Premier viol

Le 25/05/2006
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par Bobopoint
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Thèmes / Obscur / Tranches de vie
Ce texte rappelle l'excellent 'ni pute ni soumise' de Maltchik, en version sérieuse. L'histoire est basiquement la même : les aventures sentimentales d'une jeune fille encore toute mièvre qui tournent mal. Mais dans ce texte le style est carré et glacial. Le refus visible de l'auteur de s'impliquer d'un point de vue émotionnel ou moral est presque effrayant.
Je viens tout juste d'avoir 17 ans, et je passe en première scientifique. Je voulais continuer en lettres, mais on a choisi pour moi. Nouvelle classe, nouvelles têtes : je ne connais presque personne. Si, ce garçon qui me tournait autour à la fin de l'année dernière. Ca ne me plaisait pas trop : il insistait lourdement. Son surnom, c'est "pot de colle".
Les premières heures se passent avec notre professeur principal, le meilleur prof de math du lycée. A la table juste devant moi, il y a un garçon qui capte toute mon attention. Trop beau. J'ai carrément le coup de foudre pour ce beau brun. Avec le cœur qui palpite, les jambes en coton dès que je croise ses yeux qui pétillent comme des bulles dans une coupe de champagne.
Octobre : tout premier flirt
Je me suis laissé séduire par un grand blond, passionné de Pink Floyd. Depuis quinze jours, je sors avec lui. C'est mon tout premier flirt. Ca me fait tout drôle. Il est de plus en plus amoureux de moi, mais je reste insensible à ses déclarations enflammées. Je le quitte maladroitement.
Le pot de colle vole aussitôt à mon seccours. M'invite à une balade sur la plage. Longue discussion qui me fait tourner la tête. Il m'embrasse. Je n'aime pas trop ça. Dans mon journal intime je marque : "Je me laisse manipuler mentalement par le pot de colle qui en profite pour sortir avec moi."
Il a aussi une attitude impressionnante, et qui incite au respect : présentation de sa carte de visite, invitation au restaurant... ce qui est peu courant de la part d'un lycéen. Il m'emmnène en boîte de nuit, au casino, à une heure où il n'y a encore personne. C'est la première fois que je mets les pieds dans ces lieux-là. Il se moque de mes parents qui ne me laissent pas sortir après minuit, et surtout de mon manque de désobéissance.
Dans les couloirs du lycée, je vois soudain mon ancien copain sauter sur le pot de colle et le rouer de coups. Les nez pissent le sang. Je ne comprends pas : il n'y a aucune raison d'être jaloux puisque je ne suis ni avec l'un ni avec l'autre ! Il ne me vient pas à l'esprit que le pot de colle s'est peut-être vanté de m'avoir conquise, alors qu'il m'a seulement volé un baiser. Je les prends pour des gamins inintéressants.
Samedi 21 octobre : sur la plage
Je suis invitée à l'anniversaire d'une fille de ma classe que je commence à apprécier. C'est en boîte de nuit. Je m'amuse, je danse, je bois quelques verres. Je suis heureuse de voir que le beau brun est là, mais je n'ose pas aller lui parler.
Vers 3 heures du matin, tout le monde s'en va. Le beau brun a disparu depuis longtemps, et je suis toute triste. Un peu saoule aussi. Le grand blond ne veut pas me quitter. Il a le cœur brisé. Il m'embrasse avant de s'en aller. Je suis furieuse. Je reste avec un petit groupe de personnes. Le pot de colle est là, lui aussi. Et me colle. Forcèment. Je ne sais pas s'il m'a fait boire, ou si j'ai moi-même abusé de boisson par tristesse...

Je ne sais plus où je suis. Dehors. Il fait froid. Je suis saoule. Je suis allongée sur les genoux de deux garçons. Ils passent leurs mains sous mes vêtements. Ils se partagent chacun une partie de mon corps : au-dessus et en-dessous de la ceinture. L'un m'embrasse & me caresse la poitrine, l'autre le sexe & les fesses. Ils sont mécontents du partage ainsi établi. Ils échangent leurs rôles en me disposant autrement. Tout tourne. Je leur dis d'arrêter, je râle. J'essaye de remettre mes vêtements. De retirer leurs mains. Mais mes gestes sont mous. Ils rient. Ca ne va pas : je n'ai plus de force. Je suis trop saoule.

Plus tard, ils me déplacent et me déposent sur le sable. Tout est flou. Le jour commence à se lever. L'un des deux se tient à l'écart, en hauteur, assis sur un des murs. Fait-il le guet ? En tout cas, il n'intervient plus. L'autre, c'est le pot de colle, m'a à moitié dévêtue. Il me pénètre avec son doigt. Il fait des commentaires : il s'étonne que je sois encore vierge, me juge "étroite", parle de mon "hymen". C'est la première fois que j'entends ce mot. Il me caresse abondamment avec un doigt, puis plusieurs. Il dit qu'il me "prépare".
Je suis à demi consciente, et je n'arrive pas à comprendre tout ce qui se passe. Mon corps est sexuellement excité, je ne contrôle plus rien. C'est la première fois que je ressens ces choses-là. C'est écœurant. Je suis très gênée : je veux qu'ils s'en aillent ! Je veux qu'on me laisse seule ! Je ne veux pas qu'ils me voient ainsi ! Je dis non, je veux que ça s'arrête ! Tout de suite !
Tout se passe trop vite. Je n 'arrive pas à me ressaisir. J'ai un sentiment de gâchis et de dégoût pour ce que j'éprouve malgré moi. J'ai honte. De mon corps, de cette excitation non désirée, de mon manque de vivacité d'esprit dû à l'alcool.
Le pot de colle me retourne. Il bouge mon corps comme s'il s'agissait d'un pantin et me place à quatre pattes sur le sable. Il se place derrière moi et tente de me pénétrer sexuellement. Je ne le laisse pas faire. Il ne fait pas usage de force. De toute façon, mes gestes sont mous et incohérents.
Ca n'a pas été plus loin. Le jour s'était complétement levé, et il commençait à y avoir des promeneurs matinaux sur la plage. Ils m'ont emmené prendre un petit déjeuner dans le permier bar ouvert. Puis chacun est rentré chez soi.