Humain

Le 24/09/2025
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par Priscille Vigninou
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Thèmes / Obscur / Tranches de vie
Ce texte contemple l’inéluctable fin de l’existence humaine, en mêlant réflexions métaphysiques et froide biologie. L’auteur y interroge la mort et voit en elle une étape, une transformation. On y croise les croyances anciennes, les hypothèses modernes, et la rigueur du corps en décomposition. Entre spiritualité et putréfaction, le propos glisse doucement du mystique au concret, rappelant que derrière les grandes idées se cache toujours une réalité organique et brutale. Au final, ce n’est pas tant la mort qui fait peur, que ce qu’elle révèle : notre condition d’êtres recyclables, pris dans une boucle naturelle qui ne laisse personne intact. Un texte lucide, un brin désabusé, qui nous renvoie à notre vanité avec une poésie sombre et une vérité sans fard.
Tel est le funeste et inéluctable destin de l’humain : vivre en ayant conscience d’une fin inexorable.
La mort, fin qui peut ne pas être perçue comme telle. Pour certains, il s’agit plutôt d’une prochaine étape de la vie.
Un voyage de l’âme vers un idéal appelé paradis, ou son opposé, l’enfer.
Tel est le funeste et inéluctable destin de l’humain : vivre en ayant conscience d’une fin inexorable.
La mort, fin qui peut ne pas être perçue comme telle. Pour certains, il s’agit plutôt d’une prochaine étape de la vie.
Un voyage de l’âme vers un idéal appelé paradis, ou son opposé, l’enfer.
Plusieurs théories se succèdent quant au devenir de l’esprit après la mort… Les Égyptiens pensaient qu’il s’agissait d’un autre voyage, une suite, une continuité de la vie.
L’hypothèse d’une réincarnation est également soutenue : des similitudes de traits physiques, des souvenirs d’une vie passée, autant d’éléments qui convainquent les adeptes de cette idée.
Pourtant, une chose reste certaine : la rigidité cadavérique.
La décomposition de la chair survient quelques jours après la mort.
Les nécrophages viennent y pondre leurs œufs, qui se transformeront en larves, lesquelles se nourriront de la chair.
Il n’en restera que les os.
Au final, nul doute que ces résidus se transformeront en matière organique, dont se nourriront les espèces végétales et animales.
Nous retournerons à la source.
À jamais, nous sommes tous liés.
Quelque chose d’intangible nous relie les uns aux autres.
Quelque chose qui fait que nous nous emboîtons dans ce qui nous entoure.
Nous sommes un système bien rodé.
Nous sommes, malgré nous.
Nous mangeons le fruit de cet arbre qui s’est nourri de cet homme, ou de cet animal.
Et à notre tour, nous fertiliserons d’autres terres, pour d’autres espèces, maintenant et à jamais.
Tel est le fardeau de l’humain.