Naëlle

Le 15/08/2003
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par Petitclaxon
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Thèmes / Obscur / Tranches de vie
Encore un article très noir, pour une fois vraiment violent et très cohérent, donc plutôt une bonne cuvée dans l'ensemble.
Je sais que tu es là, je le sens…
De toute façon, je n’ai pas trop le choix, tu empestes cette odeur d’après rasage.
Tu entres comme si de rien n’était, comme si rien ne c’était passé…
Tu crois quoi ? Que je ne me doute de rien ?
Ce petit manège dur depuis 10 jours environ.
Chaques fois que tu franchis cette porte, je n’ai qu’une seule envie… te claquer jusqu’à ce que tu saignes.
Chaques fois que tu franchis cette porte, je n’ai qu’une seule envie…. te buter.
Et cette odeur d’après rasage bon marché qui me donne la nausée !
Tout ça pour que le parfum de cette traîné n’apparaisse pas.
Et ces traces indélébiles sur ton visage ? Tu crois que je ne ma doute de rien ?
Je sais très bien que tu baises avec elle.
Pourquoi je reste comme ça, comme si de rien n’était ?
Je ne sais pas trop, j’attends peut-être de te pousser à bout… pour que tu avoues tout…
Cela serait trop facile de te jeter comme une pauvre merde.
Je veux te torturer jusqu'à ce que mort s’en suive.

Cela fait environ 10 longues journées de plus que tu joues en encore ce numéro de parfait gentlemen.
Je me demande bien si tu n’en fais pas exprès. Je deviens parano…
Tous les soirs, la bouche en cœur tu débarques encore et encore chez moi. Un bouquet de fleur à la main droite, et quelques pâtisseries à la main gauche.
Je te pousse, je te cherche, mais tu ne réagit pas…
Tu n’as même pas vu que je ne prends plus la pilule.
Peut-être veux-tu un enfant ? De toute façon tu es bien trop stupide pour voir quoi que ce soit.
Et vu comment tu baises, tu ne pourrais même pas me foutre en cloque…
Je me demande bien comment je fais encore pour te supporter. Rien que ton sourire d’ange me donne envie de vomir.
Parfois je t’imagine nu, étendu sur le lit…
Mon Dieu, je ne peux plus !


Cela fait environ dix jours de plus que tu ne franchis plus la porte de l’appartement. C’est normal je t’ai tué.

Il est rentré un jour de trop comme si de rien n’était. Je ne pouvais plus le supporter, non vraiment plus !
Alors, je l’ai enfermé dans la chambre. Il était attaché au pied du lit.
Je l’ai regarder mourir à petit feu, lentement…
Quelques fois il me suppliait d’arrêter ce cinéma. C’est là que c’était le plus jouissif pour moi.
Il me suppliait ! Dieu que j’aimai cela….
Mais, je n’ai pas eut le courage de le frapper, ni de lui infliger quelques tortures physiques que ce soit. Je ne sait pas vraiment pourquoi…
Peut-être que je ne voulais pas abîmer ton corps, juste son âme…

Cela fait 10 jours de plus environ que tu es mort et tu empestes toujours autant cet après-rasage.
Je vomis tout ce que je peux… ce n’est pas ton après-rasage, c’est à cause de cette boule à l’intérieur de moi. C’est un peu à cause de toi…