis, la gorge asséchée. Ses doigts larges et affermis par le travail manuel hésitaient entre deux pinces, ils glissaient négligemment de l’une à l’autre, et Natacha crut devenir folle, elle allait se mettre à hurler si il ne s’arrêtait pas tout de suite. Elle se sentait emportée dans la tourmente de son désir charnel de sexe.

Cependant, le réparateur, un genou en terre, passait sa main sur le kanapé, flattant ses lignes avantageuses avec un regard de connaisseur, et c’est comme si Natacha recevait une décharge électrique, elle sursauta en gloussant, et se mit à gémir tout doucement, la main devant la bouche. La pointe ses seins était dure et frottait l’étoffe de la nuisette. L’homme testait doucement le moelleux du kanapé en hochant la tête doucement. Puis, sans prévenir, ses deux mains passèrent sous le meuble et se mirent à chercher fébrilement, nerveusement. Natacha glapit une nouvelle fois et ondula de haut en bas, adossée au mur.
- Oui, c’est bon, oui…
Il lui jeta un regard complice en grondant de sa voix de basse :
- Che sais oui, che suis un très bon réparateur de kanapés !
- Oh oui, que vous êtes doué… Quelle poigne et quelle maîtrise, mon Dieu…
Elle ne pouvait plus voir ses mains plongées dans l’ombre sous le kanapé, mais elle sentit qu’elles avaient atteint leur objectif, elles s’attardaient complaisamment au même endroit.
- C’est là, n’est-ce pas ?
- Oui… répondit-elle d’une voix alanguie, vous l’avez deviné, c’est bien là...
Elle était prête à se donner, à se damner de par la fougue incroyable de son ardent désir de sexe. Elle se mordit une phalange pour ne pas faire trop de bruit alors qu’il enfonçait l’une de ses mains, plus loin encore, toujours plus loin… Il la regarda droit dans les yeux en retirant lentement ses mains de l’endroit, et Natacha sentit un peu de bave ruisseler sur son doigt qu’elle mordillait et suçotait de plus en plus vite.
- Alors, kommençons, fit-il avec un sourire de prédateur, cruel et dominant.
Il se saisit d’une clé à molette et la montra à Natacha sans un mot.
- Mon Dieu, mais… Mais elle est si grosse ! Vous êtes sûr ?
- Ne vous inkiétez pas, tout ira bien. Je vous mets une nouvelle latte juste après.
- Oh ouiii mets-la moi toute !
Et elle eut envie de lui faire confiance, de se reposer entièrement sur lui, de lui offrir les rênes de son destin. Ses épaules étaient si larges, son corps semblait si ferme. Elle regardait avec envie ses muscles rouler sous son bleu de travail largement ouvert. Elle ne pouvait croire à la chance qui avait placé un tel homme sur sa route.
Alors le réparateur enfourna la clé à molette sous le kanapé sans la moindre délicatesse et se mit à travailler, vite et fort. Natacha ressentit une vague monumentale de chaleur au niveau du bas-ventre et tout autour, un monstre animal qui se débattait dans ses entrailles et brûlait tout ce qui l’entourait. Ses oreilles se mirent à siffler et des points noirs obscurcirent son champ de vision. Elle cria franchement, éperdue de désir dans le torrent des passions de l’amour du sexe. Et le réparateur continuait à pilonner le kanapé, s’efforçant d’arracher la latte cassée, brutalement et avec une insoutenable régularité de marteau-pilon. Non, c’était impossible, c’en était trop, comment pouvait-on être ainsi noyée dans un océan de plaisir du sexe, jamais Natacha eut cru connaître un tel bonheur physique à la limite de la douleur du sexe.
Alors le mâle rejeta vigoureusement la clé à molette dans la boite à outils en ahanant sous l’effort. Sa peau était luisante de sueur. Natacha ne tenait plus debout, elle se laissa glisser jusqu’au sol, trempée de désir du sexe. Le réparateur tenait les deux morceaux de la latte brisée, il lui intima d’un ton sans réplique :
- Ch’ai bientôt fini. Fenez foir de plus près.
Elle rampa comme un mannequin désarticulé jusque sous le kanapé pour le voir placer doucement, et impeccablement une nouvelle latte toute neuve dans son logement. Elle n’y tint plus, elle hurla de plaisir, déliée de toute convenance, libre et heureuse, enfin.
- Enkore une minute… Enkore une minute…
Natacha l’entendait à peine, elle était partie dans le nirvana ultime du plaisir du sexe. Elle ne vit pas le réparateur sortir une pissette d’huile et l’approcher du logement de la nouvelle latte. Il appuya trop fort sur la gâchette et de l’embout de la pissette giclèrent deux longues coulées d’huile qui maculèrent le visage et les cheveux de Natacha.
- Oups, pardon ! Che… Che n’ais pas fait exprès !
- Hmm… Ce n’est pas grave… Vous savez, je ne déteste pas…
Elle étala l’huile de ses deux doigts et les mis dans sa bouche… Puis elle lui sourit malicieusement alors que les déferlantes de plaisir refluaient doucement, laissant place à une sensation de bien-être global, telle qu’elle n’en avait jamais connu.

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- Bonsoir ma chérie. Comment s’est passée ta journée ?
- Comme d’habitude… Télé, magazine…
- Je vois. Aaaah, je suis fourbu. Content que la semaine soit enfin terminée. Demain j’irai sûrement passer quelques heures à l’hippodrome. Et puis peut-être que je réparerai le kanapé, également.
Et il la regarda droit dans les yeux quelques instants, un petit sourire au coin des lèvres.