ROMUALD RODRIGUEZ #EconomieDePartage

Le 22/10/2016
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par pascal dandois
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Dossiers / Économie de partage
Je continue d'ajouter malhonnêtement des contributions au nouveau dossier "Economie de Partage" en essayant de trouver un vague rapport avec le sujet, puis j'appuie bien fort, je tasse et ça passe tout seul avec un peu de vaseline. Ici donc un texte écrit par Pascal Dandois en collaboration avec Niro Bolant qui selon une rapide recherche googueulienne me semble être une personne de près ou de loin liée à l'industrie artisanale du comicstrip. Et voici donc toute trouvée mon excuse bidon, ici le texte parle bien de l'économie de partage de stylo à bille ou peut être bien du partage de l'économie du temps d'écriture disponible. Les documents administratifs une fois validés puis roulés en boule et archivés à la corbeille à papier, vous trouverez en illustration, un triptyque Andywarholisé par votre serviteur sous GIMP d'un dessin que Pascal Dandois a réalisé pour étayer visuellement sa contribution et qu'il m'a fallu adapter pour que ça rentre horizontalement au ratio 2:1 500x250 pixels pour l'illustration et 150x75 pour la vignette. Soyez ainsi avertis si l'envie vous prend à l'avenir de me filer une de vos créations pour illustrer vos textes. Pour les sculpteurs en herbe, sachez que je ne pourrais pas faire grand chose avec vos œuvres en pâte à modeler. Comme vous le reconnaîtrez à la lecture, le dessin représente le personnage principal de la fable. Vous pouvez imprimer ce dessin et le colorier si le coloriage est un de vos hobby du dimanche. Donc ici un texte assez bref, une fable qui ressemble un peu à un copier/coller réarrangé à grands renforts de compresseur de casse-automobile, de la trame du film Forrest Gump avec une morale un peu similaire aussi : en effet, on peut être un gros beauf et un accident de la vie peut sévèrement vous amocher, tout n'est pas fichu pour autant. C'est donc une ode, une salve, une invitation au dépassement de soi-même face au handicap et à l'adversité. /!\ mais pas trop, quand même /!\ Si ça vous arrive, ce que je ne vous souhaite pas. Sachez arrêter le dépassement de vous-même tant qu'il est encore temps. Il y a des limites que même l'humain avec un mental en béton armé ne saurait dépasser : Cessez de prendre des amphétamines et de la coke lorsque vous sentirez le happy end arriver, sinon vous risquez de finir comme Oscar Pistorius. 0 M2DITER?DONC§
ROMUALD RODRIGUEZ
(Écrit en collaboration avec Niro Bolant)
Romuald Rodriguez est un vieux de la vieille dans la profession et l’univers de la maçonnerie, mais Romuald est aussi quelqu’un de plutôt con. Il se fout de la gueule d’autrui, et il est sexiste ; il n’hésite pas à apostropher les femmes qui passent, d’un « Dis donc, t’as un beau cul ma salope ! » suivit ou précédé d’un sifflement strident. N’ayant pas vraiment d’amis, sa vie sociale se limite à son travail, et, ça peut passer pour une qualité : il travaille beaucoup. Il rentre chez lui et recommence le lendemain. Mais un jour, ne s’y attendant pas, peut-être la fatigue ou la force de l’habitude lui ayant fait négliger toute méfiance, mais d’aucuns prétendront qu’on l’aurait « aidé » (car Romuald est légèrement raciste et n’hésite pas à apostropher ses collègues magrébins d’un « Dis donc, tu vas te bouger un peu le cul bougnoule ! » suivit ou précédé d’un doigt d’honneur, ce qui peut déplaire), il glisse sur un … « truc » et tombe de l’échafaudage. Les conséquences sont terribles, entre autres, il se fracture la colonne vertébrale, et on dira même de lui, qu’il est « foutu ». Romuald se retrouve donc à l’hôpital et se fait opérer par un « grand toubib », d’aucuns prétendrons que ledit « docteur » est du genre « chirurgien autodidacte et empiriste », ce dernier parvient cependant à sauver Romuald, mais désormais, suite à l’opération, de son corps, il ne reste plus qu’un pied, trois orteils, une oreille, une bouche et trois dents, le tout assemblé de façon plus ou moins aléatoire, ce qu’il y a d’encore ressemblant avec l’ancien Romuald, c’est une touffe de cheveux pourrie. Au début, l’adaptation est très difficile, oui, c’est très dur, car sa vie a complètement changé, puis, il se bat face à l’adversité et compense ses lacunes physiques dues à ce corps un peu étrange, d’une façon ou d’une autre. Et il y arrive, ne faisons pas l’erreur de sous-estimer les capacités d’adaptation de l’homme. Par la suite, il fait beaucoup de belles choses, beaucoup de bien autour de lui, comme de remonter le cours du Cher sur 20 kilomètres avec la seule force d’un orteil, ceci, pour réunir des fonds et sauver de la banqueroute, une chorale de chanteurs Alzheimers et sourds. Fort de cette réussite, il tente de sauver de la faillite, cette fois en remontant la Garonne à contrecourant sur 40 kilomètres avec son unique doigt, une petite usine de production de capotes pour moignons d’amputés. Il devient célèbre, il rencontre même la femme de sa vie et l’épouse. Il lui donne de beaux enfants grâce à la greffe du nerf et d’un bout d’urètre de son pénis irrémédiablement paralysé, sur sa phalange. Maintenant, tout le monde le trouve génial, car Romuald Rodriguez est un exemple pour nous tous, et une source intarissable d’espoir. Merci Monsieur Rodriguez, on ne vous oubliera jamais.