Thèmes
- Tranches de vie :
- La vie quotidienne dans toute son horreur, tranches de vie à la zonarde
Textes :
-
Dernière cartouche
par
Amanite
Un article qui devrait soulever la controverse. Noir, plein de rage et de sang. Amanite détruit tout ce qui passe sous ses yeux, à savoir la richissime avenue Georges V à Paris, qui la conduit tous les jours à son travail. A lire. -
L'âge heureux
par
Daria
Le genre sombre / calme / triste inauguré pour la Zone par Aka trouve de nouveaux adeptes. Daria s'y colle avec cet article déprimant sur l'enfance, thème que je prise particulièrement. A lire. -
Adios
par
nihil
Un texte qui n'a pas été conçu pour la Zone, mais s'y intègre pas trop mal de par son coté sombre et (forcément) nihiliste, texte dont nihil souhaite se servir pour se souvenir des émotions qui l'ont habité lors de l'enterrement de son grand-père. -
Kinoa
par
Petitclaxon
Clax, vous savez c'est cette blonde conne surexcitée qui pondait du n'importe quoi en arrivant sur le site et d'un coup s'est mise à mitrailler du littéraire ? Bon je craignais un peu de rentrer dans un nouveau tas de questions emberlificotées et sans réponses, mais planté : Kinoa est vachement plus cohérent et plus franc du collier que d'habitude, y a quand même le style caractéristique de Clax, mais ça passe bien et ça met son coup de masse tranquillos, donc super texte, à lire. -
Dodo l'enfant do
par
Arkanya
Comme toujours ça commence tout mignon, adorable à la limite du soporifique quoi. Comme souvent on a du mal à faire la part des choses entre le premier et le second degré et c'est une super qualité pour un texte je trouve. Comme souvent ça vaut le déplacement. Même pas mal ! -
Naëlle
par
Petitclaxon
Encore un article très noir, pour une fois vraiment violent et très cohérent, donc plutôt une bonne cuvée dans l'ensemble. -
Quoi cette fois, faut que je regarde…
par
Maltchik
Ce texte tombe à plat, je le trouve pas super bien écrit, je comprends pas grand-chose, sa violence me paraît artificielle et plus marrante que flippante, les fautes d'orthographe gachent la lecture... Bref j'aime pas du tout, surtout sachant que Maltchik est capable de bien meilleur. -
Vieillesse
par
Kirunaa
Kirunaa revient avec un texte sur la vieillesse, l'écoulement inexorable du temps, la solitude. Un constat bien sombre et bien déprimant qui donne envie de crever jeune. -
Lui
par
Strange
Au début, je me suis cru dans un article de Clax, c'est un peu confus, mais rapidemment ça devient nettement plus clair, au point que la majeure partie du texte est constitué d'une énumération froide et clinique d'actes sans presque s'aventurer dans le domaine de la pensée. Strange traite un sujet sensible intelligemment sous forme de tranche de vie. Assez glaçant. -
Fusion
par
Tulia
Une nouvelle de base, sans rien de spécial. C'est sous forme épistolaire (ce qui excuse un peu le laisser-aller global du style). La lettre présentée ici revient sur les souvenirs de deux amies inséparables. Ca se laisse lire tout seul, on a l'impression de mater en douce le journal intime du personnage principal, mais y a pas grand-chose d'extraordinaire. -
Tu m'as quittée
par
Kirunaa
Encore un aspect relativement commun de la vie d'une femme éclairé sous l'angle de la douleur, de la culpabilité et de la folie naissante. Bientôt on verra des articles sur la Zone avec des gens qui pètent les plombs en se brossant les dents. Très bien foutu, prenant, bien écrit, j'aime beaucoup. -
Soumission, lâcheté, abandon
par
Gawhell
Premier texte de Gawhell, pas toujours super clair mais par moments assez frappant, en tous cas intéressant. C'est dans la lignée 'vie quotidienne insupportable', dans le cadre de la famille et/ou du couple, un peu comme le deuxième texte de Strange. -
Soumission, lâcheté, abandon... on y rajoute de la tristesse
par
Gawhell
Une suite (et fin ?) laconique à l'article 'soumission, lacheté, abandon' paru il y a quelques jours. -
Le troisième age
par
Daria
La décrépitude est à la mode en ce moment sur le site, preuve en est ce nouveau texte sur la vieillesse, l'isolement et l'enfermement. Ca parait plutôt réaliste, c'est poignant et accablant. A noter : ce texte fait directement référence au texte 'l'âge heureux' du même auteur, qu'il est conseillé de lire ou relire avant celui-ci (vous trouverez le lien vers 'l'âge heureux' dans les articles liés, sur la droite de la page) -
Souviens toi, mon frère...
par
Narak
Le narrateur voit son frère devenir un caïd et un criminel des favelas de Bogota. Amour fraternel ou haine, admiration malsaine ou dégout. Une histoire sanglante et noire, plutôt intéressante. Pas mal. -
Addictions
par
Aka
Un bon gros journal intime sur une longue période de temps, qui raconte une vie trop vide, remplie articficiellement grâce à toutes sortes de stimulants plus ou moins satisfaisants : chimie, adrénaline, relations sociales... L'itinéraire d'une fille paumée, sans objectif ni motivation, qui ne sait plus à quel saint se vouer. La routine devient synonyme de pourrissement. On retrouve le style sobre et désabusé d'Aka qui convient nickel pour ce thème à la Bret Easton Ellis. A lire. -
Travaux de vie
par
Bobby-Joe
Pour une fois, Bobby-Joe s'attarde sur son personnage et sa psychologie. Le texte s'axe sur les relations entre la dope et le sexe, le début est un peu fade jusqu'à ce qu'une note obsessionnelle vienne faire monter la sauce... Mais peu à peu on retombe dans du Bobby-Joe classique : c'est laconique, distant, ça passe tous les détails, on croirait une liste de courses. Bizarrement, dans ce cas précis, ça rend plutôt bien. Mais au final le texte est assez inégal. -
La fin d'une histoire
par
nihil
Une histoire crue et terre-à-terre. Style classique voire impersonnel, inhabituel en ce qui me concerne, pour un thème que je n'abordais jusque là jamais : les relations dans le couple, et notamment leur charge souvent occultée de domination et de soumission, de mesquinerie et de rancoeur. Ca a déjà été traité sur la Zone, mais pour moi c'est assez nouveau. Le texte cherche pas à être artistique, novateur ni même d'une bonne qualité littéraire, mais il a un coté rentre-dedans. -
Ad orgasmum aeternum
par
Taliesin
Hommage assumé à Thiéfaine (référence incontournable pour les papys de la Zone), le texte utilise l'univers de ce gars et pioche sans complexe dans ses standards. On navigue donc dans un environnement urbain déglingué hanté de personnages bizarroïdes, décalés. Les passages en italique sont des citations directes, le reste est parsemé de clins d'oeil qui ne gêneront pas la lecture des non-initiés, mais feront tiquer les fans. Chouette repompage. -
Céline
par
William Kramps
Ca fleure bon l'alcoolisme de quartier et la déchéance de troisième zone, avec une épave d'anti-héros largué dans les affres de la picole et une héroïne courageuse et compatissante. Histoire sordide, touchante, bien écrite et fin intéressante, ce texte a tout pour plaire, d'autant que c'est un genre encore pas trop abordé sur la Zone. Il a un coté un peu trop lisse et un peu trop mode, on dirait du Miossec, mais ça reste un chouette texte. -
Dans ma bulle
par
Nounourz
Description méticuleuse et détaillée des effets du LSD : on se balade au milieu des hallucinations chaudes et agréables... Résultat ce texte n'a pas grand-chose à faire sur la Zone, puisqu'il est axé essentiellement sur des sensations agréables, douces et un bonheur chimique mais réel. Le seul truc qui colle, c'est le besoin palpable de quitter l'insupportable réalité pour se réfugier dans le cocon psychédélique de l'acide lysergique. Pas mon truc. -
Ushas et son soleil
par
Tyler D
Une fiction étrange et rongée par une fièvre hallucinatoire, ayant pour cadre l'Inde des moins-que-riens. L'avilissement, la misère et la came démolissent pierre après pierre la spiritualité millénaire d'une civilisation en train de sombrer. A lire pour l'étrangeté opressante, lancinante du texte. -
Les lois de la répulsion
par
Narak, nihil
Ce texte de Narak était très bon sur le principe, et rempli d'une colère sans bornes, mais au niveau du style c'était pas ça, et la fin était pourrie. Je suis repassé derrière pour corriger, remanier et rajouter des bouts. Résultat, un texte dans la lignée 'réalisme noir' (c'est nouveau ça vient de sortir) à propos d'une relation conjugale partie depuis longtemps en vrille, c'est plein de haine au quotidien et de douleur rentrée. -
Ginger
par
Nounourz
Une histoire de femme battue pour la première fois sur la Zone, avec tout ce qu'elle implique de détresse, de colère, d'incompréhension. La notion de culpabilité est bien rendue. L'écriture est plus laborieuse que d'habitude, mais l'histoire de cette femme qui agonise misérablement sur son carrelage pallie à tous les défauts, jusqu'à la chute laconique. -
Histoires de famille : le frère
par
Kirunaa
Le premier texte d'une série. Les embrouilles de famille, c'est un sujet énorme qui regorge de possibilités et de cas de figure intéressants... Kirunaa pioche dans ce vivier et décrit la rancune, la haine tenace, les conflits larvés sur un ton laconique et amer. Bien écrit, mais on attend une suite sans laquelle ce texte n'aurait pas d'intérêt. -
Home sweet home à l'HP
par
Nounourz
C'est un genre d'extrait de blog, de la pure vie quotidienne même pas romancée, sauf que ça se passe dans des circonstances plutôt particulières : après sa tentative de suicide, Nounourz se retrouve aux urgences psychiatriques. -
Histoires de famille : la mère
par
Kirunaa
La mère décrite ici ressemble trait pour trait à un personnage d'American Beauty, une mère de famille déconnectée et à coté de ses pompes. Texte pathétique et triste, dans ce genre mélancolique qu'affectionne Kirunaa. -
Un jour comme un autre
par
Aka
La cérémonie funéraire du grand-père d'Aka : dégoût, pénible sensation de vide, colère larvée contre les pantins qui s'agitent autour de la dépouille. Tout ça plutôt plus marqué que la tristesse et le deuil. Ce mort, ce n'est pas des souvenirs enfuis, une présence perdue, c'est avant tout un cadavre puant, une enveloppe charnelle bousillée et inutile, qu'on cherche à cacher au plus vite pour mieux l'oublier. Le même constat que dans mon texte Adios. -
Petits bonheurs
par
Narak
Narak se fout clairement de notre gueule avec cette adorable liste de petits bonheurs quotidiens très publicitaires. C'est assez gerbatoire dans le positivisme. Venant de Narak, on y croit pas une seconde et on a raison. -
Au fond du trou
par
Anthrax
C'est pas mal mais c'est franchement minimaliste. Trois lignes et c'est fini, ça risque pas de marquer la mémoire. -
Le texte dont je suis le héros
par
Nounourz, nihil
(Texte remanié et rallongé) Ce mastodonte est une tranche de vie stricte : l'intrigue est absente, toute forme d'action est délibéremment refusée, mais y a dix pages. C'est volontairement confus pour refléter les états d'âme du héros à la dérive, reclus dans son appartement. C'est un texte qui refuse tout compromis au confort du lecteur, à éviter si on a la flemme. Article à tiroirs, sombre, tourmenté et obsessionnel. A lire. -
Cécité
par
Kirunaa
A l'arrache pour pas passer inactive, Kirunaa poste ce petit texte sur un type qui se retrouve aveugle du jour au lendemain. Sobre, très lisible, et également assez inutile, ça commence à sentir le dernier recours. -
Extase
par
Arkanya
Difficile pour moi, qui suis allergique à l'érotisme et à la douceur, de faire une critique objective de ce texte qui est basiquement tout ce que je peux haïr en matière littéraire : une scène de baise pleine d'amour et d'harmonie. Bien sûr, c'est très bien écrit, subtil et sur la fin ça se détériore quelque peu pour tomber dans le désespéré (la seule chose qui permet à ce texte de passer sur la Zone), mais l'ensemble du texte me hérisse quand même. -
Profil
par
Aelez
A force, je finissais par croire que le premier texte d'un nouvel auteur était forcément pourri. Grossière erreur comme le démontre Aelez avec ce texte très correct, plutôt gentillet mais bien écrit et pas chiant. C'est un portrait psychologique fin et bien tourné, ce qui change des habituels gros sabots du zonard moyen. C'est pas un chef d'oeuvre, loin de là, mais ça permet de tuer le temps agréablement. -
L'aube grise
par
nihil
Ce texte, présenté pour le thème érotique des JO de la Connerie 2005 renverse les standards en jouant à fond sur le réalisme le plus dégueulasse, le plus malsain plutôt que sur le fantasme rose et ydillique dont on nous abreuve dans ce genre de concours. Là où d'autres explorent souvent le versant amoureux, joyeux ou fantasmatique du sexe, celui-ci choisit la vision la plus sale et la plus laide. Autant dire qu'on est preneurs. -
Un soir, tous les soirs
par
Womble
Pour sa première contribution, Womble fait assez fort. Son texte fait penser à Bret Easton Ellis pour la satyre désabusée d'une jeune génération dorée, qui noie son ennui dans la fête et la drogue. Rien de très novateur donc, mais c'est très bien écrit et bien vu, et le texte sans trop tomber dans les clichés bas-de-gamme réserve quelques coups au bide. Très bon. -
Tiens tu es là ?
par
Pas Sage
Ce texte, c'est un peu une tranche de vie sombre telle que l'imaginerais un enfant de quatre ans qui vient de visionner les télétubbies dix-sept heures d'affilée. Pour un zonard averti c'est léger. Ca se veut triste et désabusé, mais c'est tellement doucereux que c'est plutôt attendrissant. -
Eclats de voix
par
Glaüx-le-Chouette
Les aventures d'un bibliothécaire qui préfère la compagnie des livres à celle des humains. Un texte rempli de colère et de misanthropie, mais qui ne dépasse jamais le stade des considérations générales. C'est plus réaliste, mais du coup c'est pas palpitant, il ne se passe pas grand-chose. Psychologie intéressante d'un ermite des temps modernes qui ne supporte plus la présence de ses contemporains. -
Childrens are very cruels
par
Mad Meat
Le ton de ce texte enfantin est bien sympathique. C'est pas une nouvelle, y a pas d'intrigue, c'est plutôt une tranche de vie amusante et sinistre. On fait le point sur la méchanceté et la stupidité des gamins, notamment de celui-ci qui s'en prend gentiment à ses souris domestiques. -
Soleil de cendres 1
par
Imax
Le style d'Imax tient la route et il sait poser une ambiance. On entre ici dans une espèce de banlieue australienne dégueulasse. Chaleur, poussière et ghettos pour aborigènes au programme. Evidemment ce n'est que l'intro d'un texte plus long pour le moment, c'est frustrant de n'avoir droit qu'à la mise en place, mais l'atmosphère sordide et effrayante est foutrement bien rendue. -
Voyage
par
Simili
Notre nouvel auteur Simili, nous emmène faire une petite excursion dans sa banlieue. Le voyage est très court, trop court, mais on a le temps de voir le genre. Simili s'abstient de considérations morales, mais il y a une haine de l'humain qui transparait derrière le portrait succint de chaque passant. Trop court, mais prometteur. -
279 degrés
par
DirtyDog
On sent qu'on vient de tomber sur un bon texte dès l'intro, efficace et accrocheuse. Le reste est à l'avenant, ce mélange de tranche de vie et d'introspection relate l'itinéraire d'une jeune lambda vers la désocialisation qu'on a tous un jour connue, sauf que là, ça va loin... DirtyDog ne cherche pas à nous en foutre plein la poire ni à nous éblouir. Son texte est calme, posé, mais diablement efficace. -
Da ya think I’m dirty ?
par
Don
On croit rentrer dans le récit sordide d'un nerd lambda en mal de sexe virtuel et on se retrouve catapulté en pleine histoire d'amour perverse, en plein jeu de manipulation et de domination. Le texte est d'une finesse rare alors même qu'il se vautre dans les situations les plus bas-de-gamme et la pornographie bon marché. Très bon. -
Soleil de cendres 2
par
Imax
Le premier Soleil de cendres avait fait forte impression. Là encore on est dans le domaîne de l'atmosphérique, le texte est un puzzle de sensations confuses et étranges. C'est volontairement lent, pénible, ça use les nerfs. Le cadre du désert australien est terriblement bien dépeint. L'ambiance vaut le détour, c'est sûr, par contre l'histoire se traine bien trop pour qu'on garde un souvenir impérissable. -
Autofiction à l’infinitif
par
Don
Don aborde la crise de la quarantaine avec le style acéré qu'on lui connait depuis son premier texte, ça lui permet de revenir sur un sujet qui lui semble cher : les relations des hommes mûrs avec les jeunes filles. Don nous pond un manifeste de la quarantaine paumée, en recherche d'identité qui ne laisse aucune place à l'espoir. Tranche de vie qui ne mène à rien mais frappe en plein bide. -
Debout les morts
par
Bobopoint
Difficile de commenter ce texte sur la relation amoureuse, sujet qui me fait inévitablement chier, voire plus. Certains verront une tranche de vie intelligente au style incisif et original. D'autres trouveront l'écriture confuse et pédante (genre ado qui suppose révolutionner la littérature en ajoutant des caractères et des bouts de mots aléatoires au milieu des phrases). Chacun verra midi à sa porte. -
Je plaide coupable, monsieur le juge !
par
Nounourz
Nounourz nous a préparé une sorte de reality-show malsain, et comme d'habitude il s'amuse à tester ses lecteurs, à les provoquer et à les pousser dans leurs derniers retranchements. Il avoue ici qu'il a assassiné quelqu'un et parle de cette expérience plutôt sobrement, de ce qu'il en retire. On est bien loin des films américains, l'acte fut lucide, rapide, et bien peu satisfaisant... -
Premier viol
par
Bobopoint
Ce texte rappelle l'excellent 'ni pute ni soumise' de Maltchik, en version sérieuse. L'histoire est basiquement la même : les aventures sentimentales d'une jeune fille encore toute mièvre qui tournent mal. Mais dans ce texte le style est carré et glacial. Le refus visible de l'auteur de s'impliquer d'un point de vue émotionnel ou moral est presque effrayant. -
Nuit après nuit
par
Invisible
Un beau gros dépressif de base, amorphe et épuisé, nous sert de héros. C'est toujours jouissif de voir ce genre d'amoindris patauger dans leur bordel et suffoquer au moindre problème. J'ai l'impression de lire des rushs de mon texte LEX, c'est assez bizarre. Le texte laisse un bizarre goût d'inachevé, il est sans doute trop court pour qu'on comprenne bien l'aspect cyclique et écrasant de cette vie quotidienne merdique. -
La gitane (suite)
par
Ange Verhell
Ange nous file la correspondance de deux personnes de sexe opposé qui ne sont visiblement pas sur la même longueur d'ondes. S'ensuivent comme de juste les habituels reproches, accusations, tentatives de manipulations sentimentale qu'on constate toujours dans ce genre de cas. Tendance porno et un peu SM, mais ça change rien. Si c'est d'un réalisme parfait (au point qu'on se dit que ça ne peut qu'être du vécu), c'est quand même pas haletant. -
Zoo 2
par
MantaalF4ct0re
Les relations sans amour d'un couple à la dérive forment le noeud de cette seconde partie de Zoo. Le mec trompe sa nana, elle s'en aperçoit et voit rouge. Pas désagréable, mais y a trop d'insultes qui volent pour qu'on ait pas envie de rigoler au moins un peu. Les passages moins teigneux sont parfois intéressants au niveau psychologique, parfois franchement incongrus et grotesques d'irréalisme. -
Transit
par
Dagus
Cette histoire d'aéroport me rappelle fortement un passage similaire du livre Fight Club, je ne sais pas si l'inspiration est directe ou involontaire. Quoi qu'il en soit c'est tout à fait lisible, de bon ton, presque trop d'ailleurs, on ressent mal le malaise du narrateur qui s'exprime de manière très tranquille. -
Il est mort
par
Winteria
A mi-chemin entre la prison de Guantanamo et un reality-show à élimination physique, l'environnement décrit ici semble quelque peu hostile. Winteria s'efforce de maximiser le coté sordide et inhumain, au point que ça manque de naturel et de réalisme. C'est toujours un peu trop forcé, un peu surjoué, pourtant le fond est pas mauvais. -
Béquille
par
Moi
Ca ressemble de loin à de la vie quotidienne pourrie, en version redescente de trip pénible. Les perceptions prennent le dessus, désagréables et obsédantes. Dès le début on sait que le texte parle de drogue, et on ne se trompe pas. C'est en quelques lignes l'enfer du manque qui est décrit, puis le soulagement et la montée une fois la substance obtenue. Pas mauvais, un peu léger, mais bien pensé. -
Sens unique
par
Lemon A
C'est l'histoire d'un type largué, mis en marge de la société à cause de son excessive consammation de stupéfiants. Sa tentative pour revenir à la normale laisse un arrière-goût d'amertume. Le texte ne rentre jamais dans la véritable introspection, pourtant il dégage de forts relents de détresse. -
Un poing dans la gueule
par
Dagus
Dans l'ensemble de ce texte, une tranche de vie d'un type qui arrête pas de saigner du nez, on arrête pas se demander où l'auteur veut en venir. A quoi sert ce texte ? Le dernier passage, plein de sous-entendus semble être une piste, mais dans l'ensemble, c'est assez intrigant. Il n'empêche qu'il retient pas trop mal l'attention. -
Versus
par
Aka
Ce texte a été écrit dans le cadre d'un concours ayant la prison pour thème. Ciblé sur la rencontre d'une journaliste et d'un détenu dérangé dans sa petite routine, Aka en profite pour faire dans la remise en question, la manipulation, joue sur les rôles dominant / dominé, avec l'habileté qu'on lui connait. Hélas la psychologie prend trop le pas sur l'action pour qu'on se prenne quoi que ce soit en pleine gueule. -
Va voir si ton père est bien mort
par
Obn
Et Obn repasse actif un quart d'heure après avoir déchu, ceci grâce à un texte fort intéressant, misant tout sur les valeurs familiales et campagnardes. Un beau plaidoyer en faveur de toute une civilisation. En plus ça fleure bon la poudre et la bouse de vache. On y apprend aussi qu'on peut se faire défoncer le cul par contumace. -
Partir seule
par
Sot-Viet
La description d'une relation qui en quelques phrases part en vrac. Les étapes de ce désastre sentimental sont passés sous silence, rien n'est développé, mais ça donne un coté laconique un peu bizarre. Au final ça reste du gloubiboulga sentimental à la con avec une chute incompréhensible et sans intérêt. A jeter. -
Une nuit... toutes les nuits ?
par
Nico
Du dégoût qui saisit l'homme après avoir tiré son coup avec une pute. De la bonne amertume, l'univers sordide des relations radasses-clients, l'offre pourrie qui rencontre la demande pathétique, rien de bien affolant, mais ça se laisse lire. Evidemment ça mène à rien, mais c'est le principe même de ce genre de textes poisseux. -
Fin de l'histoire
par
Le Duc
Il Duce, le super-héros de la merde littéraire est de retour. Encore une fois il prétend faire un texte sérieux et sombre, et encore une fois il échoue, mais de manière moins spectaculaire que d'habitude. L'histoire de cette vieille cancéreuse est terre-à-terre et sans aucun intérêt, ce qui nous prive des grandes envolées lyriques absurdement connes qui ont fait la réputation du Duc. Du coup il ne reste que du pénible. -
Meine zwei diktatoren
par
Lapinchien
Un court texte sur les effets du manque. Comme l'addiction dont il est question n'est pas précisée, on pourrait supposer qu'elle fera l'objet d'un final twist bien débile, comme d'hab. En fait non, c'est un texte sérieux, nerveux et angoissant, qui mérite d'être lu sans arrière-pensée. -
Extérieur nuit
par
Kirunaa, Glaüx-le-Chouette
Après un départ laborieux et atmosphérique, genre introspection désabusée sur fond nocturne, l'action se lance... Et est trop vite torchée, sans grands coups d'éclat. Le style est correct sans rien transcender et doit à vue de nez plus à Kirunaa qu'à Glaüx, dont on perd un peu la trace dans ce tas de larmoyances femelles. L'idée de fond est intéressante mais pas neuve, et est rarement sauvée par une réalisation plutôt sage. -
A la recherche de la lumière
par
Témoin
Un mélange de Blair Witch et de Doom 3 écrit pas un semi-mongolien, ça promet. C'est pas crédible, mal écrit, émaillé de vannes subtiles comme ma bite, mais en trop petit nombre pour rendre le texte intéressant. Pourtant y a un petit coté Le Duc Light, dans la construction de phrases pourries, qui me déplait pas. Assez réjouissant dans la nullité, mais surtout beaucoup trop long. -
Retraite
par
Moi
Cette histoire d'un jeune cancéreux, le texte pas prise de tête et rempli de cette ironie douce qu'un auteur comme Obn a appris à nous faire aimer. C'est court, trop pour être inoubliable, mais c'est amusant et amer, ça vaut donc largement le clic et les trois minutes perdues. -
Un coucou régulier
par
Ceacy
Ceacy résume une vie en quelques paragraphes avec son style bloggesque mou du gland. C'est chiant, et bien qu'on s'attende à tout instant à voir apparaître un slogan de pub pour une tondeuse qui rend heureux, il y a une sorte de rythme lancinant pas désagréable qui s'installe. L'auteur a quand même eu la gentillesse de couper court (CSB). Distrayant. -
Paranoia agents
par
Sot-Viet
Je m'apprêtais à passer un sale quart d'heure en abordant ce texte signé d'un auteur notoirement naze. Bon il raconte sa vie, du coup ça nous épargne les prétentions littéraires à deux roubles, c'est toujours ça. Bon c'est totalement idiot et raconté n'importe comment, mais récité en se pinçant le nez et en prenant un fort accent slovaque, ça passe. -
Lithologie moderne
par
Omega-17
C'est un peu tout à la fois, imbécile, intello, fumeux, chiant, jouissif. Le tout dans un désordre qui se canalise un peu, heureusement, après une introduction incompréhensible. L'histoire ? Celle d'un narrateur désabusé et jmenfoutiste (mais qui se la joue), aux couilles vides, qui décide de se taper une pétasse lambda. Avec les inconvénients associés. Carrément cool. -
Trauma
par
MantaalF4ct0re
L'histoire d'un ado avec un traumatisme crânien, qui passe quelques mois à l'hosto et se fait chier. Pas autant que le lecteur toutefois. Dix pages d'ennui, merci. Pas de prise de tronche de type artistique, c'est raconté comme à l'oral, c'est très lisible et plutôt réaliste pour un mec de 14 ans. Mais putain quoi. Tout ça pour ça. Je réclame le remboursement de ma demie-heure perdue. -
Another day ....
par
Ron Weasley
Titre en anglais, intro mal orthographiée pour emo-kids en chaleur, suite inutile et basée sur un personnage de MTV, ponctuation aléatoire. Je crois qu'on a le compte. Ca fait beaucoup pour un si petit texte. Nullité totale. -
Ma place
par
M. Yo
C'est un bon petit texte sombre que nous sert ce vieux de la vieille Zone, en nous racontant à la première personne l'histoire d'un clochard qui s'égare dans sa déchéance (copyright Télérama, 2007). Ce qui est bon avec M. Yo, c'est qu'il ne cherche pas à péter plus haut que son cul, on a donc droit à un texte bien écrit et agréable à lire. C'est pas révolutionnaire, mais ça suffit à passer un bon moment. Du Yo, quoi. -
Guerre sans nom
par
Lahyenne
LaHyenne délaisse les parodies poétiques pour un instantané de vie guerrier et violent. Le style nous mène tout droit à l'essentiel, sans réflexions philosophiques ni métaphores foireuses. Ça pourrait être regrettable, mais ici c'est plutôt un bon point : on est pris dans l'action immédiatement, et on n'a droit à un répit qu'à la fin, abrupte. Un bon texte sur le sadisme guerrier. -
T'as mal où ?
par
Ange Verhell
C'est plus intense et plus efficace que les mièvreries habituelles d'Ange Verhell, même si la base est la même (à savoir une pute et le tourment sentimental que l'abruti de service subit pour elle). C'est assez organique et du coup beaucoup plus passionnant pour un zonard. J'ai déjà lu mieux, là c'est assez confus, le style est pas très fluide et la fin se barre en couille, mais c'est sombre et lourd, on en demande pas plus. -
Alias omega
par
Omega-17
Toujours mégalo, toujours exilé en Belgique, toujours alcoolo, Omega continue à nous gerber des bribes de sa vie dont on se fout et à se lustrer les couilles sur son style. Ceux qui ont déjà lu du Omega auront l'impression de relire toujours le même texte : du gloubiboulga de réflexions désabusées, de cynisme de poseur, de sentimentalisme qui n'ose pas s'assumer. C'est assez fatiguant. -
Bruxelles dissociation
par
Omega-17
Omega est en boucle et cause comme d'habitude d'écriture et d'alcool, peut-être même de leur interaction. Ca pourrait être intéressant, mais une fois encore ça part dans tous les sens sans s'arrêter sur rien et on se retrouve avec un puzzle de bouts de scènes à peine esquissées, dont on ne sait quoi faire. La routine quoi. -
Refrain des heures
par
Nico
Y a des gens qui font des descriptions insupportables, ce n'est pas le cas de Nico. Ce texte est basé dans sa totalité sur la description et pourtant ce n'est jamais chiant. C'est un instantané de vie d'un mec visiblement au bout du rouleau (même si le texte ne s'aventure jamais dans les marécages fangeux de la psychologie), de son appart, de son bordel. Malgré quelques expressions bizarroïdes, ça passe très bien. -
Fredaine, toussa
par
Slashtaunt
Le nouveau là, il a un style tarabiscoté. Si t'es pas concentré, tu captes rien. Je soupçonne de la poésie frauduleuse, maquillée sous une tranche de vie standard un peu sombre, un peu traînante. Perso c'est pas ma came, mais je sens un potentiel intéressant, un style qui mériterait d'être dégrossi de ces arabesques impressionnistes de fiotte. En même temps si on dégrossit ce texte, il reste rien. C'est peut-être une bonne alternative en fait. -
Le boucher reçoit tous les jours (excepté le dimanche)
par
Mill
Y avait quand même de la matière exploitable. Le métier de boucher, l'équarissage, la fascination de la viande. C'est peut-être pas le gisement du siècle, et en plus Gaspard Noé a déjà fait le coup avec talent dans 'seul contre tous'. Mais quand même, pourrir cette idée de base en en faisant un dialogue mondain, inutile, limite détendu, faut être con. Et y a trois quarts du texte à jarter pour cause d'ennui profond. -
Foi de salopard
par
Traffic
Décidément ce Traffic est un bon auteur. Dès l'intro on frétille du fion devant le cynisme affiché, et on a raison. Cette tranche de vie ne manque pas de détresse élgante, de porno glauque et d'alcool triste. Le tout avec toujours une pointe d'ironie et de second degré. Bref c'est une fois encore du tout bon. -
Ce gars-là
par
Ked
Voici le portrait d'un homme, d'un père rongé par une colère permanente et par l'alcool. Texte intelligent, bien écrit, la psychologie du mec est bien foutue sans être envahissante. Pas de quoi se plaindre, sauf que ça manque d'action : tous les élements étaient en place pour une situation explosive mais le pas n'est pas franchi. Faute au coté autobiographique prononcé. Mais bon, un bon texte sordide, pathétique et bien réaliste, ça fait pas de mal. -
La vie
par
Aka
A force de platitudes nihilistes, de poésie enfievrées et autres niaiseries néo-goth, on avait fini par oublier ce qu'est un vrai texte zonard. Comme par hasard c'est un ancien pilier pris d'une inspiration subite qui vient nous le rappeler. Un texte zonard n'est pas un chef d'oeuvre, mais il est amer, agressif, ironique, marrant et il tape dans le bide. Comme ma bite. Et comme ce texte. -
Viol
par
Junk
Le viol, c'est brutal et peu raffiné, mais c'est pas une raison pour en faire un texte de merde. Là c'est lapidaire, cliché à souhait, trop court pour qu'on rentre dans l'ambiance. Sur le même thème préférez l'excellent 'de passage' par Aem. -
Vodka pomme (version buddha bar sans jus de fruits dub edit)
par
Traffic
Le héros de cette histoire a connu le marriage, la paternité, les amantes, les accidents avant de sombrer dans l'alcool. Il pourrait sembler en pleine crise existentielle si il n'y avait pas ce petit ton détaché, tranquillement cynique caractéristique de Traffic. Peut-être que pour une fois certaines scènes marquantes auraient mérité plus d'intensité, mais ça reste un bon texte, comme d'hab. -
Inconscience
par
Mentaltrash
Mentaltrash nous a posté tout son blog rempli de récriminations contre sa meuf. J'ai tout foutu sur le forum parce qu'au-delà du mot 'pute' répété en boucle, c'était très plaintif et pas très zonard. Cet extrait a le mérite d'être un poil plus violent, mais on y comprend quand même pas grand-chose, c'est très mal écrit, stupide, et ça ne dilue que peu l'idée générale qui reste de ces extraits : MT est un faible qui ne sait que geindre sans talent. -
Banalité souterraine
par
Strange
Après trois ans d'absence, Strange revient avec un brand new style alléchant. A savoir un genre de Glaüx-light, avec insultes (sans caps-lock) et vocabulaire soutenu à la clé. Le tout appliqué à de la vie quotidienne pourrie, le récit d'une agression particulièrement humiliante. Ca passe bien, sombre et réaliste, avec cette touche de hargne qui fait les bons textes. -
La règle du jeu
par
Loading
Alleluia ! C'est juste au moment où on commence à en avoir plein le cul des auteurs qui semblent fonctionner en circuit fermé anus-bouche, avec toutes les modifications géniques et cérébrales que ça suppose, qu'un bon texte inespéré arrive et nous apporte la Lumière dans ce tas d'humus. On a à faire au récit d'une vie de perdant, mais d'un perdant racé et classe, avec son désespoir racé et classe. C'est bien écrit, long mais jamais chiant ; la psychologie est impeccable mais n'écrase jamais le récit. Excellent. Ou comment faire des statues grecques avec de la boue. -
Fuite en avant
par
Advienne-que-pourra
Tiens, un alcoolique, ça nous changera de Glaüx. Les quelques lignes qu'on nous jette en pature donnent un aperçu du quotidien d'un ivrogne et grand gerbeur devant l'éternel. Ca donnerait presque envie d'en lire un peu plus, s'il n'y avait ce style un peu maniéré et ces quelques envolées lyriques pourries. Ca voudrait donner un coté poétique à la déchéance, mais bof. -
Passe-moi le sel 1.38.7
par
LCBeat
Encore un néo-réaliste de mes burnes. Ce texte, ça équivaut à du Omega-17 dans ses pires moments auto-érotiques. Heureusement, LCBeat fait des textes plus courts et plus porno, dans un même créneau monotone et confus. Ca n'empêche pas le truc d'être dispensable, absurde comme du Ellis, ennuyeux comme du Houellebecq. Bref un texte de suiveur sans talent. -
Masoch
par
Mano
Faire passer en douce ses poèmes de merde en intro et conclusion d'un vrai texte, c'est vil. Sale pute. Bref. C'est pas tous les jours qu'on a droit à un texte réaliste sur la guerre, qui évite avec brio les débordements sanglants et/ou sentimentaux. Ici, au milieu de la Croatie des années 90, c'est le pathétique et la confusion qui dominent. C'est un vrai bordel, personne comprend rien et tout le monde est bourré. Comparé aux bouses sur le même thème, c'est une vraie bouffée d'oxygène. -
Son trou (moisi & cigarettes)
par
EvG
C'est sordide, c'est traînant, c'est confus. Et surtout c'est pourri. Le style est forcé, pas fluide. Avec plein de grumeaux de métaphores pas fraiches et de tournures qui se veulent originales et sont ridicules. C'est comme un bourgeois du 16ème qui essaye de décrire un squatt sans en avoir jamais visité un : il s'embrouille et s'arrête vite, à court d'inspiration. Pas bravo. -
Ma main a laissé une trace sur la porte
par
Tonton Serge
Voilà un texte qui va nous attirer une nouvelle clientèle : les pervers scatophiles en manque. La merde on en bouffe souvent sur la Zone, mais là c'est du sérieux : tout est décrit avec une précision millimétrique et sans la moindre trace de second degré. Vu que le narrateur s'attarde sur les descriptions, on s'ennuie un peu, mais ça finit par déraper vers une certaine forme de violence salutaire. -
Que les remords te brulent à ta dernière seconde
par
Advienne-que-pourra
Putain ce que c'est médiocre. Je veux dire, pas mauvais au point que ça en devient drôle. Juste faible, et ennuyeux (alors que ça dépasse pas la demi-page). Il y a tant de choses abjectes chez un être humain, tant de choses à attaquer et à sonder. Allumer un mec seulement parce qu'il a un gros bide et va aux putes, c'est vraiment manquer d'imagination. Pas très violent, au demeurant. -
Fucked up
par
Pygwenali
L'intro est un genre de coup de masse : un tourbillon de fautes, de tournures abracadabrantes et de confusion mentale. La suite est un peu plus fluide, au moins on comprend de quoi ça parle. L'histoire est pas fameuse (genre déchéance de loser), mais ça passe. Le style est assez infect, avec de gros efforts scolaires pour tenter de faire littéraire. Et en plus c'est pourri par une morale rayonnante de bons sentiments, genre Jean-Louis Aubert (cette pute malfaisante). A oublier. -
Ma première fois
par
Autocentré
C'était trop long pour être publié sur le site VDM. Alors l'auteur s'est rabattu sur la Zone. Je ne vois pas d'autre explication. Ce texte a néanmoins deux atouts majeurs : 1/ il n'est pas bourré de fautes, ce qui nous changera. 2/ Il est si fort, si intense, qu'il noie le lecteur sous un trop-plein d'émotion contradictoires (l'ennui, le rire...) Un chef-d'oeuvre, un peu comme du Céline, ou au moins comme le blog d'une Céline de 17 ans. La prochaine fois, promis, je publie un bon truc. Si j'en trouve. -
Uwonkunda II : Les égarés
par
Kwizera
Ah les guerres africaines, c'est fun quand même. Ca a gardé ce coté humain des conflits d'antan, avec des tripes, des épidémies, de la boue et des réfugiés. C'est autre chose que nos putain de guerres propres à l'américaine, où il suffit d'appuyer sur un bouton pour nettoyer un village avec plein d'effets pyrotechniques verdâtres. Bon, dans ce texte, ce qui nous intéresse surtout, c'est les pérégrinations débiles du massacreur d'enfants devenu étudiant immigré. -
Uwonkunda III : les anges de cendre
par
Kwizera
Kwizera poursuit sa double histoire en parallèle : d'un coté le jeune homme qui tente de sauver sa peau au milieu de la guerre et des camps de réfugiés en Afrique, de l'autre l'étudiant immigré qu'il est devenu en Europe. Le premier aspect est sympa, avec quand même une certaine confusion dans l'écriture. Le second, la vie d'un lambda où il ne se passe rien, est complètement anodin et sans intérêt. Hélas, c'est lui qui se taille la part du lion. Ennui. -
Uwonkunda IV : le mal des fantômes
par
Kwizera
Et ça continue. Dans le genre vie quotidienne inutile, autant raconter celle de Roger Leguellec, plombier à Ris-Orangis. Plus mouvementé. Le héros dîne avec une meuf, raconte ses parties de billard, participe à un débat. Le tout avec des métaphores particulièrement absconses. A part quelques souvenirs des atrocités auxquelles le héros a assisté, rien à se mettre sous la dent. Même la fin, un peu psychopatho, rattrape rien. -
Grand-messe
par
Traffic
Dans ce texte, on sent bien que Traffic n'a rien à dire, aucune idée d'intrigue ou de péripéties. Il se contente de déballer des conneries au pif, pour voir où ça peut le mener. Et les vertus du silence, t'as déjà entendu parler connard ? Dans ses conditions, c'est le pire de Traffic qui ressort : cynisme éventé, souvenirs d'enfance, foire à la salope bon marché, vannes de fin de série. Et malgré ça, c'est bien quand même. On peut m'expliquer ? -
Tetra
par
nihil, Marquise de Sade
Comme pour un enfant trisomique, j'ai du mal à assumer ce texte : un genre de drame du quotiden, centré sur un tétraplégique et sa soeur qui s'occupe de lui. C'est parce que je l'ai commencé il y a bien cinq ans, à une époque où je ne répugnais pas à écrire des nouvelles variées de contexte. Depuis j'ai abandonné ce créneau et j'ai fini par refiler le truc à la Marquise pour qu'elle me le termine. Bon prétexte pour expliquer la trisomie du rejeton. D'une tranche de vie contemplative et obsessionnelle, elle a fait une vraie nouvelle avec une intrigue, de la violence et de l'angoisse même pas simulée. Mais pas de putes. -
Scopophile
par
Josh
Le monsieur frétille à l'idée de voir son texte publié sur la Zone, alors allons-y. Je pense qu'il tenait à nous montrer qu'il a bien lu et relu Chuck Palahniuk. Genre littérature moderne vaguement subversive, avec un narrateur à qui on ne la fait pas. Au rayon des imitateurs d'écrivains à la mode, y a plus talentueux. Disons que le texte ressemble fort à une liste de courses, avec une série de points à développer. Eh ben on relira quand ce sera développé, hein. Y a de l'idée et un bout de style qui traîne, mais on attendra un premier vrai texte pour se faire une idée. -
Notre belle famille
par
Alienafion
Je ne suis pas élitiste. Je ne crois pas que l'écriture soit un acte sacré réservée à une caste d'êtres supérieurs. Ceci dit, je pense que les huitres devraient se contenter de régurgiter des perles au lieu de venir nous faire chier sur la Zone avec leurs états d'âme adolescents, les parents qui font chier, les affres de la branlette, tout ça. Certes, le jeune ne peut pas savoir si il a du talent tant qu'il n'a pas essayé. Bon bah maintenant tu sais, alors arrête. -
Les cigarettes
par
Kwizera, Nico
Dans ce texte, Kwiz et Nico ressassent l'éternelle détresse du soldat livré à lui-même, sans ordres et sans soutien dans un environnement hostile. Après une introduction incompréhensible, une poignée de scènes traitent sans maestria particulière de l'absurdité de la guerre et des réactions de l'homo sapiens placé en situation extrême. Rien qui vienne nous enlever l'idée que tout ceci a déjà été raconté mille fois, de Céline à Oliver Stone, et que là, ça gave. -
... pute
par
Marquisard
En voilà un qui a de la bonne viande hachée dans le crâne. Ce prétendu poète nous a offert un lamentable exemple de sa production (une histoire où une contrebasse se fait enculer par un réverbère, un truc du genre) puis s'est cassé, vexé qu'on ne hurle pas au génie. Mais avant, le poireau mononeuronal en question nous a gratifié de cette gêlée qui se veut zonarde. Y a pas d'histoire et le style est approximatif et fatigant. Sans parler de ce foutu impressionnisme littéraire de tafiole. Heureusement, la coupure brusque et involontaire du texte en cours de route nous sauve de l'asphyxie. -
Kronos
par
Koax-Koax
Le texte s'inspire directement du film 'seul contre tous', référence zonarde incontournable. C'est sa principale faiblesse : on a du mal à voir l'intérêt d'une adaptation aussi proche et (forcément) affadie. On retrouve ce qu'on a aimé dans le film : les pensées incontrôlables, les situations sordides, un torrent de haine et de dégout qui tourne en boucle. C'est bien mais ça méritait encore mieux : c'est trop court, ça n'atteint jamais l'intensité du film. -
Comme une odeur d'ordure dans l'entrecuisse d'une jeune salope
par
Lia
Trailer - De la ponctualité : "je suis venue, en temps et en heure". De la coculine : "prête à me retenir de rendre". De l'urbanité, heu de l'urbanisme, enfin un peu de bienseance en société : "j'allais lui rendre la monnaie de sa pièce" (mais peut être que c'est une pièce de théâtre alors je sais pas). La quête du beau dans une décharge: "voir ce vieux déchet répugnant". Un avant-goût du purgatoire : "me fait vomir tous mes viscères", enfin du purgatif plutôt. Des explosions, du sexe, des effets spéciaux en vue camera endoscopique dans des scènes de sexe, de la pornographie intellectuelle. (RATED PG-13, existe aussi en brosse à chiottes). -
Chute en soi
par
Putsch
Le contexte, on le connait tous : seul et déstabilisé face à une foule d'anonymes, on tente de se frayer un passage dans la cohue. L'individu face à la masse et tout le folklore des marginaux misanthropes à la petite semaine quoi. Bon OK, là le narrateur se tape carrément une syncope, c'est le niveau au dessus. On connait tellement que le texte occasionne peu de surprises et le style laisse à désirer. -
The Brown Fairy
par
Michaël Valette
Comme d'autres avant lui, M. Valette s'intéresse de près aux nouveaux comportements sexuels. Ce prétexte sociologique est très utile aux frustrés qui veulent se tirer sur la nouille en décrivant les déviances des dépravés et se soulager en traitant les femmes de salopes. Du coup, sous un vernis d'étude scientifique et distanciée, on trouve surtout du voyeurisme et des jugements moraux de mes burnes. Le protagoniste est une belle loque alcoolique, conscient de sa déchéance et de son obsession, assez irritant. Du sous-Houellebecq, quoi. -
Moi, le pervers
par
Krome
Ce texte a échappé à la semaine 'textes de merde' parce que face aux mastodontes du genre, il apparait plutôt véniel. Reste qu'il a un certain charme, avec son lexique en roue libre et sa naïveté d'ado qui tente de rendre convainquant son personnage de gros dur manipulateur et cynique, en vain. Encore un texte qui surfe sur le thème usé de la destruction de l'innocence, celui-ci a le mérite et le défaut d'être anodin. -
Narcissisme de situation acquise - 1/2
par
Koax-Koax
Déjà que notre vie personnelle, on en a rien à battre, mais alors la vie de quelqu'un d'autre, franchement... Ennui, drogues diverses, putes et écriture pour se donner un genre. Pareil que moi en gros (sauf les putes, chez moi c'est des koalas, mais bon). Le narrateur a plus de pognon que moi, aussi, ce qui le fait passer pour un personnage de Bret Easton Ellis bâclé et sans originalité. J'avais vraiment pas besoin de m'entendre dire à quel point ma vie est médiocre, merci, maintenant je vais me suicider au sirop de grenadine. -
Seigneur ne lui pardonne pas car il sait ce qu'il fait
par
Naiyf
Chercher à émouvoir le zonard, c'est comme pisser sur un iceberg pour le faire fondre (je cède cette métaphore au plus offrant). C'est pas gagné d'avance et si ça marche, c'est de manière limitée. Ce qui empêche pas d'essayer, certes. Mais dans ce cas, mieux vaux sortir le style des grands soirs, et peaufiner la psychologie. Là c'est juste pourri. C'est bien de nous monter un contexte à base d'ado régulièrement tabassé par son père alcoolo, mais sans les trémolos dans la voix, moi je contente de chercher un bookmaker pour miser dix euros sur la victoire du père, en espérant trois citernes d'hémoglobine pour assaisonner. Inutile de préciser que même à ce niveau, c'est la déception. -
Pour se désennuyer un peu
par
Dégueulis
Les tribulations désabusées d'un type évidemment malheureux dans ce monde de brutes aussi sensibles que des amibes. En somme c'est du déjà vu, avec un style correct, quoique plat. La psychologie du personnage a beau faire la quasi totalité du texte, le personnage reste aussi profond qu'une casserolle, et l'action arrive comme un éjaculat sur la soupe. Vite lu, vite oublié. -
L'enfer des bibliothèques
par
Das
La première partie de ce texte fait immanquablement pensé à "Eclats de voix", de Glaüx : l'histoire d'un type qui se retranche dans le silence des livres. Voilà pour le décor. Pour le reste, je soupçonne Das de vouloir de nous refourguer une histoire d'amour sans même prendre la précaution de l'emballer dans un sac poubelle. Notre bibliothécaire voit resurgir une ombre de son passé ; s'ensuit une scène de sexe où le grotesque l'emporte par KO. -
Ici
par
Carc
Les bots russes envahissent la Zone et nos villages. Carc nous présente Mikal, échoué sans mémoire ni objectif dans un bar miteux où il croise des vieux, de l'alcool, des paysans et des putes. Il ne se passe rien, mais l'atmosphère pesante est assez bien rendue pour qu'on apprécie. Reste qu'à n'être mené nulle part, on finit par se demander nous aussi ce qu'on est venu foutre ici. Boire ? Ah oui, voilà. -
Mémoires d'enfance - Petite Section
par
Yog
Voici le journal d'enfance d'un gosse surdoué. Les gosses surdoués, d'autorité, ça s'élève à coups de treuils dans la figure. Quand ils portent un prénom composé, on leur range le treuil au cul. S'ils écrivent par dessus le marché, on leur fait manger le treuil. Afin de sauver son protégé, Yog lui a collé une grand-mère en forme de jukebox à insultes. Super. Le journal ? On a du mal à y croire et c'est insignifiamment drôle. CTB. -
My favorite things
par
Deerrf
Difficile de faire moins intéressant que ce dialogue de comptoir. Des potes parlent de musique, des filles, d'alcool et de drogues. On apprend par exemple que Loïc a quitté Sandra. OSEF magistral. Ah, si, l'un des types se définit comme un écrivain maudit. S'il pouvait nous écrire un texte, la prochaine fois, ça serait gentil. -
Mémoires d'enfances - Moyenne Section
par
Yog
La suite des folles aventures de Georges-Edouard et son journal. Au programme : dortoirs, premier amour, maladies et Delarue. Le potentiel déconne est là, mais peu exploité. Ceux qui ont apprécié la livraison précédente s'en satisferont, pas sûr que les autres se laissent convaincre. -
Mémoires d'enfance - Grande Section
par
Yog
Ce dernier épisode de "Mémoires d'enfance" est aussi le plus ennuyeux. Il ne se passe pas grand chose, la grand-mère est en petite forme, l'humour poussif, bref, ça sent la fin pénible. La série aurait sans doute gagné à être condensée sur moins de dates, mais l'ensemble reste honnêtement divertissant. -
Destins courts
par
Rot main
Tiens, la Zone a été condamnée à publier un droit de réponse de quelques illustres inconnus ? On inaugure une nouvelle collaboration avec l'AFP ? Rien de tout ça, mais ce nouvel auteur ouvre les champs de l'écriture à l'infiniment insignifiant, avec cette série de portraits torchés à la va-vite, et c'est effrayant. -
Ma soeur
par
Konsstrukt
On a affaire à presque plus léger que d'habitude. On reste dans les thèmes habituels de Konsstrukt : Viol et inceste raconté sur le mode de l'inventaire. Le coté squelettique de la narration passe relativement mieux que dans d'autres textes. Celui ci est plus court, plus concis, et finalement très bon. Du Konsstrukt digestif en somme, mais toujours bien malsain. -
Relents dominicaux
par
Koax-Koax
Oh cool, de la frénésie alimentaire. En gééral on est asez clients de ce genre de saloperies écoeurantes sur la Zone, ça nous change du guide Michelin. Bon là c'est de l'instantané, vaguement inutile, mais moi les textes où l'on distingue mal pitance et gerbe, j'aime toujours. -
Déambulation pelliculeuse
par
Melac
Pour ce nouvel auteur, déambulation et racontage de vie médicamentée avec étape artistique au Père Lachaise et possibilité d'une rédemption, vers la fin. Un peu sombre et glauque, mais très anecdotique. -
Toute honte bue
par
Glop-glop
Tout au long d'une tranche de vie aventureuse et atypique, le narrateur assume sa honte de cocu affublé d'un boudin noir, rencontre de circonstance dont le chemin divergera du sien à temps pour s'assurer une fin de soirée dont le dénouement ne nous sera dévoilé qu'au petit matin, dans les brumes éthyliques et les criaillements de progéniture femelle. C'est moins épique que ça, en fait. -
Cliché X : retour au port.
par
Lunatik
Breton mais sobre, zonard comme par dessus l'épaule, sans outrances et avec ironie, ce texte manque incontestablement de gnomes enivrés au chouchen s'enculant à coups de menhirs, et vous propose une tranche de vie banale et mélancolique sans thèse ni démonstration. "Femme de marin, sac à purin", comme dit un proverbe breton bien connu des philologues auvergnats. -
Procès nocturne équitable,
par
Yothar_Ace
Je n'ai rien trouvé d'autre à mettre pour résumer ce texte à part que c'est de la merde creuse et sèche ctc. Dont acte : c'est de la merde creuse et sèche, ctc. -
Un cube
par
Yog
Yog nous fait découvrir une nouvelle forme intéressante de sexualité : l'alguophilie. Au delà de ce détail, il s'agit d'une tranche de vie plutôt bien écrite mais assez ennuyeuse, trop embryonnaire pour vraiment faire un bon texte. -
Ketchup Universe
par
Paul Sunderland
Le thème de ce texte n'a rien d'original, de la réflexion à la volée sur le monde, le peuple, Dieu, et autres empêcheurs de glander en rond. S'en suit une tripotée de clichés tellement faciles qu'ils feraient passer William Saurin pour Paul Ducasse ou Lady Gaga pour ta mère, et qu'on en oublierai presque qu'au delà de cette démonstration de "regardez, je suis laconique et misanthrope (Mc Do/Misanthropie, ça se tiens) et puis j'ai lu Jünger, même" se trouvent des morceaux insupportables d'anglois qui n'ont rien à foutre là. Ok, super. -
whisky please !
par
Mike Fallus
Mike Fallus, c'est un genre de Supernova version pangolin, un qui aurait confondu son clavier avec la commande de sa grue téléguidée Fisher price et qui serait tombé ici par le plus grand (et malheureux) des hasards. Il n'empêche que pour un môme de six ans, ça reste prometteur. -
Ficelle
par
Clacker
Texte anecdotique dont la forme, bien que soignée, ne libère pas le fond de son inintérêt évident. -
Au manège
par
Carc
Vague tranche de vie relativement morne, il est question d'un groupe de personnes qui tournent en rond. Les grands classiques sont de retour, avec des descriptions inutiles, des répétitions, quatre prénoms un brin désuets et le Lac de cet enculé de Lamartine. -
Jean-Pierre en quelques mots
par
ttbm78
Plutôt bien écrit et fluide, ce texte n'aura pour lui au final que quelques phrases bien senties et un départ plaisant qui donne envie d'en savoir plus, le plus manquant malheureusement d'équilibre et d'un véritable but. -
Autopsie d'un porc
par
Sébastien Sonet
L'entité Sébastien Sonet portait un nom le prédestinant à la poésie merdique en quatorze poussées, alors il a préféré pondre une vidéo, avec les autres entités créditées au générique. Pas mal foutue, morose, un peu morne, recalée à Cannes, voici l'"histoire d’un veuf projeté dans l’abîme de la solitude." -
Numéro bleu
par
Corinne Romanzini
Premier texte posté par ce nouvel auteur sur la Zone qu'on espère revoir dans le coin. La nouvelle dénote avec ce qu'on publie d'habitude, nos nouvelles souvent très conceptuelles abordant la ligne éditoriale de manière peu subtile, du sombre, de l'absurde et du violent caricaturaux, la plupart du temps. Ici, on est dans une sorte d'épisode de "Plus Belle la vie" qui serait doucement parti en vrille. Tout est dans la nuance. Du sombre, de l'absurde, du violent à doses homéopathiques. Parfaite maîtrise de l'écriture et de l'homogénéité d'un genre que personnellement je n'aime pas trop de par ses longues descriptions et son pathos oppressant, omniprésent. Deux tranches de vies qui s'entrecroisent le temps d'un battement de cil; "un homme, une femme; chabadabadaboum", serait probablement une tagline réductrice avec un calembour pourri qui ne reflète en rien le contenu du texte mais je l'ose parce que c'est quand même plus aguicheur que ce que j'ai raconté plus tôt. Improbable rencontre entre un rendez-vous Tinder dans un bouquin des éditions Harlequin pris en otage par un auteur de littérature blanche dans le cadre d'un attentat poétique. -
Les voisins des gens
par
Jean-Claude Goiri
Le chat de Schrödinger est une expérience de pensée imaginée en 1935 par le physicien Erwin Schrödinger, afin de mettre en évidence des lacunes supposées de l'interprétation de Copenhague de la physique quantique, et particulièrement mettre en évidence le problème de la mesure. La mécanique quantique est relativement difficile à concevoir car sa description du monde repose sur des amplitudes de probabilité. Ces fonctions d'ondes peuvent se trouver en combinaison linéaire, donnant lieu à des « états superposés ». Cependant, lors d'une opération dite de « mesure » l'objet quantique sera trouvé dans un état déterminé ; la fonction d'onde donne les probabilités de trouver l'objet dans tel ou tel état. C'est la mesure qui perturbe le système – par effet Compton – et le fait bifurquer d'un état quantique superposé vers un état mesuré. Cet état ne préexiste pas à la mesure : c'est la mesure qui semble le faire advenir. Toutefois, la notion de mesure ou de bifurcation n'apparaît pas explicitement ni même indirectement dans le formalisme quantique, et les tentatives d'en faire surgir cette notion se heurtent à d'extrêmes difficultés. En conséquence, certains physiciens n'accordent aucune réalité physique au concept de mesure ou d'observation. Pour eux, les états superposés ne s'effondrent pas, et l'état mesuré n'existe pas réellement. C'est pour faire apparaître le caractère paradoxal de cette position et pour poser de manière frappante le problème que Schrödinger a imaginé cette expérience de pensée. -
Gillou, une haine ordinaire.
par
LePouilleux
LePouilleux nous livre un très beau texte de #SaintCon2016 avant l'heure, et ici c'est le subjonctif qu'on crâme. Sans déconner, c'est superbement écrit et bien mené mais quelques passages nous entraînent dans la Twilight Zone de la conjugaison. Enfin, peu importe, c'est une belle histoire et si je la poste entre les deux tours des régionales c'est probablement parce que Gillou et le narrateur me semblent par leur relation à l'autre, l'incarnation des deux facettes du frontisme dépolitisé contemporain. Cela dit ça ne parle pas du tout de ça mais j'aime bien jouer les puputes racoleuses. -
Une discussion simple
par
Muscadet
Muscadet continue à décortiquer les lieux communs dans les séries policières. Après le témoignage hyper réaliste, voici le dialogue hyper réaliste entre un fugitif et un négociateur. ça m'a rappelé la scène du barrage hydraulique du film "Le Fugitif" avec Harrison Ford et Tommy Lee Jones d'où l'illustration choisie, sauf que ce serait comme un remake français de cette scène, du genre Julie Lescaut versus Bertrand Cantat au téléphone. C'est assez choquant si on prend une posture féministe, j'imagine qu'il faut relativiser le discours du négociateur simplement parce que son objectif est de garder le fuyard un maximum de temps au bout du fil et faire en sorte qu'il se rende. Au final on à l'impression d'avoir suivi un MOOC pour devenir assistante sociale en suivant des cours télédistants mais c'est vraiment très intéressant et instructif. -
Dans l'gazon
par
Joseph Kacem
Joseph Kacem nous livre, pour sa première contribution sur la Zone, qui, croisons les doigts, ne sera pas la dernière, un texte anarcho-primitiviste romantique ou tout du moins amoureux. C'est sublime et subtile, un genre que je n'avais jamais lu avant. Le narrateur est bien plus convainquant que la plupart des hommes et femmes sur la scène politique et on aimerait bien adhérer à son parti "front écologique anti capitaliste pro sexe libre dans ta gueule". Ce serait un beau programme pour 2017, je serais prêt à coller des affiches et distribuer des tractes et des pains pour la cause. ça me fait beaucoup penser à Natural Born Killers sauf qu'heureusement c'est pas ce con d'Oliver Stone qui l'a pondu. Ce que je trouve sociétalement paradoxal, c'est que l'utopie hippie in fine c'est le capitalisme en post combustion ultra financiariste qui est en train de la mettre en place en particulier avec le phénomène d'überisation, et par là j'entends, qu'à force de paupériser tout le monde, d'imposer l'indigence de masse, ce nouveau système nous oblige pour survivre à partager notre bagnole, notre piaule, notre temps libre et dans pas très longtemps nos gosses et nos conjoints. Ben oui, aujourd'hui, si t'es pas hippie, que tu partages pas, tu gagnes plus assez d'oseille pour payer tes impôts et garder ta liberté de penser. -
Deux fenêtres et un courant d’air.
par
Jean-Claude Goiri
Dans ce texte, Jean-Claude Goiri se fait l'anthropologue observant dans son écosystème naturel le bobo parisien en interaction avec lui-même, son ego, son inconscient, son subconscient, son sur-lui et l'altérité. L'ébullition introspective du bobo parisien fait émerger cette partie de l'altérité avec qui il vit en concubinage et qu'il appelle "ma petite biatch" dans l'intimité. Cette abstraction pure se soustrayant de l'outre-lui-même est un repère fondamental mais pas seulement parce qu'il interagit sexuellement avec. Le bobo parisien aime à se construire des boîtes à outils conceptuels pour customiser comme il peut ce sous-ensemble de la réalité augmentée qui est tout bonnement la réalité surtout parce que c'est une approche old school. C'est en particulier à travers l'Art et la Culture que le bobo parisien s'adonne au networking mais bien moins pour se constituer un réseau de connaissances et d'amis que pour subdiviser l'altérité en sous-ensembles d'alter egos qui peuvent se réduire souvent à de simples émoticons. Doux et rêveur, un brin bisounours, le bobo parisien aime à construire des patterns sociétaux et y projeter ses alter egos pour jouer aux Sims avec eux dans la virtualité éclatante de sa réflexion perpétuelle et bouillonnante sur son microcosme incluant le reste de l'univers de manière anecdotique mais bien plus prépondéralement, le monde des idées infiniment plus vaste. Heureusement cependant le texte de Jean-Claude Goiri s'attaque bien plus subtilement à cette vision stéréotypée du bourgeois bohémien dans un style humoristique proche de l'esprit de Raymond Devos. -
Je chie sous moi
par
Clacker
Clacker dans ce court texte sombre, nous parle de fin de vie. Alors que la société n'hésite plus à aborder cette thématique longtemps occultée, dans de belles campagnes de désinformation, propagande inspirée du storytelling Disney : on nous vend des histoires emplies de soins palliatifs, de doux trips à la morphine, comme si les mouroirs n'existaient plus et qu'à la place tout le monde avait droit à sa petite fumerie d'opium personnelle jusqu'à la dernière expiration. S'envoler vers les cieux, quitter les Hommes, dans un doux rêve cotonneux et serein, détachés des problématiques bassement quotidiennes de la survie ? Que nenni ! Clacker se lance dans le fairytale-jacking. Il nous arrache violement à ces illusions de happy end pour lesquelles nous sommes programmés par nos gènes et conditionnés par la société. Il n'y aura pas de happy end, à moins qu'il soit brutal et rapide. L'agonie, la dépendance, l'humiliation, des années durant est une réalité cachée et Clacker après nous avoir éjecté de notre zone de confort, nous y projète violement. La folie est la seule échappatoire à cet inexorable cauchemar lucide auquel on ne sera jamais assez préparé. Sur ce, bon week end, sous vos applaudissements, bien sûr. -
La treizième façon de marcher.
par
Jean-Claude Goiri
La treizième façon de marcher de Jean-Claude Goiri n'a rien à voir avec the ministry of silly walks. D'ailleurs la treizième façon de marcher de Jean-Claude Goiri est bien moins monty pythonesque que Raymond Devossienne. La mécanique d'écriture de Jean-Claude Goiri est bien huilée. Deux phrases s'écoulent à peine, et une nouvelle idée délirante émerge. La phrase de transition fait levier sur l'idée suivante. C'est construit comme un one man show, un stand up. Certains apprécieront, d'autres moins. Ici ça traite de troubles obsessionnels compulsifs. ça aurait pu être beaucoup plus disjoncté mais Jean-Claude Goiri tape dans un registre humoristique sophistiqué, tout en retenue et non dans la déconne pure. étrangement c'est très humaniste, ça dialogue avec l'empathie du lecteur. Agréable, lancinant, drôle, hypnotique... Mais que demande le peuple ? Certains seront frustrés et s'en iront à tout allure relire les textes de Monsieur Yo traitant avec moins de compassion de TOC mais déboitant les mâchoires et les zygomatiques sans messe ni cérémonie. -
Le feu est beau, le feu est bon
par
LePouilleux
Voici un texte idéal en transition de la fin de #SaintCon2016 et la reprise de la publication normale. Derrière un titre digne d'une chanson de Charlie et Lulu, LePouilleux nous livre une belle photographie de la connerie humaine, de notre contemporanéité, de son rapport au feu, à la poudre et ses drive by en terrasse : " Remember, remember, the thirteenth of November, Gunpowder Treason and Plot, I see no reason why the gunpowder treason should ever be forgot. Jawad, Jawad ,'twas his intent To blow up the President and the Parliament. Three score barrels of powder below, Poor old Republic to overthrow: By God's providence he was catch'd With a dark lantern and burning match. Holloa boys, olloa boys, make the bells prevent. Holloa boys, holloa boys, God save the President ! Hip hip hoorah !" -
Roi du monde
par
LePouilleux
Lepouilleux invente la slow motion littérature en mode bullet time. De longues descriptions parsèment les pensées dépressives d'un narrateur perdu dans la prose poétique. Le temps suspend son envol par cet artifice visant à saturer l'esprit du lecteur. C'est court et dense. Une belle trouvaille. -
Texte de la nuit
par
LePouilleux
Ce texte de LePouilleux est assez marrant car on peut remplacer le mot "nuit" par "connerie humaine" sans que le sens profond ne change. Ici, la folle aventure alcoolisée d'un bobo désœuvré (probablement un rentier) qui se torche la tronche toute la soirée en menant des introspections pseudo-littéraires dégueulasses sur le monde qui l'entoure, en particulier dénigrant et insultant les pauvres hères égarés ou en perdition dont il ne semble pas une seule seconde considérer qu'il fait partie. Quelques références à la perception de la réalité au travers des drogues notamment par le biais des auteurs évoqués rendent le final twist assez marrant tel que je l'ai compris : si t'essaies de fuir le réel, il viendra en personne te rappeler qu'il ne faut pas le déconsidérer de la sorte, tu t'en tireras au mieux avec une belle tartine de tronche et l'anus ensanglanté : une bien belle leçon de vie sur laquelle tu pourras méditer et écrire de jolis poèmes le restant de tes jours. -
DESORDRE-->CHAORDRE, PSYCHIER…
par
pascal dandois
Cette contribution de Pascal Dandois est assez déstabilisante. Quelque part entre l'expérimentation littéraire et le foutage de gueule, les règles suivies rappellent fortement celles des textes de stand up sauf qu'ici on tape plus dans le pathétique que dans le rigolo. La rythmique et l'agressivité est la même que celle d'un sketch d'Albert Dupontel sauf qu'il n'y a pas une vanne toutes les deux phrases mais une idée, glauque et tordue. One man show donc avec egotrip et tout le toutim, anecdotes, tranches de vie sublimées pour étayer des démonstrations fallacieuses. J'hésite entre dire que c'est politiquement incorrect, bien senti, à contre-pied du slam à la con dans le genre, et avouer que ça me rappelle quand même la dernière fois que j'ai eu une gastro-entérite. La seconde partie est une sorte de hack de biographie Wikipedia à base de chevaux de Troie contenant des calembours malicieux, d'attaque par déni de service neuronal et d'activation de malwares à confusion mentale. -
Insecticide
par
HaiKulysse
HaiKulysse nous annonce : " à lire en écoutant à fond Dive de Nirvana à se faire chialer du pus dans les oreilles." en précisant que ce texte fait suite à sa précédente nouvelle. J'ai essayé de suivre ses recommandations et j'avoue avoir eu un peu de mal à écouter ma voix intérieure parce que quand même Kurt Cobain, il fait un boucan de tous les diables dans sa chanson. Une invitation de l'auteur donc à être multitâche, à devenir un poulpe, à plonger dans lui-même (ce qui est assez crade). Par ailleurs, il est fait allusion à ce même morceau dans le texte et je tiens à relever ce qui me semble être une erreur qui aurait pu radicalement changer la trame de l'histoire (et des précédentes contributions d'HaiKulysse à la glorieuse exploration zonarde de l'univers), à savoir, en effet, l'album de Nirvana a bien pour titre "Incesticide" et non "Insecticide", bordel. Où l'on apprend donc qu'HaiKulysse est dyslexique à ses heures perdues et qu'il passe à coté donc du charme incommensurable des calembours pourris et leur impact marketing mnémotechnique sans commune mesure. Après ça, il défendra certainement dur comme fer que Gainsbourg chantait avec sa fifille "Lemon Insecte", que NTM est l'acronyme de "nécrophages trade mark" et qu’œdipe était entomologiste. Heureusement qu'on enchaîne rapidement par un trip Orange Mécanique sa mère, et par une petite pub cachée pour un de ses potes éditeur lyonnais ayant fait sienne l'expression dégueulasse du journaliste Louis Pauwels, sida mental, désignant de manière assez putassière et irrévérencieuse l'absence d'esprit critique pandémique de la jeunesse relativement aux idées de gauche. Heureusement que ça se recentre vite dans l'anarchisme sinon ça aurait fait désordre. -
Deux poètes
par
AntonellaPorcelluzzi
Antonella Porcelluzzi nous gratifie d'une nouvelle contribution sur la Zone. Au travers de cette subtile fiction on voit toute la vacuité du système de networking dans le septième art en France depuis les années 80 dont les piliers sont devenus le mécénat d'état et le clientélisme. L'auteur croise plusieurs parcours de vie, met en avant les principes de la courte échelle, du saute-mouton pour accéder à la mise en lumière sous les projecteurs médiatiques, les feux de la rampe et les tapis rouges. On comprend que l'exception culturelle française n'est pas tant dans le domaine créatif mais dans celui de la cooptation intimement liée à la filiation, à l'héritage intellectuel, aux mouvements. Tous ces gens qui se tendent la main forment une belle chorégraphie aérienne alors qu'il tombent tous et qu'aucun n'a de parachute. Ici l'essoufflement, l'enlisement, l'agonie de ce système nous est présenté mais à la fin émerge l'espoir d'une renaissance par un retour aux fondamentaux, la feuille blanche et la plume. -
Le jaune mécanique de Kubrick reste blanc
par
HaiKulysse
Petit extrait vraiment plaisant plongeant le lecteur dans univers plutôt sombre et sensuel . On a l'impression de se retrouver en plein dans les années 50 et de voir défiler sur son écran des extraits du dahlia noir mêlant photos esthétiques et défilés de pin-up (ou de bouteilles de rouge, je ne sais plus). En citant Kubrick, on attendait peut-être un espèce de petit plus déjanté mais c'est vraiment manière de critiquer parce que j'ai kiffé le texte. Par contre, ma gueule pour moi parce que j'ai cherché sur le net la définition de "exsuder", comme quoi sur la zone on apprend toujours des trucs et c'est bon ça ! -
Saucer ce qu’on ressasse fait resucer ce dont on se lasse…
par
Le Docteur Burz
Je déconseille vivement de lire ce texte au réveil car il vous fout une mort pas possible. Oui, je le dis, il m'a rendu tristounette ce texte. M. Burz nous fait partager une tranche de vie de son enfance à sa vie d'adulte. Vous savez comme ces moments où tout fout le camp et qu'on s'arrête une seconde pour regarder en arrière. Généralement, on fait le constat de sa vie et on se prend une bonne bouffe dans la gueule en se demandant ce qu'on bien pu foutre pour en arriver là. Alors est-ce que Fillon nous donnerait déjà envie de picoler et de nous jeter d'un pont ? De toute façon, on va tous crever. -
2017. Ou Théologie du Feu
par
HaiKulysse
Nouveau triptyque d'HaiKulysse dans son désormais habituel et constant style burroughsien, une histoire en 3 parties donc oscillant entre onirisme et onanisme, traitant du délicat problème des multiplexes près des lieux de travail et de la perte de productivité induite impactant de pratiquement 0.2 points le taux de croissance de notre beau pays, cause indéniable de la non résolution du chômage de masse même si le plan 500.000 formations aléatoires semble inverser virtuellement la courbe des demandeurs d'emploi de catégorie A et enrichir les copains qui gèrent des centres de formation aux confettis et cotillons avec des intervenants intervertissables en mode tournante ping pong avec leurs élèves. Un texte de spindoctor malveillant donc, qui par un storytelling pervers et en sous-texte ciblant l'inconscient du lectorat, défend le bilan de François Hollande par le biais d'images subliminales pornographiques et d'une délicate odeur de pop-corn caramélisé distillée par des brumisateurs discrets attaquant nos neurorecepteurs au clientélisme. Gageons de fait qu'HaiKulysse cherche à peser sur le résultat de la primaire socialiste à Lyon en échange probablement d'un travail fictif dans une association virtuelle proche d'un multiplexe. "Nice move ! " comme dirait Trump à Poutine. -
Effets de manche (1/2)
par
Muscadet
Ce texte nous prouve que seuls les animaux ont besoin de gadgets oculaires et audio grotesques pour accéder aux réalités virtuelles et augmentées. Le commun des mortels n'y aura jamais accès. Muscadet fait indéniablement partie des happy few. On retrouve avec joie, son désormais célèbre personnage narrateur, ce journaliste belge, un peu autiste asperger, un peu Doctor Who, capable par la pensée seule d'explorer nos réalités, les univers parallèles, l'espace, le temps, sonder l'âme et la conscience des quidams, reconstruire toute leur vie, percer leurs vices et damnations, en un battement de cils. Ses aventures épiques nous propulsent dans le multivers kaléidoscopique entre Bruxelles, la Bretagne côtière, de Saint-Malo au Mont Saint Michel, en passant par la gare du Nord parisienne. Le journaliste se déploie, traçant des segments secs dans l'espace-temps, tout en variant son curseur de perception chronologique de l'Antiquité grecque à d'obscures projections de futurs inéluctables, sans oublier de revenir parfois dans notre contemporanéité médiocre pour lâcher une pêche ou se branler devant sa TV pendant le JT d'Anne Claire Coudray. Son gonzo journalisme se distingue néanmoins de celui d'Hunter S. Thompson par l'aptitude de son cerveau génial à sécréter ses propres substances psychotropes. Mais peut-être la consommation de nombreux fruits de mer, plats gastronomiques, fromages et vins raffinés réservés aux fines bouches, la profusion de luxe, son insatiabilité pour les faits historiques à la limite de la collectionite aiguë, peuvent-ils à eux seuls expliquer le foisonnement des idées de cet entité humanoïde hyper-sciente et hors du commun ? Ce taggeur compulsif de livres d'or, dragueur indécrottable de chauffeurs de taxis, nous réserve encore bien d'agréables surprises dans cette splendide ballade en 2 parties pour cause de stack overflow des bases de données de la Zone et de nos petits esprits étriqués. -
Effets de manche (2/2)
par
Muscadet
Suite et fin de la dernière aventure en date du personnage récurrent de Muscadet, cet étrange journaliste belge parcourant on ne sait trop pourquoi les 11 dimensions de la théorie M tout en arpentant quelques îles de la Manche et en sondant les âmes d'autochtones de la contemporanéité et de l'Histoire qu'il contourne tels des obstacles dans son pèlerinage mental tout en absorbant leur substance vitale. Toujours pas trace d'un quelconque Milou comme on peut le voir en illustration à des fins purement racoleuses. Croisons les doigts pour que Moulinsart SA ne nous fasse pas un procès. On m'a dit qu'ils étaient tatillons et ne négocient leur licence qu'avec Spielberg. Ici Tintin est trismégiste en mode power up ultime et n'a même plus besoin de quête, d'amis ou de méchants pour exister. Il est pris dans une transe macroniène, en marche dans des territoires tant géographiques qu'introspectifs. Et bien entendu, c'est du Muscadet, c'est excellentissime. Comme j'avais tout lu d'un coup, je ne me souviens plus trop de la césure entre les deux parties mais de toutes manières, elle est artificielle et dictée par des contraintes purement techniques alors on s'en fout. Je vous conseille de tout lire d'une traite, la météo s'annonce pourrie et je poste la seconde partie exclusivement pour égayer un week end qui s'annonce exécrable. (Je ne spoile pas mais en réalité votre week end sera sublimé, transcendé, ce sera le week end de votre vie.) -
La plus-value de la cigale (1/2)
par
Muscadet
Première partie de la contribution très attendue de Muscadet par tous ceux qui suivent les échanges sur le forum de lazone point org. En effet, ce texte génial avait fait l'objet d'un trailer en ces lieux, en l'objet une phrase mystérieuse de l'auteur : "Je viens de rencontrer l'un des ancêtres du XIXème siècle de Jacques Attali. Et contrairement à l'épisode 6 de Game of Thrones, je ne leakerai pas avant l'heure." Pour une fois, je me suis donc forcé à ne lire que la première moitié de ce nouveau monument littéraire avant de le publier pour éviter de spoiler et gâcher l'émerveillement qu'il y a à savourer du Muscadet, ligne à ligne, par soi-même, à l'instar de la cocaïne, j'imagine. Quoi donc vous annoncer pour ne pas vous ôter ce plaisir ? Et bien ce texte s'inscrit dans la continuité de ceux où Muscadet nous relate son quotidien. Après la Bretagne, entre un flashback à Strasbourg puis vers le Raizet de Pointe-à-Pitre et une prémonition nostradamiène à Salon-de-Provence, on retrouve notre héros récurrent dans de multiples moyens de transport, confronté à des situations plus romanesques les unes que les autres, au sens Proustien de la chose. Je me suis régalé et il me hâte de lire la seconde partie aussi j'écris probablement n'importe quoi. En illustration, j'ai tenté de représenter Muscadet et son oeuvre zonarde qu'il devrait sérieusement réfléchir à compiler dans un recueil. Je lui conseille amicalement le titre : "La quadrature de l'Hexagone" pour faire de l'ombre à Lorànt Deutsch en termes de ventes, la qualité intrinsèque étant des milliards de fois supérieures à d'infinis niveaux de considération. -
La plus-value de la cigale (2/2)
par
Muscadet
Que conte ici l’auteur si ce n’est la seule véritable Histoire derrière toutes les autres : l’Homme attendant la mort. Quand certains font tout pour retourner le sablier, Muscadet prend l’escalator à contre-sens, refusant le nihilisme de l’instant pur. Il remonte lentement mais surement, sentant les marches mécaniques l’emporter, sondant silencieusement la parcelle du monde qui lui est allouée tel le Space Marine de la licence Doom; et, à l’instar de ce dernier, s’infiltre dans cet enfer climatisé (-Il a d’ailleurs rappelé à mon suffocant souvenir le chef d’oeuvre de Selby qui illustre parfaitement cette expression-) qui nous sert de ligne de vie jusqu’à la tombe ou l’incinérateur. Taquin, fripon (rappelons l’emploi presque sidérant de biais empathiques tels que l’auto-dénigrement et une magnanimité passagère = ruse, thérapie à peu de frais ou paresse dans l’élaboration d’un système totalitaire enfin viable ?), Muscadet se permet de laisser des indices au cas où un ou plusieurs lecteurs souhaiteraient suivre ses traces (ensanglantées, entre autres, - Mère-Nature n’aura pas son oedipe sur ce coup-), partir à sa recherche et arpenter le réel, terrain de jeu quasi-houellebecquien malgré lui. Mais l’âme frêle préférera se laisser porter sans résister par la voix de ce guide aux traits christiques, qui résonne dans nos têtes, et qui de sa vue FPS mitraille/plastique/achève intérieurement les psaumes, icônes et cultes actuels sans jamais passer le niveau final, l’XP foisonnant pourtant. Le lot de ceux cultivant une certaine sagacité. Il rappelle ainsi, et pour finir sur une note plus convenue, que la littérature, plus beau mirage de l’univers, rend le poison plus ragoutant quand elle est bien distillée. -
Guerres (1/2)
par
Muscadet
Nouvelles pérégrinations pédestres et mentales de Muscadet en Wallonie puisqu'il nous l'avait promis : "Je n'en dirai pas davantage ce soir, mais j'aurai à dire sur la Sambre en temps voulu." Méfions-nous des promesses de l'auteur puisqu'il sait ce qu'il veut et fait ce qu'il dit, que la moindre phrase lâchée dans les commentaires peut accoucher d'un chef d'oeuvre qu'on retrouve dans la semaine dans les textes en attente. Première partie aujourd'hui de carnets de voyages qui partent en couille littéraire comme d'habitude. Et les amateurs dont je fais partie ne s'en plaindront pas. Entre digressions historiques à Dinant et Namur, drames des noyés de la Sambre (ou serait-ce la Meuse ?) au moyen âge et quelques slaloms de touristes fluorescents, en exclusivité grand arrivage primeur de flashbacks à profusion du jeune Muscadet dansant le MIA sur la planète MARS donnant la réplique à quelques dealers d'anecdotes et autres drogues moins toxiques, le tout saupoudré de réminiscences et souvenirs familiaux qui indubitablement vous rançonneront de quelques larmichettes et hauts-le-cœur. Rollercoaster émotionnel du mardi matin, veuillez bien accrocher vos sangles et verrouiller la barre de sécurité avant de vous engager dans la lecture. -
Guerres (2/2)
par
Muscadet
Le carnet de voyage gastronomico-historique s’estompe peu à peu, laissant place à une autobiographie dont certains événements grotesques et trop parfaitement touchants qui la composent égratignent la véracité. Mais peu importe au final, que Muscadet existe ou pas, que la vie narrée soit inventée ou non; l’auteur s’engouffre avec malice et macintosh dans les crevasses de la contemporanéité, hante les derniers instants de la civilisation, les ruines qu’il arpente appartenant aussi bien au passé qu’au présent. Dommage cependant que cette plume ne soit au service d’un défaitisme qu’il pense raisonné. Se mêlent ainsi des réflexions pertinentes mais tautologiques sur la guerre remarketée en projet héroïque, l’argent et les réalités sociologiques, des considérations navrantes sur la procréation et la lâcheté que l’auteur pense distribuée équitablement en chacun de nous (auto-validant de la sorte son logiciel de clochard céleste, à moins que cela ne vise le réveil du lecteur ?), ou bien encore cette obsession à vouloir faire de la décence un concept petit-bourgeois. Muscadet semble peu au fait des lourdes sanctions qui frappent les hommes libres ou feint d’ignorer qu’il existe d’autres voies que celle du sous-singe, mais soit. On regrettera donc cette fin à la Tyler Durden. -
l'important c'est pas la chute
par
jojo l'asticot
Sylvain Tesson est « stégophile » depuis son adolescence — il a lui-même conçu ce néologisme synonyme du plus courant « toiturophile » pour nommer l'activité consistant à monter sur les toits, dans son cas essentiellement ceux des cathédrales. Surnommé « le prince des chats » au sein d'un cercle d'acrobates, il passait des nuits entières sur des clochers et des flèches : à Notre-Dame de Paris, au Mont-Saint-Michel, à la basilique Sainte-Clotilde à Paris, et sur d'autres monuments (principalement des églises) à Orléans, Argentan, Reims, Amiens ou encore Anvers. Le 20 août 2014, il chute de près de 10 mètres en escaladant la façade d'une maison à Chamonix, alors qu'il séjournait chez son ami Jean-Christophe Rufin avec qui il pratique l'alpinisme. Victime d'un sévère traumatisme crânien et de multiples fractures, il est hospitalisé à Annecy et placé en coma artificiel. Réveillé huit jours plus tard, il est transféré à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour rééducation. Trois mois après cet accident voilà comment il décrit cette épreuve : « Ces trois mois de repos, de sobriété, de silence, d’examen de moi-même ont été bénéfiques. Ma vie était un carnaval endiablé et légèrement suicidaire, il était bon de ralentir un peu les chaudières intérieures, de descendre du train. Je conserve une paralysie de la face qui me donne un air de lieutenant prussien de 1870. J’ai aussi perdu l’ouïe à l’oreille droite mais, étant partisan du silence, que René Char appelait « l’étui de la vérité », je ne m’en plains pas. Notre société est devenue hystérique et bruyante » -
Anita
par
Prat Nathalie
Prat Nathalie nous propose un "Plus belle la vie" zonard, un "Demain nous appartient" à la sauce locale. Enfin un grand feuilleton à suivre qui traite de la vieillesse, de la routine, de la dépression et de l'ennui. De nouveaux chapitres sont en gestation et on en redemande tant l'exercice est peu commun et sort de l'ordinaire. -
En pleine nature 2
par
HaiKulysse
On va passer à un rythme hebdomadaire pour HaiKulysse, ça me semble raisonnable. Cette semaine, nous nous rendons en Alaska pour manger des saucisses au petit déjeuner avec Ida, forcément alsacienne. Ne partez pas trop vite, il y a aussi du cognac. -
La fêêête
par
LePouilleux
C'est la fête de trop : lassé des fiestas et de la pêche au gros, le narrateur de cette quasi-ballade ne s'en achemine pas moins, inéluctablement, vers le réveil fracassé dans les fluides corporels refroidissant et les affres de la gueule de bois, sa longue et banale descente aux enfers scandée à intervalle régulier par un refrain quasi métaphysique transmutant l'anecdote festive en gémissement existentiel. -
Cap Terreur
par
Clacker
Dans cette petite histoire sympathique, le protagoniste, porté à fond sur la bibine, rencontre une étrange M. qui rit à des blagues foireuses. Clacker nous donne envie d'apprécier la mélancolie de l'automne, de picoler un bon vin chaud et de partir en forêt à la recherche de quelques cèpes...Malgré tout, on aurait aimé une chute un peu plus "punchy" car on reste un peu sur notre faim. A moins que ce soit un récit en plusieurs parties. Mystère. -
Le présentateur du JT
par
Lapinchien
Alors, comment vous dire ? LC a-t-il pété les plombs pendant les fêtes de noël, a-t-il été possédé par l'esprit de Baudelaire ? Influencé par Dourak pour nous pondre un recueil de poésie qu'on pourrait intituler "discussions de comptoirs autour d'un verre de porto" (à méditer) ? Aucune idée... Dans sa frénésie de création littéraire, l'auteur nous assomme à la Zola avec un poème peu percutant, qui, on est certain, ne restera pas dans les annales (sans mauvais jeux de mots). -
Billy XII
par
Lunatik
Il est tout chaud, il sort du four, fumé à l'ancienne, à la zonarde : voici devant vos yeux de poissons morts le 3333e texte de La Zone. Lunatik met de côté la déconne pour nous mitonner une tranche de vie façon steak tartare. C'est cru, mais ça passe tout seul. Au menu, pas de banquet de pangolin ni de gang bang avec les personnages d'Uderzo, mais bien une douzaine de hamsters crevés et un narrateur instable et très enclin à l'anamnèse. Le style est vif, fluide, ça tranche dans le lard (d'équidé), le ton et l'humour sont acides, genre soude caustique, et la mayonnaise prend sans jamais retomber. -
Les petits contes de la bourasque
par
jojo l'asticot
Laissons la parole à l'auteur : « La zone avait publié un texte de mon cru sous le même pseudo à une apostrophe près (jojo l'asticot vs jojo lasticot), quel plaisir de voir le mot déchet inscrit en face de celui ci, vil flatteur... Vous êtes d'une clairvoyance sans égale. Oui, moi aussi je suce, je sort de prison hein, et alors ? keskia ? J'ai eu le temps d'y écrire plein de conneries et d'y apprendre quelques rudiments d'orthographe, j'ai dit quelques hein. Bref, je veux bien soumettre les récits de toutes ces riches expériences à la vindicte zonarde. Ca me défoule de raconter mes déboires et ça me coûte moins chère qu'un thérapeute, de toute façon le jour où je suis suivi, vous êtes tous prévenu, je vais voir quelqu'un. » -
Garde à vue psychédélique
par
jojo l'asticot
En dehors des métaphores communes, il semblerait que le terme bourrasque désigne dans l'argot des petits chenapans une descente de police ou une fouille de cellule inopinée. Je ne m'y connais pas plus que dans l'usage des différentes drogues ici présentées, mais la première au moins de ces deux acceptions s'avère pertinente en ce qui concerne ce texte par ailleurs toujours autant truffé de fautes.