La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 
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Messages - Aelez

#31
Citation de: Zak Blayde le Octobre 27, 2008, 16:54:41
Tout ce que j'ai proposé comme texte passera donc juste sur le forum ?
:/
Pas très motivant tout ça.

Le but est justement d'éviter de recevoir des textes à la pelle, et de les publier de la même façon (auquel cas peu prennent le temps de les lire).

Citation- les textes individuels seront publiés sur le forum, dans la catégorie Tri séléctif, sauf dans le cas de très bons textes (à l'appréciation du Ministère de la Propagande), qui seront publiés sur le site.

En résumé : c'est "pas très motivant" pour ceux qui abreuvent le site en bouses diverses, c'est certain, le but étant de produire de la qualité plus que de la quantité...
#32
= TRI SELECTIF = / Re : Tri séléctif : Pygwenali
Octobre 27, 2008, 16:23:33


Il est bien, ce film.
Posté le 21/10/2008
par Pygwenali



Boom.
Takatakatakatakatak
Bing la tête.
Pouf la jambe.
Et vlan, dans les dents.

Les balles ça siffles, mais plus généralement ça tue.

Quand je regarde les autres s'entre-tuer, je ne peu m'empêcher de penser que je suis à ma place, ici, en pleins milieu du no man's land. Je les regardes, tirer les uns sur les autres, avec cet air béas souvent caractéristique d'une huitre. Dire que beaucoup de jeunes rêvaient de la guerre, en mal de sensations forte. Je trouve ça ironique quand on les regarde tirer, ils ont tous la même tête, celle d'un chien perdu qui serrait venu pisser sur un ours sans s'en rendre compte.

Le mec derrière moi dont je connais même pas le grade, ni le nom, mais qui semble être un de mes supérieurs, est en train de meugler, pour cacher sa propre peur. C'est fantastique. Ces mecs savent même pas pourquoi ils sont là, et je suis au milieux de tout ça, en état de grâce, rien ne m'atteint, je suis bloqué dans la contemplation de cette scène digne d'un film Spielbiergiens, des bras qui volent, des têtes qui éclatent, des cratères qui apparaissent du néant.

Et moi au milieu en train de pisser contre un arbre, je les regardes amusé.

Je regarde un type, qui est dans ma section, qui est en train de pleurer dans un coins, derrière ce qu'il reste d'un mur, il comprends pas la situation, ça le dépasse, il tremble comme une feuille au vent. Lui il sera un futur héros, ceux qui foncent comme des bœufs, se croyant dans GTA sont déjà quasiment tous mort. Même blessé ils arrivent à courir, l'adrénaline remplace la douleur et leurs neurones sont en mode veilles. Reste ceux qui ont perdu un membre rapidement, ceux-là sont déjà en train de ramper vers la sortie. Et l'autre qui pleurait y'a pas deux minutes viens d'arrêter, il me regarde, on se regarde pour le coup. Il sourit, il vient de comprendre, il se lève et se tire une balle dans la tête.

Quand je dis "il vient de comprendre", je le vois dans son regard, mais pour être totalement franc, je sais absolument pas ce qu'il a compris, sans doute un truc métaphysique sur la vie, j'en sais rien.

Boom la tête du voisin d'en face.

J'ai même pas pris mes armes, en fait je les ai oubliés, peu importe je comptais pas vraiment tirer sur un mec pour me faire plaisir aujourd'hui, et puis mon caractère anale s'y oppose. C'est marrant dans les films ont à l'impression que tout ce déroule à une vitesse hallucinante et qu'on a rien le temps de calculer, c'est vraie en cas de monté d'adrénaline je suppose. Dans mon cas, je me sent comme en boite, tous le monde s'amuse, et moi je ne peu m'empêcher d'imaginer tous les occupant de la salle en pleins jours et sans musique, absurde, désarticulé, stupide. Là c'est quelque peu semblable, je les imagine sans armes, dans la vie courante. Courant l'air con, marchant comme des manchots, absurde, désarticulé, stupide.

Je suis venu par curiosité, me demandant ce qui faisait que tous les jeunes en mal de vie voulaient faire la guerre, des choses immonde, pourquoi voulaient-ils retrouver la sauvagerie dont on était sans doutes issues? instinct de domination phallocratique?
Je sais pas.
Je m'en fou.

Moi, je les regarde s'entre-tuer, et dans ce bordel ambiant... je ne jubile pas, je regarde placide, et me dis que j'ai oublié d'éteindre la télé avant de partir.

Merde, j'ai aussi oublié d'enregistrer Le soldat Ryan, putain je l'adore ce film. C'est dommage.

Et d'un coup, je me demande ce que je fou là, un mec fonce sur moi.
Je crois qu'il a envie de me tuer, sans trop savoir pourquoi.
Dommage pour moi.

Je voulais tellement voir ce film.


#33
= TRI SELECTIF = / Tri selectif : Putsch
Octobre 27, 2008, 16:16:38

Un matin de printemps
Posté le 21/10/2008
par Putsch



« Pardon?... Oh, non, ça, jamais. Comment ça?... Pourquoi? Moi je vais te dire pourquoi. Je pourrai comprendre le bien fondé de ton truc, mais il y a -et aura- toujours quelque chose qui gêne. Et que ce soit ça ou n'importe quelle entreprise qui ne soit pas lucrative au premier degré. Parce qu'évidemment, l'argent interpelle l'homme. Et malgré tout, certaines entreprises restent inachevées, même si il y est question d'argent. Et ton histoire, là, sous couvert de grandes idées, connaîtra le même échec que tout le reste, parce que desservi par ce qu'il y a de pire, de plus faillible: l'Homme. Imaginons. Je te donne de l'argent, et promets par écrit d'en donner une certaine somme tous les mois. L'argent passe de mains en mains, pour finir dans un pays que je n'ai jamais vu, aux mains de quelqu'un que je ne connais pas, et en qui je n'ai aucune confiance quant aux qualifications qu'il pourrait avoir, si évidemment j'ai donné mon fric dans le but réel de faire avancer les choses dans un monde déjà mort. Déjà, et avant tout, je ne suis même pas sûr de la tangibilité du problème. Moi, je crois ce que je vois, et ce n'est pas un reportage d'une heure à la télévision qui me fera croire quoi que ce soit. Ensuite, j'estime qu'aider un peuple, ou un certain type des personnes qui n'est pas capable de s'aider voire de se sortir de la merde dans laquelle il est, c'est donner des coups d'épées dans l'eau. Parce que s'ils sont dans la merde, c'est bien pour une raison qui ne leur est pas forcément étrangère. Et quant aux trisomiques, c'est aux parents d'assumer. Quand on a un génome défaillant, on se protège. Et pour finir, qu'est-ce qui me garantit que vous allez réussir quoi que ce soit? L'argent ne fait pas le talent, tu n'as qu'à écouter la radio, si tu veux des exemples. Je veux dire, c'est rien que des humains, avec des capacités connement humaines, qui sont sensés aider d'autres connards encore plus improductifs, donc déjà en deçà de l'homme.
-Monsieur, je dois...
-Ta gueule, laisse moi finir. Putain de hippie. Donc rien ne me garantit votre réussite, à ton association comme aux autres. D'autant plus que vous y travaillez depuis un certain temps, et qu'aucun progrès n'est visible. Donc, l'efficacité, c'est pas une question de moyens. Ah. Dernière chose. Rien ne me permet de croire que ce fric n'ira pas dans la poche d'un connard quelconque, parce que, finalement, un homme, ça a des besoins, et ça bave devant tout ce qui brille. Idem pour moi. C'est pour ça que j'en parle. Je préfère de loin utiliser cet argent pour m'acheter des cigarettes que je fumerai à la santé des « pauvres gens » que tu souhaites soi disant aider, et le type qui est à votre tête pense indéniablement la même chose. Donc, je vais me barrer, et tu devrai en faire de même. Bonne journée. »


Et nous nous séparâmes. Lui un peu moins fier peut-être, son badge « Amnesty International » luisant de manière plus discrète, et moi, béat d'admiration devant mon geste inutile. Je ne savais pas si j'avais raison, mais ce jour là, j'ai passé une bonne journée.



#34
= DISCUSSION GENERALE = / Re : Re : confessional
Octobre 27, 2008, 14:50:41
Citation de: Le Duc le Octobre 26, 2008, 20:59:27
Je suis entrain de mater camping avec Dubosc, c'est de la faute du service public.

J'ai tenu 35 minutes quand même, hier. Après je suis allée me cramer la gueule au camping-gaz.
#35

Tous aux (b)urnes !
Posté le 02/10/2008
par Lembaumeur




— Dis donc, pour qui tu vas voter ce week-end ?

— Euh...


— Alors ? Allez, va, tu peux me le dire...

— En fait...

— Pour les rouges ou pour les blancs, allé-eu ?

— Bah, je vais pas voter, ce week-end...

— Qqqqquoââââ ???

— Bah, non, tu vois...

— Mais ça va pas dans ta tête ? Dans ta teuté ?

— Si, mais...

— C'est vraiment pas cool.

— Mais...

— Tu sais, mec, y'a des gens qui sont MORTS pour ça.

— Tu sais, je...

— Non, écoute-moi, t'es pas un bon citoyen...

— Oh, faut...

— T'as aucun respect pour la Démocratie. Avec un grand D.

— ...

— T'as de la chance de vivre dans un pays où qu'on a le droit de vote.

— ...

— C'est ça la Démocratie, c'est quand tu peux mettre ton bulletin dans l'urne.

— ...

— Faut choisir, la gauche où la droite, sinon, c'est l'anarchie, tu comprends.

— ...

— La loi du plus fort. C'est vraiment pas bien , ce que tu fais pas, tu devrais avoir HONTE.

— ...

— Moi, je les enverrais en taule, les enculés comme toi. Ces espèces de grosses feignasses qui se donnent pas la peine de bouger leur gros cul de merde pour aller mettre le Bulletin Sacré dans la grande Boîte Numérique à Transparence Rétroguidée.

— Mais, écout...

— TA GUEULE ! Tu votes pas, tu te la fermes, psychopathe. Quand je pense à mon arrière grand-papa, mort au front...

— Je...

— Tiens prends ça dans ta gueule, sac à foutre !

— (Avale ses dents)

— Je vais te refaire la face, connard !!!

— (Saigne du nez)

— LA DEMOCRATIE, pauvre merde, la DEMOCRATIE, je vais te faire rentrer ça dans tes oreilles !

— (Tympans percés)

— Hein ? C'est pas assez pour les immondices comme toi ? T'en veux encore ? C'est par le cul, qu'il faut que ça rentre, la Dé-gnn-Mo-gnn-Cra-gnn-tie !

— (Censuré)

— Allez, crève sous-homme...

— ...

— Je vais faire mon devoir de citoyen. Cette année, je vote pour les choux rouges.


#36
Excuse-moi, j'ai toujours été une femme de tête.
#37
Je vote pour Glaüx et nihil, parce que ce sont les seuls que j'ai lus.

Quoique, compte tenu du fait que c'est le texte de nihil qui m'a coupé l'envie de lire les autres, je vote pour Glaüx. Trois fois.
#38
Citation de: nihil le Octobre 22, 2008, 00:58:48
Dans le cul et dans la chatte, c'est bien.

Quoique très conventionnel.




A part ça :
Omega
Marquise
Nihil
#39
Quoi, t'es pas gay ? Pourtant tu dois être la figure zonarde qu'on se mettrai le plus volontiers dans le cul.
#40
Putain, dire que j'ai mis ce texte ici en me disant que comme ça, tu ne le lirais peut-être pas...
#41

Féliloque
Posté le 02/10/2008
par Lembaumeur



    — Salut, tête de nœud.

    — (Hochement de museau, puis miaulement rauque)


    — Tu veux à bouffer hein, petit connard ?

    — (Re miaulement)

    — Dommage pour toi. Il n'y a rien à bouffer pour les petits connards.

    — .

    — T'as compris ?

    — .

    — Ouais, je vois ça.

    — .

    — Il faut que j'aille faire des courses, mais t'iras te faire voir. J'irai quand j'aurai plus rien à picoler. Et là, t'aura beaucoup de chance si j'arrive encore à penser à ta petite gueule de petit connard de merde.

    — (Frottement contre jambe)

    — T'aimes ça, hein ?

    — (Ronronnements)

    — C'est aussi bien que tu ne saches pas parler. Ça nous épargne bien des misères.

    — (Regard lourd de sous-entendus)

    — D'accord, j'y vais. Tu peux pas savoir ce que ça me coûte. Je te jure, tu vas me le payer.

    [...]

    — Tiens, il n'y avait plus que ça. C'est des croquettes au poulet. Je sais, c'est pas tes préférées, mais tu vas pas commencer à me courir. Après tout, tu les bouffes pareil, alors je ne vois même pas pourquoi je m'emmerde à me souvenir que c'est pas tes préférées.

    — (Miaulement joyeux, sans plus)

    — Tu vois, tu les bouffes. Tu penses qu'à bouffer, de toute manière.

    [...]

    — .

    — ..

    — ...

    — Quoi ? Tu ne vas pas me lâcher les noix cinq minutes ? C'est parce que je t'ai fait castrer que tu veux me rendre la pareille ? Tu sais combien ça m'a coûté à moi ? Tu me châtreras quand tu pourras lâcher le pognon qui va avec !

    — (Saute sur les genoux, puis miaulement insistant)

    — Ta caisse ? Je l'ai faite la semaine dernière trouduc ! Avec deux fois plus de litière que d'habitude ! Mets-toi un bouchon dans les fesses mon vieux !

    — (Se roule dans un coin, boudeur)

    — Je m'en fous de l'odeur. La clope m'a bouffé l'odorat. Quoi ? Nom de dieu ! T'es en train de pisser sur la moquette ?! Mais je vais faire de toi une paire de pantoufles, sac d'urine ! Attends voir là que je prenne ma canne et que je te batte comme plâtre !

    — (Crache, puis file à toute berzingue)

    — C'est ça, casses-toi petite merde poilue ! Tu crois que tu vas me manquer ?

    [...]

    — Te revoilà. Tu sais, tu n'aurais jamais du partir, jamais. Quand tu pars, je n'ai plus personne à qui parler. Maîmaître, quand il ne peut plus parler à quelqu'un, il est très malheureux tu sais. Tu aimerais, toi, être malheureux ? Non, non, non, petit chat, non, non, non. Tu vois, j'ai fait une petite folie pendant ton absence. Si, si, si, petit chat, si si si. Un beau fusil de chasse flambant neuf. Tu vois, j'y ai même mis dedans des cartouches de grenaille. Oh, non, mon petit chaton, ça ne fera pas très mal. Je te tirerai dans la tête, bien au milieu. Seuls ceux qui savent que tous les chats ont les yeux verts connaîtrons la couleur des tiens. Allez, maintenant, ne bouge plus.

    — (Détonation, puis explosion de sang et de fourrure)

    — (Détonation, puis explosion de sang et de fiel amer)
#42
Cyclotourisme
Posté le 02/10/2008
par Lembaumeur


    Je hais les cyclistes. Je les hais en dehors de toute mesure. Je leur crache à la gueule jusqu'à ce qu'ils débordent de ma bave toxique. C'est un fait, je n'y peux rien. Regardez-les, mais regardez-les, se déhancher dans leurs moule-burnes consacrés, leurs maillots de corps aérodynamiques aux couleurs criardes et désassorties, là, debout sur leurs pédales, attaquant un col qui n'en a rien à foutre, pendant que la troisième guerre pointe le bout de son champignon, que le Tibet t'abêtit, que l'Iran y raque, que les tyrans ont l'trac, que le soleil s'amenuise, loin vers l'horizon et que j'encule ma brebis préférée.


    Comprendre la haine, qui détruit mon p'tit cœur fragile, pour mieux la combattre, la réduire en miettes, la passer par les armes, la faire vomir ses derniers glaires, voilà, ce qu'il faut. Oui, oui, je dois faire un travail sur moi-même. D'ailleurs, ma brebis s'appelle Freudette (pour ceux qui ne connaissent pas F'murr, voir le Génie des Alpages, vol. 7, je n'invente rien (en particulier dans le cas présent.).)

    J'ai ainsi entrepris de dresser une liste évolutive et didactique de ces connards de types à vélo, d'établir des profils types, d'étudier ce qui suscite en moi la colère la plus rancie, la plus moite, la plus strombolienne, d'analyser et de cataloguer tous les traits de caractères, les comportements, les dogmes, les tours de tête de ces individus si spéciaux (quoique innombrables, à mon plus grand désarroi).

    En premier lieu, nous avons le cas tout à fait classique de la promenade dominicale en famille. Nous observons attentivement le père, la mère, le fils, la fille (échantillon type), pédaler de manière totalement asynchrone, la taille des roues, des plateaux, des pignons, variant nettement en fonction de la taille des individus, ainsi que de leur puissance musculaire. Le père, tout d'abord, en tête du convoi, s'emmerde royalement. En grande forme, éminemment sportif (footing matinal, football le samedi avec son club local, salle d'entraînement deux fois par semaine, tringlage de petites collègues de bureau (entre deux portes, tout sur les jambes, visez-moi ces cuisses)), cet éphèbe vieillissant doit s'arrêter en haut de chaque côte pour attendre sa petite famille de merde, à cause de laquelle il a renoncé à devenir champion (sélectionné en équipe régionale en 1991, ça s'invente pas). En second vient le fils, un peu grassouillet, faisant tout son possible pour coller au train de son cher papa, pour lui prouver qu'il existe, que lui aussi, il peut devenir fort et crétin. Malgré les efforts de ce petit trou-du-cul, le regard de son père restera toujours méprisant, au mieux absent, vu qu'il n'en a strictement rien à battre. Ce rejeton en concevra une grande amertume, qui le conduira à l'autodestruction, dans le meilleur des cas, ou pire, à ressembler à mort à son connard de père (et ce n'est pas Freudette qui me contredira). La fille n'aime pas le vélo, elle préfère jouer à la poupée ou à la dînette, et deviendra tout comme sa truie de maman quand elle sera grande. Elle a une chance de s'en tirer, mais tout juste. La maman, enfin, fermant ce triste cortège, se demande si son rôti ne va pas cramer, s'il ne reste pas un peu de poussière derrière le buffet, tant pis, elle repassera un coup en rentrant. Elle comble le vide laissé par son cher petit mari en s'activant avec obsession sur toutes les tâches gratifiantes au possible qu'on peut s'inventer à l'infini dans une maison. Son agressivité refoulée, son vagin sec comme une trique, la pousse à surprotéger ses moineaux, les étouffant dans sa propre béance, ne leur laissant pas la moindre chance d'évasion. D'un point de vue groupal, nous ne pouvons que constater l'absence de communication générée par cette file indienne, et nous supputons que cette joyeuse promenade ne sert qu'à masquer leur peur insane de l'autre (surtout quand il est proche).

    En second, nous avons le coureur solitaire. Notons au passage que cette catégorie est parfois redondante avec celle du bon papa susnommé, mais que l'appartenance aux deux classes d'objets est cumulative en terme de connerie. Le héros, partant à l'aube sur les petites routes, ne s'intéressant qu'aux montées vertigineuses, qu'à la sueur dégoulinant de son corps, qu'à ses muscles débordant de lactose, shooté aux endorphines (souvent aidées par une pharmacopée bien fournie). Ce surhomme total, puissant mais chimiquement instable, ne développe pas la moindre pensée cohérente : mécaniquement, l'énergie stupidement gaspillée dans l'effort musculaire n'atteindra jamais l'encéphale, qui, sous-alimenté, sera confiné à un rétrécissement progressif et inéluctable.

    La troisième catégorie de cette étrange sous-espèce est constituée du fleuron, de l'élite, de la crème du cycliste. Il s'agit bien sûr, du coureur par équipe, amateur chevronné, arborant les couleurs de son petit club de merde. Les premières et deuxièmes catégories sont totalement compatibles avec ce genre nuisible, largement le plus dramatique de tous. En effet, ces sinistres personnages s'ajoutent une part consubstantielle de connerie, non plus individuelle, mais cette fois-ci collective. La situation n'est pas sauvée, et loin s'en faut, par leurs jolis casques en forme de suppositoire ou d'ogive nucléaire, ni par leurs lunettes de soleil super style. Dès lors, nous assistons à un panel diversifié de comportements grégaires débiles, notamment l'occupation de l'essentiel de la largeur de la route. À cet égard nous ne pouvons que remarquer l'analogie entre l'apparence du peloton et celle d'un banc de ces petits poissons tropicaux appelés communément « néons » (Paracheirodon innensi ou Paracheirodon axelrodi, au choix, 10 € les 20). Au volant de mon Hummer (H1) imaginaire, la bave aux lèvres, je rêve d'écraser comme une bouse toute la colonie, fracassant les tubulures de carbone allégé, l'acier et le caoutchouc (difficile à fracasser, sauf en rêve), envoyant le troupeau dans le fossé en morceaux sanguinolents.

    Enfin, nous abordons le dernier type de cycliste : celui ou celle utilisant cette invention du diable en tant que simple moyen de transport. Utilisant mes talents particuliers de profileur, j'ai dressé un portrait détaillé de ce spécimen. En général un peu écolo, sportif mais pas trop, vaguement bobo, appréciant la nature, enfourchant sa bicyclette tous les matins, jusque par temps de pluie, parfois même le sourire aux lèvres. Il ou elle respire le contentement d'utiliser un moyen de transport gratuit et non polluant, lui permettant en sus de galber ses mollets raplapla. C'est beau, c'est bien. On sent une âme droite, intègre, bien dans ses bottes (exercice pataphysique : décrire une botte d'âme). Peut-être sont-ce ceux qui me causent le plus de tracasseries, vu que je n'ai pas vraiment de griefs à leur encontre. Peut-être est-ce la mise en valeur sociale que cela leur procure, le signe d'une intégration parfaite à cette chienne de société, d'une citoyenneté de bon aloi ? Et moi, à jamais marginal, éclopé, à côté de la plaque, désespérément inadapté à ce monde absurde et sans pitié et incapable de monter sur un vélocipède sans être aussitôt sujet à des éruptions cutanées très inélégantes et fort douloureuses... Heureusement la pollution des villes, l'air vicié respiré à pleins poumons, n'accordera qu'une espérance de vie de grand fumeur à ces maniaques...

    Putain, je hais les cyclistes.
#43
Citation de: Aelez le Octobre 16, 2008, 23:58:27
Où ça, les preuves ?

J'ai aucun - mais alors vraiment aucun - souvenir d'avoir posté ça.
#44
= INITIATIVES = / Re : MARATHON de la connerie
Octobre 16, 2008, 23:58:27
Où ça, les preuves ?
#45
Citation de: -Nico le Octobre 15, 2008, 09:36:03
Se rebeller oui, mais de 23h à 6h, non.

idem