Kinoa

Le 08/07/2003
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par Petitclaxon
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Thèmes / Obscur / Tranches de vie
Clax, vous savez c'est cette blonde conne surexcitée qui pondait du n'importe quoi en arrivant sur le site et d'un coup s'est mise à mitrailler du littéraire ? Bon je craignais un peu de rentrer dans un nouveau tas de questions emberlificotées et sans réponses, mais planté : Kinoa est vachement plus cohérent et plus franc du collier que d'habitude, y a quand même le style caractéristique de Clax, mais ça passe bien et ça met son coup de masse tranquillos, donc super texte, à lire.
Kinoa peut plus se regarder, elle ne se voit pas…Ne se voit plus
Elle reste immobile là, sans rien dire… sans rien faire, sans rien voir…
Personne autour d’elle…
Le manque, elle le vie, elle le sent, elle le ressent
Il est présent de plus en plus…
De plus en plus violent, de plus en plus prenant, de plus en plus…
Encore une journée de plus sans prendre ses petites pilules de l’idéal
Ca change toujours rien...
Elle se lève toujours mal et de mauvaise humeur. La question existentielle se pose.
« Je fais quoi? »
Quoi faire de cette journée... elle en fait quoi?
Une seule envie...rien…
Rien faire, rien vivre, rien…
Ne plus rien sentir, ne plus rien ressentir…
Le sevrage se passe mal…Kinoa devient dingue.
Elle passe et repasse devant cette petite boite...ça fait longtemps que Kinoa passe et repasse de toute façon...
Elle a beau essayer…Essayer de ne rien sentir, de ne plus rien ressentir, plus aucune vibration…
« Je crois bien que je vais me laisser glisser »
Elle ne se incapable de tenir une journée de plus. Elle ne sait plus quoi faire, cette phrase tourne et retourne dans sa tête…Elle est de plus en plus enivrée par cette phrase, si criante, si facile, si… là, elle est là, encore et toujours là…
Sa tête tourne et retourne.
Elle fait le point…. Mais sa tête tourne et retourne…. Sans cesse, dans tout les sens..
« STOP ! »
« Il fallait bien que tout cela arrive...Je sais pas.. je sais plus…je n’en peux plus... »
Toutes ces questions, ces phrases...lui traversent l’esprit... la hantent, l’enivre
Elle reste là, stoïque et las devant son clavier. Rien ne se passe.
Tout ce qu’elle sait, c’est qu’il faut qu’il lui faut taper et taper et encore taper sur ce fichu clavier…
Elle tape et retape, elle espère, elle veut, elle attend qu’une solution arrive…
Alors elle attend…attend… attend…indéfiniment…
A force de taper et retaper, Kinoa se laisser croire tout cessera … l’envie de reprendre partira…

Un mouvement brutal…Elle ferme les volets de sa chambre…aucune envie de soleil ni de lumière.
Kinoa se retrouve dans un noir à demi teinte, presque dans une totale obscurité…
Juste une petite lumière, un espoir ? Non juste une bougie…
Kinoa a froid, elle tremble devant cette solution… qui paraît être si facile.
Après tout, avant, elle ne dérangeait personne… Aucun de saut d’humeur, aucune sensation de vide. Elle ne pensais pas…plus…
Elle repasse et repasse une fois de plus devant la boite…Tout est là…
Encore ces questions, ces phrases….
Kinoa cherche, attend… patiente…
Elle attend encore et encore, espérant que quelqu’un viendra, l’aidera….elle attend quelqu’un
Personne…encore personne…Tant pis…Kinoa va glisser…
Elle se pose et repose la question….
Elle est face à ce « rien », elle tend la main … elle recherche une autre main….
« Pourquoi ? »
Elle tient bon depuis plusieurs jours… elle les compte ces jours.. ses jours…
Elle les compte pour se raccrocher, tenter de se rassurer, d’être un peu fière d’elle…
Personne, encore et toujours personne…
Tant pis….Kinoa tente de se persuader que cela ne changera rien…
C’est comme une gêne, une sensation d’être de trop, de plus être… assez ou trop pour les gens
Elle tente mainte et mainte fois de se rassurer en se disant que rien…personne…ça ne changera pas grand chose…personne ne verra…
Kinoa avance lentement, ouvre la porte lentement. Une lumière…Elle est aveuglée par ce doux soleil…
Un pas, deux pas.. encore un de plus…
Elle arrive devant la boite. Sa main tremble, son cœur s’accélère.
Elle attend encore un peu… elle attend toujours cette main pour l’aider…
Cette attente devient longue et pesant.
La pendule de la cuisine fait un bruit de plus en plus insupportable, de plus en plus lourd…
Kinoa lève ses yeux une dernière fois vers la fenêtre. Même la chaleur du soleil n’arrive pas à l’apaiser de toutes ces tourmentes, de toutes ces questions, de toutes ces phrases…
Toujours personnes, toujours aucune main…

Cette main n’est pas arrivée, mais la sienne l’a aider…Kinoa à glissé
Elle à glissé pour un monde meilleur, un monde plus doux…un monde irréelle…le sien