Je suis un tableau dans une salle d’attente. Je suis seul, solitaire et désemparé. L’unique décoration d’une pièce froide, hostile, fondamentalement inconfortable.
J’ai été placé là parce que le choix de mes couleurs apporte une touche relaxante et apaisante à ce lieu autrement dépourvu de distraction. Si l’on prend la peine de m’accorder quelques instants, j’offre une évasion dans un monde de calme et de repos, et l’observateur s’en trouve relaxé et détendu.
Cependant, si certains me voient, et parfois même me regardent, je reste invisible à la plupart. Dans le meilleur des cas, je suis de toute manière oublié dès que l’on sort de la pièce. Les gens qui défilent devant moi sont tous trop introvertis et renfermés sur eux-mêmes pour me prêter la moindre attention. J’en suis lassé. Je suis fatigué d’être invisible et je me sens inutile. J’ai essayé autrefois d’attirer leur attention en avivant mes couleurs, en dégageant l’aura de repos dont tous ont tant besoin… mais pour quel résultat ? Un coin enfoncé par la chute d’un portemanteau et une déchirure due à la mâchoire acéré d’un parapluie…
Je suis lassé. A tel point que mes couleurs passent et ternissent. Je sais que je devrais continuer à rayonner mais je n’en ai plus envie. A quoi bon ? Un jour, sûrement, je finirai à la benne... en attendant j’ai perdu la foi.
Cependant, si certains me voient, et parfois même me regardent, je reste invisible à la plupart. Dans le meilleur des cas, je suis de toute manière oublié dès que l’on sort de la pièce. Les gens qui défilent devant moi sont tous trop introvertis et renfermés sur eux-mêmes pour me prêter la moindre attention. J’en suis lassé. Je suis fatigué d’être invisible et je me sens inutile. J’ai essayé autrefois d’attirer leur attention en avivant mes couleurs, en dégageant l’aura de repos dont tous ont tant besoin… mais pour quel résultat ? Un coin enfoncé par la chute d’un portemanteau et une déchirure due à la mâchoire acéré d’un parapluie…
Je suis lassé. A tel point que mes couleurs passent et ternissent. Je sais que je devrais continuer à rayonner mais je n’en ai plus envie. A quoi bon ? Un jour, sûrement, je finirai à la benne... en attendant j’ai perdu la foi.