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J'ai voté "à mort", mais c'était dans le sens "ouais, encore, à mort".

Et puis c'était dans le sens premier, aussi.

Puis voilà.

Bon, je vais aux chiottes.

on dirait qu'on en est tous sortis augmentés comme une pompe à vide sur ma bite

Une pompe à vide. C'est une bonne métaphore de la vie, en général.

Perso, j'ai rien branlé, à part ma guitare. Enfin, j'ai saltimbanqué, quoi. J'ai bien envie de vous dire merci, parce que je suis plein de largesses.

J'espère qu'on sera crédités dans la thèse du grand Phidippidès. Au moins.

holothurie, de me voir si belle dans le miroir.

Holothurie de masse dans un collège américain.

"Tout s'est passé très vite. On n'a pas eu le temps de comprendre... Il y avait des biches de mer partout. Partout..." raconte Jim Thomson, survivant de la tragédie.

pendant ce temps, le grand Phidippidès de la connerie écrit sa thèse.

D'ailleurs, "holothurie". (je vous laisse googleler, merci Thalassa)

Bon, ben, toutes les bonnes idées sont déjà prises, donc je vais écrire des rondels. Travaillez bien, je vous surveille.

Parle-nous un peu de ta technique d'écriture de rondels. Combien de bébés ? Sang de vierge ou d'instagrameuse ?

Non, sérieusement. Qu'est-ce qui fait que tu écris plus volontiers de la poésie ?

(Je suis toujours chaud pour un courrier des lecteurs en bonne et due forme. Je dis ça, je dis rien...)

Et une photo de mon slip, ça compte ?

jaune devant, marron derrière, seulement

Malgré mon peu de poils au cul, j'ai la ref.

Et sinon, pour parler d'écriture, je me suis rendu compte de l'importance fondamentale de la relecture. Avant, je m'en battais un peu les reins, et surtout je ne savais pas me relire. J'ai encore bien des progrès à faire en la matière, mais je pense que c'est un tournant important dans l'évolution de ma modeste prose.

Exercice plutôt difficile, d'ailleurs. Il faut réussir à se dissocier de son égo d'auteur, pour ne devenir que lecteur. Ce qui implique souvent des sacrifices. J'en suis à mon douzième bébé sacrifié. Satan inspire, et tend la bite, aussi.

Echantillon gratuit :

Une st con peut se remporter sur une campagne marketing rondement menée donc le teasing ça compte effectivement.

Et une photo de mon slip, ça compte ?

Désolé j'ai 5 min de retard mais c'était pour finir un verre de rouge.

5 minutes pour finir un verre de rouge ?
Tu bluffes. Tu t'es enfilé la bouteille. C'est une technique d'écriture qui a fait ses preuves, cela dit.

Je serais là, probablement pour continuer d'écrire un dossier de recherche. C'est de la merde, mais ça reste de l'écriture, j'imagine.

Défi : on pourrait te suggérer des mots ou des expressions à coller dans ton dossier. Du genre "un arlequin dans la soupente", ou bien "dunette arrière" (expression chère à Lunatik).

J'ai un début de texte avec un type qui discute de trucs fondamentaux avec son matelas, mais je ne sais pas du tout où ça va. Initialement, c'était pour l'AT en cours, mais peut-être que je vais le recycler en texte de St-Con.

Echantillon gratuit :

- J'essaye de te faire comprendre quelque chose de fondamental, là.
- D'accord, m'enfin, va au but, parce que je suis en train de m'endormir.
- Bien. La conscience, c'est comme un enfant au milieu du paysage. Si on lui colle quatre murs en guise d'horizon depuis la naissance, il n'imaginera jamais qu'il existe des prairies inviolées au-delà de ces murs.
- Donc Roger Waters est un éveillé.
- Non, Roger Waters est un abruti. Traumatisé par la guerre, et ses parents. Mais un abruti, malgré tout.
- Tu ne veux pas arrêter de parler par énigmes, et dire les choses simplement ?
- Je ne peux pas, tu ne comprendrais pas mon langage.
- C'est pour ça que Jésus et tous les autres connards de prophètes nous ont concoctés des dictionnaires de paraboles ?
- Ouais. En gros.
- Tu m'intéresses. Je vais faire chauffer du café.

même d'intoxication alimentaire à la noix (coquillettes trop cuites, ce sont des choses qui arrivent)

Noix, coquillettes, ou les deux ?

"Le monde est plein de grosses merdes d'écrivains."

Bukowski

Avis aux amateurs, je fais aussi les notices nécrologiques.

Il y a un peu moins de trois ans, j'ai eu une période maniaque. J'en ai régulièrement, mais là ça tournait autour d'une seule obsession bien spécifique. Je lisais de la putain de poésie, et pour ne rien vous cacher, c'était du Baudelaire, et puis aussi tout ce qui pouvait se rapporter à sa vie. Je faisais beaucoup de piano, signe d'une santé mentale déclinante. Je me nourrissais exclusivement de cacahuètes et je pensais que le Diable avait investi mon matelas. J'étais au fond du trou, mais très heureux de l'être. Bref, j'avais tenté de lire Crénom, Baudelaire ! de Jean Teulé, et, hélas, le premier chapitre m'avait laissé de marbre, pour employer une expression à la con parce que j'ai la flemme de trouver mieux. Alors que j'avais très envie d'aimer. Mais parfois, on n'est pas prêts au moment T, et puis si on laisse filer le moment, on ne l'est jamais. Mais ça peut arriver, quand on recolle le nez dans un bouquin qu'on a lâché, dans le bon état d'esprit (moins pianiste ?), sans trop en attendre, qu'on se laisse embarquer. Vous me suivez dans ma croisière et ma syntaxe approximative ? Le putain de Titanic ?

Eh bien laissez-moi vous dire qu'en fait, c'est de la bonne. Je me le suis bouffé en quelques jours, dernièrement. Le bouquin de Teulé, pas le Titanic.

A ceux que les biographies austères rebutent, et qui aiment Baudelaire sans jamais oser l'avouer aux enculés qui se prétendent leurs amis (vous avez des amis, vous ?) de peur de passer pour des goths à froufrous qui snirflent les roses, lisez ce bouquin, parce que c'est très très bien.

C'est drôle sans user de vannes, c'est noir sans en rajouter, c'est documenté sans être indigeste. On a toute la vie du poète, racontée avec une verve maîtrisée et ingénieuse, et des intercalations de poèmes bien senties (n'en déplaise à cet enfoiré de CTRL X qui nous manque d'ailleurs tragiquement), et puis bordel c'est passionnant, si on s'intéresse un peu à l'époque en question.

Big up à ce grand escogriffe d'auteur emporté trop tôt par... on ne sait pas, peut-être de la viande crue. C'est moche, comme façon de mourir, en plus d'être bizarrement comique. On ne calanche pas toujours de trucs classes qui font bien sur les épitaphes ; certaines âmes sont là pour nous le rappeler, et merci à elles.

Amen.     

À la réflexion, je me demande si à la fin ça serait pas mieux :

'Et disaient Lapinchien à mort,
Lapinchien à mort'

Plus percutant.
Allez, un point pute.