Héros minable
Posté le 15/05/2009
par dark angel
Je me levais en titubant, me rattrappant de justesse à la table... encore une fois, j'avais trop bu et je réalisais que j'étais encore dans une situation où l'atmosphère était chargée d'électricité, palpable...
Je regardais autour de moi et là, j'ai vu...
J'ai vu le sang et le feu (je me disais aussi que j'avais chaud mais, bon, avec l'alcool, on ne sait jamais... ) ! Mais non. J'étais là. C'était moi.
C'était moi qui avais foutu un joyeux bordel, enfin, joyeux, pour moi, certainement, mais pas tout de suite, je ne comprenais pas ; mais pour les autres, le bordel était loin d'être joyeux.
Et tout à coup, LA révélation... je savais pourquoi juste pas encore comment.
je rassemblais mes esprits, enfin dans la mesure du possible, et je traînais mes guêtres à l'extérieur de cette vision de cauchemars non sans avoir ramassé une petite provision de mezcal qui traînait par là.
la mezcal avait cela qu'elle me défonçait le crâne pendant et après l'avoir bue mais, c'était comme ça que mon esprit était le plus clair (et après absorption de champis hallus mais il n'y en avait pas sur place).
Je rentrais chez moi me prendre une douche glacée pour essayer de rassembler mes souvenirs mais... rien. Rien. RIEN. que du vide. avoir un tel espace dans le cerveau mais complètement vide, ça frisait le délire.
Je cherchais dans mes poches et je me suis alors rendu compte que c'était pas très malin de m'être douché habillé, c'était même très con, les papiers étaient trempés et je ne savais même plus à quoi ils correspondaient...
je me suis allongé et j'ai fermé les yeux et j'ai vu... le sang, les cris, les larmes des femmes, les suppliques des hommes et encore le feu et moi debout au milieu de tout ça, un briquet à la main (j'ai arrêté de fumer pourtant non ?) et soudain tout m'est revenu, comme si on rembobinait une cassette... Dieu m'a parlé.
Vêtu d'un tutu rouge et de collants bleus, Dieu m'a parlé, m'a traîné dans une maison de passes avec pour mission "assainir le monde".
Tuer tout un tas de putes, leurs macs et autres utilisateurs pour "purger le monde de ce pus immonde".
Si, si, je l'ai vu, et c'est une femme, avec des gros nibards et tout...
Mais oh, j'ai pas dis oui tout de suite, je voulais d'abord savoir, y'a quoi derrière tout ça ? et puis y'a un paradis ou pas ?
Nan, le seul paradis qu'il y avait c'était le paradis artificiel de la mezcal, qui donne mal à la tête et fait tintinabuller tout ce que tu rencontres, les voix des gens en particulier.
Mais je l'ai fait, j'y suis allé quand même, avec, dans mon esprit plus vil que vif, une idée du bonheur qui ne m'était pas accessible par les voies "naturelles".
Oh, je voulais faire simple, prendre un gun et tirer dans le tas mais au dernier moment, j'ai eu un déclic, la fin justifie les moyens et je me disais que ça ne devais pas être ma fin à moi alors "non" au gun et on verrait sur place sur quoi se rabattre.
J'ai fait bref, j'ai fait simple. Je suis entré, j'ai commandé une bouteille de mezcal (alleluia), j'en ai bu la moitié, puis une autre où j'ai flanqué un mouchoir et j'ai allumé façon cocktail molotov... dans le tas, le tas de gens vautré sur les fauteuils dont les couleurs étaient passées depuis bien longtemps.
je suis allé me resservir au bar, et rebelote, j'ai tout fait péter...
Et je me suis réveillé, tout minable de m'être pissé dessus en pensant vivre enfin le rêve dont j'étais le héros...
L aprochaine fois, j'éviterai la douche froide dans mes rêves de gloire, ça m'inspire pas...
Posté le 15/05/2009
par dark angel
Je me levais en titubant, me rattrappant de justesse à la table... encore une fois, j'avais trop bu et je réalisais que j'étais encore dans une situation où l'atmosphère était chargée d'électricité, palpable...
Je regardais autour de moi et là, j'ai vu...
J'ai vu le sang et le feu (je me disais aussi que j'avais chaud mais, bon, avec l'alcool, on ne sait jamais... ) ! Mais non. J'étais là. C'était moi.
C'était moi qui avais foutu un joyeux bordel, enfin, joyeux, pour moi, certainement, mais pas tout de suite, je ne comprenais pas ; mais pour les autres, le bordel était loin d'être joyeux.
Et tout à coup, LA révélation... je savais pourquoi juste pas encore comment.
je rassemblais mes esprits, enfin dans la mesure du possible, et je traînais mes guêtres à l'extérieur de cette vision de cauchemars non sans avoir ramassé une petite provision de mezcal qui traînait par là.
la mezcal avait cela qu'elle me défonçait le crâne pendant et après l'avoir bue mais, c'était comme ça que mon esprit était le plus clair (et après absorption de champis hallus mais il n'y en avait pas sur place).
Je rentrais chez moi me prendre une douche glacée pour essayer de rassembler mes souvenirs mais... rien. Rien. RIEN. que du vide. avoir un tel espace dans le cerveau mais complètement vide, ça frisait le délire.
Je cherchais dans mes poches et je me suis alors rendu compte que c'était pas très malin de m'être douché habillé, c'était même très con, les papiers étaient trempés et je ne savais même plus à quoi ils correspondaient...
je me suis allongé et j'ai fermé les yeux et j'ai vu... le sang, les cris, les larmes des femmes, les suppliques des hommes et encore le feu et moi debout au milieu de tout ça, un briquet à la main (j'ai arrêté de fumer pourtant non ?) et soudain tout m'est revenu, comme si on rembobinait une cassette... Dieu m'a parlé.
Vêtu d'un tutu rouge et de collants bleus, Dieu m'a parlé, m'a traîné dans une maison de passes avec pour mission "assainir le monde".
Tuer tout un tas de putes, leurs macs et autres utilisateurs pour "purger le monde de ce pus immonde".
Si, si, je l'ai vu, et c'est une femme, avec des gros nibards et tout...
Mais oh, j'ai pas dis oui tout de suite, je voulais d'abord savoir, y'a quoi derrière tout ça ? et puis y'a un paradis ou pas ?
Nan, le seul paradis qu'il y avait c'était le paradis artificiel de la mezcal, qui donne mal à la tête et fait tintinabuller tout ce que tu rencontres, les voix des gens en particulier.
Mais je l'ai fait, j'y suis allé quand même, avec, dans mon esprit plus vil que vif, une idée du bonheur qui ne m'était pas accessible par les voies "naturelles".
Oh, je voulais faire simple, prendre un gun et tirer dans le tas mais au dernier moment, j'ai eu un déclic, la fin justifie les moyens et je me disais que ça ne devais pas être ma fin à moi alors "non" au gun et on verrait sur place sur quoi se rabattre.
J'ai fait bref, j'ai fait simple. Je suis entré, j'ai commandé une bouteille de mezcal (alleluia), j'en ai bu la moitié, puis une autre où j'ai flanqué un mouchoir et j'ai allumé façon cocktail molotov... dans le tas, le tas de gens vautré sur les fauteuils dont les couleurs étaient passées depuis bien longtemps.
je suis allé me resservir au bar, et rebelote, j'ai tout fait péter...
Et je me suis réveillé, tout minable de m'être pissé dessus en pensant vivre enfin le rêve dont j'étais le héros...
L aprochaine fois, j'éviterai la douche froide dans mes rêves de gloire, ça m'inspire pas...
