DESORDRE-->CHAORDRE, PSYCHIER…

Le 15/10/2016
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par pascal dandois
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Thèmes / Obscur / Tranches de vie
Cette contribution de Pascal Dandois est assez déstabilisante. Quelque part entre l'expérimentation littéraire et le foutage de gueule, les règles suivies rappellent fortement celles des textes de stand up sauf qu'ici on tape plus dans le pathétique que dans le rigolo. La rythmique et l'agressivité est la même que celle d'un sketch d'Albert Dupontel sauf qu'il n'y a pas une vanne toutes les deux phrases mais une idée, glauque et tordue. One man show donc avec egotrip et tout le toutim, anecdotes, tranches de vie sublimées pour étayer des démonstrations fallacieuses. J'hésite entre dire que c'est politiquement incorrect, bien senti, à contre-pied du slam à la con dans le genre, et avouer que ça me rappelle quand même la dernière fois que j'ai eu une gastro-entérite. La seconde partie est une sorte de hack de biographie Wikipedia à base de chevaux de Troie contenant des calembours malicieux, d'attaque par déni de service neuronal et d'activation de malwares à confusion mentale.
DESORDRE -->CHAORDRE, PSYCHIER…

Y’ avait un de mes dessins sur le thème du « sida » qui avait été publié dans le magazine municipal, en y repensant à ce truc sur le sida… le mec de « l’association » contre le sida, venu faire une « conférence », (je dis « conférence » faute d’autre mot), d’un abord plutôt sympa, se présentait comme un vieux de la vieille, ayant fait ses gammes de lutteur contre le « DAS » dans les prisons, et là, en l’écoutant raconter ses niaiseries, déjà, les idées glauques, humoristiquement noirâtres , mettant en scène, en « obscène » dirais-je plutôt, la maladie sexuelle et horriblement fatale, avec des enculés, (et enculeurs) de taulards, me montaient en tête comme de la moutarde volcanique, mais une moutarde volcanique qui ne ressemblerait pas tout à fait à celle qui m’envahit les narines de ma cervelle, en recevant ce mail qui me disait (et l’éditorialiste en semblait vraiment désolé) qu’au final alors qu’il m’avait précédemment demandé mes coordonnées dans le but de m’envoyer le contrat (c’était à priori, dans la poche) que mon texte était refusé, surtout pour fautes, (j’ai mis un certain temps, mais pas tant que ça, pour récupérer mon orthographe (ou plutôt la volonté de la contrôler, lui obéir) un peu égarée qu’elle était, dans mon pourrissement mental) je lui avait répondu entre autre, mais peut-être que je restituerai mon mail, entièrement, dans ce texte, qu’il pouvait dire à ses « collègues », que je n’étais pas que ce taré qui fait des fautes d’orthographe comme un con, sans s’en rendre compte, (car je suis surtout un tout autre taré). A propos de se rendre compte, le «café- philo » où j’étais allé un soir, où je m’étais égaré, c’était du n’importe quoi, limite de la merde, disons le franchement, en particulier quand l’une des bonnes femmes participantes, participantes pour débiter des insanités, et dont la salle était majoritairement remplie, a voulu nous faire « méditer », j’ignore si c’est le mot juste, quelle connerie ! Sur l’impression que produisait physiquement sur nous, le mot « reconnaissance », qui était le thème, le sujet du débat débile. Débat, Débile, était ce le cas à propos du sida et des gens de « l’association » ? J’y appris que le sida était transmissible de la mère à l’enfant par l’allaitement. Comme le virus du sida meurt dans l’air, meurt dans le sang qui a coulé, me dis-je et demandai-je au mec de l’association : « Pourquoi ne pas exposer le lait extrait des mamelles à l’air libre le temps qu’il faut, avant d’en nourrir les bébés africains, ça a quelque chose d’affreux, mais… ? » Il ne sut quoi répondre, cette hypothèse n’avait même jamais été évoquée nulle part devant lui, semblait-il. Sans doute est-ce plus rentable de vendre du lait en poudre, me dis-je en moi-même. Après renseignement, Il devait m’informer plus tard à ce propos, mais ne le fit jamais car, sans doute que je l’avais trop fait chier par la suite, et d’avantage, avec d’autres questions à la con.
Il y en a d’autres que j’ai fait chier, car l’anthologiste du fantastique dans un tout autre putain de mail, m’apprend que ma nouvelle (une nouvelle un peu lovecraftienne) est « redondante » et qu’il n’y a pas d’ «histoire» à proprement parlé, (pauvre trou du cul de littérateur) et il ajoute même pour bien accentuer sur le fait que je l’avais fait chier, (comme si ce n’est pas lui qui m’emmerdât avec son format de texte, mais, bref) que le texte était « vraiment petit » pour ses yeux, ce trouduc parlait-il au sens propre ? Et je pourrais bien sur en débiter encore longtemps comme ça, du bordel qui me rode dans le crâne, peut-être ferai-je plusieurs épisodes, mais là, je vais incruster pour mettre un peu de désordre une sorte d’autobiographie trans-modifiée pleine de néologismes que je titre « Autobiogonie » voilà :

AUTOBIOGONIE

Un jour, j’apparus dans un petit pavillon de banlieue en aval Marnien, et déjà mes avatars se préparaient à se manifester eux aussi, au fil des zones post-fictionnelles, tel le Transvivant, issu d’une chute préalable à son réapprentissage physique, comme une mutation laborieuse, malgré et avec le cocon de pourrissement psychique où je marinais.
Puis et en même temps, il y eut le Quasiparalytique qui laissera sa place à Béquille-man, le futur errant... Tandis que le Big-Dingue big-banguait, en tant que pseudo-cyborg, avec son matériel neuro-spinal. Soudain se forma l’image de mon film : « le petit parigot chez les ploucs », dans lequel le héros déserta leur catéchisme de cons, pour pouvoir regarder tranquillement les épisodes de Gueulderak, et il délaissa les parties menteuses des manuels épiscolaires, pour mieux s’imbiber tel un alcololo, de Strangetés. Alors que pendant ce temps ou presque, quant à l’Amant miniature, il faisait des siennes au Soleil Océanien près des Caravane-men… il y revint en s’étant fait payer, au préalable, ses services, essentiellement musculaires, en Bon-points.
Après et avant la période longuement brève, passée de l’au-dehors à l’en-dedans de l’hostopsy… Je précise que dans la zone post-fictionnelle la narration linéaire n’a pas lieu d’être, alors ne la cherchez pas ici. Mais, primordiale fut la rencontre avec le Godmichel Souverain de l’Utopsya, grâce auquel furent canalisées nombre d’hallucivisions, quand d’autres, elles, prirent l’aspect imaginatique. Telles celles de l’expo de la cité du Pont, ou cette autre au Fort-de l’Art, et, en outre, évoquons l’Ecole des Corps Bizarres…Ah ! pauv’ Joilie La Rousse… Par delà les échecs il y aura eut la victoire offerte par l’entité de la Lune à femme, à l’occasion de laquelle passa même sur les ondes de Fr3TV Ile Française, le dessin que produisit la Big Bar Bu à l’encre chinetoque, en collaboration ultra-rapide avec un schizozo sympa.
Entre autre sécrétions artistiques, furent celles de l’atelier le la belle Homonyme, ou le poème satirico-épistolaire pour la reine d’une monde théâtral… suite de réinitialisation mentale…et puis le chambardement tueur d’artistes vit le jour…