La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 
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Sujets - nihil

#61
nihil le 07/03/2006 à 04:37:19
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Moi en dix-huit minutes, je suis capable de concevoir un enfant pour te donner un ordre d'idée.
#62
Citation de: GloDésolé de décevoir les amateurs de préjugés et de jugements typologiques tout faits, mais ce genre de soldats-là, c'est tout sauf des cons et des bouffeurs de massacre. C'était le cas y a vingt ou trente ans ; mais ça c'était la guerre à la papa.

Les militaires auraient-ils subi des cours de musculation cérébrale depuis vingt ou trente ans ?
#63
= TRI SELECTIF = / Tri séléctif : Pitoum
Octobre 28, 2008, 16:30:38
Huit vies de trop
Posté le 08/09/2008
par Pitoum


Si j'avais pu choisir le jour et l'heure de ma mort, j'aurais souhaité qu'elle ait lieu deux mois plus tôt, à vingt-trois heures, trente-deux minutes, douze secondes, et des poussières. Quand elle a joui, en fait. Je le sais, j'avais son réveil sous les yeux. Oui, j'aurais voulu mourir. Pas la petite mort. Non je venais de l'avoir une minute et quatorze secondes auparavant. D'ailleurs, faîtes-moi penser à retrouver le crétin qui a osé lancer le mythe de l'orgasme simultané, et de lui botter le cul.

Elle a dû m'aider avec sa main pour jouir.

Oui, si j'avais pu, je serais mort à ce moment là. Tout aurait été terriblement plus simple.

Je léchais la sueur qui perlait dans le creux de ses épaules. Je sentais son souffle chaud dans ma nuque. Je frissonnais dans ses draps. Elle humait mes cheveux trempés. Nous étions exténués, suintant l'amour, le sexe, et tout le reste. Deux animaux lubriques, encastrés l'un dans l'autre, se vautrant dans la luxure avec un plaisir non dissimulé.

Nous venions de passer une soirée comme une autre. J'étais venu directement chez elle en sortant de ma boîte. Je dis ma boîte, mais, j'étais stagiaire. Jusqu'à ce soir là. Le patron agitait sa promesse d'embauche sous mon nez tous les matins, pour me motiver. J'en foutais de moins en moins. Je n'aime pas que l'on essaye de me faire marcher comme un âne à qui l'on tend une carotte. Surtout quand la carotte en question est un CDI dans une entreprise miteuse. J'ai fait bonne figure pour ne pas qu'il me sabre mon rapport. Le strict minimum. Et j'en avais enfin fini avec tout ça.

J'avais ramené deux tournedos. Elle adore ça. Ce qu'elle préfère, c'est sucer la barde qui s'est gorgée de jus dans la poêle. Je lui laisse la mienne. J'aime bien son visage quand elle presse la couenne contre son palais, laissant les sucs s'épanouir dans sa bouche. Elle ferme les yeux, et ses paupières tressautent à chaque fois qu'une giclée s'insinue entre ses dents. Parfois, j'ai l'impression que ce petit bout de gras est un meilleur coup que moi.

Nous avons mangé le dessert devant les Guignols de l'info. Une danette vanille pour elle, un danone nature noyé de sucre roux pour moi. Je m'en souviens parfaitement, elle m'a engueulé sous prétexte qu'elle n'en aurait plus pour le lendemain et que tant pis pour ma gueule, elle ne ferait pas de pain perdu.

Ensuite, nous sommes allés dans la salle de bain. Je l'ai regardé se dévêtir, en brossant nonchalamment mes dents. Je l'ai vu sentir ses chaussettes avant de les mettre au sale. Comme tous les soirs. J'ai vu les petits poils noirs sous ses aisselles quand elle a enlevé son t-shirt. J'ai souri et lui ai fait remarquer. Elle a esquissé une moue boudeuse en m'envoyant son soutien-gorge au travers de la figure. Je suis allé l'embrasser juste là, avec mes lèvres pleines de dentifrice, dans le creux un peu piquant, où le parfum de son Rexona se mélangeait à son odeur à elle.

Dans la chambre, elle a lu deux chapitres de L'axe du mal de Jean-Paul Nozière. Elle adore les aventures de Slimane. Moi, j'aime surtout Bogart, son chien.

Quand elle a finit par éteindre la lumière, elle a posé sa tête sur mon torse et sa main droite sur mon ventre, laissant la gauche entre nous deux. Ses doigts ont commencé par jouer avec la ligne de poils qui joint mon nombril à mon pubis, puis à courir autour de celui-ci. Je l'ai embrassée dans les cheveux. C'est de là que s'échappent les phéromones chez la femme, il paraît. Ca n'a pas loupé. On a eu notre saillie quasi-quotidienne. Et c'était bien. Très bien. Génial. On a fait l'amour, et c'est quoiqu'il arrive la plus belle chose sur cette terre.

Jusqu'à ce moment là, tout allait bien. Après aussi. On a dormi. Pour de vrai. Chacun de notre côté, accros à notre espace vital et à notre liberté.

Et il a miaulé.

Tiré du sommeil par la boule de poils bruyante, je me suis relevé dans le lit, fixant avec attention la tête du chat. Il l'écrasait sur le velux, scrutant minutieusement l'intérieur de la chambre.

Elle s'est redressée en allumant la lampe de chevet, réveillée sans doute par le second miaulement, plaintif, implorant la charité chrétienne.

« Oh ! Regarde comme il est trop mignon ! »

Les yeux encore embués par le sommeil, elle me prend dans ses bras en souriant niaisement à la gueule aplatie contre la vitre. Je lui répondis que oui, sans doute il était mignon. Elle est restée ainsi à échanger moult regards avec l'animal pendant quelques minutes. J'ai fini par lui demander d'éteindre, et de se recoucher.

« On va pas le laisser dehors ! Il fait trop froid ! En plus, il doit être mort de faim le pauvre. »

D'un bond, elle se leva, et ouvrit la fenêtre. D'un bond, le matou pénétra ce qu'il considérait déjà comme son nouveau toit, à en croire l'aisance avec laquelle il se vautra sur le tapis, les quatre pattes en l'air. Le reste aussi.

En voyant le minuscule pénis, elle ne put s'empêcher de le gratter un émettant des couinements infantiles. Cet à cet instant précis que je lui ai déclaré la guerre.

Sans que j'eusse vraiment compris pourquoi ni comment, je me retrouvai à fouiller dans tous les placards de la cuisine, à la recherche d'une soucoupe pour du lait. Dans l'autre pièce, je n'arrivais même plus à différencier les miaulements du félin de ses gloussements à elle.

Elle a passé la quasi-totalité de la nuit à s'amuser avec son nouveau compagnon. Quand ce dernier en eut assez, il alla se vautrer sur une pile de linge propre. Avec tout le dédain et l'ingratitude dont les félidés sont capables. Il jeta un dernier regard dans notre direction, et s'endormit aussitôt.

J'essayai de parler avec elle du fait que l'on ne pourrait pas le garder ici. Elle ne m'écoutait pas. A peine était-il arrivé que, déjà, il avait réussi à ruiner une nuit paisible, et à la rallier à sa cause. Même ses meilleures amies avaient plus de difficultés à attirer son attention quand j'étais dans les parages.

J'abandonnai l'idée d'aborder le sujet ce soir là, préférant sombrer dans les bras de Morphée, puisque ceux de mademoiselle n'étaient plus disponibles. Ce n'était que partie remise ; demain, il foutait le camp.

Et effectivement, le lendemain matin, quand elle a ouvert le velux pour aérer la chambre, le chat est reparti comme il était venu. Elle esquissa un geste pour le retenir, j'esquissai un sourire de soulagement. Toute triste elle se retourna vers moi pour que je la console. Je l'ai embrassé tendrement sur la joue, en lui disant que de toute façon, il devait avoir un propriétaire quelque part, et que les chats, souvent, ne faisaient que passer. Elle m'enlaça très fort. En sentant ses ongles griffer mon dos, notre visiteur nocturne me parut tout de suite moins antipathique. J'étais presque prêt à le remercier d'avoir ainsi filé à l'anglaise.

Pour lui faire oublier sa lubie passagère, je retirai mon caleçon, et allongé sur le dos bras et jambes en l'air, je me contorsionnai comme je pouvais sur son lit en miaulant amoureusement dans sa direction. J'attendais que sa main fasse son office. Elle ne sourit même pas, et s'enferma dans la salle de bain en me gratifiant d'un « t'es trop nul » cinglant.

Salaud de chat. J'espérais qu'il se ferait écraser par un poids lourd.

Elle est partie à la fac sans me dire au revoir, me laissant profiter seul de mon premier jour de repos depuis longtemps. Je me suis recouché, et ai allumé la télé sur France 5. Le matin, il y a Les Maternelles, et même si je ne l'avouerai jamais, j'adore cette émission. Et puis c'était ça ou bien Les Feux de l'Amour.

Absorbé par un reportage passionnant sur les avancées notables en matière de péridurale, malgré une séquence d'accouchement assez insoutenable, je ne l'ai pas remarqué tout de suite. Ce n'est que quand il sauta sur le lit, me faisant sursauter, que j'ai compris qu'il n'était pas parti.

J'ai commencé par l'ignorer. Après tout, ce n'était pas mon appartement. Si elle voulait ramasser tous les chats de gouttière du quartier, c'était son problème. J'ai feint ne pas le voir. De ne pas l'entendre aussi, bien que ses miaulements couvrissent la voix de la présentatrice. Dix minutes. Quinze peut-être. Juste le temps pour lui d'aller pisser sur mon jean.

Salaud de chat. Puisqu'il voulait la jouer comme ça, il allait être servi. J'ai pris la bestiole par la peau du cou, et l'ai balancé dehors. Pas juste sur les toits. Non, je l'ai envoyé valser au-delà du chéneau, lui assurant ainsi une chute de cinq étages, avec réception dans la cour goudronnée. Je refermai soigneusement le velux.

On n'est jamais trop prudent.

Par la suite, ma journée se déroula agréablement. Je sortis une petite heure pour prendre l'air, et acheter de quoi préparer un bon petit plat pour la réconforter le soir. Après le chat, j'avais désormais du temps à tuer. J'optai pour une ratatouille.

J'avais dressé une jolie table avec les moyens du bord, en transformant quelques feuilles de sopalin en roses blanches. Les bougies n'étaient que des chauffe-plats vendues par paquet de cent, mais disséminées un peu partout dans la cuisine, elles faisaient leur petit effet. J'avais même investi dans une bouteille de Gewurztraminer. Si son arôme jurait avec le plat, on le prendrait en apéritif.

Tout était parfait quand elle sonna à l'interphone. Pour d'obscures raisons, je n'avais pas encore de double de ses clefs. Elle m'avait laissé son trousseau pour la journée.

« Coucou, c'est moi. J'ai ramené un invité je te préviens. »

Toute ma soirée romantique réduite à néant en l'espace d'un instant.

Quoique, avec un peu de chance, l'invité en question comprendrait que ce n'était pas franchement le bon moment, et s'excuserait du dérangement.

Je suis allé mettre mon t-shirt au sale, me débarbouiller le visage et les aisselles, et enfiler une chemise propre. J'ai entendu la porte s'ouvrir et elle murmurer :

« Chut, tu vas voir comme il va être content de te revoir... Oh ! »

Elle avait vu les bougies. Devant le miroir, je préparais mon plus beau sourire. Elle allait succomber, et qui que ce soit, elle le renverrait avec des excuses polies. Mon plus beau sourire qui se décomposa dès que j'eus franchi la porte de la cuisine. Consciencieusement, elle soufflait une à une les bougies. Quand j'ai demandé pourquoi elle faisait ça, elle a répondu que c'était dangereux et qu'il pourrait se blesser.

« Miaouuu !

- Oh, mais oui tu es mignon Bogart ! »

Elle flatta l'encolure de celui qui aurait dû être lamentablement écrasé juste sous les fenêtres du concierge. Salaud de chat. Il était en vie. Et elle avait osé l'appeler Bogart.

Bogart.

Bogart est un chien.

Un acteur américain passe encore.

Mais en aucun cas Bogart ne saurait être un chat.

« Qu'est-ce qu'on s'en fout ! Regarde comme il est trognon, il m'a attendue toute la journée ! Je ne t'ai pas trop manqué un mon 'tit chaton ? Oh si ! Tu vois, il ne s'est pas enfui ce matin, il voulait juste prendre l'air ! »

Elle a insisté pour que j'aille acheter des croquettes dans l'instant. J'y suis allé. Je l'aime, alors j'y suis allé, pour lui faire plaisir. J'ai tout de même fait un petit détour par une droguerie. Il ne vende pas de mort-aux-rats dans le petit casino d'en bas.

Je suis rentré. Elle mangeait la ratatouille directement dans la poêle, la cuillère en bois dans une main, un t-shirt à moi dans l'autre, et les griffes du chat qui le lacéraient joyeusement. Je n'ai rien dit. J'ai préparé sa bouffe. Le droguiste m'a assuré que le produit que j'avais acheté était sans anticoagulant, et que l'effet serait foudroyant. Il ne tiendrait pas plus d'une heure. La dernière chose dont j'avais besoin, c'était d'une longue agonie de plusieurs jours, qui risquerait par-dessus tout de réveiller la vétérinaire qui sommeille en elle.

J'ai posé la gamelle à côté de lui. Il s'est jeté dessus et a tout englouti, avant de se lover sur la chaise la plus proche.

« Tu veux manger ? Oh regarde comme il est tout mimi ! »

J'ai dit que non, je n'avais plus faim. Et c'était vrai, je n'avais plus faim, juste terriblement envie d'oublier le faux Bogart, et envie d'elle aussi.

Elle avait un exposé à terminer pour le lendemain. J'ai attendu qu'elle finisse son travail en lisant, allongé sur le lit, et savourant le silence qui criait ma victoire.

Il était presque minuit. Le poison avait sans nul doute fait effet, et au petit matin, en nous levant, nous n'aurions plus qu'à balancer le corps dans la benne à ordure. L'espace d'un instant, je me suis même demandé dans quel bac il faudrait le jeter. Est-ce que ça se recycle un chat crevé ?

J'ai éteint la lumière quand elle s'est glissée dans les draps. J'ai commencé par effleurer ses courbes de mes mains, avant de saisir ses hanches et serrer son bassin contre le mien. Je l'ai embrassée à pleine bouche. J'exsudais l'envie de son corps, de nos corps. J'entendais son cœur trembler derrière son sein. Je l'ai pris dans ma bouche. Son sein, pas son cœur. Je suis tueur de chat, pas cannibale. J'ai retiré délicatement sa nuisette. Nue et offerte à moi, je ne pouvais que la deviner dans le noir de la chambre.

Je suis descendu, tout doucement, embrassant la moindre parcelle de sa peau. Je sentais bien que la mort de la bestiole allait la contrarier, et j'en eus presque des regrets. Mais ça m'incita à redoubler d'efforts pour que cette nuit soit parfaite. Après quelques orgasmes, peu lui chauderait le sort de l'animal. Ou tout du moins, je le croyais.

J'ai plaqué mes lèvres contre les siennes, les autres. Mes mains couraient sur ses jambes, son ventre, ses fesses, sa poitrine. Délicatement, j'ai passé ma langue. Elle a joui. Tout doucement, comme un soupir. Mais il fut tellement long et sincère que je pus commencer le décompte.

Un.

Il en manquait au moins six autres pour qu'elle puisse encaisser le cadavre inerte sur la chaise. Elle m'a ramené contre elle, puis m'a fait rouler sur le dos. A son tour, elle est descendue du bout des lèvres. Avec ses dents, elle a retiré mon boxer. Elle a passé ses doigts autour de moi, et j'ai senti la chaleur de son souffle me caresser juste là. J'entendais presque sa langue se décoller de son palais et ses lèvres s'entrouvrir.

« Miaouuuuu ! »

J'ai dû rêver.

« Miaouuuuuuuu !

- Oh, il est réveillé ! »

Mort ! Il devait pourtant être mort ! J'avais chargé ses croquettes avec la dose préconisée pour un nid de rats. Je n'ai pas vraiment la taille d'un rat en tête, mais un nid, ça fait largement un chat il me semble.

Je lui ai demandé de continuer sans s'occuper du chat ; mais déjà, elle était comme hypnotisée par ses yeux en amande, et ses mains se perdaient dans ses poils à lui plutôt que dans les miens.

Je me suis levé. Maintenant que je ne pouvais plus faire l'amour, j'avais faim. Je n'aurais pas dû. A peine eus-je mis un pied dans la cuisine que celui-ci dérapa dans une flaque chaude. J'ai dit, je crois que le chat a dégueulé ses croquettes.

« Ben reste pas planté là, nettoie ! »

Salaud de chat. Il savait. Il avait su. Je nettoyais sa vomissure quand je pris conscience de ce qui se passait. Il voulait ma place. Il la voulait elle, et ne me laisserait pas interférer dans ses plans. Et le pire, c'est que c'était moi qui me retrouvais à quatre pattes sur le carrelage froid, et lui qui ronronnait de plaisir avec elle.

Deuxième jour de cohabitation.

Je n'avais pas dormi de la nuit. Ou du moins que d'un œil. Prostré de mon côté du lit, j'avais essayé de la cajoler en me glissant sous la couette. Ma main n'avait trouvé que le pelage du chat, qui avait apparemment décidé de partager nos draps, avec la bénédiction de sa nouvelle maîtresse.

Le matin, avant qu'elle ne parte pour ses cours, elle m'a demandé de bien faire attention à ne pas le laisser s'échapper. Elle voulait qu'il soit là quand elle rentrerait, et non pas à la porte de l'immeuble. Je lui ai dit de ne pas s'inquiéter.

Pour sûr, je n'allais pas le laisser s'échapper. En fermant la porte derrière elle, je l'ai verrouillée à double tour.

Il avait dû sentir quelque chose, il passa sa journée caché sous le lit. Je n'étais pas pressé. En fin d'après-midi, je fis couler un bain. Elle rentrait dans une heure, j'avais encore du temps, mais préférais prendre un peu d'avance.

J'attirai le chat dans la salle de bain à l'aide d'un morceau de jambon. Profitant d'un moment de faiblesse de sa part, je le saisis promptement et le lâchai dans la baignoire pleine. Le contact avec l'eau provoqua une panique inconsidérée chez l'animal, qui se mit à lancer ses pattes dans toutes les directions, cherchant désespérément des prises sur les parois lisses. Ses griffes crissaient sur l'émail immaculé. Désireux d'abréger les souffrances de l'animal, je ne suis tout de même pas un monstre, j'ai appuyé ma main sur la tête velue qui peinait à émerger. Je l'ai plaqué aussi fort que j'ai pu sous l'eau. Quand il n'y eut plus ni bulles, ni soubresauts, j'ai relâché la pression.

Je suis retourné m'allonger devant la télé, et j'ai mis le DVD de Reservoir Dogs, pour l'ironie de la chose.

Apaisé, je me suis finalement endormi.

Elle a claqué la porte en entrant. J'ai sursauté.

« Il est où ? »

J'ai baragouiné quelques mots d'une voix pâteuse. Sale... bain... lavé.

« Tu le laisses dans le bain seul et sans surveillance ? Mais t'es malade ! Ca ne sait pas nager un chat ! Tu veux le tuer ? »

Sans me laisser le temps de répondre, elle a filé affolée en direction de la salle de bain.

« Oh, mon pauvre petit Bogart, te voilà tout mouillé ! Attend, je te sors de là. »

Je me suis demandé combien de temps il lui faudra pour comprendre. Je me suis redressé. J'ai soufflé dans ma main pour vérifier mon haleine. Lui faire oublier ce fichu chat risquait d'être plus difficile cette fois. Elle allait me tenir pour responsable. Est-ce qu'elle viendrait malgré tout dans mes bras pour se consoler ? Rien n'était moins sûr. Mais je devais me tenir près, il faudrait en passer par là quoiqu'il arrive, pour ne pas la perdre.

Où en étais-je du décompte déjà ?

« Arrête de bouger que je te sèche ! »

J'avais dû mal entendre.

« Arrête je te dis !

- Miaouuuu ! »

Je me suis levé d'un bond, ai foncé vers la porte de la salle d'eau, l'ai poussée violemment.

Il était là. Je n'avais pourtant pas rêvé. J'avais eu son corps inerte sous ma main. Je l'avais vu flotter, mort.

Et il était là.

Alors voilà, deux mois plus tard, je ne dors plus. Je le guette. J'ai des cernes jusqu'aux genoux et la bouche pâteuse en permanence. Il me guette. Je le sens. Je le sais. Il veut se venger.

Deux mois plus tard je ne dors plus et elle me trouve un peu fatigué. Un peu nerveux. Je ne reste plus à la maison la journée. Je sors. Peu importe le temps. Peu importe si elle est là. Je ne peux pas rester dans la même pièce que lui sans sentir des bouffées de panique me prendre à la gorge. J'ai tout essayé et il est toujours en vie.

Foutu chat.

Il me tuait. A petit feu. Molécule par molécule, en prenant soin de n'en oublier aucune, il m'assassinait. Chacun de ses miaulements plaintifs est comme un tout petit couteau qu'il m'enfonce aussi profond qu'il peut. J'avais tout tenté.

Après l'épisode du bain manqué, ce fut toutefois beaucoup plus dur. Elle ne me laissait plus l'approcher, et refusait catégoriquement que je m'en occupe. En me jetant de la salle de bain à coups de pied au cul, elle m'avait dit :

« Si t'es même pas foutu de t'occuper d'un chat, on est pas près d'avoir un gosse ! »

C'était toujours ça de gagné, je m'étais dit. Et maintenant, je suis convaincu que la pire marmaille du monde ne saurait me faire endurer ce que m'inflige cette boule de poils sadique.

Quand j'arrive devant la porte, je sais qu'elle n'est pas encore rentrée. Je glisse ma clé dans la serrure. La tourne. Ouvre la porte. Il m'attend. Ses yeux dans les miens. Il m'attend. Je referme derrière moi. Je vais pour m'asseoir. Planté au milieu de la cuisine, il me toise de ses quelques dizaines de centimètres de haut.

Paraît-il que les chats ont neuf vies. Je ne sais pas combien il lui en reste, mais je suis à bout. Et il fait ce qu'il n'aurait jamais dû faire. Il miaule. Je lui saute dessus, l'attrape. Je sens ses griffes se planter dans mes avant-bras. Peu importe, je continue de le tenir fermement contre moi. Je cherche des yeux de quoi le faire taire. Il ne veut pas mourir ? Qu'il vive alors, mais qu'il vive en silence.

J'ai trouvé.

Je me saisis de l'agrafeuse, et, de part et d'autre sa gueule, la lui ferme définitivement. Je le repose. Il ne dit plus rien. Il ne bouge plus. Du sang s'écoule rouge de ses babines. Je retourne m'asseoir.

Paisiblement, je contemple le spectacle.

J'entends l'ascenseur, et puis sa clé dans la serrure. Elle ouvre la porte. Lâche son sac. Ouvre la bouche sans qu'aucun son ne sorte. Ses yeux rougissent. Des larmes coulent. Il ne me reste plus qu'une chose à faire, finir ce que j'avais commencé. Je retire mon caleçon en murmurant :

« Tout va bien. Ne t'inquiète pas. »

Oui, si j'avais pu, je serais mort à ce moment là. Tout aurait été terriblement plus simple.

#64
Road-Z-Movie
Posté le 18/10/2008
par Glaüx-le-Chouette


Les zombies nécrophages s'étaient trompés de chemin. Le maître avait dit « prenez à droite après la supérette ». Le maître a toujours raison. Il faut écouter le maître. Voilà ce que répétait Karl, à la place du mort. MAAAAASTAAAAAA, opinait Kurt, à l'arrière, en s'inclinant frénétiquement. Quant à Knut, il conduisait, il fermait sa gueule et ses oreilles. On fait pas deux choses à la fois, bordel.

Trois heures qu'ils roulaient dans la Supercinq rouge du maître, et l'inquiétude croissait en Knut, sourde et insidieuse comme la dalle qui croissait tout autant. Trois heures pour aller de l'église de Saint Frusquin au cimetière de Saint Frusquin, c'est beaucoup. Passer par l'autoroute, voilà qui semble excessif. Voire « Paris 53 » sur un panneau kilométrique, c'est un brin inquiétant, quand on doit dîner dans la Nièvre à minuit et qu'il est minuit moins dix.

C'est alors que Knut, Kurt et Karl décidèrent de s'arrêter sur une aire et d'aviser. A la lumière de la pleine lune, parce que les phares de l'automobile étaient en panne, ils trouvèrent l'entrée de la plus proches et se garèrent près des chiottes.

Un individu errait là. Un vivant. Karl frémit. Un vivant. Baaah. Il s'approcha.

- B'soir les gars. Fait froid par ici la nuit. Un peu de chaleur dans mon camion, ça vous tente ?
- .
- Eh bah, vous êtes pas bavards, haha. Et ces gueules d'enterrées, bordel, on dirait des cierges. D'ailleurs ça m'excite, je te l'avoue. Surtout toi, à l'arrière. Y a pas de la place pour un routier loin de chez lui, sur ta banquette ?
- .
- Oh ?
- Il nous zemple gue nous zafons un bedit proplème de gompréhenzion. Nous zommes zeulement pertus, mon ami. Et zessez de respirer ainzi près de moi, z'est rébugnant.
- Proplème de gompréhenzion, moi je veux bien, bonhomme. Mais pour ce qui est des problèmes, t'aurais surtout tes phares qui sont morts, pour l'instant, et pour ça je peux t'aider, si tu sors de l'auto et que t'ouvres le capot.
- Ach. Nous bouffons faire zela. Buis fous nous indiguerez la logalizadzion te Saint Vrusguin.
- Ouais ouais. Ouvre le capot et regarde avec moi. Penche-toi là.
- Zoit.
- Mouahaha.


Karl ne comprit que trop tard ce qui se tramait vers l'extrémité de son intestin. Le routier avait la lame rapide, son pantalon de toile usée par les années de non-vie céda comme du papier, et son rectum de même. Il cherchait encore quoi voir là où le routier avait tendu le doigt, qu'il se faisait matraquer le crâne en rythme contre l'intérieur du capot et les hanches sur le pare-choc.

C'est alors que Kurt s'énerva. CERVEAUUUUUUUUUUUUUUUU, beugla-t-il sans une once d'accent, ce qui fit sourire Knut d'un air approbateur. Il en réfèrerait au maître. « Servo, mais que dalle, ta gueule, rien à voir avec les servomoteurs, ducon, c'est un problème de fusibles, et laisse-moi finir ton pote d'abord », répondit le routier tout en faisant rebondir la carcasse de Karl sur le radiateur, Karl qui tentait de ne pas se brûler les mains en s'appuyant ici, ou là, ou ailleurs, et de tenir le choc néanmoins, avec des « ach » et des « herr got » contrariés. CERVEAUUUUUUUUUUUUUUUUU répéta Kurt, car il était sûr de lui, et il s'approcha du capot, une raclette à dégivrer à la main. Alors le routier quitta l'anus de Karl, et se tourna vers lui, furibond.

- MAIS PUISQUE JE TE DIS QUE RIEN À VOIR, DUCON !
- CERVEAUUUUUUUU
- MA BITE DANS TON CUL OUAIS
- CERVEAUUUUUUUUUUUUU
- PUTE !, brailla-t-il posément, avant d'envoyer son poing dans la gueule bancale de Kurt, dans un magnifique uppercut.

Mais il n'avait pas pensé à Knut. Il avait contourné la Supercinq, et s'était armé du triangle orange de signalisation du maître. Le maître pense toujours à tout ; c'est grâce au maître que tout va bien. Il faut écouter le maître. Le routier fit un bruit curieux lorsque l'une des pointes du triangle vint le frapper de plein fouet à la base du crâne, par derrière ; un bruit de craquement humide. Puis il tomba, mou comme une pièce de viande.

Knut contempla le corps de Kurt, et sa nuque pliée en angle droit, puis celui du routier. Karl soufflait sur ses mains et les aspergeait de l'eau des pissotières, à côté. Knut songea au cimetière de Saint Frusquin, aux indications trompeuses du maître. Il songea au cadavre décharné de la vieille tout juste enterrée qu'ils visaient, à se partager à quatre, et aux vers des tombes. Il regarda à nouveau les deux viandes, en comparaison, celle de Kurt, sèche et goûteuse, à mâchonner longtemps et à garder dans une poche par lambeaux, pour la route, puis celle du routier, riche, grasse, tendre, encore tiède et saignante, pleine de bonnes vitamines. Tout ça pour Karl et lui. MAAAASTAAAAAAAA, gueula Knut avec émotion. Le maître, il a toujours raison. Si le maître te perd sur l'autoroute, c'est que le maître a ses raisons. Il faut toujours écouter le maître. C'est un chic type. Knut sourit du coin du rictus, et sortit la scie du coffre.



#65
= INITIATIVES = / Remix ciblé
Octobre 27, 2008, 19:41:07
L'idée de la semaine, c'est d'utiliser de ce poème et d'en faire un texte en prose. Sérieux ou déconnant, au choix.

http://zone.apinc.org/articles/1927.html

Ca peut se bosser à plusieurs ou seul. Si quelqu'un a besoin d'un collaborateur, je suis là.
#66
Chers concitoyens.

De plus en plus de gens nous visitent, de plus en plus d'auteurs postent des textes. Pour des raisons matérielles et humaines, nous n'avons pas les moyens de juguler cet afflux et la liste des textes en attente déborde. Nous ne pouvons pas publier à un rythme plus élevé qu'actuellement. Au contraire, nous souhaitons publier nettement moins de textes, mais meilleurs.
   
Suite à ces problèmes récurrents et insolubles, le gouvernement de la Zone a décidé de prendre des mesures totalitaires et répressives. Il a institué à compter de ce jour un Ministère de la Propagande Officielle qui exercera son autorité sur les textes publiés. Il se référera à un Code de Conformité strictement établi.

Nous décrétons donc que le site s'oriente désormais vers l'écriture collective (sous forme de collaborations entre auteurs et de participations aux initiatives).

Décrets :
- les auteurs sont incités à se soumettre aux divers appels à collaborations qui seront formulés sur le forum. Les textes écrits à plusieurs auteurs seront publiés sur le site, pour peu qu'ils soient de qualité raisonnable, selon le jugement du Ministère de la Propagande.
- les auteurs sont incités (avec un aiguillon à bétail si besoin) à se conformer aux diverses initiatives proclamées par le Haut Fonctionnaire Lapinchien et aux divers thèmes imposés et concours proposés par les Hauts Fonctionnaires du Régime.
- les textes individuels seront publiés sur le forum, dans la catégorie Tri séléctif, sauf dans le cas de très bons textes (à l'appréciation du Ministère de la Propagande), qui seront publiés sur le site.

Rappelons le Code de Conformité :
- sont acceptés les textes violents ou sombres ou déjantés, sans exception possible.
- sont acceptés les nouvelles et les textes de fiction. Sont refusés la poésie (sauf exceptions), les articles de réflexion ou de polémique.
- sont refusés les projets individuels portant sur plus de trois textes, parce qu'ils monopolisent trop le site.

Les contestataires gagneront un séjour tous frais payés de remise en forme mentale dans notre nouveau Goulag Culturel.
   
#67
= INITIATIVES = / Marathon 5 : dialogue de sourds
Octobre 25, 2008, 01:23:58
Le Velours des banquettes
Posté le 18/10/2008
par Glaüx-le-Chouette





Le velours des banquettes est d'un rouge miteux
Taché de cendre grise et poisseux des sueurs
Des paumes du pisseux qui voit le contrôleur
Entrer d'un air vainqueur et le scruter, piteux.

Et s'engage un dialogue : l'un d'un ton chichiteux,
L'autre en accents altiers, discutent « non-fumeur ».
Etait-ce écrit devant ? Ou bien à l'intérieur ?
Et la vieille à côté chouine et geint et dit « theuh ».

Le contrôleur s'agite : il faut obtempérer.
L'autre louvoie, s'obstine, n'aurait pas vu marqué
L'interdit explicite, au moment d'embarquer.

Et la vieille s'offusque et tousse, exaspérée.
Le velours des banquettes est le rideau minable
Des drames d'un théâtre absurde et pitoyable.


#68
= TRI SELECTIF = / Tri séléctif : Lembaumeur
Octobre 23, 2008, 23:45:43
Le lai de Robert
Posté le 23/10/2008
par Lembaumeur


1er lai

Mon prénom, c'est Robert, j'habite
Dans une boîte en fer, ma bite
Me démange sans s'arrêter.
Alors quand j'ai un peu de blé

Ouais, mon gars, je vais haranguer
La vielle pute sur les quais
Pour cinq euros me faire sucer.
Passé le jeune âge, elles veul'plus
Montrer leur chatte à l'inconnu.
La bouche dépérit bien moins
Que l'escalope entre les cuisses
Et que l'petit noir qu'est pas loin.
Moi, je m'en fous tant que ça glisse.
Quand malheureux j'ai pas un rond
Que j'désespèr' de voir un con
Au cinquièm' je vais voir Maurice
Lui l'a une femm' qu'il prête gratis
C'est un sacré tas d'graisse molle
Mais elle a des trous qui collent.

2ème lai

L'aut' soir, l'était pas trop tard
J'ai descendu sur le boul'vard
Je n'en ai pas cru mes mirettes
Sur l'trottoir y avait une jeunette
Elle était complètement stone
Il faut voir ce qu'elle était bonne
Les pattes écartées sur l'bitume.
Ma queue s'est mise à faire d'l'écume
Devant cette catin tout' fraîche,
Pas besoin d'allumer la mèche.
Alors, j'l'ai traînée dans l'impasse
J'allais l'avoir à l'œil, la passe !
J'ai mis mon vit droit dans sa bouche
L'a pas même couiné. La mouche
Sous son nez m'avait chauffé
Alors j'ai juste un peu cogné
Pour qu'elle se mette à pomper ferme.
L'en a même avalé mon sperme
Alors j'en ai bien profité
Pour un peu partout la biner
Dans chaque trou - z'étaient si frais !
Crénom de dieu quel coup d'enfer !
Ah ça ouais, ce soir, l'gars Robert
L'en a bien foutu dans l'coffret !


#69
Ado trip
Posté le 18/10/2008
par Glaüx-le-Chouette



Survivre à la pensée unique et obsédante de la pointe qui s'enfonce d'un seul coup. Ne pas céder aux tentations des poinçons, au travail, des couteaux, à la cuisine, des stylos, partout, jusqu'aux branches de lunettes, une fois la gaine de plastique ôtée, jusqu'aux cuillers à pamplemousse. Survivre au désir de se fourailler le thorax par l'interstice minuscule, le creux discret, retiré, tendre et lisse, entre les renflements des clavicules.


Là où la peau paraît comme aspirée par l'intérieur.

Planter là une branche taillée en pointe. Un ongle. Un tournevis cruciforme. Depuis des années j'y pense, depuis toujours je crois j'en rêve, depuis l'enfance de ma conscience. Il y aura la sensation froide du métal, ou imparfaite du bois ou celle plus désagréable du plastique taillé. Puis la résistance de la peau, fine ici, la peau qui se tend vers le dedans. En même temps cette sorte de tension interne, de compression, de force écrasant la trachée et comme jusqu'au cœur ; ce malaise de toucher là où il ne faudrait pas toucher, comme un doigt dans l'anus, comme les doigts et les ongles d'une autre main que la sienne autour du scrotum et qui serrent peu à peu. Ce malaise, et cette fascination.

Puis comme le doigt et comme les ongles, il y aura le moment où l'on ira plus loin, où ma main poussera la pointe plus avant. Alors comme un fruit qui cède à la pression, comme un œil qui crève, la peau qui s'ouvre et laisse entrer. Et le cri des organes que l'on touche, l'alerte aigue à l'intérieur de la gorge et sous la dure-mère aussi, puis qui siffle aux oreilles.

Survivre à l'envie d'entendre mon propre corps hurler à l'aide, hurler à mon aide et me voir assurer ma prise sur le manche, la tige, l'objet de ma jouissance onaniste et mortifère, stupidement mortifère. Et fouailler. Avancer ici et là, de droite, de gauche, pousser sur la trachée qui ne cèdera pas si la pointe n'est pas aiguisée comme un sabre japonais, crier des bulles de râles d'orgasme ensanglantés sinon ; visiter plus bas vers les poumons en rencontrant l'une ou l'autre voie sanguine, au hasard des résistances, causer une première, une seconde hémorragie interne, ou bien non, ne pas même savoir. Mal, ou pas, juste malaise un peu plus vif, très précis et très net, ici, juste sous les premières côtes.

Survivre à l'envie de s'énerver seul et, regardant droit au mur, les yeux exorbités, de viser le cœur et de plonger le stylo plume jusqu'au bout, puis encore de le pousser du bout de l'index, plus avant, de faire pénétrer l'index même dans la plaie, à la suite de la plume, en beuglant, en riant, en crachant la douleur à la gueule du silence, comme un adolescent attardé sans espoir de croissance, et pousser encore jusqu'à sentir céder quelque chose.

Alors fermer sa gueule.


#70
Biographie.zip
Posté le 18/10/2008
par Abbé Pierre



Patrick Sébastien avait déjà tout tenté.

« J'ai déjà tout tenté », il s'est dit et c'est ce qui a donné ma première phrase, parce qu'il faut pas déconner sur ses sources. Bien qu'il répugnât encore à étaler sa bite au grand jour, il pensait que si un truc aussi ridicule qu'un bonhomme en mousse ne faisait pas rire, c'était pas six centimètres de jambonneau surmontés d'un gland difforme qui allait lui arranger la notoriété dans le milieu de l'humour. Alors, bien sûr, y'en avait des pires que lui, c'est du moins ce qu'il répétait à sa table basse, sur laquelle il avait dessiné deux grands yeux et une bouche au marqueur afin d'éviter de se sentir seul dans l'échec. « Tu n'es pas drôle, petite table basse. Fais pas ta timide susceptible, salope, tu n'es pas drôle, c'est moi qui le suis, tu sais que tu peux pas lutter, SALOPE ? TU PEUX PAS LUTTER ? T4ENTENDS » et puis souvent, après, il pleurait.
Au début de sa carrière, il avait eu de nombreux projets, comme faire copuler les frères Bogdanov et Bozo le clown, pour qu'un des trois et demi, plus les mentons, réussisse à pondre Shirley et Dino. Mais, même avec ça, rien, pas un sourire. Retranché sur la télévision publique pour éviter que des gens le regardent, ce qui aurait été encore pire à cause de la tronche pleine de pitié ou de dégoût des téléspectateurs pour la plupart défoncés ou déjà crevés, il décida de se foutre sur la plage horaire qui suivait celle de Drücker, pour avoir moins honte.
Arrêté maintes et maintes fois pour « viol de moralité sur personne saoûle », ce que lui-même définissait par « putain, quatre grammes d'alcool dans le sang et elle dégueule exprès avant que je lui raconte une vanne, la pute, je vais l'enculer. Peut-être. », il désespérait de réussir à faire rire quelqu'un, n'importe qui, les bâtards, les bâtards, et plus encore. Il se laissa pousser la moustache, bien devant sa bouche, pour qu'on comprenne que dalle aux chutes de ses blagues et qu'on lui laisse le bénéfice du doute quant à leur attrait rigolatoire, s'inventa une nouvelle identité, mais, rien n'y faisait, tout le monde le reconnût, son bouquin anonyme était vendu avec une notice d'utilisation : 1/ Rigolez 2/ Vous pouvez lire maintenant.

Alors après, il en a eu marre, et il se suicida, et quelqu'un écrivit « mais ma gueule bordel » sur sa pierre tombale, et aux Enfers, quand Patrick vit ça, il jouit. Et après, il peut plus mourir, mais je vous jure que si il pouvait, il recommencerait, parce que ce serait cool.

#71
= TRI SELECTIF = / Tri séléctif : Pygwenali
Octobre 21, 2008, 20:59:06
Taupe Storie.
Posté le 27/08/2008
par Pygwenali



Alors que le soleil est harassant.
donc il harasse.
normale.

Des creuseurs, creusent.
normale.

haa... le soleil chauffe.
C'est agréable, le soleil sur la peau, certes on se sent un peu crasseux à creuser.
Mais c'est pour le bien de tous.
Et puis c'est une activité de pleine air, ça change.
Tenir la pelle s'avère bien plus dure qu'avant
Mais restons positif, il faut toujours rester positif.

Ah.
John a fini, l'enfoiré.
Il va être récompensé.
Bon, faut le dire, il est allé vite, ça a toujours été un acharné, je me souviens pendant les séances collective de torture, il arrivait à tenir jusqu'à ce qu'on lui arrache les dents. Il est fort ce John, encore une fois, il est le meilleur, je l'envie un peu, mais bon, faut savoir rester à sa place.

Je regarde un peu, deux secondes, je me permets d'arrêter, c'est toujours un moment délicat.
Dans le désert on attrape rarement des rhums, mais en outre, John viens d'attraper une balle, cela règle définitivement ses problèmes nasaux.
De là ou je suis c'est incroyable, je le vois tomber doucement dans le troue... Un petit bruit sec et voila, une vie qui s'achève, c'est fabuleux de savoir que ce sang va ce mélanger au sable et faire, peut être, pousser des plantes dans ce désert, et puis le corps humain fait un engrais fabuleux m'a-t-on dit.

Bon, c'est pas tous ça, mais je dois continuer, déjà que j'ai du retard, je hais avoir du retard.
Faut dire, j'ai jamais été le meilleur, alors forcement, ça me frustre et ça me fait chier, et pourtant je fais de mon mieux.
Dora aussi viens de finir, mais le coup de machette est vachement plus impressionnant à la télé, je suis déçus.
C'est pas comme dans les films nippon, le sang ne gicle pas si haut, c'est dommage, je manque légèrement de rafraichissement.

Ah...
Creuser, c'est physique, mais j'aime bien, ça fait faire du sport, et puis, faut avouer, voir le soleil après trois mois, c'est un plaisir inégalé.
Bon... je crois qu'ils ont tous fini avant moi.
Je suis même pas arrivé au quart du troue, frustrant.

Ah, les gardes arrivent vers moi.
Me demandent si je veux une bière, j'accepte bien sûr, il fait tellement chaud.
Son sympa ces mecs, des braves types, ils demandent si peu et font tellement.
On m'a dit qu'ils venaient pour la plus part du secteur privé. Des mercenaires, mais j'ai jamais cherché à en savoir plus.

Ah.
Y'en a un qui descend, avec moi.
Il m'aide, non franchement c'est sympa, il est pas obligé.
Mon père avait raison quand il disait que ce genre de formations formaient la jeunesse.
Je me sent revigorés.

Mon père ce taré, je l'ai toujours respecté.
Il a fait pas mal de conneries. mais jamais plus grosse que la dernière.
Enfin bref, peu importe, c'est bientôt fini tout ça.

Ah.
Le trous est fini, bon je sors, c'est bientôt mon tour.
Plus d'air frais en dehors du trous.

Allez hop.
Une balle, en pleins entre les deux yeux.
Ça calme, je vous le dis, enfin moi, ça me calme.
Un choc, imaginez, une balle qui vous traverse entre les deux yeux.
En pleins milieu.
Mon père me fera plus trop chier pour le coup.

C'est dommage.
J'aurais pas dû lui couper les bras, c'est moi qui ai dû creuser pour lui.
Mais bon, je lui devais bien ça.
Après tout, c'est mon père, et il m'a appris un truc important.
"Pour un œil, une dent, pour une dent, toute la gueule." disait-il.
Moi j'applique.



#72
Dispense
Posté le 18/10/2008
par Ariankh


Messieurs Lapinchien et Nihil,

Ayant en ce moment quelques difficultés dans ma vie personnelle (surtout à cause de mes études de droit et d'une folle obsession pour les zombies et la gelée de myrtilles), je ne pourrais hélas pas effectuer ce deuxième sujet. Les médecins me soupçonnent en fait de ne pas être capable de penser, entraînant une incapacité clinique à l'écriture automatique. Je vous laisserais en tirer les conclusions qui s'imposent. Si besoin est, ma mère peut également vous faire un mot.
Je reste par contre disponible pour tout autre activité, du moment que vous me laissez dans l'état dans lequel vous m'avez trouvé, et que cette activité n'implique pas de sujets d'invention d'une qualité plus que discutable.
De plus, je tiens a vous signaler que vous disposez de tout mon soutien en ce qui concerne la cause anti-canarchiste.

Avec l'expression de mes sentiments les plus distingués,

M. "Ariankh" Janet.

A Courbevoie,
Le 18/10/08, 01h18


#73
[Je balance ici les textes écrits en moins d'une heure par des abrutis désoeuvrés dressés contre l'inique dictature canarchiste de M. Yo. Je garderai quelques textes pour le site, éventuellement. Tout le monde peut voter pour son texte préféré, sauf pour le sien bien sûr. Le système de points de Lapinchien je m'en fous, c'était juste une manigance pour vous faire écrire plus.]
#74
= DISCUSSION GENERALE = / Le Duc et le Bloop
Septembre 24, 2008, 12:47:17
Ca mérite même pas d'être dans les textes rejetés, vu que c'est repompé de Wikipédia. Voici donc les réflexions plus ou moins personnelles du Duc :


L'origine du Bloop
Posté le 08/09/2008
par Le Duc

Le bloop est le nom donné à un son d'ultra-basse fréquence détecté par le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américain à plusieurs reprises durant l'été 1997 et n'a plus jamais était réentendu par la suite. L'origine de ce son demeure inconnue. Bien qu'il est sûr qu'il soit d'origine organique.

Il est possible d'identifier les animaux d'après le son qu'ils émettent. Le bloop, bien qu'il ressemble au son émis par une baleine bleue , provenait d'une distance de 4 800 km. Certains pensent que ce son aurait pu être émis par une baleine (qui serait alors gigantesque) et porté sur cette distance par des courants marins chauds. D'autres envisagent la possiblitée d'une espèce encore non découverte de pieuvre ou calamar géant Phil Lobel, un biologiste de l'Université de Boston, conteste ces hypothèses, soulignant que les céphalopodes connus n'ont pas de membranes gazeuses nécessaires pour produire ce genre de son.

Tout ce que l'on sais, c'est que ce son provient des coordonnées localisé autour de 50° S 100° W (côte sud-ouest de l'Amérique du Sud), il est intéressant de noté que ces coordonnées sont située juste à côté du point Némo. Emplacement du globe le plus éloigné de toute terre émergée.
C'est coordonnées sont aussi l'emplacement casi exacte de la ville fictive de R'lyeh imaginée par H. P. Lovecraft. Dans sa nouvelle L'Appel de Cthulhu, Lovecraft avait situé R'lyeh à 47°9′S 126°43′W / -47.15, -126.717 dans l'Océan Pacifique sud. Dans la mythologie lovecraftienne, le grand ancien Cthulhu était enfermé dans cette cité mythique.

Mélange de mythologies européenne (le Kraken des Scandinaves) et du Proche-Orient (Dagon, le dieu-poisson des Philistins), Cthulhu est l'archétype du dieu cosmique monstrueux : d'apparence humanoïde, avec une tête de pieuvre et de grandes ailes filandreuses, il est vénéré par des créatures dégénérées, thème récurrent dans l'œuvre de Lovecraft. Cthulhu inspire également les rêves des hommes grâce à des sons d'ultra-basses fréquences, élargissant ainsi le cercle de ses adorateurs.

« Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn » est une litanie liée au culte de Cthulhu, pouvant se traduire par « Dans sa demeure de R'lyeh la morte, Cthulhu rêve et attend ». On peut noter que la traduction française semble avoir légèrement corrompu la phrase, la version anglaise étant « In his house at R'lyeh dead Cthulhu waits dreaming », signifiant plutôt « Dans sa demeure de R'lyeh, le défunt Cthulhu rêve et attend », ce qui est d'ailleurs plus cohérent avec la fameuse citation du Necronomicon (le fameux livre maudit inventé par Lovecraft) : « N'est pas mort ce qui à jamais dort et, en d'étranges éternités, la Mort même peut mourir ». August Derleth, dans une de ses nouvelles sur le Mythe, aurait présenté une version négative de cette phrase, se terminant par « nafl'ftaghn » et indiquant de ce fait le réveil de Cthulhu.

L'injonction « Iä, Iä, Chtulhu fhtagn » revient également souvent dans la bouche de ses adorateurs.

Dans sa nouvelle L'Appel de Cthulhu (1926), H. P. Lovecraft parle de Cthulhu en ces termes « Johansen estime que deux des six hommes qui ne regagnèrent pas le bateau moururent de peur à cet instant maudit. Nul ne saurait décrire le monstre ; aucun langage ne saurait peindre cette vision de folie, ce chaos de cris inarticulés, cette hideuse contradiction de toutes les lois de la matière et de l'ordre cosmique. »
#75
= DISCUSSION GENERALE = / Collecte
Septembre 24, 2008, 08:37:09
Cher tas de cons,

Je me vois dans l'obligation de me connecter à la Zone en remplaçant ma défunte Freeboîte par un hamster empaillé, c'est très instable, surtout au niveau des dents. Je me fais donc plutôt rare, et je m'en excuse. Je pense que je suis en train de développer une maladie dégénérative nerveuse, je ne peux m'empêcher de couiner toutes les douze secondes à cause de la frustration. J'apprécierais donc que vous m'envoyiez du fric, pour me soutenir le moral. Plein de fric. Ah, et des mercenaires pour attaquer le siège de Free à l'AK47 aussi.

Merci.
#76
Je relis quelques anciens commentaires et je suis stupéfait par le nombre de magnifiques boulets qu'on a pu attirer sur nos pages au fil des années. Je propose qu'on mette en forme un tableau des boulets, en les regroupant par famille. Peut être nominé comme boulet tout spécimen auteur de plus de deux ou trois messages ou commentaires. Auteurs de la Zone inclus, si besoin. Voici une première ébauche, à compléter et modifier évidemment au fil des suggestions. A noter que nombre de messages ou commentaires de boulets finissent effacés et ne sont accessibles qu'aux admins... Ce premier jet n'est pas exhaustif et attend vos suggestions. Je n'ai évidemment passé en revue que les boulets récents et j'ai du fermer les yeux sur les dizaines de boulets anonymes qui débarquent sur les textes sur le suicide ou les médicaments. Il y en a tellement qu'on les confond tous et qu'ils n'ont plus rien de marquant.

Les croisés :
Ils sont en guerre contre une personne en particulier, ne s'épargnant aucune subjectivité pour démolir leur cible. Ils sont caractérisés par une mauvaise foi délirante.

- que j'aime pas ta soeur, mais au moins ta mère aime ça-que j'aime pas ta soeur, mais au moins ta mère aime ça : son obsession pour Konstrukt tourne au délire. Il ne rate pas une occasion pour s'en prendre à son ennemi, jusqu'à écrire une parodie qui se veut saignante de ses textes.
- Alpha Rhum et Eau / Pisse-froid : à l'origine ennemi personnel d'Omega-17, il a fini par s'en prendre plus généralement à la Zone dans son ensemble, coupable d'avoir peu suffisemment soutenu sa croisade.
- Atra : par son agressivité, Glaüx s'est attiré de multiples inimitiés, mais Atra a poussé le bouchon nettement plus loin, en enquêtant sur la personne réelle et en lui envoyant des menaces plus ou moins voilées.

Les cons égotiques :
On a déjà cerné le profil dans un précédent topic. En gros ils sont obsédés par la perception que les autres ont d'eux et de leurs textes. Ils ne peuvent s'empêcher de parler d'eux (éventuellement à la troisième personne) et si possible de faire parler d'eux. Ceux-là tentent de s'intégrer à toute force, notamment en étant mielleux avec la hiérarchie. Mais malgré tous leurs efforts pour se plier à ce qu'ils croient être un moule, le naturel revient toujours.

- Mill : l'archétype. Après des années d'efforts pour s'intégrer, avec plus ou moins de succès selon les périodes, il a fini par se braquer et se barrer. Evidemment, il est déjà en train de revenir.
- Contre-Paix : un clone de Mill, à tous points de vue. Il en est au premier stade de son évolution de boulet.

Les susceptibles :
Ceux-ci se servent de la Zone pour défouler leurs pulsions d'agressivité, mais n'acceptent pas de recevoir la contrepartie. Chaque critique équivaut à une déclaration de guerre.

- Quelqu'un : après le rejet d'une partie de ses textes, il s'est emballé et a commencé à jeter des messages incendiaires sur le forum et en commentaires, et même par mail.
- Mikael : sur le texte sur le suicide par Mill (faites une recherche sur la page avec le mot "Cavalaire"), s'est tellement énervé de notre humour qu'il a proposé de tous nous péter la gueule en donnant son nom, son adresse et son téléphone. Avant de comprendre en partie le second degré et de se mettre à rigoler.

Les adolescents :
Ils ont l'excuse de l'âge, et le tort de ne rien comprendre à rien. Aisément repérables de par leur stupide exaltation sur des sujets dont tout le monde se fout royalement.

- Fabinouz : auteur d'un magnifique topic sur la morale et ses dépassements, il a pris de haut tous ceux qui se foutaient de sa gueule, persuadé d'être largement supérieur malgré la pauvreté de son argumentation.
- Heavy Metal Masters : petit con métalleux, semi-raciste et anti-rap qui a sévi dans le texte de Dellamorte. Pour finalement refuser d'assumer ses messages et les faire passer pour des canulars. Plus de détails ici.
- Osiris : tour à tour nietzschéen et anti-nietzschéen, il est aussi lourd dans tous les créneaux. Persuadé d'être incompris, il réclame des explications pour chaque vanne reçue, défend son idéalisme comme un chien son os.
- Nyark : un analphabète amateur d'anarchie mal informée, qui défend le "subversisme". On l'a croisé ici. Puis pour défendre son forum attaqué par les zonards, il m'a contacté pour expliquer son point de vue de mort-né, avec menaces de hack à la clé. Quelques détails ici.

Les abrutis premier degré :
Ceux-ci n'ont pas compris l'aspect humoristique de la Zone et passent des heures à tenter de faire comprendre un point de vue dont personne n'a rien à foutre.

- Miaousy : elle hante depuis des mois les textes de Dellamorte sur le métal (1460 & 1367), faisant tout son possible pour soutenir les attaques et ramener le sujet au métal. Alors que le vrai sujet, c'est la déconne.
- Monsieur Choké : le québecon ultime. Débarqué sur le site via un texte sur le suicide, il s'est acharné à démolir tout le monde à coups d'insultes totalement surréalistes. Il n'a jamais compris qu'on faisait de l'humour, et ce malgré les disclaimers. Il n'est que le plus drôle des centaines de boulets qui ont débarqué sur les divers textes sur le suicide ou les médicaments, trop nombreux pour être cités.
- Wold : AEM a eu le tort de s'en prendre à l'idôle des idôles, Nietzsche dans un texte de Saint-Con. Il n'en fallait pas plus à Wold pour se sentir agressé personnellement. S'ensuit une diatribe imbécile. A noter de nombreuses autres interventions stupides, un peu partout.
- Yves / Buloup : Monsieur souhaitait obtenir de fausses ordonnances dans les commentaires d'un texte sur le Stilnox. Il n'a obtenu que du foutage de gueule et s'est braqué, floodant la page de commentaires, tous supprimés en un tour de main.
#77
= TRI SELECTIF = / Tri séléctif : Contre-Paix
Août 20, 2008, 16:07:32
Base-ball hero
Posté le 10/06/2008
par Contre-paix



Mmmmmmmh c'est génial. Encore une fois.

Le film repart à zéro, au ralenti - un quart de la vitesse initiale. Non, allez, un huitième, ça dilue le plaisir mais ça le fait durer.

Elle n'a qu'à bien se tenir.

Des mois d'entraînement sur des verres, des melons, des mannequins... Des ampoules plein les mains - le manche de ma batte de baseball est patiné, poli par ma patience. Des mois, avant que mes bras ne s'affermissent, que mes mains ne s'assurent, que mon corps tout entier soit transformé vers l'accomplissement de ce geste.

Du premier coup, le film est parfait. Et le sujet, soigneusement choisi - arrondi du sommet parfait, épiderme lisse, aucun point de faiblesse particulier, il a l'air vraiment solide, d'ailleurs ma main n'y a pas trouvé de défaut. Je l'ai immobilisé, c'était presque trop facile d'ailleurs, pour que la pureté du spectacle ne soit pas souillée.

La batte décrit son orbe, implacablement, puis contact. Arrêt sur image, le sujet est encore intact en apparence, mais l'onde de choc qui va s'ensuivre pulvérisera les chairs internes.

Reprise. Fendillement, la surface lisse n'est plus parfaite ; fissure, elle laisse apparaître la rose blancheur sous-jacente; déchirure, écartement délicat des chairs ; éclatement, la pluie rouge - des gouttelettes éparpillées, s'élevant et cherchant tous les azimuts, les morceaux de mon sujet semés aux quatre vents comme pour faire de charmantes boutures.

Je soupire de satisfaction - mon échine frissonne. Encore une fois - le film repart.

Elle n'a qu'à bien se tenir, cette pastèque.

Message complémentaire : Torché, ce texte. Mais vraiment. Un griffonnage pour ne pas trop se prendre au sérieux. Et puis, reléché un peu, après, pas grand-chose à modifier...



#78
= PROPAGANDE GRAPHIQUE = / nihil - les Frigos
Juillet 15, 2008, 17:28:51
Une friche industrielle de la SCNF qui, au lieu d'être démolie, a été louée à des artistes qui y ont installé leurs ateliers... Et tagué comme des pourris toutes les parties communes. Une vraie merveille, on dirait un squatt à Sarajevo. Avec plein de vannes et de tuyaux rouillés, des pylônes, des échaffaudages et une spectaculaire cage d'escalier circulaire. Au menu, un petit tout de l'extérieur et une visite à l'intérieur.

#79
= FIGHT KLUB = / Le site du jour ? Ma bite ouais !
Juillet 12, 2008, 19:26:43
http://www.lesitedujour.com/v7/commentaire.php?date=20080708

Il vous suffit de vous enregistrer et de débiter un maximum de conneries absurdes.
#80
La révolution industrielle, c'est du passé. Du lointain passé.