La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Les bouquins qu'ils sont vachement biens.

Démarré par El Dégueulis, Mars 30, 2021, 01:23:58

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LePouilleux

J'aimerais bien avoir un avis zonard sur la maison des feuilles.

S'il y en a qui ont eu le courage de s'enquiller ce pavé, personnellement ça m'a suffisement plu pour arriver bientôt à la fin.

[mode Télérama on] Un voyage aux limites de la raison et la littérature. L'exploration de formes d'écritures inventives et variées : notes universitaires fictives, name-dropping thématique sur plusieurs pages, utilisation de la ponctuation sous forme d'idéogramme, dialogues sous forme d'entretiens etc... exploration des thèmes de la peur, de l'espace, des rapports familiaux, du foyer, des pionniers américains, des lotissements de banlieue, de l'isolement social, de la folie, de la drogue, du sexe, de l'économie de la connaissance, de la perte, de l'amour, de l'image, de la guerre, de la culture contemporaine, de l'addiction, de l'enfance, de l'oubli, de la peur de mourir, de la lumière et des ténèbres, de l'esprit scientifique, de la contre-culture etc... vertigineux, profond, réflexif etc... etc... oui ? non ? etc... Vous ne ressortirez pas indifférent de ce récit. [mode Télérama off]

Dourak Smerdiakov

Ça pourrait m'intéresser, mais... pas lu.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

Clacker

Pas lu non plus. Je note, mais ça a l'air un peu trop conceptuel pour mon cervelas.

Je viens de finir L'ami du défunt, d'Andreï Kourkov.

C'était bien.

Nono

#18
Coucou les chérieeesssees* c'est Nana, je vous recommande Brothers de Yu Hua. Ca commence avec la mort d'un père cochonou dans une fosse septique. Récit poignant et riche, beaucoup de pages mais se lit hyper vite.

Bon sinon c'était juste un coucou, je cherche à supprimer mes derniers messages (avec Nana) et mon dernier texte aussi, car effectivement c'était une reprise d'un texte que j'aime beaucoup et j'aimerai éviter les recherches inversées...
BBBB (big bisous bien baveux) (il se pute pas héhé)

j'espère revenir troller un peu avec ma petite always (aka nana) (et donc que ça soit pas juste un petit coucou mais qui séèéèé)

Clacker

Il y a un peu moins de trois ans, j'ai eu une période maniaque. J'en ai régulièrement, mais là ça tournait autour d'une seule obsession bien spécifique. Je lisais de la putain de poésie, et pour ne rien vous cacher, c'était du Baudelaire, et puis aussi tout ce qui pouvait se rapporter à sa vie. Je faisais beaucoup de piano, signe d'une santé mentale déclinante. Je me nourrissais exclusivement de cacahuètes et je pensais que le Diable avait investi mon matelas. J'étais au fond du trou, mais très heureux de l'être. Bref, j'avais tenté de lire Crénom, Baudelaire ! de Jean Teulé, et, hélas, le premier chapitre m'avait laissé de marbre, pour employer une expression à la con parce que j'ai la flemme de trouver mieux. Alors que j'avais très envie d'aimer. Mais parfois, on n'est pas prêts au moment T, et puis si on laisse filer le moment, on ne l'est jamais. Mais ça peut arriver, quand on recolle le nez dans un bouquin qu'on a lâché, dans le bon état d'esprit (moins pianiste ?), sans trop en attendre, qu'on se laisse embarquer. Vous me suivez dans ma croisière et ma syntaxe approximative ? Le putain de Titanic ?

Eh bien laissez-moi vous dire qu'en fait, c'est de la bonne. Je me le suis bouffé en quelques jours, dernièrement. Le bouquin de Teulé, pas le Titanic.

A ceux que les biographies austères rebutent, et qui aiment Baudelaire sans jamais oser l'avouer aux enculés qui se prétendent leurs amis (vous avez des amis, vous ?) de peur de passer pour des goths à froufrous qui snirflent les roses, lisez ce bouquin, parce que c'est très très bien.

C'est drôle sans user de vannes, c'est noir sans en rajouter, c'est documenté sans être indigeste. On a toute la vie du poète, racontée avec une verve maîtrisée et ingénieuse, et des intercalations de poèmes bien senties (n'en déplaise à cet enfoiré de CTRL X qui nous manque d'ailleurs tragiquement), et puis bordel c'est passionnant, si on s'intéresse un peu à l'époque en question.

Big up à ce grand escogriffe d'auteur emporté trop tôt par... on ne sait pas, peut-être de la viande crue. C'est moche, comme façon de mourir, en plus d'être bizarrement comique. On ne calanche pas toujours de trucs classes qui font bien sur les épitaphes ; certaines âmes sont là pour nous le rappeler, et merci à elles.

Amen.     

Lunatik

Si jamais un jour je meurs, même d'intoxication alimentaire à la noix (coquillettes trop cuites, ce sont des choses qui arrivent) j'espère que c'est toi qui chroniqueras mon dernier bouquin.


Clacker

Avis aux amateurs, je fais aussi les notices nécrologiques.

Clacker

Citationmême d'intoxication alimentaire à la noix (coquillettes trop cuites, ce sont des choses qui arrivent)

Noix, coquillettes, ou les deux ?

lapinchien