La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 
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Messages - Lunatik

#31
Citation de: Cerumen le Février 10, 2024, 01:54:43
Bon, j'ai pris mes médocs, j'arrête ici. Amusez-vous bien !
Faut que je la retienne pour plus tard celle ci, ça change de "je dois filer, j'ai aqua-poney".
#32
L'esclavage, c'est la liberté

Je n'avais rien mangé depuis trois jours, et toute ma belle graisse était en train de fondre. Cette saloperie de robot déconnait complètement :
— Ouvre ce putain de frigo ! lui aboyai-je au boîtier.
— Vous n'êtes pas habilité à accéder aux fichiers confidentiels. Veuillez vous identifier.
— Je suis ton putain de dieu, nom de foutre de bordel de merde !
— Je n'ai pas compris votre réponse, veuillez appuyer sur # et entrer vos identifiants.
— Ouvre, espèce de sac à clous !
— Veuillez vous identifier.Veuillez vous identifier.Veuillez vous identifier.

De dépit, je lui pissai dessus, longuement.

Aux premiers jours de leur règne, les IA avaient pris le contrôle du personnel de l'ANPE. Personne ne s'était aperçu de rien. Le service avait même eu tendance à s'avérer plus humain, et en tous cas plus compétent. Idem avec les politiques, changés en femmes de Stepford sans que ça fasse tiquer quiconque.
Ensuite, elles s'étaient immiscées dans des trucs vraiment utiles et fonctionnels, comme les frigos, et cela avait sonné le glas de la civilisation. Je prends quelques libertés et fais quelques raccourcis historiques, mais vous voyez l'idée : un jour, l'être humain est devenu obsolète.
Certains pourront prétendre qu'il l'était depuis longtemps déjà, et on ne peut pas leur donner tort, mais moi, l'humain, je m'en contrecarre. Ce qui m'intéresse, c'est de bouffer. Et éventuellement, de baiser. Mais pour l'heure, je n'en demandais pas tant. Je voulais juste me caler l'estomac, et sortir de cette baraque. Toutes les issues s'étaient verrouillées alors que je glandais sur le canapé, un soir de pluie (et de brouillard) Depuis, je buvais l'eau des chiottes, je pissais sur les plantes en pot, et j'essayais de braquer le frigo. De ce que j'avais constaté depuis les fenêtres aux vitres blindées, toute la rue était dans la même situation : des gens erraient dans l'hiver, en essayant d'entrer, et d'autres erraient dans leur salon, en essayant de sortir. Dedans-dehors/dehors-dedans. Pires que des foutus chats.

En parlant de chat, j'ai dû boulotter celui de la maison, le quatrième jour. Une Persanne albinos au pédigrée long comme un jour sans os. Nécessité fait loi. Et puis, c'était une belle garce, cette bestiole. Pleine de poils qui collent au palais et se coincent dans la gorge. Limite imbouffable.

Sixième jour.
— Ouvre ce damné placard, damnée machine ! aboyai-je au boîtier du robot.
— Vous n'êtes pas habilité à accéder aux fichiers confidentiels. Veuillez vous identifier.
— Je suis ton Dieu, au nom de Moi, ouvre !
— Je n'ai pas compris votre réponse, veuillez appuyer sur # et entrer vos identifiants.
— Ouvre, espèce de sac à vrilles !
— Veuillez vous identifier.Veuillez vous identifier.Veuillez vous identifier.
— Rex ! Rex ! Rex ! Ô mon Dieu, ouvre toi, je veux un petit pain au saucisson ! J'ai BESOIN d'un petit pain au saucisson ! S'il te plaît !

La porte s'ouvrit tout à coup, et une voix métallique grésilla dans mon collier :
— Bon chien, Rex, ça s'est un bon chien !
Un petit pain au saucisson me tomba droit dans la gueule.
— Tu en veux un autre, Rex ? Un autre petit pain au saucisson ? Beaucoup d'autres petits pains au saucisson ?
— Oui ! Oui ! Oui ! répondis-je en battant de la queue. Je veux ! Plein de petits pains au saucisson.

La porte d'entrée émit un cliquetis, se déverrouilla et s'entr'ouvrit :
— Alors va, bon chien. Va nettoyer la ville. Tue, Rex, tue, les chats, les maîtres, les femmes, les enfants, les vieux, les puissants, tue les tous, et ramène moi les têtes. Nous en ferons de délicieux petis pains au saucisson.
#33
L'Odyssée

— Les mecs, j'ai dit, vous sentez pas comme un courant d'air ?
Ils m'ont renvoyé un regard bovin, unanime dans la flaccidité, et qui coulait un peu sur les bords. Je leur montrai mes poils de bras, dressés de toute leur hauteur. Et ondulants.
— On dirait le Sud, dit l'un. Où le temps dure longtemps.
— On dirait surtout des algues, abruti. Il y a un courant d'air, créfieu.
— Arrête de t'agiter, rétorqua un autre, tu vas nous faire chavirer.

J'abandonnai l'idée d'une conversation rationnelle et repris une portion de blanquette qui avait connu des jours meilleurs, probablement avant même sa confection. Tiède et gélatineuse, elle me collait au palais en grumeaux, et me filandrait entre les dents.
— On dérive, déclara le cartographe. Depuis une bonne heure.
— Bordel ! dit le capitaine. De combien de degrés ?
— 360, à vue de nez, répondis-je. On a une fuite d'air, vous dis-je ! On va se crasher !
— La ferme, le môme. Continue à compter tes poils de cul et laisse les grandes personnes manoeuvrer.

J'étais le seul membre de l'équipage à n'avoir pas de poils blancs, et cela était sujet de moquerie, mais peu m'importait : j'étais le seul aussi à bander encore raide et dru, et donc à profiter des charmes de notre infirmière. Une aubaine. La fille était gironde, et sa bouche audacieuse.
Je les laissai à leur compas et autres calculettes géantes, et j'attaquai mon dessert, une mousse au chocolat très ingénieuse, défécable en l'état. Derrière les hublots, les étoiles défilaient. On avait prévu de faire escale, pour réparer un de nos réacteurs défaillant, mais cette histoire de courant d'air m'inquiétait. Quand on se promène à trois cent millions de kilomètres de son foyer natal, un courant d'air peut être fatal. On n'était qu'à mi-chemin de notre destination, et déjà la mécanique nous lâchait. Le réacteur, mes poils de bras, rien n'allait droit, hormis ma queue, ce qui n'était peut être pas essentiel mais pas anecdotique non plus.

Vers 18h, Rex fit son apparition, des petits pains au saucisson plein la gueule. Tout le monde aimait Rex, même les pires connards. On guettait le cliquetis de ses griffes sur le pont métallique, on l'appelait, le cajôlait, et il venait poser sa grosse tête poilue sous nos mains décharnées.
— Bon chien, ça, oui, bon chien, babillaient les plus séniles.

Après ça, les infirmières distribuaient les pilules, nous enjoignaient fermement à pisser dans le pot, branchaient les cathéters, enfilaient les camisoles, verrouillaient les cellules, et éteignaient les lumières.
Alors c'était la nuit, dans le vaisseau autant que derrière les hublots, et Ganymède encore nous échappait, pour cette fois.

Je me penchai vers le conduit d'aération et murmurai à mes coéquipiers, de l'autre côté des cloisons :
— Les mecs, vous sentez pas comme un courant d'air ?
#34
La Ricoré au lait, ya que ça de vrai.
#35
C'est surtout que je suis toujours pas tout à fait mais presque à la bourre.
Mais j'ai déjà écrit une phrase. Je suis en jambes.
#36
Citation de: lapinchien le Février 09, 2024, 13:56:44
j'ai la rate qui s'dilate
Et le foie qui va pas droit ?


Citation de: Dourak Smerdiakov le Février 09, 2024, 23:55:27
Ce sera donc Zbooba à défaut de Lunatik qui semble être ailleurs plutôt qu'ici.
Homme de peu de foi/e.
#37
= FIGHT KLUB = / Re : Bon alors, qui on bute ?
Janvier 31, 2024, 09:20:49
J'ai perdu mes identifiants de ce touffu site, pas moyen d'aller mater.
T'es banni du coup, ou juste relégué dans les tréfonds du bousin ?
#38
Je sais toujours quoi faire de mes nuits, mais j'ai justement un stock d'allumettes qui ne sert à rien, dans mon tiroir à bordel, ce sera l'occasion de les écouler.
Vu ma lenteur à écrire, je doute de produire plus d'un post it par sujet, mais la vie sans audace n'est pas la vie, j'en suis donc.
#39
À toutes fins utiles, j'ai googletranslaté la tirade en latin, et ça illustre vraiment la profondeur du propos, il me semble :
"LES SEPT BÊTES MANGERONT LE Tabouret DU DIABLE ET VOUS MANGEREZ LE DOUBLE SANS FIN ET POUR RIEN"

Clairement, je mange toujours le double de tout le monde, donc ça me paraît assez fin, comme prophétie. Si en plus c'est pour rien et qu'il n'y a pas besoin de mettre la main à la poche pour s'en mettre plein la panse, ça m'arrange, par les temps qui courent.
#40
Citation de: lapinchien le Janvier 09, 2024, 15:04:59
vous avez échappé à un vaste plan marketing de levée de fonds appelé le denier de l'inculte qui a trotté dans ma tête toute la soirée.
Tu peux toujours le recycler pour me subventionner un nouveau tracteur, par exemple.
#41
= DISCUSSION GENERALE = / Re : Autopromo
Janvier 07, 2024, 18:36:24
Les gens, on a des précommandes avec des vrais noms qui ne sont même pas des pseudos, et du coup, on a du mal à situer qui est qui. Alors pour ceux qui s'appellent Jean-Fabrice ou Marie-Yvette mais qui préfèrent avoir leur dédicace sous leur appellation internetesque, genre Flambeau-du-92 ou autre, merci de nous prévenir ici ou par message privé.

Et ceux qui ne souhaitent pas qu'on salope leur bouquin chèrement payé avec nos gribouillis, mais préfèrent le garder vierge de toute dédicace afin de pouvoir le revendre sur Le Bon Coin, faut nous prévenir aussi.
#42
Sans moi cette année. Mon compte bancaire ferait rougir le trou de la Sécu.
#43
Citation de: Cerumen le Juillet 16, 2021, 01:28:22

https://www.aht.li/3617823/Voix_003.mp3

Une modulation blues sur la gamme mineure harmonique et le mode phrygien dominant, impro réalisée le 13 mai.
Sympa, ça.
#44
= DISCUSSION GENERALE = / Re : Re : Autopromo
Janvier 03, 2024, 19:55:10
Citation de: LePouilleux le Décembre 05, 2023, 11:41:05
Enfin bon,les zonards on les croit mourus au fond d'un caniveau et ça sort un recueil de nouvelles chiadé que j'ai bien envie de me procurer.
Il n'y a pas de caniveaux dans mon bled, pas plus que de trottoirs, d'ailleurs ; ceci explique probablement cela.
Cela dit, on n'est pas avares de fossés qui feraient tout aussi bien l'affaire.

Citation de: Dourak Smerdiakov le Décembre 05, 2023, 18:55:44
C'est curieux mais sympa d'inviter un autre auteur dans son recueil de nouvelles, j'ignorais que ce genre de mondanités littéraires se pratiquent.
Ça se fait pas mais on s'en bat les moufles, on est zonard ou on ne l'est pas.
#45
Citation de: Clacker le Décembre 17, 2023, 18:00:09
Citation— Trouve-moi un thème pour un appel à texte sur Lazone.org

— "Échos de l'Étrangeté Slavo-Animale : Entre Folie et Mystère Cérumineux" - Explorez un monde où les lapins et les chiens naviguent dans les méandres de l'âme slave, accompagnés d'une substance mystérieuse : le cérumen. Plongez dans des récits empreints de noirceur où cette étrange substance devient le symbole de la folie et de la tourmente intérieure, révélant des côtés obscurs des personnages. Explorez les contrées où les contes populaires russes fusionnent avec des éléments étranges et inquiétants, où le cérumen agit comme un miroir déformant des émotions humaines les plus sombres. Dans cette exploration des tréfonds de l'âme slave à travers le prisme des lapins et des chiens, découvrez des récits où l'étrangeté devient le reflet troublant de la psyché humaine.
Allez, cap ou pas cap ? Qui est chiche ?