Scatosophie

Le 27/01/2005
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par Taliesin
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Thèmes / Débile / Divers
Après copropathie, voici scatosophie, une réflexion très raisonnable et très pesée sur la merde ou plutôt sur la relation hautement intéressante entre la pensée et la défécation. Ca tient pas debout, mais c'est toujours plus intelligent que la moyenne des articles de ce site à la con.
Il faut se rendre à l’évidence : l’être humain produit beaucoup plus d’excréments que d’idées au cours de sa chiasse de vie.
Si un individu normalement constitué va à la selle en moyenne une fois par jour, avec des variations possibles suivant son alimentation et sa corpulence, il est bien rare qu’il puisse émettre plus d’une idée par semaine, parfois beaucoup moins. La défécation est un besoin physiologique - ne dit-on pas : « faire ses besoins » ? - alors qu’on peut très bien vivre sans penser, c’est même infiniment plus confortable et cela évite les remises en cause existentielles, sources de névroses et autres troubles psychiques ou sociaux. Ainsi, l’homme préférera toujours libérer ses intestins de la fange fécale qui les encombre, ce qui lui procurera une satisfaction non dissimulée, plutôt que d’activer ses neurones pour en faire jaillir une éventuelle idée, souvent noire et synonyme d’emmerdements. C’est un fait, contrairement à ce qu’on pourrait croire au vu de l’anatomie humaine, il y a beaucoup plus de trous du cul que de cerveaux en ce bas monde.
Pourtant, il ne faudrait pas en conclure trop vite que défécation et réflexion s’opposent de façon irrémédiable et irréductible. Souvent, c’est lorsque l’homme s’isole de la vie trépidante qu’il l’entoure pour satisfaire à ses besoins, la libération intestinale tardant à venir, que germent en lui les pensées les plus foisonnantes et créatrices. L’isolement et la position assise se prêtent en effet fort bien à l’exercice spirituel. A votre avis, sur quoi était assis le penseur de Rodin ?
Mais il est temps que je tire la chasse d’eau et que je ferme ma gueule…