Assis en tailleur sur la table d'examen, je méditais sur le vide, affûtais ma vacuité dégueulasse que j'entendais vagir sans aucune prétention scientifique, sociale, ou économique pour ce monde déjà mort, tout ça en écoutant Dive de l'album Insecticide que je passais en boucle en mon for intérieur, comme Alex DeLarge avec son Ludwig Van Beethoven.
Elle était tombée tristement par terre sa crotte de nez, comme les hélices mécaniques qu'on avait greffé aux crânes des chimpanzés, les autres cobayes enfermés avec moi ; le laborantin ce tocard continuait malgré tout à me toiser de haut, fier de ses diplômes et de la petite vie de merde qu'il avait créé.
« Labyrinthique et tête-bêche » lui avais-je répondu lorsqu'il m'avait demandé comment je trouvais la mienne de vie. J'étais passé à tabac la nuit d'avant près du canal, les éboueurs m'avaient récupéré et je m'étais retrouvé ici, dans ce laboratoire dont les usages semblaient occultes.
Bien sûr, j'avais lu Sida Mental de Lionel Tran, le narrateur du livre me renvoyait sans cesse à ma folle lâcheté mais emmailloté dans une fourrure à col de lapin, je préférais largement vivre dehors dans la rue, ne pas suivre les stridentes sirènes du consumérisme frénétique etc.
A cette époque, le rationnement dans les établissements aussi bien publiques que privés était de vigueur ; pourtant, ce matin, avant l'entretien j'eue droit à mon café lacté, il me semblait qu'il fallait émettre un mot ou un geste de reconnaissance. Aussi j'acceptais sans broncher les questions obscènes et connes du laborantin, en répondant malgré tout à côté de la plaque. J'avais en moi bien trop de pulsions de mort délétère pour me livrer à qui que ce soit. Trop de fumées toxiques s'étaient échappées de mon crack quotidien : quand je me droguais, j'avais de furieuses envies de violer des grands-mères squelettiques, des filles laides à vomir intérieurement dévastées et paumées, de les enfanter ces putains du paradis et qu'elles accouchent d'un quintuplé de futurs SS.
« Labyrinthique et tête-bêche » lui avais-je répondu lorsqu'il m'avait demandé comment je trouvais la mienne de vie. J'étais passé à tabac la nuit d'avant près du canal, les éboueurs m'avaient récupéré et je m'étais retrouvé ici, dans ce laboratoire dont les usages semblaient occultes.
Bien sûr, j'avais lu Sida Mental de Lionel Tran, le narrateur du livre me renvoyait sans cesse à ma folle lâcheté mais emmailloté dans une fourrure à col de lapin, je préférais largement vivre dehors dans la rue, ne pas suivre les stridentes sirènes du consumérisme frénétique etc.
A cette époque, le rationnement dans les établissements aussi bien publiques que privés était de vigueur ; pourtant, ce matin, avant l'entretien j'eue droit à mon café lacté, il me semblait qu'il fallait émettre un mot ou un geste de reconnaissance. Aussi j'acceptais sans broncher les questions obscènes et connes du laborantin, en répondant malgré tout à côté de la plaque. J'avais en moi bien trop de pulsions de mort délétère pour me livrer à qui que ce soit. Trop de fumées toxiques s'étaient échappées de mon crack quotidien : quand je me droguais, j'avais de furieuses envies de violer des grands-mères squelettiques, des filles laides à vomir intérieurement dévastées et paumées, de les enfanter ces putains du paradis et qu'elles accouchent d'un quintuplé de futurs SS.