La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

ʎlɐɯouɐ - phase 1

Démarré par lapinchien, Janvier 01, 2010, 22:49:52

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lapinchien

Texte 1 :
Décrivez vos personnages, leur quotidien, leur contamination (la plus con possible), les symptomes ordinaires d'une grippe ordinaire et les conséquences débiles dans la vie débile de vos personnages.

Yog

Matthieu est mucoviscidosique, il vit bien avec sa maladie, malgré les traitements chimiques et la kiné respi tous les soirs. Il prépare un diplôme de gestionnaire réseau, a bien arrangé son petit appartement, sans chat et sans moquette. Il aime bien les plantes vertes, Anna Gavalda, il a une fiancée nommé Judy qu'il tire tous les samedi soirs quand elle n'a pas de partiels à préparer. Il aime bien se faire de bons gueuleton, pour peu qu'il ai pris son extrait de pancréas de porc avant afin de bien digerer et de faire de beaux cacas qui coulent, garantis sans graisse. Sa capacité pulmonaire est excellente, son pneumologue ravi, même la bibliothecvaire lui sourit et il se dit qu'il lui mettrait bien un coup de bite.
C'est en achetant ses cinq fruits au marché qu'il a attrapé le virus. En effet, la maraichere avait omis de changer ses gants en latex pour le servir et il s'était refusé à peler sa pomme, parce que c'est dans la peau qu'il y a le plus de vitamine.
Cinq jours plus tard, il est pris de fievres violentes, tousse et crache.
Normal, il est muco. Sa vie ne change en rien et la bibliothecaire ne semble pas degoutée par ses expectorations comme il le craignait.
"Te lave pas, j'arrive"

Yog

Déconnez pas je me sens seule, j'ai si froid
"Te lave pas, j'arrive"

Carrotidle

« Gonzague, fais l'observation du 13 », qu'elle me crie la chef de service.

Je fais signe de la tête pour acquiescer, parce qu'avec elle moins on communique mieux on se trouve.  Mes pieds capturés par des surchausses me trainent en glissant un peu sur le sol brillant du service des soins intensifs de cardiologie, direction la chambre 13. Elles travaillent bien les ASH ici. Il est tellement beau le sol que je me vois dedans. Ou alors c'est parce que je me vois dedans qu'il est beau. Peut-être. Toc toc. Sourire figé.

« -Bonjour monsieur Folichon, je suis externe et c'est moi qui vais m'occuper de vous. Vous en avez de la chance  ta chatte, ta chatte, ta chatte  ta chatte, ta chatte, ta chatte  ta chatte, ta chatte, ta chatte
-Bonjour nniaagaga. »

C'était un vieux machin pas beau qui débordait de déchets biologiques. Un de ceux qui nous envoie direct dans la gueule qu'on y réchappe pas à cette salope d'humanité qui nous maquille la tronche. Il expectorait des constellations muqueuses un peu partout, et c'était presque distrayant de voir toutes ces étoiles jaunes et vertes, propulsées à grande vitesse comme un geyser par ses lèvres craquelées, s'évanouir dans l'air nauséabond et pourtant recyclé de la chambre. Ça fait longtemps que j'ai  pas vu de feu d'artifice.
Passé l'interrogatoire hasardeux dont j'ai rien à foutre, je me dis que je vais faire un ECG, pour la forme et parce que je crois que c'est ce qu'il faut faire, oui. En pleine manœuvre de placement approximatif des électrodes précordiales, Monsieur Folichon m'adresse la parole faiblement :

« -Nianiania gagaga pissenlit...aux...crevettes glouglouglou.
-Oui Monsieur Folichon, je prépare les petites électrodes pour faire le petit examen. »

Et puis il se met à crier pour de bon. Comme ça, sans raison. Il gueule fort des A et des O et puis il s'agite dans tous les sens pendant un petit moment il arrache le cathé puis il se lève sur son lit et essaie de copuler avec mon bras comme un caniche il s'agrippe fort il plante ses ongles il frotte ses organes génitaux comme un dément et puis d'un coup il s'arrête, plus rien, il bouge plus et il retombe tout raide sur le lit, comme ça, paf. Il est mort peut-être. On va dire que oui. J'ai senti ses couilles sur mon tatouage, au niveau de l'avant-bras gauche. Ça fait bizarre de sentir des couilles sur son radius.
Une infirmière consciencieuse mais stupide me demande qu'est-ce qui se passe et je lui réponds que je sais pas, et je m'en vais parce que j'ai faim.

Et puis là, comme ça, en entamant un yaourt aux mûres, je me sens pas bien du tout. J'ai mal à la gueule et puis dans tous mes muscles, ça picote un peu partout comme si tout foutait le camp et je me sens si las et fatigué et je me dis d'un coup que c'est triste la vie.

J'ai pas assez dormi. OuI MAIS ALORS POURQUOI J4AI DES FRISSONS COMME 9A HEIN. Je sais pas. Je sais pas. Il faut regrouper les symptômes, oui., JE SUIS EN DANGER DE MORT? MA SANT2 EST EN P2RIL.

De la méthode, de la méthode, moui, de la méthode, un examen clinique sur moi-même, calmement, olala je me sens pas bien, de la méthode, aller, olala : BONJOUR MONSIEUR COMMENT VOUS VOUS APPELEZ QUEL ÄGE QUE VOUS AVEZ BONJOUR JE M4APPELLE GONZAGUE CHATTENPAPIER J4AI 25 ANS TOUTES MES DENTS AH C4EST BIEN 9A MONSIEUR CHATTENPAPIER ET QU4EST6CE QUI VOUS ARRIVE ALORS MONSIEUR CHATTENPAPIER ET BIEN JE CROIS QUE J4AI DE LA FI7VRE DOCTEUR ET PUIS JE SUIS TOUT 4ASTH2NIQUE D4UN COUP ET PUIS ODYNAPHAGIE ET TOUT 9A MOI JE COMPRENDS PAS Y4A UN PROBL7ME QUELQUE PART HEIN JE VAIS MOURIR C4EST 9A AIDEZ6MOI J4EN PEUX PLUS JE PENSE QUE VOUS AVEZ LA GRIPPE MONSIEUR AH D4ACCORD MERCI DOCTEUR BONNE ANN2E§§§

La porte de la salle de repos s'ouvre et se referme. Bruit d'une blouse qui tourbillonne. La chef de service arrive avec sa tête comprimée comme par une pince à linge, qui laisse presque rien transparaître, et puis elle me voit comme ça la tête dans mon yaourt et des bouts de mûres sur la table et j'ai peur parce qu'à mon avis elle est pas contente du tout et puis elle est inquiète et je me dis olala qu'est-ce que je vais prendre.

Au début c'est vrai je prends parce qu'elle me demande ce qui s'est passé avec monsieur Follichon mais après elle voit bien que j'ai pas l'air très en forme alors elle me demande ce qui va pas.
« Je crois que j'ai la grippe ragonDIIIINE BOUHOUHOUHUOH§§§§§ » que je lui dis, m'affalant sur la table et tapant du poing sur une flaque de yaourt.
Et je pleure et je suis triste et je me sens toujours aussi pas bien et je déglutis mais ça fait mal et ça me redonne envie de pleurer alors je déglutis et je pense à ma situation dans le présent actuel comme ça et je pleure et j'en peux plus qu'est-ce que je vais devenir.

Elle, comme elle est pas trop sensible et poétique et sexuelle elle sait pas trop comment me remonter le moral alors elle me dit avec son hypocrisie forgée par des années de pratique que mais non c'est juste une grippe banale t'en fais pas Gonzague tu vas aller mieux repose-toi ici ça va passer va. Ouais c'est ça, que je pense, t'es qu'une sale pute d'actionnaire pharmaceutique et ça se trouve c'est de ta faute et tu fais exprès et tu veux tous nous contaminer et dominer le monde en fumant le cigare et tu te les enfonces dans la chatte hein dis les cigares ah ben oui.
Et puis la fumée des cigares elle s'étend partout et me rentre dedans et me remplit la tronche. Tout est flou puis tout n'est plus et je sombre.

lapinchien

#4
Frédéric Beigbeder

Bon ben...  à quel moment c'est parti en vrille, hein ? 99F s'est super bien vendu. C'est de la merde à moitié calquée sur du Chuck Palahniuk mais ça s'est pas vu. Dans le film, ça c'est vu un peu quand même, mais bon, Jan Kounen a fait tellement des effets spéciaux tout pourris que pouvait pas y avoir comparaison... ,ça ne peut pas venir de là.  De toute façon, Palahniuk est tellement pompé, que dans le milieu on l'appelle la station service.  Dans le milieu, moi, on m'appelle Salomée du bois de Boulogne... allez savoir pourquoi ?  Palahniuk ne peut pas m'en vouloir, moi, personnellement, au point de ruiner ma carrière littéraire. Je travaillais sur Paris Première à l'époque dans l'émission Rive droite/Rive gauche. C'était super d'être chroniqueur pour Ardisson. Y avait Philippe Tesson aussi. Tout de suite, on a repéré mon impertinence, mon éloquence face aux discours en boucle de l'autre momie.   C'est vrai que dans le milieu de la pub, on m'en a un peu voulu quand même, hein. Madone (hihi), à la place de Danone... La fausse pub scandinave doublée avec la famille sous prozac et ritaline, (Hihi uhuh ohhhh). C'est l'idée du siècle.  Et pis le final twist de de ouf même pas crédible  où je les enculais tous bien profond... (Hihi uhuh ohhhh, je me roule une pèle, je m'autoencule, je jouis dans mon cul.). Je leur ai bien pourri la vie en démontant tous les mécanismes à la con et les combines à la noix des agences publicitaires... (...) C'est ça !  Ils se sont vengé ! Ça vient de là. C'est pour ça que mes bouquins après ben, ils se sont moins bien vendus.   ... du putain de lobbying de merde !  Et puis d'un coup, plus un seul éditeur n'a voulu me publier comme par hasard, et ce ne sont pas les prix que j'ai payé ... (...) heu qu'on m'a décerné, qui ont pu y changer quoi que ce soit... C'est forcément un consortium publicitaire qui s'est acharnée sur ma gueule (...) Quoi que... c'est peut être la barbe ? (...) ou bien la pub pour les galeries Lafayette ? (...) C'est quand même pas le fait que je n'aie pas de talent ?

Bon, on s'en fout.  Quoi qu'il en soit me voila revenu à la case départ. Y a une petite agence de pub qui a bien voulu me prendre comme stagiaire. Là on fait un brainstorming sur plusieurs produits clients. Faut qu'on trouve des slogans et des concepts.  On doit être une dizaine de créatifs à lunettes carrées à être enfermés dans cette petite salle depuis 4h. ça sue du cerveau, ça pue le neurone en surchauffe. Pas le droit de quitter les lieux avant d'avoir trouvé l'idée de la mort qui tue. La porte est verrouillée. On nous oblige à porter des couches culottes aussi. C'est une bonne idée comme ça on ne perd pas de temps en cas d'envie pressante, on peut se laisser aller sans perturber le reste du groupe qui communie. (...) Alors quels sont les produits du jour... ah... La moutarde Maille... ok... ils en ont marre de trainer leur slogan avec le jeu de mot pourri en langue du XIXème siècle que plus aucun consommateur n'entrave.... Comme je les comprends... Alors y a un collègue qui propose un truc à base de « cotte de maille » à ma droite... personne ne rigole et du coup il pète... ok, j'aurais fait pareil à sa place quitte à passer pour un con autant être jusqu'au-boutiste et assumer.  Ça arrive aux meilleurs d'entre nous. Enfin, aux moins pires, j'entends (...) Y'en a un autre qui propose, « Tant qu'y a Maille, je mouille.» « Total Bigup respect, man ! », tousse la responsable de compte client qui note les bonnes idées sur le Velleda  sur l'estrade au milieu de la pièce, « un peu trop trash pour la cible, mais y a de l'idée... » C'est alors l'euphorie dans l'assistance, des slogans fusent dans tous les sens, on ne peut pas laisser un enculé de collègue ramasser tous les lauriers... « Y a qu'à  Maille, que j'file ma maille », lance un de mes plus éminents collègues,  « Maille, la moutarde pour ma marmaille », surenchérit un autre tout guilleret en faisant des bons sur son siège qui pète le cul, « Maille, la moutarde pour mes moutards », relance un autre un peu copieur ou moins inspiré, d'ailleurs tout le monde le siffle. Bouh ! Bouuuuh ! Le copieur pas inspiré ! « La moutarde des experts ? Maille, ami ! », Relance un autre, qui nous fait tellement pitié qu'on décide tous de le lyncher à grands coups de sièges qui pètent le cul. Il se faufile sous les tables et va se prostrer dans un coin tout sanguinolent de honte puis il se roule en boule puis décide de péter pour montrer qu'il assume. On se met tous à rire de bon cœur, pour bien montrer qu'on fait tous partie d'une grande famille unie qui se taquine en permanence. C'est à mon tour, tous les regards se tournent vers moi... Mon silence fait tâche, au milieu de cette orgie de brillantes idées je passe pour un puceau du cerveau... (...) les regards se font plus oppressants... (...) Bon  ben là, faut que j'improvise. J'me lance. J'ai pas le moindre début d'embryon d'idée, pas un ovule perdu dans une flaque de foutre d'idée en fait... (...) Je me lève pour temporiser. Les collègues veulent de la bonne grosse idée qui tue, de la qu'ils pourront dépiauter dans tous les sens comme des putains de vautours qu'ils sont . La chef de budget client bave, elle sait que ma réputation n'est pas usurpée.... Faut pas que je déçoive tous ces connards. Ma bouche est pâteuse et je dois surement puer de la gueule. Je me racle la gorge et je toussote.  Putain, faut que je fasse le vide en moi, sinon jamais je ne sortirais vivant de ce guet-apens.  Voilà qu'ils se mettent tous à hurler :  « Beigbeder ! Beigbeder ! Beigbeder ! » Mes racines, me plonger dans mon passé. Je dois m'évader par la pensée. Ma bio Wikipedia, putain. Je la connais par cœur, y a surement un truc là dedans qui pourra m'aider.

« Frédéric Beigbeder naît dans une famille d'origine béarnaise. Sa mère, Christine de Chasteigner de La Rocheposay, est traductrice littéraire (romans de Barbara Cartland, par exemple) et son père, Jean-Michel Beigbeder, est recruteur (« chasseur de têtes »). Son frère, Charles, est le fondateur de la société de courtage en ligne Selftrade, puis de la société Poweo. Leurs parents divorcent rapidement (vers 1970) et les deux enfants vivent entre deux maisons, essentiellement chez leur mère qui refait sa vie, en 1974, avec le baron Pierre de Soultrait »

Putain de pute en carton ! Y a que de la daube en barre là dedans... (Maman ? Papa ? (...) Mamaille ? Papaille ? (...) non je ne vais quand même pas sortir un truc à la con dans le genre... Je décide alors d'avaler ma langue pour aller rouler une pelle à mon cerveau. Mais ça ne marche pas et elle ressort par mes trous de nez. « Beigbeder ! Beigbeder ! Beigbeder ! » (mode introspection enclenché, vite, vite...) Je commence à suer du derche...

« En avril 1979, âgé alors de treize ans, il fait une apparition sur TF1, interviewé sur la science-fiction lors de l'émission Temps X des frères Igor et Grichka Bogdanoff qui fréquentent la maison paternelle et lui demandent de participer »

Maille... Mayonnaise... heu... la moutarde qui monte au nez refait des Bogdanoff... Ah J'y suis ! Je l'ai : « La moutarde qui monte en Maille au nez ! » (...) heu... non, c'est ridicule...

« Il effectue sa scolarité aux lycées Montaigne et Louis-le-Grand à Paris. Diplômé de Sciences Po Paris (section service public), il achève ses études par un DESS en marketing – publicité au Celsa. »

Heuuuuuu.... La moutarde des minimoys...(ah !chouette, ça cobranding, terrible... à bas non en fait) heu... (chut, ne pas pas parler. Penser dans ma tête, je dois)  Heuuuu.... Envois moi, un e-maille, la moutarde de la génération internet... heu.... La moutarde bonne pour de tes dents l'émaille... heu... Maille à l'Abbey.... Heu... (chut, ma gueule ! tourner sept fois ma langue dans mes trous de nez, hein...) heeuuuuu.... Une Maille à l'endroit, une Maille à l'envers.... Heeuuuuuu....

Je n'entends plus la foule qui m'acclame. Tout se déroule au ralenti. Des collègues balancent leurs avants bras d'avant en arrière en faisant gracieusement onduler la peau de leur faciès tels des pitbulls en rut devant une caniche naine en chaleur avec une tomate dans la bouche et un peu de fenouil dans le trou de balle. Dépité, je me décide à songer à ce que les Maîtres du genre auraient bien pu imaginer s'ils étaient là, à ma place. Séguéla : « Si t'as pas gouté à la moutarde Maille à 50  ans, t'as raté ta vie. » heu... non... non... (arggh mais y a personne d'autre dans la pub à part ce con...heu, à si y a bien des Yves Alexandre, des Marcel Bleustein-Blanchet, des Jacques Bouchard, des Cassandre, des Christian Chavanon, des Lionel Chouchan, des Claude Cossette, des Jacques Decaux, des Marcel Domine, des Claude Douce, des Charles Louis Havas, des Pierre Herbin, des Christophe Lambert (pas Highlander, hein.), des Philippe Michel, des Jean Mineur, des Paul Nicolas, des Thierry Saussez, des Raymond Savignac... mais qui se rappelle de leur patte, de leur style, hein ? pas moi en tous cas. Une goute de sueur perle alors sur mon front, elle descend dans mon cou, parcourt mon échiné pour atterrir dans mon trou de balle. Je ne vois plus qu'une seule alternative... celle que je m'étais toujours refusé de suivre... l'atout dans la manche que je m'étais toujours refusé d'utiliser... Richard Gotainer powa !

Je lance alors avec assurance dans la musicalité idoine d'un accent mexicain reproduit à la perfection : « La moutarde forte Maille ? aïe aïe aïe aïe aïe!»

Un silence imposant s'installe un bref instant dans la salle de réunion. Mes collègues se regardent les uns les autres et arrêtent de jouer aux otaries autistes. Ils ne savent pas quoi répondre à ma brillante proposition. Ils ne trouvent rien à y redire. La nouvelle identité de la marque, le rajeunissement du ton, la puissance du message, le cœur de cible sodomisé, l'impact cognitif, la mnémotechnique. Tout y est calibré parfaitement comme s'il se fut été d'une évidence, d'une constante universelle juste là cachée sous nos yeux qui ne demandait qu'à être dévoilée. Les créatifs sont sidérés et s'affalent de concert sur leur siège qui casse le cul.
La responsable du budget client se dessape et glousse dans ma direction un grand râle orgasmique. Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'elle m'enfoure sa langue dans ma glotte. Nous basculons tous deux en arrière et je ne peux échapper à son étreinte. Interpénétration, échanges de fluides s'en suivent.