Day with another song

Le 26/10/2009
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par Krome
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Thèmes / Obscur / Autres
Y a encore du boulot hein. Je veux dire : les mots sont bien orthographiés mais on dirait qu'ils sont pas placés dans le bon sens. Les phrases semblent correctes, mais on dirait qu'il en manque une sur deux. On comprend à peu près rien. On pourrait mettre ça sur le compte de la poésie en prose, mais ce serait un peu facile. On pourrait aussi admettre que c'est une immersion dans un cerveau empli de confusion. Oui, on pourrait. Mais on préfère accuser l'auteur d'incompétence. Rentre chez ta mère, loser.
Il faudrait que je respire, c’est important de respirer …
Cet instant, je le vivrai en boucle jusqu'à l’infini. Ce petit corps si fragile et portant si flegme, lourd comme un rocher, ce visage glacé, je ne l’avais encore jamais vu aussi beau, je voulais le prendre dans mes bras, le serrer jusqu’à ce qu’il me hante, jusqu’à ce qu’il soit en moi, pour l’éternité. Tout ce bascule puis s’entrechoque dans ma tête, son sourire, ses larmes, le sens de la vie, ses foutus médecins, Dieu … et puis plus rien, le zen total, mon cerveau s’est peut être planté, il lui faudrait un bon 45 millimètre pour le réanimer à ce putain de cerveau.    
Si je pouvais sentir quelque chose, j’aurais peut être senti la fatigue, la peur, le désespoir, la faim, mes pieds meurtris. De la crasse sur tout mon corps, je m’avance vers l’inconnu, les arbres avaient encore l’audace de percer le ciel, mais je savais au fond de moi qu’elles n’attendaient que le jour ou on les raserait, comme ca elles n’attendraient plus. Mes poils se redressent en caressant la douce brise hivernale, la douceur est odieuse, la douceur est un mensonge.
Nos âmes seraient-elles liées à ceux des autres ? Et puis, si ces autres venaient à disparaitre, étions-nous aussi condamnés à mourir avant la mort ? Et qu’est-ce qu’il y’avait entre la vie et la mort ? L’attente ? Le néant ? Étais-je condamné à vivre longtemps dans ce néant ?
Mes intestins se tortillaient, je cours vers les toilettes et vomis du liquide jaune compacte, je revomis en voyant mon vomis, par terre j’aperçois un petit couteau suisse avec une petite lame, je n’ai pas le courage d’aller chercher une plus grande, je m’adosse au mur, prend un dernier souffle, passe lentement en forçant avec le pouce sur le dessus de la lame pour bien rompre les vaines, puis je laisse tout mon corps s’effondrer sur le coté. Mon bras devient chaud, je me sens de plus en plus épuisé, je vais dormir un peu, cette nuit au moins je dormirai tranquille.