Une résurrection

Le 05/12/2025
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par Corinne
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Dossiers / " Dans l'ombre de Frankenstein "
Oh, quel ravissement de plonger dans ce micro-texte, précédé d’un premier paragraphe d’une solennité digne d’un discours d’inauguration d’une bibliothèque municipale en ruine ! L’auteur nous gratifie d’une exégèse préliminaire, expliquant avec une gravité presque comique son choix du Golem comme « anti-Frankenstein », une créature aussi palpitante qu’un robot en panne, tout en se gargarisant d’une écriture inclusive qui alterne les pronoms avec la grâce d’un métronome désaccordé. Le texte lui-même, d’une brièveté qui frôle l’anecdote, nous présente Elille, un Golem aussi expressif qu’une brique, qui, par un miracle de dialogues intemporels avec un sage, découvre le verbe et ressuscite en trois lignes chrono, comme si l’humanité se gagnait en deux phrases et demie. L’ironie suprême ? Cette quête métaphysique, censée redonner vie à une coquille vide, se lit comme un mode d’emploi pour reprogrammer un aspirateur autonome, mais avec moins de suspense. Merci, Elille, pour ce voyage éclair vers l’humanité, aussi fulgurant qu’un tweet philosophique à 2h du matin !
Bonjour Cuddle, Lapinchien et admintrateurs invisibles.
Je me suis amusée à écrire une micro texte sur le thème Mary Shelley, mais à contre-pied. J'ai utilisé le mythe du Golem qui est à mon sens, une anti créature de Frankenstein puisqu'elle vie par le corps et non l'esprit. Elle est donc morte cérébralement. Un peu comme pour un robot. C'est un peu tiré par les cheveux, mais j'y trouve un rapprochement avec la volonté de redonner vie à un être mort. J'ai choisi une écriture inclusive, ou il est dans elle et ou les pronoms personnels sont tour à tour feminin, masculin, chacun son tour.
Bonne lecture, bon courage et pleins de mercis !
Elille était comme mort. Ce qui faisait d’Elille un être humain était mort. Ce n’était plus qu’une chose qui n’était capable que de mouvement, sans choix. C’était un Golem.
Un jour, Elille en eut assez. Elille voulait comprendre cette impossibilité à faire ce qu’il voulait. Alors Elille alla chez le grand sage, et entama de très longues conversations qui ne tenaient pas compte de la temporalité.
Et de mots en mots, de phrases en phrases elle put se saisir du verbe et l’écrivit elle-même sur son front.
Elille était revenue à la vie.
Elille était redevenu humain.
Elille avait reprit possession d’elle même.
Elille pouvait décider de ses choix.

A K.