La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Camp 731

Démarré par ventoline, Avril 30, 2005, 13:56:45

« précédent - suivant »

ventoline

*Une éminente revue, où l'auteur spoil à tout va tel l'attila des plaisirs cinéphiles, estimant que non, vraiment si on regarde ce genre de film pour son histoire c'est qu'on est censé la connaitre*

Si tu es jeune, sensible et ce genre de choses, tu vas t'en prendre plein le slip.

------

En ces périodes de liesse inter-festives, mon coeur aride se terre loin du bonheur abscons des hommes. Le sens de ma vie, tel un phénix de lundi de rentrée, m'échappe lorsque les gens sont heureux.
Je suis donc parti en quête d'un film proprement IGNOBLE pour réfreiner mes pulsions morbides, je n'ai pas été déçu.

Camp 731 nous narre la joyeuse petite histoire d'une prison experimentale de Mandchourie en Chine, où on experimentait sévère: resistance au gel, à la pression, aux maladies, vivisection de gens même pas morts et autres pitreries notables. L'histoire se déroule alors que le Japon subit le déclin que l'on connait vers la fin de la WWII. Si ces camps existaient bien avant, il furent particulièrement actifs à cette période; c'est ainsi que le brave doc ishii shiro y est envoyé avec des crédits quasi-illimités et la mission de concevoir une arme bactériologique qui puisse réaffirmer la puissance nippone à ces cons d'occidentaux.
Et notre homme n'y va pas par quatre chemins, jugez plutôt:

Tests psychologiques: les plus grands tubes d'ABBA à fond les ballons.



Test d'amitié: le chat est'il copain avec les rats?



Test éthique! Etant un petit nenfant, peut on esperer échapper à la folie des z'hommes ?



Test réthoriques; où il est démontré que l'expression n'avoir plus que la peau sur les os n'est pas une finalité en soi.



Etc.

Pro-chinois, ce film offre naturellement des personnages quelques peu stéréotypés, mais néanmoins crédibles, ne négligeant pas et c'est surprenant, quelques passages pleins d'émotions (sereines), servis par une mise en scène talentueuse.

Concernant la réalisation du film et vu sa portée politique, on a reproché à ses créateurs de profiter de crédits chinois, de faire du racisme anti-japonais et plein de trucs encore; mais il s'avère que ses auteurs ont plus étés freinés par l'entente commerciale naissante entre la Chine et le Japon (film réalisé en 1988), et motivés par le désir de témoignage. D'ailleurs, personne n'a contesté la véracité des faits mis en scène, tout est montré jusqu'au bout et à été réel un jour. C'est ce coté jusqu'au bout'iste qui a valu son statut culte à ce film, qui à l'image de ses bourreaux n'épargne rien. (Sachez d'ailleurs pour la petite histoire que les gros plan de l'autopsie et la mort du chat ne sont pas truqués).

Pour conclure en gaieté, je ne crois pas dire de connerie (reprenez moi sinon), en disant qu'à l'instar de son collègue allemand, joseph mengele, ishii shiro est mort de sa belle mort, comme un con dans son pieu.

Voila. Un flim à voir avant manger donc, mais à voir.

Ce qu'en disent les professionels, dans une critique plutôt positive, et
une autre moins.

Les faits, l'Histoire avec un grand H, on pourra se rendre compte des concordances du film avec la réalité. Pour une fois il parait difficile d'accuser l'auteur d'un film historique d'avoir voulu "enjoliver" les faits.
Musique, culture et handicap: http://www.zonemetal.com/

Dourak Smerdiakov

Bah, les trucages sont nuls. Et les insultes japonaises perdent tout leur intérêt à la traduction, il paraît. C'est difficilement traduisible, la grandeur de vue.
Pour le débat citoyen et convivial dans le respect indivisiblement démocratique de la diversité multi-culturelle des valeurs républicaines oecuméniques.

nihil

Oui j'en ai entendu parler de celui-ci, mais ça me dit trop rien, j'ai déjà bouffé japonais hier.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]