C'était en 1992, ou 1993 peut-être, je ne suis plus très sûr. Je n'ai pas la mémoire des dates.
J'étais juste un gamin invisible parmi tous les gamins invisibles. J'essayais de me tenir à carreau parce que j'avais déjà compris que tous ceux qui sont pas tout le monde, on leur en fait baver.
Et donc, j'avais peut-être dix ans quand j'ai essayé pour la première fois de passer la main dans le feu. Et que tout a flambé. L'épisode s'est gravé dans ma mémoire. Moi, assis devant le feu de camp alors que les parents étaient déjà endormis dans la tente. Les étincelles qui pètent de partout, la chaleur sur le visage. A dix ans, faut qu'on essaye tout, évidemment, comment on pourrait savoir sinon, ce qui est interdit ou non, ce qui fait mal ou pas ? Et tout est parti en flammes. On m'a soigné pour les brûlures, qui n'étaient finalement que superficielles. Mais au fil des années, j'ai bien dû me faire à l'idée: je transpirais du combustible. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire de ça, moi ?
Cerumen, à toi.
J'étais juste un gamin invisible parmi tous les gamins invisibles. J'essayais de me tenir à carreau parce que j'avais déjà compris que tous ceux qui sont pas tout le monde, on leur en fait baver.
Et donc, j'avais peut-être dix ans quand j'ai essayé pour la première fois de passer la main dans le feu. Et que tout a flambé. L'épisode s'est gravé dans ma mémoire. Moi, assis devant le feu de camp alors que les parents étaient déjà endormis dans la tente. Les étincelles qui pètent de partout, la chaleur sur le visage. A dix ans, faut qu'on essaye tout, évidemment, comment on pourrait savoir sinon, ce qui est interdit ou non, ce qui fait mal ou pas ? Et tout est parti en flammes. On m'a soigné pour les brûlures, qui n'étaient finalement que superficielles. Mais au fil des années, j'ai bien dû me faire à l'idée: je transpirais du combustible. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire de ça, moi ?
Cerumen, à toi.