La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

défouloir à psychopathes

Démarré par lapinchien, Avril 29, 2006, 11:40:32

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Lourdes Phalanges

« Allons bon ! s'écria Socrate ; nous étions à la recherche d'une vertu : en voici tout un essaim ! »

lapinchien

devoir se justifier pendant 15 minutes si c'est pas malheureux... Je trouve que Mozinor cerne très bien Macron et il devrait se concentrer sur de nouveaux détournements autour de ce personnage (classe macron était pourtant la promesse d'un renouveau créatif alors qu'il s'enlisait depuis des années dans le jeu video)

lapinchien

Bientôt dans vos salles de cinéma, la prochaine comédie avec Christian Clavier par les producteurs de "Qu'est ce qu'on a fait au bon dieu ?"

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/06/27/01016-20170627ARTFIG00005-ancienne-militante-fn-elle-est-jugee-comme-passeuse-de-migrants.php

cela dit "aider" un clandestin à quitter la France c'est plutôt raccord avec l'encartement FN

Muscadet

Les Jean Moulin en peau de lapin.

Muscadet

Ou chronique de la misère sexuelle à Calais.

lapinchien

Bienvenue chez les ch'tis II et au revoir

Lourdes Phalanges

Le bobo, lâche de corps et d'esprit, eunuque-croisé défendant les causes les plus abstraites et consensuelles à partir du moment où elles errent loin de lui, ne peut que s'en prendre aux morts.

http://www.20minutes.fr/medias/2094019-20170626-video-mort-torero-fandio-chanson-humoriste-france-inter-provoque-consternation
« Allons bon ! s'écria Socrate ; nous étions à la recherche d'une vertu : en voici tout un essaim ! »

lapinchien

je vois pas trop la différence entre un torero qui se fait encorner et quand des reporters sautent sur une mine en Afghanistan, infotainment et pseudo spectacle du patrimoine culturel se valent, et des clauses contractuelles spéciales supèrent le code du travail classique, cela dit depuis Charlie Hedbo, et Amnesty International prouve que ça existait bien avant et après, on voit bien que les journalistes qui rapportent leur point de vue par le biais de l'humour ou non, eux aussi s'exposent au danger, qu'une rafale de kalach fait partie de l'aléa du show business. étrangement on a l'impresssion que tu t'indignes dans ta dernière intervention alors que l'humour noir ici justement suscite la pire de toute les indignations, celle de lobbyistes dépourvus lorsqu'ils s'expriment sous cette casquette, de la moindre empathie ou pitié, des qualités ou défauts pas spécialement humains cependant.

lapinchien

s'il fallait s'indigner d'un truc, c'est de son humour, un petit peu à chier et ringard, collatéralement raciste mais, passons, chacun à le droit d'être ridicule, et puis Ruquier fait bien pire en vannant des vivants de manière hégémonique.

Lourdes Phalanges

#2064
En soi, je m'en branle, la chanson n'est pas drôle mais ça reste une chanson, et on pense ce qu'on veut de la corrida, le torero n'est pas forcé d'entrer dans l'arène et sait qu'il risque sa vie. Mais c'est le deux poids deux mesures qui suinte ici. Les chroniqueurs-pitres de Rance Inter couinent à la décence, à la tolérance et au respect quand hanouna fait une blague sur les homo, et t'expliquent que la liberté d'expression a ses limites pour chier sur un mort la semaine d'après. Ils expriment leur petite haine de vegan-mongolo, bien au chaud derrière les grilles du Charlisme. Qu'ils crèvent, on en fera des chansons.
« Allons bon ! s'écria Socrate ; nous étions à la recherche d'une vertu : en voici tout un essaim ! »

lapinchien

perso, ce que j'ai trouvé bizarre, c'est l'unanimité dans le studio, ils applaudissent tous et un des journalistes à la fin fait même un bras d'honneur comme s'ils étaient galvanisés par un discours politique. Tu as probablement raison, on est en plein dans l'entre-soi bobo mais peut être qu'il y a des brumisateurs à coke ? cela dit qu'un élu faux-cul en vienne à demander à ce que la radio présente des excuses au nom d'un humanisme véreux, c'est l'humour noir qui m'a fait le plus rire dans l'histoire. A priori tous les gens un peu mediatisés ne raisonnent plus qu'en terme de buzz. Pour le journalisme, je pense par ailleurs qu'il y a des priorités déontologiques à reconsidérer, avant l'humour noir, le traitement du terrorisme en particulier, car selon moi, en traitant en boucle sur les chaînes infos les actes terroristes, le journaliste devient un porte voix et fait parti du processus de terrorisation de la population ciblée.

Lourdes Phalanges

#2066
Oui, allons au fond du gouffre, il faudrait en effet détruire l'hégémonie de la non-information, qui fait désormais office d'information : "buzz (et ses dérivés)", "viralité", "petite phrase/tweet" (ou "dérapage") généralement sortie de son contexte, lettre ouverte, indignation sélective, photos volées ou rigolotes, moraline, statistiques bidonnées, "fun fact", "top 10" et les sempiternels barbarismes "infobésité", "infotainment..." censés nous mettre en garde contre tout ça.
Marketing oblige, une tendance n'allant jamais sans sa contre-tendance, vous trouverez également des articles appelant à vous "déconnecter", à "jeûner virtuellement".

La plupart des pigistes (le véritable travail journalistique est réservé à l'investigation de longue haleine, les autres recopient) se nourrissent aux mêmes sources et se plagient entre eux. En plus d'instiller toujours plus de novlangue ici et là, il faut croire que ça distrait le consom'acteur moyen qui, non content de se voir dicter sa maigrelette façon de pensée selon l'agenda et la tendance du moment, peut râler dans les commentaires et s'embourber dans des rixes virtuelles avec des inconnus aussi inculturés que lui. C'est la liberté, c'est la démocratie. Avec la censure et les geôles (voire plus) pour les moins sages.

Une non-information conforme à la ligne du parti (fait divers, étude plus ou moins scientifique, découverte archéologique, citation...) étant de surcroit récupérée, rabotée et diffusée sur les réseaux jusqu'à plus soif par telle ou telle communauté (vegan, communiste, musulman...), comme une sorte d'indigente percée dans le réel, formant à la longue, chez les membres du cheptel, un dôme mental, avec ses codes, ses pratiques, ses automatismes. Un moyen de se rassurer et de se dire qu'on fait bien croire ce qu'on croit. Sans aucun recul ou esprit critique.

Le diagnostic a déjà été fait depuis longtemps, et avec plus d'acuité, il est donc grand temps d'achever le malade car il est condamné.
« Allons bon ! s'écria Socrate ; nous étions à la recherche d'une vertu : en voici tout un essaim ! »


lapinchien

#2068
Je n'y connais rien à l'enseignement du journalisme et à ses organes de régulation, si ce n'est qu'a priori, la presse est beaucoup moins indépendante qu'il n'y parait subordonnée à de grandes multinationales ( J'en sais trop rien mais en France, on entend toujours parler de Boloré, Drahi, Bouygues et pour les chaines publiques on entend souvent parler de copinages politiques, etc. Avec la vague de débarquements après les élections, je veux pas être corrélationniste mais ça à l'air véridique) Cela dit quand je matte un film comme Las Vegas Parano, on y entend Hunter S. Thompson se désigner comme un docteur en journalisme donc j'imagine que les sciences dures et les sciences humaines ne se sont pas privé depuis la nuit des temps de se saisir du sujet du traitement de l'actualité à chaud comme sa digestion historique à moyen et long terme, cependant à la TV on a le droit à de pitoyables débats dans l'irrespect total de la moindre règle du raisonnement logique pourtant cernées depuis l'antiquité par les philosophes ou les magistrats. De mon point de vue, le journalisme s'aligne sur un traitement plus irrationnel des informations, à la manière des politiciens, plus dans l'émotionnel que le rationnel, parce que c'est plus efficace, que ça impacte plus, qu'on arrive plus à convaincre, que ça circule plus vite et que ça vend mieux, probablement le fruit d'une impitoyable sélection darwinienne, cela dit internet et les smartphones viennent balayer toutes ces vieilles postures efficaces mais on dirait que les journalistes n'ont pas encore saisit l'incroyable opportunité que cette nouvelle donne pouvait leur apporter. Depuis longtemps on parle de la presse comme  étant le quatrième pouvoir et on a vu que ce n'était pas le cas ou tout du moins pas dans le sens démocratique du terme. Il serait temps que la démocratie se dote d'un véritable 4eme pouvoir indépendant même si elle a déjà du mal a ce qu'il n'y ait pas collusion entre ses 3 autres pouvoirs. Pour se faire, il faudrait justement s'appuyer sur les échecs évidents des réseaux sociaux, des fakes news, qui ont fait régresser la démocratie comme jamais ces dernières décennies. Il faudrait un organe étatique aussi fort que ceux qui garantissent l'indépendance de l'exécutif, du législatif et du judiciaire, un organe qui puisse imposer indépendamment des règles macro et micro du traitement de l'information et par là j'entends qui ait le pouvoir de définir des règles très abstraites et aussi le pouvoir d'imposer des choses très concrètes dans des algorithmes liés au web, en particulier dans le domaine des sources et du tracking de l'information et son traitement. De ton constat, celui où tu dis que la plupart des pigistes se copient les uns les autres, on pourrait se dire justement que ces métiers sont de fait voués à disparaître rapidement remplacés par des algorithmes qui copieront de manière automatisée ce que l'humain fait déjà à la main avec une faible valeur ajoutée. Si un véritable 4eme pouvoir n'est pas instauré on voit déjà se dessiner de graves dérives dans le traitement automatisé de l'information avec des algorithmes designés par de grands groupes privés dans le sens de leurs intérets. L'election de Trump devrait déjà être un signal fort montrant le caractère prioritaire de la chose pour garantir la pérennité des démocraties (populisme exacerbé par les réseaux sociaux, problèmes d'ingérence, problème de traçabilité de l'information) Sinon on peut aussi faire comme en Corée du Nord, ça marche bien.

lapinchien

Citation de: Muscadet le Juin 27, 2017, 16:25:35
https://twitter.com/David_Epinal/status/879416913440493568

l'assemblée aux ordres de Macron qui de toutes manières veut gouverner par ordonnance risque plutôt de ressembler à cette scène du film Idiocracy avec Macron dans le rôle de Camacho
http://www.dailymotion.com/video/x9993t_idiocracy-entree-du-president-camac_news