L'aube grise

Le 10/10/2005
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par nihil
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Thèmes / Obscur / Tranches de vie
Ce texte, présenté pour le thème érotique des JO de la Connerie 2005 renverse les standards en jouant à fond sur le réalisme le plus dégueulasse, le plus malsain plutôt que sur le fantasme rose et ydillique dont on nous abreuve dans ce genre de concours. Là où d'autres explorent souvent le versant amoureux, joyeux ou fantasmatique du sexe, celui-ci choisit la vision la plus sale et la plus laide. Autant dire qu'on est preneurs.
C’est l’heure creuse où chaque chose semble s’être suspendue en plein vol. Une aube terne, pénible monte peu à peu de l’est, mais les réverbères restent allumés. Leur lumière orangée me fout la gerbe.
Tout s’est arrêté, comme chaque nuit entre quatre et six heures. La ville retient son souffle avant de recracher dans les rues des dizaines de piétons aux yeux embrumés de sommeil.
Quelques voitures passent sur l’avenue, un peu plus loin, leurs phares balaient le bitume glacé.
Je suis épuisé, j’ai patrouillé toute la nuit. A dix heures je rentre chez moi, je me fais une petite bouffe et je me couche. Pas du luxe. En attendant, il faut que je me subisse cette matinée misérable, nauséabonde, ces relents de déclin immobile. Je me pose un moment au café de la rue Verneuil, mais sa maigre activité me déprime considérablement.
Je me suis fait engueuler par Henri, mon collègue de patrouille, ce vieux connard aigri, pour une histoire d’échange de jours de congé à la con. Depuis, je traîne tout seul en attendant la fin de mon service. Je peux pas me permettre de rentrer trop tôt au poste, il y a encore du monde là-bas. Alors je bats les rues, sans but précis. Je fume clope sur clope, alors que je suis en service. Mais qui s’en soucie ?
Je m’enfonce dans un quartier aux ruelles encaissées, je croise les balayeurs de la municipalité, qui ne m’accordent pas un regard. Tout est gris, pourri, dégueulasse.
Au coin d’une petite rue, j’avise une petite nana qui descend laborieusement de sa voiture garée en vrac. Je m’adosse un moment contre un poteau, hors de sa vue, et je regarde ce qu’elle fait. Elle rentre visiblement d’une soirée bien arrosée, elle a l’air complètement assommée par l’alcool. Elle fouille longtemps son sac à main pour trouver quelque chose, des clés peut-être. Ses gestes sont imprécis, ses mains volent d’une poche à l’autre, sans presque s’arrêter.
Elle est franchement moche, mais rien n’est bien beau à six heures du matin. Son maquillage commence à être complètement de travers, elle est fagotée dans une espèce d’accoutrement ridicule pour pétasse, qui ne correspond en rien à son physique. Un bustier bien trop osé pour ses gros nichons et son ventre, qui laisse nus ses bras épais et mous. Un pantalon taille basse qui la serre de partout. Elle est courte sur pattes, des cheveux en tignasse noire coiffés à la mode et des gros yeux bleus globuleux et affolés. Elle doit avoir dix-huit ou vingt ans. Tu parles d’un cadeau de la nature.

Je m’avance jusqu’à elle.
- Police municipale, bonjour.
Elle sursaute, elle ne m’avait pas vu. Elle me jette un regard paniqué, cherche quelque chose à répondre sans réaliser que je ne lui ai encore rien demandé. Elle est prise en faute, elle se sait trahie par son attitude, par ses gestes hasardeux. Je laisse durer le plaisir. Elle pue l’alcool à plein nez.
- Vos papiers, s’il vous plait.
Je lui fais le topo habituel, mais on sait tous les deux où tout ça nous mène. Elle est bourrée, suffisamment pour que je lui créée des emmerdes, mais pas assez pour ne pas comprendre ce qui lui arrive. Je lis longuement ses papiers d’identité. Elle s’appelle Laetitia Montraux. Je laisse traîner en longueur, comme on fait toujours. Je lui demande si elle a des stupéfiants sur elle, elle me dit non, je ne la crois pas. Je vois à sa démarche qu’il n’y a pas que l’alcool. Quelques passants commencent à circuler près de nous, je chope la nana par un bras et l’attire au coin de la ruelle.
- Vous avez bu de l’alcool ?
Elle me jette un regard suppliant, elle cherche une réponse à la fois crédible et excusable, mais il n’y en a aucune.
- Oui, quelques verres tout à l’heure, à la soirée.
- Et vous avez pris le volant ? Vous savez que c’est extrêmement dangereux ? Vous êtes en état d’ébriété sur la voie publique, vous allez passer quelques heures en cellule de dégrisement et payer une amende. Au commissariat, vous serez fouillée par une auxiliaire féminine, j’espère pour vous que vous n’êtes effectivement pas en possession de stupéfiants. Vous avez les coordonnées d’une personne à joindre ?
- Je vous en prie… Euh… Vous ne pourriez pas me verbaliser plutôt, ou quelque chose comme ça ? Je vous en prie…
Je m’éloigne insensiblement dans la ruelle, l’obligeant à me suivre de plus en plus loin. Je me penche vers elle. Je la regarde dans les yeux.
- Les PV j’y crois plus depuis un bail. Hum… J’imagine que ça ne t’arrange pas trop de me suivre au poste. Alors voilà ce qu’on va faire : tu vas me sucer la bite, et je te laisse rentrer cuver ta cuite.
Elle a un sursaut et quelque chose s’éteint dans son regard. Elle baisse le nez, ne dis rien. Putain, qu’elle est moche, avec ses joues gonflées et ses gros yeux de carpe.
- Bien, nous allons au poste. C’est juste à coté d’ici. Suivez-moi.
Je tourne le dos et commence à remonter vers la rue. Dans mon dos, je ne l’entends pas me suivre. Sa voix faiblarde de petite fille prise en faute me rappelle :
- Attendez…
Voilà. Je reviens sur mes pas, et je me plante devant elle, sans un mot. Elle jette des regards paniqués vers la rue, mais personne ne viendra à son secours. L’angle est bloqué par la présence d’un camion stationné. Elle attend quelque chose, que je baisse mon froc, sans doute, que je prenne l’initiative, mais je ne vais lui faciliter la tâche non plus.
- Allez.
Elle hoche la tête et se baisse. Je sens ses mains pataudes s’échiner sur ma braguette. Je la regarde galérer sans un geste pour l’aider. Elle a des doigts boudinés aux ongles vernis, mais sa bouche est pulpeuse. Elle finit par m’attraper la queue, la sort de la braguette. Je ne bande pas, elle hésite, elle ne sait pas si elle doit me sucer tout de suite ou me branler un peu pour me faire durcir. Elle pressent que les choses doivent être faites dans les règles de l’art, alors elle me caresse un peu. Pas très convaincant. Je regarde ses gros seins blancs qui débordent du bustier, j’imagine ma bite entre eux deux et me voilà en train de bander.
Elle me suce. Elle s’y prend mieux que je ne l’espérais. Cette petite salope est une vraie experte, on voit que ses bourrelets ne sont pas un handicap pour trouver de la queue à piper les samedis soirs. Elle me branle doucement d’une main, agite la langue contre mon gland. Elle s’active pour que l’épreuve dure le moins longtemps possible.
Je regarde aux alentours, des passants coupent la ruelle. Un simple coup d’œil de coté et ils nous verraient, ça me fait marrer.
Je sens la chaleur commencer à monter, un grondement profond émane de ma gorge sans que je puisse le retenir. Tout se passe trop bien, sa grosse bouche de suceuse glisse le long de ma bite, sans effort. Trop bien. Je lui chope la tignasse d’une main et ma bite cogne au fond. Ca n’a même pas l’air de la déranger. Cette putain de salope se permet même quelques lapements avant de m’engloutir à nouveau. Je sens ma queue de plus en plus gonflée, gorgée de sang, et le sperme qui palpite en bas, prêt à monter.
- Attends.
Son chignon de pute toujours bien en main, je lui enlève ma verge. Je renfourne le matériel, et tire la fille sans ménagement, vers une sorte d’entrée de cave, juste à coté. Elle me suit sans résister, sans un mot, et ça m’énerve. J’ai l’impression qu’elle aime un peu trop ça, cette petite chienne.
Une fois à l’abri des regards, je descends les bretelles de son bustier et celles de son soutien-gorge, je libère ses seins de leur prison. Ils sont lourds et flasques, des gros tétons bulbeux qui pointent vers le bas. Pas très ragoûtant. Elle a un léger réflexe pour se rajuster, mais elle a déjà compris la situation.
- Baisse le bas.
Elle s’exécute sans discuter, me montre un cul joufflu et blanc, une chatte bien rasée. Cette salope m’attendait, on dirait. Je la mets à genoux, écarte ses cuisses un peu. Je m’amuse quelques secondes avec sa chatte, mais cette petite vicieuse s’est tellement régalée qu’elle est déjà bien lubrifiée. Pour tenter de l’humilier un peu, je la laisse mariner là, à quatre pattes et cul nu sur cet escalier froid. Et puis la tension est trop forte, je sors ma bite et m’enfonce en elle sans difficulté. Elle se permet de gémir entre ses dents. Je lui rechope les cheveux et je tire. Son intérieur est doux et chaud, je n’aurais pas cru ça possible. C’est vraiment bon, terriblement bon, et ma verge est une masse sensible et douloureuse, prête à exploser. Je fais quelques aller-retours violents, ses seins ballottent et elle gémit encore. Putain rien ne semble la rebuter. Je pourrais l’enculer là sans qu’elle trouve à y redire, la traiter comme une chienne, et elle jouirait bien quand même cette salope pourrie. Cette grosse vache de merde.
En quelques secondes c’est terminé, je sors ma bite et crache la purée sur son cul frémissant. J’aurais bien aimé la retourner et éjaculer sur sa bouche, l’obliger à me regarder bien en face avec ses gros yeux bleus globuleux pendant que j’aurais déchargé sur sa poire, mais je n’ai pas eu le temps. Ma jouissance est bien faible et d’un coup tout me parait connement inutile. Je laisse ma queue débander doucement.
Je regarde la fille. Elle a pris ses deux nichons au creux de son bras, pudique. J’ai son putain de trou du cul en pleine face et elle cache ses pauvres tétons. Soumise, elle attend mon bon vouloir. Elle resserre doucement les cuisses. Je regarde mon sperme couler lentement le long de sa raie. Dégueulasse.
Je me rhabille prestement et m’apprête à décarrer. Et puis une pulsion de rage me prends au bide et je ne peux pas faire autrement que lui envoyer mon pied dans son centre de vache laitière. Elle se tord, surprise, et son gémissement est d’un coup bien plus convaincant. Je ricane et l’insulte à voix basse. Un nouveau coup de pied, dans le cul. J’ai envie de lui cracher à la gueule, de lui faire dégueuler sa passivité de bête soumise, l’obliger à se défendre. Mais même si je la tuais sur place elle ne bougerait pas.

Je la laisse traîner là, cul nu et gémissante, et je me barre.
- Salut Laetitia. Oublie pas que maintenant, j’ai ton adresse.
Dehors les réverbères se sont éteints, les passants ont empli les rues et se précipitent vers la station de RER. Les voitures sont de plus en plus nombreuses. La lumière du jour me fait mal aux yeux.
Tout me parait foireux à crever.