Contrebasse lunaire
Posté le 27/06/2009
par Marquisard
Sur le Sol nacré des goudrons mégotés j'aime archet sur mon corps en petits crépitements sourds
Violance d'exactitude pour une fuite de croches
Effilant mes basses au halo des pensées réverbères
.
.
.
inondant
de nattes
de crème
écho dans la rue sans couleur
Contre-classe comme les flottements d'un voile
Le reproche qu'on peut faire (ici) au texte, c'est qu'il n'a rien de zonard. D'où le refus pour le site et la parution dans le forum. Pas de surprise. Y a même pas le mot "castor".
En revanche en tant que soi, le texte me semble pas inintéressant.
Y a manifestement une volonté de progresser en marge du langage commun, et à la limite de la clarté et de l'obscurité, ainsi qu'une volonté visible de faire de la poésie un peu comme Jaccottet la pense, ou Ponge, aussi, au sens (très vague et très simpliste, j'ai conscience de poser des glaires bien peu scientifiques, ici, mais j'ai la flemme de développer) où le texte contourne des objets et les dit d'une façon qui les trahisse le moins possible aux yeux de l'auteur - me semble-t-il.
L'intention est louable.
La réalisation cependant me paraît moins réussie qu'on aurait pu l'espérer, sur de telles bases théoriques (supposées par moi, certes). Beaucoup de clichés ; des termes clichés, comme le "nacré" (poetic gay award du XIXe siècle), ou comme l'archet, même si, certes, on parle d'une contrebasse et que dès lors, le terme est tout sauf étonnant ; des modifications de termes clichés comme la "violance" (on dirait un nom de groupe de metal gothique...) ; une forme générale profondément cliché, avec ces PUTAIN de RETOURS A LA LIGNE ineptes, mais ça, c'est pas la faute de l'auteur, c'est la faute de l'époque. Quand il y a poésie, on la voit, y a pas besoin de retours à la ligne pour la signaler. Là, on la verrait d'emblée (au sens grec de poésie).
Le terme "réverbère", placé comme il est, fait franchement inclusion aléatoire. Cependant j'apprécie l'image.
La crème m'inspire un wtf très sincère ; à mes yeux à moi (mais je suis myope), là, l'auteur a flirté un peu trop avec les frontières de la clarté.
BREF BREF BREF je m'emmerde moi-même, là, donc je conclue. C'est de la poésie, sur ça y a pas de doute, et honnête. En revanche, imparfaite, et considérant la manifeste exigence dont procède le texte, c'est très dommage.
Je serais pas contre des publications futures, dans le forum directement sauf si le thème devient zonard, mais néanmoins.
"des objets" au sens très général et intellectuel, pas pragmatique, blablablabla, mais on se sera compris
Ou pas.
Tiens c'est marrant, pour moi c'était de la grosse merde pathétique.
Bah, la poésie en soi, c'est de la grosse merde pathétique.
Mais y a des tarés et des scatophiles partout.
J'aimerais bien être une nouvelle fois de l'avis de Glaüx, rien que pour placer des Ponge et Jaccottet sur la zone, mais désolé, non, la majuscule tunning sur "sol" dès la première ligne + le jeu de mot voulu ou non "j'aime archet sur mon corps" + les trois points sur trois lignes, ça m'a achevé, complètement.
Bon, je vais pas me lancer dans une auto-analyse de texte à vocaction ergo-centrique, mais j'apprécie les coms, entre a&utres le tiens glaux. Un texte écrit dans la lignée jazz hot, bien que sans référence aucune, à la base dialogue surréaliste entre une contrebasse et un réverbère, c'est à proprement parler le squelette du texte initial, en réponse à arezweek, tout est voulu, sur un texte aussi court faut pas charrier. Après tes remarques (glaux) bien qu'intéressantes ne m'étonnent guère, le violance ne faisant absolument pas référence au viol pour le coup, etc, enfin j'imagine que tu t'en étais rendu compte. fin bref, c'est de l'automatique remodelé sur la présentation, et c'est surement là que le bas blesse, entre-deux trop bancal pour être sincère.
Je prends note.
C'est le bât qui blesse, abruti.
Et l'autre déplumé pontifiant* qui prend toutes les fautes de l'analphabète pour des jeux de mots...
* incapable désormais d'écrire trois lignes sans "glaires" et "inepte"
N'empêche c'est dommage parce que le bas qui blesse a un côté plus réjouissant dans ton cul.
Ah ouais et heu, Le marquisard de merde il était pas censé être outré ou quoi que ce soit d'autre qui le ferait dégager ?
Saluons notre animal frustré de compagnie, que j'aime pas ta soeur, mais au moins ta mère aime ça que j'aime pas ta soeur, mais au moins ta mère aime ça. Ca faisait un bail.
Fouts y un dégorgeoir hyenne, histoire de vérifier si ça fait glopglop, pendant ce temps j'vais chercher la caméra.
Bah, plus on est de fouts, plus on rit.
laule
Ça se voit immédiatement à la forme de ma bite.
Tous les figurants sont là ?
Bon, on peut commencer.
fist in' que j'aime pas ta soeur, mais au moins ta mère aime ça, première !
(http://nsa07.casimages.com/img/2009/07/03/mini_090703075658424144.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=090703075658424144.jpg)
Oh, le bel acacia.
Oh le beau caca.
bon, ben ciao finalement
Bouhouhou.
laulz
Sur l'ivoire de ton corps
Posté le 28/06/2009
par Marquisard
D'une humilité-crasse suffisante
à pleurer ses désillusions
j'ai percuté tes dents tes riens
à grands coups de poings aigre-laids
à t'en arracher des beuglements
inspirés en rafales polychromes
mêlée de sang de mien
sur les touches carbonées de tes tourmentes
ont perlé quelques gouttes
de cris
éructés en orgasmes incendiaires
...
Dans la fumée graisseuse
de mon sexe échaudé
ma raison s'évacue
un peu sur la droite
un peu sur la gauche
et ton immobilisme toujours
à vomir sa soumission
en petites touches chaudes
sur l'ivoire de ton corps
Ce texte m'inspire un rire très franc et fort, mais c'est peut-être parce que j'ai essayé d'imaginer la tronche de nihil au moment où il l'a lu.
Lecks seal of approval
J'ai mouru deux fois, plus j'ai haussé les épaules en pensant aux obsianes laiteuses (http://zone.apinc.org/articles/1106.html) de Gloü-Gloü, qui furent publiées, elles. En concluant que si la vie est injuste, alors pourquoi pas moi.
Mais putain, enculé, laisse l'oubli faire son boulot.
Ce texte est le second résultat google pour "obsiane".
Le premier étant un champ de fleurs jaunes polonais.
C'est quoi ce truc, bordel ?
Waltz
Posté le 10/09/2009
par Marquisard
Proto langage et bronze colossal sur l'autel de nos rêves cuivrés
Et la vermine des gosses larvés désossant les fruits détendus de pucelles sans voix.
Le jeu des masques des chiens quand la raison s'ignore incandescence
Ressoude aux lasers le galbe sans teint d'une femme d'apparence.
L'odeur chair-acier des surins prisés sur la manche de l'un
Se louvoie violemment vers les cavités sinusoïdales des autres
Et
Les fractales suivent
De vastes empreintes d'insouciance s'arc-boutent faux relief sur les marches d'un escalier en chair d'ils
Fourmillant d'impudeur
L'ascension des reines enfilées, échouées sur l'orbite d'une pièce à trois faces, jouent pile perdent gagnent, et recommencent.
Le bronze colossal sur l'autel m'a semblé aussi cocasse que sacrilège. Suite à un ricanement vulgaire handicapant, point n'ai réussi à lire correctement la suite ni a fortiori à tenter de la comprendre. Va suivre une messe avec sérieux, quand le prêtre chie sur la nappe. Pas aisé.
Vite, un oeuf dur.