La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 
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Messages - Winteria

#31
= INITIATIVES = / Re : Re : 22h22
Décembre 13, 2009, 23:58:09
Citation de: Winteria le Décembre 13, 2009, 23:28:31
À 22:22, j'ouvris les yeux sur mon réveil et, sans vraiment m'en rendre compte, je chus dans l'infinie profondeur du présent. Mon regard se perdit dans le flou ; j'avancer dans ce bâtiment de la fonction publique, certainement le ministère des finances à Paris 13. Il y avait là, beaucoup de gens qui se bousculer pour passé dans ses couloirs beige, monotone, étroit et sans vie, l'archétype du couloir de la mort. Soudain je vis par la fenêtre tout au fond du couloir une lumière bleutée, intense qui ressemblée fortement à un raz-de-marée électrique. J'arriva devant un ascenseur, une jeune et séduisante femme complètement nue si trouver assise sur un tabouret, elle fumer une longue cigarette, et exaltée des ronds d'une fumée compacte. Puis la vision prit fin. Le cadran réapparut, qui affichait 22:23.
#32
= INITIATIVES = / Re : Re : 22h22
Décembre 13, 2009, 23:55:50
Citation de: Winteria le Décembre 13, 2009, 23:28:31
Dans les fonds brumeux et sourds, sur les territoires sous-marins des abysses, entre les ruines décalées et bleuâtres, la pieuvre Amork et Negana l'ourson blanc chassaient ensemble. Amork flottait dans les vents obscurs des abîmes, agitant ses longs tentacules fibreux, indistincts, les laissant onduler jusqu'à ce qu'ils atteignent les dimensions spiralantes d'un vortex océanique. Ou bien il rampait sur les épaves d'un monde oublié, fluide sculpture déformée par les lames de fond. Ses yeux étaient grands et emplis d'ombre ; une nuit (mais tous les jours sont des nuits dans les fonds brumeux et sourds), à 22:22, il les ouvrit sur son réveil et, sans vraiment m'en rendre compte, il chut dans l'infinie profondeur du présent. Son regard se perdit dans le flou ; il avançait en nageant le long de l'étroite plaie ouverte entre les instants passés et les instants à venir, couloir aux murs imprécis et au fond illusoire qui sans cesse se dérobe (la perspective lui laissait espérer l'existence du point où se joignent les parallèles) ; et il se ruait en vain, tentacule tendu en avant, pour effleurer ou entr'apercevoir le véritable instant. Puis la vision prit fin. Le cadran réapparut, qui affichait 22:23. Mais restait là le cadavre crispé, ensanglanté, aux os éventrés, aux yeux brûlants, de la déité, sous la Surface maudite.
#33
= INITIATIVES = / Re : Re : 22h22
Décembre 13, 2009, 23:49:31
Citation de: Winteria le Décembre 13, 2009, 23:28:31
À 22:22, j'ouvris les yeux sur mon réveil et, sans vraiment m'en rendre compte, je chus dans l'infinie et inéluctable profondeur des monstrueux abysses du présent mystérieux. Mon regard se perdit dans un flou vague et incertain ; j'avançais en courant sur mes faibles et humaines jambes, le long de l'étroite plaie ouverte entre les instants passés et les instants à venir, couloir aux murs imprécis, organiques, mouvants, et au fond illusoire qui sans cesse se dérobe, et nous fuit, nous échappe (la perspective me laissait espérer l'existence du point paroxystique, des confins inconcevables où se joignent les imperturbables et immuables parallèles) ; et je me ruais en vain, main tendue en avant, la face tordue par un inhumain effort qui outrepassait ma frêle condition, pour effleurer du doigt ou entr'apercevoir l'instant unique, l'instant vrai, le véritable instant. Puis la vision prit fin, se drapant dans le brouillard ésotérique qui cerne les vérités inaccessibles aux hommes mortels. Le cadran réapparut, qui affichait 22:23.
#34
= INITIATIVES = / Re : Re : 22h22
Décembre 13, 2009, 23:38:42
Je propose une toute nouvelle initiative au sein même de celle-ci : il s'agit de se foutre de ma gueule en remixant ma contribution.

Exemple :

Citation de: Winteria le Décembre 13, 2009, 23:28:31Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : "Je m'endors." À 22:22, j'ouvrais les yeux sur mon réveil et, sans vraiment m'en rendre compte, je chutais dans l'infinie profondeur du présent. Mon regard se perdait dans le flou ; j'avançais en courant le long de l'étroite plaie ouverte entre les instants passés et les instants à venir, couloir aux murs imprécis et au fond illusoire qui sans cesse se dérobe (la perspective me laissait espérer l'existence du point où se joignent les parallèles) ; et je me ruais en vain, main tendue en avant, pour effleurer du doigt ou entr'apercevoir le véritable instant. Puis la vision prenait fin. Le cadran réapparaissait, et affichait 22:23. Alors, je serrais mon doudou très très fort, et me rendormais bien vite.
#35
= INITIATIVES = / Re : 22h22
Décembre 13, 2009, 23:32:27
Bravo Winteria, belle démonstration de préciosité vomitive. Du sous-Pascal sur le fond, du sous-Proust dans la forme. Super combo. Non, vraiment, bravo.
#36
= INITIATIVES = / Re : 22h22
Décembre 13, 2009, 23:28:31
À 22:22, j'ouvris les yeux sur mon réveil et, sans vraiment m'en rendre compte, je chus dans l'infinie profondeur du présent. Mon regard se perdit dans le flou ; j'avançais en courant le long de l'étroite plaie ouverte entre les instants passés et les instants à venir, couloir aux murs imprécis et au fond illusoire qui sans cesse se dérobe (la perspective me laissait espérer l'existence du point où se joignent les parallèles) ; et je me ruais en vain, main tendue en avant, pour effleurer du doigt ou entr'apercevoir le véritable instant. Puis la vision prit fin. Le cadran réapparut, qui affichait 22:23.
#37
C'est mieux que rien, Sauveur. Mais les jeux de mots comme "bilbe-hoquette" nuisent gravement à la santé.
#38
Donc la nouvelle grosse tendance glaüxienne, c'est haro sur le bourgeois jusqu'à ce que mort s'en suive, c'est ça ?
#39
Merci d'avoir essayé.
#40
Google n'est l'ami d'aucune recherche sérieuse, femme, et le sujet est essentiel. Dodeliner, j'y avais pensé, mais mon instinct et mon dictionnaire me confirment que ça caractérise un mouvement plutôt lent, voire enrobé d'une couche de douceur et de chocolat chaud. C'est un verbe gay, dodeliner. Tu trouves que les pigeons ont l'air gay ?

Ils headbanguent, à la rigueur ?
#41
Pitié, il me FAUT le verbe qui désigne le mouvement que fait la tête du pigeon quand il marche. Ça m'obsède.
#42
Sinon, mes meilleurs souvenirs pour cette séance photo, c'est nihil qui me peinturlure délicatement le torse, et Strange à genoux devant moi pour m'attacher ma jupe. Et après, bien sûr, la grosse partouze avec les cadavres de porcs.
#43
J'aime bien. Ce qui me gêne particulièrement, c'est les dreads (qui ne sont pas rajoutées, Glo, mais qui donnent l'impression que) et la muselière (mais là, c'est mon amour-propre plus que mon sens esthétique qui entre en jeu).

Plutôt des problèmes d'accessoires, donc. La lumière, le cadrage, le fond, nickels.


(edit : mais ne pas oublier que mon avis vaut que dalle du point de vue de l'objectivité, évidemment)
#44
Rien de mieux pour vous filer la nostalgie des tyrannies et des partis uniques.