On a le droit de tomber aussi bas qu’on veut avec la volonté qu’on peut #EconomieDePartage

Le 21/10/2016
-
par Le Docteur Burz
-
Dossiers / Économie de partage
En intro, le Dr Burz nous donne son intention d'auteur : parler de tout et de rien, mener une conversation de comptoir en bâclant volontairement les sujets traités. Et il est vrai que des vapeurs éthyliques émanent très distinctement de ce texte. Mon intention éditoriale : récupérer ce texte afin de compléter le dossier naissant sur l'économie de partage. Vous en apprendrez plus sur le sujet en suivant ce lien sur le forum : http://forum.lazone.org/index.php?topic=3620 Vous y trouverez quelques éclaircissements et de nombreuses pistes pour rédiger vos propres contributions à ce dossier. Quoi qu'il en soit, j'estime que ce texte illustre parfaitement ce qu'est la Sharing Economy. Je m'en réjouis avec beaucoup de mauvaise foi. En effet, il ressort de la contribution involontaire du Docteur Burz que les zonards s'inscrivent profondément dans le partage des tourments métaphysiques et autres turpitudes qui pilonnent leur état de confusion mentale permanent. Cependant ils n'en tirent pas la moindre contrepartie financière. Notons néanmoins qu'en nos lieux, les commentaires, critiques et points pute remplacent parfaitement les Bitcoins. Mais c'est dans le sujet au delà de cette généralité : Le premier paragraphe traite de la mutualisation de la salle de bain d'anonymes. Le second me semble appeler à la création d'une plateforme de mise en relation d'électeurs afin d'optimiser l'issue d'un vote en fonction des intérêts communs de chacun, probablement une sorte de contre-isoloir paradoxalement injectant plus de démocratie dans nos quotidiens. Mon exégèse est assez approximative cependant. Le dernier paragraphe valorise les bienfaits d'une plateforme de mise en relation de personnes ayant un besoin immédiat de procrastination mais ne sachant pas exactement quoi faire pour reporter les tâches importantes qu'ils doivent accomplir. Ce portail permettrait donc à des procrastinateurs d'accomplir les tâches utiles que d'autres procrastinateurs se refusent à accomplir par blocage psychologique et de fait ce serait gagnant gagnant pour l'ensemble de la communauté des procrastinateurs qui pourraient s'adonner à leur passion de la stratégie de l'évitement et du déni en ayant l'assurance que quelqu'un d'autre fera ce sur quoi il fait un blocage et qu'il trouvera un bon prétexte à ne pas faire ce qu'il doit faire en arguant qu'il doit solidairement accomplir, auparavant, un devoir qu'un autre procrastinateur reporte indéfiniment au lendemain. Enfin, il me semble que ça parle de ça. Si ce n'est pas le cas, je me réserve le droit de déposer le business model de ce Pure Player en mode SaaS coolissime qui ne manquera pas de susciter un vif intérêt chez les Business Angels californiens.
C'est une histoire d'un rien qui parle de tout, comme à son habitude. En 6 paragraphes non développés évidemment, pour continuer à énerver autant que faire ce peut (si j'avais une vocation ce serait celle-là). Je vous laisse le soin de la présentation stylée et léchée, vous faites ça beaucoup mieux que moi.
Est-ce qu’on peut se déconnecter de tout un certain temps ? Oui.

Souvent par la force des choses, plus que par l’envie soudaine de tout abandonner. Et puis abandonner quoi ? Le monde dans lequel on vit ? Il nous poursuit, nous traque, nous file le train… ce qu’on abandonne c’est la connexion perpétuelle, pas le besoin de rester connecté. La semaine dernière j’avais de l’eau chaude mais pas de chauffage, cette semaine j’ai du chauffage mais pas d’eau chaude… je peux vous assurer que la semaine dernière était plus vivable en terme d’organisation. Ben il suffit d’avoir de bons contacts et des gens qui s’entraident pour découvrir un concept innovant, l’apéro douche.
C’est comme le bain douche mais tu te sens deux fois plus propre après. Tu t’es déjà lavé de ce que tu vas boire. Faut quand même bien choisir les gens chez qui tu fais ça, t’as vite fait de te retrouver à poil dans le salon à siroter un ti-punch avec la queue tellement propre que ça en devient un appel au rut religieux. M’enfin je dis ça j’ai rien ostie. On est bien là, au milieu de la campagne sauvage, qui répudie l’Internet, les chaudières, le chauffe-eau, le lave-linge et autres conneries d’usage qui fonctionnent en temps normal. Non mais on peut avoir tout ça là où je suis, c’est juste que je suis tombé au plus bas de l’échelle.

Revivre c’est comme vivre encore pour montrer qui c’est le patron.

On ne fait pas toujours des choix qui nous arrangent, mais des fois c’est un mal pour un bien. On sait tous comment ça va finir hein, pas de faux semblant pour des bricoles à la rien qui mord moi le nœud. Etre locataire ou propriétaire, je ne vois pas la différence aujourd’hui. Tu veux être tranquille chez toi et faire ce que tu veux ? Évite d’avoir des voisins trop proches qui n’aiment pas ton style de vie… tu paieras le même prix. Bientôt tu pourras écrire sans crainte ta vie en quelques lignes, et te retrouver prix Nobel de short autobiographie au coin du feu. La qualité n’est pas une nécessité, ce qu’il faut c’est de la sincérité.
C’est un peu comme la politique finalement, on dénonce les défauts des autres pour en inventer des plus originaux, mais on se fourvoie en réutilisant des défauts encore plus vieux légèrement oubliés. Mais ça suffit pour les votants de devoir, les enracinés de l’élection obligatoire, les "occlusés" de la membrane des souffreteux de l’urne vide… il faut choisir une merde entre toutes les autres. Je préfère largement l’indécision flegmatique ou l’absence de choix précis au besoin régicide de remuer la merde pour la merde, sous le seul prétexte que c’est un droit acquis, à qui au fait ?

On pourrait se laisser aller, mais on risquerait d’aimer ça.

A la campagne comme à la ville les problèmes existentiels sont les mêmes, durer le plus longtemps possible. C’est comme La Manif Pour Tous, ça croit dur comme fer les directives officielles de la religion catholique alors qu’en définitive ça passe son temps à enfreindre la logique de la morale saine : s’occuper de son cul. On n’a pas le droit de donner des leçons aux gens qui n’en ont rien à foutre sous le prétexte d’une éducation, ce qu’il faut c’est accepter que la vie décide avec nous de nos dispositions à recevoir des leçons qui en valent la peine. Et bien souvent, laisser les gens vivre avec leur bonheur suffit amplement.
Sans doute qu’il faudrait tout envoyer se faire foutre, comme ça, pour le plaisir d’avoir un quelconque plaisir. Dans le temps, pour impressionner l’adolescence, je mangeais des yaourts à la moutarde, j’ai toujours trouvé ça dégueulasse, mais ça épatait, alors je m’en amusais. On peut se déconnecter d’une réalité, revivre autre chose, se laisser aller, mais dans tous les cas on reste cet idiot qui cherche à se trouver ailleurs. Les retours en arrière on ne les contrôle pas, c’est la tête qui cherche à se connecter aux sources qui donnent une base de données pour aider le présent, mais dans le cas de la religion il n’y a jamais de retour en arrière puisqu’on y est tout le temps.

La vie n’est pas compliquée, c’est nous qui la rendons difficile.
Amen, Touti quanti et Tralala…

©Le Docteur n’est pas né de la dernière pluie, il est bien trop sec…