La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Déchetterie : texte rejetés divers et variés

Démarré par nihil, Octobre 03, 2007, 15:53:58

« précédent - suivant »

nihil

Mon beau Vallon
Posté le 03/10/2007
par parcel bagnole
e-mail : marcus-sac-a-puce@hotmail.fr



Mon beau vallon,

Quand mon grand père a décidé d'acheter ce terrain, il y a maintenant un peu plus de 60 ans, il a inquiété la famille entière, lui le roulant de la SNCF (du temps des locos a vapeur,) ne vivait pas dans le luxe, et n'avait pas d'argent à jeter par la fenêtre. Si bien que tout son entourage se demandait quel usage il allait en faire.
Bien que si on se remet dans le contexte de l'époque, sur cette île bretonne, les terres non cultivable, valaient que dalle, et les paysans du cru qui vivaient dans le peu de chez peu, voyaient cela comme une aubaine, trop content de négocier un œuf pour un bœuf.
Et donc voila pépé proprio du lopin de 60 arrhes inexploitable en trois parties complètement différentes : un plateau caillouteux remplis d'épines pour un tiers, un coteau si abrupte que mémé l'a surnommé le ravin, et le bas de loin le morceau le plus joli qui une fois qu'on y était dégageait un sentiment de bien etre incomparable, ses odeurs, ses bruissements animales et végétales, le fait qu'il soit coupé du vent, et puis, pas une habitation à la ronde. une île sur cette île.
Mémé ne saura jamais le pourquoi de cette dépense, pépé est mort peu après, il lui disait bien qu'il l'avait acquit parce qu'il aimait cet endroit. Mémé voulait bien, mais bon ça ne suffisait pas.
A la mort de mémé il y a 40 ans ses trois enfants se sont posés la question que faire de ce terrain qui ne vaudrait jamais un clou. Pierre le plus jeune a dit :« vendons le, on trouvera bien un pigeon ». Et je ne sais pas pourquoi papa a dit :« ok, moi je rachète votre part ». ce qui fut fait.
Comme pour se justifier de cet achat, papa nous emmenait tous les étés pour y faire du camping et nous mettre au vert. Pendant que nous allions a la plage, par le petit sentier de chasseurs, que j'avais moi-même découvert , papa défrichait, et plantait toutes sortes d'arbres du coin. Un jour il décida même de creuser un puit, car la corvée d'eau était terrible. Nous avions la chance de n'avoir à l'aider que deux, trois heures par jour, car lui commençait tôt et finissait tard, mais toujours satisfait de sa journée et de ses peines.
Vers la fin de séjour de la troisième année dans notre beau vallon, papa senti qu'il avait bien œuvré, que cet endroit était un lieu magique et qu'il y était un peu pour quelque chose. Qu'il pourrait savourer les prochaines vacances, et même venir plus souvent, des fois rien que pour une semaine.
Comme souvent en août, profitant de bonnes marées, nous sommes partis cueillir des moules, papa devant qui en ramenait toujours énormément, et mon frère et moi plutôt a chercher le moindre tourteau pour en retirer la gloire de la journée.
Quand on a entendu les hurlements des gens autour de nous qui disaient que quelqu'un se noyait,on a cherché papa, car lui seul pouvait le sauver. Mais on a eu beau le chercher partout, on a fini par comprendre que c'étai lui qui s'était fait emporter par les courants, Louis et moi on a détallé prévenir maman, pour qu'elle elle fasse quelque chose.
Le bruit de la détonation m'a fait tomber, et Louis lui est vraiment tombé, abattu par ce maudit type qui se pensait chasseur.
Maman qui soutenait papa, dans toutes ses décisions et morte de chagrin et de culpabilité quelques années plus tard. Sans avoir réussit à se débarrasser du vallon.
Aujourd'hui je viens de tomber sur le premier acte de propriété de pépé, où il est écrit « parcelle dénommée : Vallon du malheur «

P.B.


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

nihil

Agence Nationale Pour l'Esclavagisme
Posté le 22/09/2007
par Edgar Allan Freaks




J'ai rendez -vous à l'A.N.P.E., Le bâtiment est un grand cube de verre un peu plus grand que les autres alignés de part et d'autre de la rue, un bloc transparent où les gens bougent comme des fourmis dans un terrarium.


-Vous n'avez jamais travaillé ?

- J'ai fais un stage dans une usine de recyclage. J'étais au désossage.

- Si je regarde votre dossier vous êtes né le trois septembre 1978 ce qui vous fait 158 ans. Il y a une aberration dans votre dossier, vous êtes trop vieux. Aujourd'hui on recycle les hommes à 52 ans, les femmes à 45 ans, age légale de la ménopause, Si l'on excepte, bien entendu, les fonctionnaires qui ont le droit de vivre jusqu'à 60 ans. Comme vous le savez, les durées de vie sont décidées par le Conseil Supérieur de l'Ordre de l'Ethique Médicale. Il y a probablement une erreur (bien que le système informatique administratif global ne puisse logiquement pas en faire). Il me regarde avec ce qui semble être un sourire. Ou plutôt une imitation de sourire. Un simulacre. En réalité son expression est lisse et figé et il essaye de la rendre expressive. Les aberrations des données du système ne sont dues qu'à des erreurs humaines. Nous allons régler ce petit problème. Il continue à feuilleter le dossier. Vous avez fais un séjour de repos en maison de rétablissement psychiatrique. Son expression se fige. Peut être qu'il réfléchit. Il ne me regarde pas. Depuis le début de l'entretient, il ne m'a jamais regardé. Vous vous disiez né au XXe siècle. Vous souffriez de dissociations multiples du Moi.

- Je... Je faisais des rêves étranges, oui. Je...

-ha ! Je comprends mieux ! Il s'agit probablement d'une erreur du Bureau national de l'ordre des psychiatres ! Ils ont toujours eu un problème de coordinations des données informatives avec leurs systèmes cognitifs...

- il pousse un cri étrange, plutôt un souffle sec et rugueux, comme si son corps expulsait un corps étranger. Je crois qu'il vient de rire. Il essayait de faire de l'humour. Il continue de feuilleter le dossier. Je pose une question pour meubler : Je ne pourrais jamais devenir fonctionnaire ?

- Hum... Vous savez bien que non. Tout d'abords vous ne savez pas lire (normal puisque l'on apprend à lire et à écrire à l'institut de Formation des Fonctionnaires) et puis au moins l'un de vos deux parents, ou alors deux de vos grands parents doivent être fonctionnaire, autrement vous ne pourriez pas accéder aux formations adéquates. Les dérogations pour les esclaves/conjoints de fonctionnaires ne sont plus possible depuis dix ans. Vos parents ont travaillé à l'équarrissage. Ils étaient donc esclave de catégorie 1. Vu leur aptitudes au travail et leurs bonnes notations, vous avez pu bénéficier d'un stage vous permettant d'accéder à la catégorie 2. vous demandez un reclassement. Au vu de vos aptitudes nous pouvons vous proposer un poste d'esclave sexuel... Si l'on en croit votre dossier médical... Les mensurations de votre pénis sont de 21, 32 cm pour une largeur de 6,1cm. Ce qui correspond aux normes européennes pour cet emploi. Vous n'avez jamais eu de fistules ou de polypes anaux, pas d'hémorroïdes non plus. Pas de problème d'éjaculation précoce. Je pense que vous convenez parfaitement à l'emploi. Un couple de haut-fonctionnaire doit remplacer leur esclave qui est mort d'une électrocution... Enfin passons. Vous convenez à l'emploi. Il continue de feuilleter le dossier, mesure les douze photos réglementaires qu'il faut fournir. Mmhmm la photo numéro 4 est trop grande de 4 millimètres. Je le regarde mesurer la photo une seconde fois. Vous avez cinq jours pour procéder aux corrections au delà le poste sera donné à quelqu'un d'autre.

Je me lève et sors du bureau.


L'enseigne brille en grande lettres rouge coagulé Aucamp : la vie la vraie. Les portes automatiques s'ouvrent au moment où j'entre dans la grande surface. Une odeur de propreté citronnée flotte dans l'air. Un grand type, lunettes noires, costard bleu foncé sonde la foule prêt à neutraliser le moindre délinquant à l'aide de son Taser bioélectrique. Sous le plafond parcouru d'un entrelac orthogonal de tuyaux, la lumière des néons, attire mon regard, je vois des panneaux jaunes affichant des promotions, des -20 % sur le poulet garantie 50 % naturel 100 % tradition, jambon reconstitué goût traiteur, feuilleté tomates/mozzarella avec seulement 10 % de toxines cancérigènes, des baskets mauves fluos avec injecteur d'hormones naturelles intégré dans la semelle pour tenir plus loin, plus longtemps, promotion également sur les greffes cérébrales de consoles bionumériques garanties trois mois sans épilepsie, Crème hydratante au complexe régénérant à l'extrait de derme de foetus recyclés, maquillage 100 % naturel au véritable placenta de baleines d'élevage. Bougies de jardin bioéquitable a la graisse de Yack rance fabriqué équitablement par d'authentiques enfants pauvres, chaises de jardin au label écoterre et jouets de jardin en simili bois véritable de poudre d'os inusable garantie naturel, incassable...

J'arrive au rayon sex shop interdit aux mineurs de moins de 13 ans. Une gamine et sa mère se tiennent devant la vitrine où un chien robotisé joue. La gamine demande s'il elle peut en avoir un pour son Noël, la mère lui répond qu'elle doit attendre encore un an, que ce jouet est interdit aux mineurs, la gamine dit qu'elle est une femme. A douze ans on est pas tout à fait une femme ma puce... Le chien saute dans la vitrine puis lèche son sexe rouge et luisant puis ses couilles ensuite il saute sur un fessier artificiel avec anus et vagin et commence un coït effréné. Au dessus le panneau vert brillant de la marque doggystyle illumine la vitrine d'une lueur spectrale de film de série B. Un petit écran montre une femme faisant une démonstration. La video précise qu'un flacon de sperme artificiel est fournis avec le robot doggy. La gamine et la femme s'éloignent. La gamine jette un dernier regard brillant à la vitrine. Je passe entre les détecteurs de vol. Je bloque un instant sur une vidéo de fétichisme automobile, un type met du lubrifiant sur sa queue énorme et commence à fourrer le pot d'échappement chromé d'une superbe ferrari, la camera fait un gros plan sur le lubrifiant qui s'accumule autour de la base du pot au fur et a mesure que le type s'active... Un renseignement ? A la tonalité de la voix je devine un sourire. Un sourire complice. Je n'aime pas ça. Je me retourne et vois le vendeur juste à côté de moi, je me demande depuis combien de temps il m'observe. Il est habillé comme un fonctionnaire de l'administration générale. Sans goût. Je crois qu'il met du fond de teint car sa peau a un aspect peu naturel, comme du latex un peu granuleux. Il rougit. Il a remarqué que je le dévisage. Un pédé probablement. Vous voul... Je cherche votre dernier modèle d'androïde femelle, le modèle Courtney. Pour les femelles nous ne disons pas Androïde mais gynoïde monsieur. Androïde c'est pour les mâles. Je crois qu'il m'a fait un clin d'oeil. Il veut peut être me faire passez un message. Vous ne cherchez pas un modèle masculin alors ? Je sens la sueur perler sur mon front, et la fraîcheur de la clim non je... Vous voulez que je vous présente le modèle Courtney standard peut être ? Oui. Suivez moi je vous en pris. Je le suit, il s'approche d'un rideau, je trouve qu'il dandine trop du cul. Je vous en pris. il tient le rideau et m'invite à passer. Dans la pièce, il y a une boite posée contre le mur du fond qui me fait penser à un cercueil. La pièce est calme, des tentures en velours cachent les murs. Une moquette absorbe les bruits de nos pas. Le type va ouvrir la boite, à l'intérieur une jeune fille blonde semble dormir dans un cocon de velours mauves. Je peux ? Je vous en pris. Je touche son visage. Mais elle est glaciale ? C'est parce qu'elle est hors service monsieur. Lorsqu'elle est activée un système de régulation thermique maintient son corps à trente sept degrés. L'imitation de la peau est parfaite.. L'élasticité, il lui tire la joue, est remarquable. La tête bouge mais retrouve aussitôt sa position inerte. Je regarde sa toison taillée, ses petits seins. Tout semble vrai. Je passe un doigt sur ses poils. Toute la pilosité est naturelle monsieur tout comme les cheveux. Le reste... La salive.. Les sécrétions... (je trouve qu'il traîne un peu trop sur ce mot) sont imitées à la perfection. Ce modèle vous est livré avec le programme de base : grosse cochonne en chaleur. Mais nous proposons différents add-on pour varier les plaisirs : soubrette bien dressée (elle peut faire le ménage, la vaisselle et autres taches ménagères), l'add-on dilatations extrêmes... et bien d'autres que vous pouvez acheter ici ou commander sur le réseau. On m'a dit que je pouvais choisir l'apparence du modèle ? Oui bien sur nous procédons à des moulages laser précis au nanomètre. Je sors les photos de ma poche et je lui tends. Charmante... Une amie ?

Peu importe.

Il me propose ensuite de choisir le modèle de vagin, je choisis le modèle tight pussy puis nous retournons dans le magasin, il me propose de régler, j'ai oublié de vous préciser mais nos modèles sont tous auto nettoyant aucun problème d'odeurs... de plus ils sont antibacterien. Je pose le doigt sur l'appareil à reconnaissance digital qui contrôle le schéma du système vasculaire de mon index. Une petite lumière verte clignote et je tape le prix que je dois régler sur le petit clavier. Le vendeur contrôle la somme. Voilà monsieur vous serez livré dans la semaine. Je lui dis au revoir. A votre service monsieur ! Je n'aime pas son sourire complice. Je sors de l'espace clos du rayon pour rejoindre la masse bruyante des consommateurs.


J'entends le bruit sec de ses talons sur le simili-parquet, je la vois émerger de l'encadrement de la porte. Elle ne porte que des bas noirs, elle tient dans sa main droite le tube de biogel que je lui ai demandé d'apporter. Je regarde la bande étroite et évasée de sa toison pubienne. Je sens le sang battre dans ma queue. Elle se positionne de profil devant la cheminée en carrelage blanc brillant, sa tête arrive au niveau de la surface grise de l'écran géant ultraslim. Elle fait passer le tub de biogel dans sa main gauche. Elle me regarde dans les yeux. Ma queue se dresse un peu. Elle pivote sur elle-même, je regarde ses fesses bien rondes et ses hanches bien larges. Elle s'avance vers la cheminée, elle pose sa main droite sur le manteau, elle dandine un peu du cul. Elle tourne ses grands yeux bleux vers moi et pose les deux coudes sur le béton design fibré ultra haute performance, le cul tourné dans ma direction. Elle me regarde, bouge doucement son cul de droite à gauche, se relève, garde une main sur le béton design fibré ultra haute performance du manteau de la cheminée, me regarde d'un air lascif. Je regarde la courbe de ses gros seins qui pointent légèrement. Elle me regarde. Je regarde la courbe de son ventre, le piercing scintillant de son nombril. Elle me regarde, s'avance dans ma direction. Je sens le rythme de mon coeur accélérer. J'entends le bruit sec de ses talons sur le parquet. Je regarde ses hanches, je regarde ses seins. Je voix ses cheveux blonds sur ses épaules, ses yeux bleus. Elle s'agenouille sur le divan en face de mes jambes largement écartées, elle se saisit de ma queue. Je sens la froideur du biogel se répandre le long de ma queue et se réchauffer au contact de la chair. Elle étale le biogel le long de ma queue, s'arrête sur mon gland, elle fait un mouvement de va et viens en comprimant la base du gland. Elle laisse échapper un souffle bruyant entre ses lèvres, elle continue son mouvement de va et viens en accélérant un peu et en comprimant un peu plus le gland gonlfé, je sens sa main se saisir d'une de mes couilles, une légère sensation de douleur accentue le plaisir et contracte un peu plus ma queue. Elle pose sa main su ma cuisse, elle accentue le va et viens en partant de la base et en comprimant sa paume quand elle arrive au sommet, je joue avec mon bassin pour que sa paume appuie bien sur mon gland. Elle soupire un peu accélère le mouvement de sa main en relâchant un peu la pression. J'attrape un de ses seins, je sens son corps frissonner. Je le soupèse un peu, regarde l'ondulation de sa surface, le caresse doucement, puis le comprime. Je joue avec ses deux seins, je les fais rebondir l'un contre l'autre. Elle soupire encore et accélère toujours son mouvement, je contracte ma queue sous l'excitation. Je me lève, j'ai la queue à la hauteur de ses gros seins. J'ai envie de les souiller mais je serre les dents et je tiens un peu sa mains pour qu'elle ralentisse. Elle se met debout, je me met à genoux. J'ai la tête à la hauteur de sa chatte rose, bien charnue, déjà dilatée, je sens ma queue qui durcie encore un peu à la limite de la douleur. je passe une main sur le petit triangle inversé de poils qui pointe comme une flèche vers son clitoris. Je sens la chaleur de son sexe sur mon visage. Je joue avec son clitoris du bout de ma langue, elle bouge doucement le bassin soupire entre ses dents, je passe mes mains entre ses cuisse, lu attrape les fesses et lui bouffe la vulve au moment où elle jouit. J'introduis ma langue au font de son sexe pendant qu'elle triture son clitoris entre son majeur et son index. J'ai envie de la défoncer. Je la soulève sur le divan, la pénètre doucement, j'entends le bruit mouillé de son sexe, au moment ou ma queue glisse doucement entre ses lèvres épaisses. Je pousse ma queue, mon gland est comprimé au fond, je laisse échappé un soupir, ma queue se tend sous l'excitation, elle pousse aussi un soupir, je l'attrape par les cuisses, elle pousse un soupir, je continue doucement. J'accélère le mouvement, elle serre les dents, je sens qu'elle se contracte un peu. J'accélère un peu jusqu'à ce que je tape au fond, elle fronce les sourcilles passe une main sur son clitoris, je sens son bassin onduler mais je serre un peu plus mon étreinte. Je tape au fond, elle serre les dents comme si elle avait mal, j'ai envie d'attaquer encore plus fort, je lâche une de ses jambe, je presse un de ses gros seins entre ma main, le plus fort possible, je regarde mais il n'y a pas de marque rouge ( je devrais acheter l'add-on blood and pain). Elle prend ma main me suce mon doigt, je tremble un peu, ma queue se contracte. Je regarde ses grand yeux bleus, j'ai envie de lui coller une baffe du revers de la mains pour voir sa réaction. Je sors ma queue, presse mon gland sur son clitoris, elle bascule la tête en arrière je la caresse un peu comme ça (j'ai presque l'impression qu'elle prend son pied). Je la retourne elle s'agenouille sur le divan et tends ses fesses bien rondes vers ma queue. Je luis met un doigt dans la bouche puis le dirige vers son trou du cul légèrement foncé. Il glisse facilement même si je sens son sphincter se contracter sur mon index. Je m'amuse avec mon doigt en le tournant un peu dans la chaleur douce de son rectum, Je le sors et le dirige vers sa bouche, elle le suce avidement. Je frotte ma queue sur ses lèvres de haut en bas, je m'enfonce à font, je l'attrape par les hanche et la secoue sur ma queue tout en donnant des coups bien profond, elle suffoque bascule la tête en arrière, pousse des cris bizarre peut être de douleur presque comme une guenon. Elle me repousse en me bloquant la hanche d'une main pour que je contrôle un peu l'ampleur de mes mouvements. Je sens son sexe qui se contracte sur ma queue je rejette sa main puis j'attrape ses bras que je tords dans son dos pour qu'elle arrête de me repousser; elle a la tête dans les coussins, ses lèvres écrasée sur le cuir et ses yeux mis clos lui font une moue ridicule, elle continue de pousser ses cris stupides, un filet de bave coule sur le cuir du coussin. Elle avance son bassin pour atténuer mes coups de reins violents mais je m'avance et et la cale bien de telle manière qu'elle ne puisse pas bouger. Mes couilles se contracte et je sens la pression de l'orgasme qui se rapproche. Je la retourne, l'attrape par les cheveux et lui fourre ma queue dans la bouche. Les mâchoires bien écartée elle gobe mon gland qu'elle suce mollement, la légère succion, m'excite un peu plus encore mais c'est pas assez, j'attrape sa tête avec les deux mains et j'enfonce ma queue bien profond , je fais des mouvement large, elle me suce, j'ai l'impression que je vais exploser dans sa bouche, ma queue se tend, presque douloureuse, je la cale bien au fond de sa gorge, elle a un haut le coeur, je sens mon gland s'écraser sur la chaleur moite de son gosier, je vois ses yeux se révulser, ma queue se contracte plusieurs fois, je sens le sperme monter le long de l'urètre, mes couilles se serrer, ma queue se tendre encore. Mes jambes fléchissent un peu, elle fait un bruit étrange de gorge, je tiens encore bien sa tête, je la secoue encore sur mon sexe alors que l'orgasme décroît. Je débande un peu, je me retire. Je m'essuie le bout de la queue sur son visage. Elle reste inexpressive. Je lui dis : retourne dans ton placard, Courtney. Elle se lève, sort de la pièce, un peu plus tard j'entends la porte de la chambre se fermer discrètement.

J'ai les jambes molles.

J'ouvre la porte anthracite du congélo. Je sors la bouteille de Zubrowka. Je contemple le liquide trouble épaissi par le froid. Je m'en sers un grand verre que je bois en trois gorgées. Je prends la bouteille et retourne dans le salon.

Je regarde l'écran de ma TSF Bionumérique.
L'hybride, Ségolène Sarkozy chef du parti Total EGALITARISM se tient à la tribune :
il dit, de sa voix régulée par un bio- processeur de contrôle vocal, en appuyant chaque syllabe du point : Je vous offre la vie, la vraie ! Son regard est emprunt d'une bravitude (mot introduit récemment au dictionnaire par le conseil supérieur du contrôle linguistique) a peine simulée. C'est le premier hybride génétique, hermaphrodite, qui accède à un poste politique de première importance.

Mes chers camarades, je m'adresse à vous, en ce moment d'une ampleur historique pour l'humanité toute entière. J'ai donné toutes mes forces dans le combat. Et ce combat pour la totale démocratie ne fait que commencer... J'éprouve l'émotion la plus forte et la plus sincère qui m'est possible de ressentir. C'est à mon tour de vous rendre ce que vous m'avez donné ! Je remercie tout les militants du parti égalitariste. Et au delà, tout ceux qui ont su faire mouvement avec nous, les combattants de l'action écologique, les jeunes du mouvement « pour la Life». Je voudrais adresser un message à tous ceux qui n'ont pas voté pour moi... Je ne vous oublierai pas ! (je me touche la queue, je bande mou). Tous unis pour une seule victoire, celle du peuple, celle de la démocratie ! Gardez foi en vous-même ! Je serai là au service de notre idéal commun, je serai là pour soutenir tous ceux que la vie a abandonné... Je n'oublierai pas notre leitmotiv : pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie ! Nous allons redonner un sens au mot histoire et...

Dans le coin de l'écran une petite icône verte en forme de sac poubelle clignote, j'ai oublié de sortir les déchets. Je me lève passe mon jogging et mon T-shirt. Je retourne dans la cuisine et attrape le sac vert en plastique de maïs recyclable remplis de matières plastiques biodégradables dans le placard/poubelle pendu a côté de la vingtaine d'autres sacs biodégradables de différentes couleurs. Je sors sur le palier, dépose mon sac dans le conduit aspirant qui l'engloutit dans un bruit de succion ridicule. La voisine d'en face pose le doigt sur la serrure à reconnaissance génétique de son appartement me dit bonjour sans me regarder, bonjour, je matte son cul, moulé par son jeans, qui gigote sous le tissus. je recommence à bander.

J'ai envie de me taper un hybride.


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

nihil

Monowitz
Posté le 18/10/2007
par cassiopee



Ils sont morts un matin à la naissance du jour,
Ils sont morts le soir parfois,
Alors que le jour lui aussi renonçait,
Ils sont morts à midi ou bien dans l'ombre et dans la nuit

Dans l'ombre et le brouillard ils sont entrés ils sont restés
Dans cette fureur meurtrière,
Qui comptera les larmes et la peine,
Qui comptera les coups qui comptera le sang
Qui saura distinguer les morts et les vivants
Ceux qui ne le sont pas et ceux qui le deviennent ?

Je ne sais pas compter les larmes ni les peines,
Et je ne veux pas voir ni le sang ni les coups,
S'il vous plait je ne veux pas pleurer
Je veux me protéger je ne veux pas savoir
C'est bien trop loin de moi,
Je veux fermer les yeux...

Mais je ne le peux pas.


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

Glaüx

Ca faisait longtemps, je croyais que tous les dââââârk étaient morts. C'est frais.

nihil

Moi je trouve ça pas mal, mais je trouve que c'est de la poésie.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

nihil

La vie de luc (tentative best seller)
Posté le 01/10/2007
par MSY


Caca.

Lisa est amoureuse de luc. Mais luc ne peut pas aimer lisa, chaque fois qu'il essaie d'aimer il pense a sa mere qui le battait ou a ces interminables sejours dans le placard de la cuisine ou sa mere l'enfermait quand elle ne le jugeait pas sage.
Pourtant luc veut aimer lisa, il sent, chaque fois qu'il la voit, un petit pincement a son petit coeur qui bat plus vite que d'habitude. Mais il n'arrive pas a prononcer `lisa, je t'aime`. Parfois il fait des cauchemards et il se reveille en sueur. Ces cauchemards sont en fait des signes que les extra-terrestres lui envoie, il le sait, il a commencer a suspecter leur presence dans la forme etrange de ses etrons. 'Ils essaient de communiquer avec moi par mon intestin' pense-t-il.
Mais il n'en parle a personne, c'est son secret.
Personne ne le connait a part les extra-terrestres.
Il a voulu un jour en parler a lisa mais il s'est dit 'Elle me prendra pour un fou !' et il n'a rien dit en lui apportant une boite de chocolats a la praline a 10 euros qu'il a achete au supermache a cote de son appartement.
Parfois luc desire lisa, et elle lui laisse caresser ses seins, mais jamais ils n'ont fait l'amour parce qu'il ne lui a jamais dit je t'aime et que luc a tres peur du vagin de la femme. Il ne la laisse pas toucher son penis, il retient la main de lisa lorsque, installe a la table fond du restaurant ou il mange tous les midis le meme repas, elle descend le long de ses abdonimaux assez muscles. Luc s'est souvent demander s'il est un de cette generation effraye par les femmes. D'un autre cote il trouve sa situation comprehensible puisque sa mere le battait souvent. Comme le jour, ou a 7 ans, elle lui a coincer les doigts dans la machine a laver parce qu'il l'avait vu nue.
Il n'a pas eu de frere ni de soeur parce que ses parents ne pouvaient plus avoir d'enfants apres lui.
Il faudrait un peu parler de la situation economique et social de ses parents.
Le pere de luc est un homme assez sympathique qui travaille dur comme zingueur sur les toits de Paris, il aime bien luc, et il jouait ensemble au football lorsque luc etait petit. Il a une moustache et des joues un peu rouge avec des cheveux noir parce qu'il est fils de portugais.
La mere de luc est brettonne et porte le costume traditionnel. Elle anime une kermesse chinoise rue du chef de la ville dans le 13 eme arrondissement. Elle vient d'une famille tres pauvre qu'elle a quitter jeune pour tempter sa chance a Paris comme jeune fille au pair dans une maison bourgeoise, qui etait celle de guy lux. Elle a donc tres bien connu cecilia Sarkozy qu'elle admire et elle a voter pour son mari en 2007.
Les parents de luc se sont rencontres alors qu'ils etaient dans le bus 93 et le pere de luc allait a la tour Eiffel pour la reparer et la mere de luc allait faire ses courses au Shopi. Le pere de luc n'avait pas d'argent pour payer son ticket de bus et la mere de luc lui en a donner, il a sourit, elle avait 19 ans et lui 23, c'etait le premier amour de la mere de luc.
Ils se sont epouses 4 mois apres et 9 mois apres naissait luc. Ils l'ont appeler luc comme le grand-pere de la mere de luc, qu'elle adorait, bien qu'il fut un salaud, il aimait les enfants de ses enfants.
L'enfance de luc arrivait et sa mere devenait de plus en plus folle. Elle perdait souvent ses cheveux et ses cles. Elle lui faisait parfois des tartines de merde qu'elle lui donnait a manger. Le pere de luc n'en savait rien, il rentrait trop tard le soir et etait devenu alcoolique et aveugle a cause d'une tumeur cancereuse parce qu'il fumait trop de cigarettes.
A l'ecole luc avait quelques amis et a meme connu une petite histoire d'amour avec la fille du professeur de cm2. Elle s'appelait martine. C'est rester une de ses amies, et parfois, lorsque le soleil se couche et qu'ils sont tous deux assis sur des chaises pres d'une table dans un cafe et sur la terasse, ils rient ensemble, et se regardent sans se regarder, avec les yeux qui plissent.
Luc a fait des etudes a l'universite de droit et comme il etait tres pauvre, il ne mangeait que des boites d'aliments pour chiens, cela lui donnait de bonnes dents et il remarquait que les poils de son corps brillait. C'est a cet epoque qu'il a remarquer que les extra-terrestres s'interessait a lui. Il faut dire que luc etait tres beau, tres tres beau, il a un visage fin et des yeux melancoliques, un corps svelte et droit, des avant-bras fermes et des mains non moites. Mais il ne savait pas comment s'habiller alors il portait tout le temps un habit de moine fait de cordes et de broc. Il roulait donc dans la voiture de son ami Jojo vers la petite ville de Montferrant et sur la route, pousse par une etrange intuition, il demanda a Jojo d'arreter la voiture. Jojo arreta la voiture et luc ouvrit la portiere de la main droite pour descendre de la voiture, et s'agenouilla, comme ca, parce qu'il le fallait. Jojo lui etait defonce a la beu et se demandait bon dieu de bon dieu mais qu'est ce qui lui prend a luc, quel couillon etc etc
Mais luc s'en foutait.
A genoux il sentait une force s'abattre sur lui. Une force tri-dimensionnelle qui l'ecrasa pour ensuite se deplier et finit par le rendre ouvert. Tout cela se passa dans l'esprit de luc. Il sut qu'il avait changer. Et il dit a Jojo; desormais Jojo tu m'appeleras Benoit. Et c'est ainsi que Jojo appela toute sa vie durant luc non pas luc mais benoit.
Ensuite il faudrait parler de Jojo. C'etait un de ces braves types de la campagne du Limousin, dur a la tache et rigolard, joufflu et gai. Il aimait par-dessus tout le confort des vetements feminins, de sorte qu'il portait en permance des culottes de satin. Il etait egalement homosexuel et revait de changer de sexe. Cependant il n'en disait pas mot a luc qui ne se doutait de rien. Parfois Jojo regardait luc avec un petit air special, et bougeait sa bouche de sorte que sa levre superieur touchait son nez, comme pour faire un bisou mais lorsque l'on fait un bisou il n'ya pas besoin d'amener sa levre superieure aussi haut dans son visage. Mais luc ne se doutait de rien, et avait bien trop de problemes dans sa sexualite pour pouvoir reflechir a son homosexualite. D'ailleurs luc ne regardait jamais les gens.

Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

nihil

La prophétie de Goldorak - 1. La genèse
Posté le 12/10/2007
par LCbeat

« J'ai toujours rêvé d'être brune
Alors tu seras chevalier de l'univers »

Tels sont les fondements de la naissance d'un héros, en l'occurrence ici une héroïne. Une des plus fameuse imposture consiste à nous faire croire qu'Actarus est un homme. Bien sûr, dans l'occident collectif, tout homme est un héros potentiel, une légende en devenir, pour qui s'en donne la peine. Alors que la femme, quelle que soit sa volonté, est une bonne baiseuse, une qui porte des seins d'abondance, un cul qui ferait baver un chien déjà écumant la mort sur le parvis d'une église souffreteuse.

1.La genèse
2.Les premières luttes
3.L'heure du questionnement
4.La rencontre avec Rory Gallagher et les doutes qui s'y agglomèrent
5.La chute (le devenir terrien)

La genèse

Ceci se passe dans les années 70, à l'époque où Rory Gallagher enflamme les culottes vierges des groupies blondes. Actarus, notre héroïne, ignore encore tout du blues rock fou de Rory (pour tout dire elle ignore même jusqu'à l'existence de la Fender Stratocaster). Trop occupée pour le moment à se raser les cheveux, acheter une soucoupe volante robotisée, une brassière comprimant ses seins naissants. Elle ne sait que les sons binaires de synthé chimiques, elle aimera probablement les films de Carpenter, si elle a l'occasion de les regarder.
A vouloir affirmer sa féminité, et les droits que cela se doit d'occasionner, elle devra paraître homme aux yeux de tous. Sacrifice nécessaire, elle en accepte les désagréments, militante qu'elle est.
Donc, Actarus est une femme, brune, sa combinaison telle qu'elle se doit d'être, une fausse paire de burnes pour l'illusion la plus parfaite. Des belles, des violettes. La grande illusion.

Qui dit héroïne - cavalière, deux ex machina de la planète bleue, salut de l'humanité, et autres titres soporifiques - dit méchants. Plein de méchants, de toutes les couleurs, de tous les horizons. A cette époque, ils sont métaphoriquement chinois, russes, communistes en tous genres. Il n'y aura évidemment aucun français dans le lot, eux qui ne sont ni des héros ni des méchants. Plutôt d'un genre neutre, s'auto-suffisant grâce à leur faculté d'abdication spontanée. Des éleveurs de cathédrales improbables dans lesquelles seuls survivent les pigeons nauséeux.

Née dans une région remarquablement odorante, au ciel gris pâle, de la planète Euphor (à ce sujet ne serait-il pas judicieux de la renommer Euphoria ? Si, bien sûr), à une époque où l'économie fleurissait en lieu et place de champs non cultivables. Ses parents l'envoyèrent dès l'âge de six ans extraire des poussières d'étoiles mortes depuis des millénaires. Les sols oscillant entre l'éponge et l'acier, le travail s'avèrait périlleux malgré la terraformation.
Ne trouvant aucune gratification dans son labeur, elle décida de quitter son foyer le jour de son septième anniversaire (âge de la majorité euphorique rappelons-le).
Beaucoup d'hommes la déçurent, incapables qu'ils étaient de lui procurer les mètres de corde nécessaires à la conception d'un vaisseau tissé.
Elle quitta, encore une fois, tout et tous. Erra d'agglomérations suburbaines en agglomérations suburbaines, tapinant parfois dans les ruelles automatisées où les hommes arrivaient par paquets de cent sur des tapis roulants. A treize ans elle est mécanicienne chef du service des ruelles.
Mais au fond d'elle, elle garde ce secret, cette haine, ce désir refoulé, cette volonté farouche de devenir brune. Sa blondeur est inaltérable, rien ne peut s'y opposer. Ni traitement chimique, ni modification génétique. C'est alors qu'elle croise celui qui deviendra sa fille (malheureusement il mourra si jeune qu'elle n'apparaîtra plus dans l'histoire). Celui qui l'adoubera « chevalier de l'univers ».

Dans un entrepôt de la taille de la Corée du Nord, un grand choix de véhicules aussi ronds que les r sont encore roulés dans le centre gaulliste de la France. La différence se fait dans l'armement, la vitesse, la force de pénétration de l'air, l'esthétisme. Notre héros étant une héroïne, son choix se portera essentiellement sur l'esthétisme. Goldorak s'impose. Le rouge et le blanc, les cornes d'or, la gueule d'équidé dépressif. Nul doute que ce choix sera le bon. Au premier regard ils se comprennent, Goldorak étant doté d'une psychologie intrinsèque pleine de remugles putréfiés de conscience. Une forte personnalité qui ne demande qu'à être domptée. Un cheval têtu mais désireux de s'adapter au monde de l'homme. Afin de quitter cet entrepôt qui sent l'apathie, la mort, la vieille carcasse et l'huile rance.

Goldorak et Actarus. Actarus et Goldorak.








La prophétie de Goldorak - 2. Les premières luttes
Posté le 12/10/2007
par LCbeat

Les premières luttes

En 1973, soit un an avant l'Irish Tour de Rory, Actarus débarque aux premières lignes de la Terre.

* Goldorak : n'est pas tout à fait comme on a bien voulu nous le faire croire. Mécaniquement équipé pour les agressions, un corps d'acier ayant de quoi répondre face aux attaques éventuelles (et dieu sait que les éventualités dans ce genre de texte peuvent muter en évidence). Mais ayant une intelligence propre et quelques connaissances en psycho-sociologie, il s'est conçu son système de pensée personnel. Maître de sa philosophie. Il est de fait d'une nature totalement pacifiste. N'ayant nul désir de s'investir dans un quelconque conflit. Préférant le profil bas à la tête haute. Sa formation de technicien de nettoyage des couloirs suburbains lui a permis de vivre en dehors de tout contact avec autrui. Malheureusement, après l'effondrement des villes en les cavités de profondeur inégale, il a du se reconvertir. L'activité de la planète ayant été réduite à rien, ne lui restait que la possibilité de devenir machine de guerre, brute de combat. Le meilleur et le seul employeur étant l'Entrepôt, il loua un emplacement, en l'attente d'une embauche.

* Actarus : n'aimant ni la violence ni le combat. N'oublions pas qu'elle est devenue ce qu'elle est uniquement pour son désir de devenir brune. Condition inévitable. Dans l'Entrepôt, mal s'en faut, écoeurée par ses masses d'acier, elle s'est choisi un cheval, une mécanique. Pensant pouvoir échapper à toute sorte de conflit dans le futur, s'imaginant piloter dans les espaces non fréquentés de la galaxie, un passage obligatoire aménagé par ses volontés pacifiques. La théorie et les fantasmes restent des théories et des fantasmes. Sur le terrain, la défense de soi demande quelques sacrifices. Ses idéaux bien en tête elle est au début de carrière convaincue de pouvoir s'y soustraire.

Dès le décollage, elle comprit que le problème était insoluble. Son désir de voir la Terre allait la voir s'obliger à des combats aussi futiles que grandioses. En guise d'entrée, elle se fit plus ou moins harcelée par des ennemis inconnus, qui semblaient présent uniquement dans le but de la confrontation physique. Puristes dévoués à l'art de la guerre selon des lois arbitraires. Son instinct de survie l' amena à se défendre, l'âme au bord du précipice. Découvrant les capacités de violence dont était muni Goldorak, elle s'est fait fort d'en démordre. Prenant un plaisir certain à l'élimination simple et brutale, quitte à frapper des innocents tels qu'elle. Tout cela malgré la présence spirituelle de son harmonica chimique. Mais rien ne la soulageait plus que la force de frappe. Qu'une bonne mandale assénée de manière tout à fait fulgurante. Ses burnes violettes s'éclairaient face à l'ennemi. La rendant parfois proche de la spasmophilie. Obéissante et professionnelle elle se soumettait aux nouvelles lois. Le mal en pleine effervescence la comblait. L'orgasme des attaques foudroyantes.

Après quelques dézingages dûment approuvés par son âme, elle aperçut pour la première fois la Terre, cette planète en proie aux pires agressions qu'elle ait jamais connues.

Les terriens y vivaient dans une terreur constante. Cloîtrés dans leurs maisons maigrement pourvues. Ne sortant qu'afin de s'approvisionner dangereusement chez des revendeurs particuliers. Le monde hostile a vu son agriculture devenir impossible. Ils ne se nourrissaient que d'aliments vaguement sains, des racines cultivées en serres souterraines. Si ce n'est qu'elles inoculaient des substances corrompant le système digestif, nourrissant le cerveau de pulsions suicidaires, les rendant conciliant à l'animosité du monde.
Leur seul loisir, écouter Rory Gallagher dans des bars obscurs, dans les bas-fonds des agglomérations. Les riffs de guitare à connotation spirituelle accordaient l'accalmie tant désirée. Érigé en dieu nouveau, Rory jouissait d'une réputation inégalable, d'autant que sa musique était la seule distillée de par le monde. Ses statues peuplaient les décors, seules structures qui ne risquaient aucune dévastation. On le voyait avec sa guitare et quelques groupies agenouillées devant un sexe en érection perpétuelle.
A chaque lune noire, les statues se mouvaient en un autre lieu. Dans les sous-bois, sur les périphériques, sur les parvis de gares désaffectées. Les années 7O resteraient les années de la peur et de Rory Gallagher.

Elle s'amarra justement et sans calcul face à une de ces statues, à l'orée d'une forêt dénuée de tout charme et de toute luminosité. La mort. L'odeur. Des gamins gisant sur la cendre du sol. Désolant, fut sa première pensée. Ô combien elle était proche de la vérité. Ignorant tout de l'environnement, de la situation actuelle, du contexte terrifié, elle installa son campement au pied d'un arbre rachitique.
Réveillée dans la nuit sans lune ni étoile par des flashes et autres ultrasons, elle songea immédiatement à quitter ce monde hostile à toute vie humaine. Aussi brune soit-elle, elle en vînt à souhaiter retrouver sa blondeur toute candide, et repartir illico vers un ciel plus clément. Ne pas se décider en période de traumatisme. A souffler dans son harmonica, elle imagina la chance qui lui était offerte. Se faire un nom. Par la bravoure des armes. Le mérite par la victoire. La victoire en sentant.

Adulée par elle-même, se remémorant les exploits passés dans la galaxie, elle s'approuva. Fière de son équipement qualifié pour la castagne. Autant dire qu'elle s'accrocherait au premier ennemi venu. L'éthique, cette vertu désuète et profondément inutile. Endeuillée sans l'être, elle fit la promesse fallacieuse à Goldorak de se battre pour un monde meilleur, une harmonie retrouvée entre tous les hommes, des fleurs, l'odeur des fleurs. Choses qu'il goba malgré la certitude de se faire mener en bateau par une fille-homme volontaire, déjà fondue par un désir de toute puissance. Ainsi semblait-elle vouloir prendre place aux côtés de Rory, devenir dieu parmi les dieux, quitte à l'évincer par la suite. Goldorak n'est pas un abruti, mais reste une machine. Avec une psychologie certes, mais une machine tout de même.

Son ennemi était une soucoupe verte et violette. Un violent. Un dévastateur. Un acharné de la destruction, de l'annihilation. Volant en tous sens, tirant à vue. Brûlant des hectares de forêt. Brisant des murs, s'attaquant sans scrupule aux très jeunes cueilleurs de champignons hallucinogènes. Un vrai. Un de ceux à qui l'on peut se frotter sans briser davantage ses convictions pacifistes, en gardant en soi un reste de 'je le fais pour le bien de l'humanité, ce type est une crapule de la pire espèce'. S'ôter le moindre sentiment de culpabilité. Un entraînement en vue des futures confrontations. De l'art de s'extraire des tourments de la faute.

Le combat fut long, car la soucoupe volait vite et loin. Plus une course poursuite qu'une véritable altercation. Sept jours durant elle le poursuivrait. Les morts se compteraient par centaines, par milliers, le déboisement accéléré, un passage sur l'océan atlantique ouvrirait les eaux, inondant les îles environnantes ainsi que les bourgades côtières. A ce stade, on ne compte plus les dégâts, on continue d'avancer. Éprouvé par la course il finit par s'écraser contre une falaise. Bêtement. Fugacement. Un choc unique, dernier. Des étincelles. Un orage. Deux gamins supplémentaires au tableau. On n'arrive à rien sans sacrifier quelques vies. D'autant qu'ils n'avaient rien à faire là. Dans un monde hostile mieux vaut rester chez soi à écouter en boucle des cd de Rory Gallagher. Mais ça, les enfants ont du mal à le comprendre. Ainsi soit-il. Et même, bien fait pour eux, quel saint me contredirait ?

Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

nihil

MERITE
Posté le 13/11/2007
par AMNESIA


Pas trouvé mieux, qu'ici.

Donc, je vous ai descerné la médaille. De quoi ? Ben je sais pas, en fait, on imagine hein ? La mauvaise foi, l'enculage de mouche, la gratuité, le mépris, etc
Je sais pas si la mention sur mes pages va dopper les visites, mais qui m'aime me suit...STFU!


Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

Glaüx

"Amnesia".

Avec un nom de gothopute pareil, si elle a pas les cheveux corbeau avec une mèche blanche comme dans X Men et un gant en résille noir, je bouffe un balai.

Carc

Ou alors elle a 79 ans et sa petite-fille a tenté de soigner son alzheimer en lui apprenant à se servir d'internet.

nihil

Ode à lui
Posté le 30/11/2007
par Rebel-Lion

(« Lui » est le parfait inconnu auquel tout un chacun peut se reconnaitre s'il en présente ces quelques traits...)

Il dénichait d'ici bas les perlouses rares, bien que ce fût sans le savoir. C'est parce qu'il n'avait pas la conscience de son inconscience à cause de ce que la science signifiait pour lui ; et lui ne l'avait pas infuse non plus (il faut dire !) Il (ou lui) me fait penser à Mr Jourdain qui faisait cette fameuse prose sans le savoir sauf que lui faisait de fameuse bouses tout en ne le sachant pas non plus ! Il n'est pas avare de compliment afin d'en recevoir en retour, comme l'hypothèque d'un boniment présent qui présente des intérêts futurs plus certains pur lui que quiconque, un bénéfice.
Mais, une seconde, lui non plus ne sait-il pas qu'il sait ce que les autres ne disent pas ? Dans l'attente que lui ou l'autre le sache avant lui, il pense savoir mieux que les autres ce que lui pense être le seul à savoir, et bien sûr cela est toujours vrai, non pas ce qu'il sait mais ce qu'il est le seul à savoir.
De tout ce qu'il trouve et de tout ce qu'il fait, c'est ce qu'il en fait qui le rend lui tel qu'il est et pas un autre. Finalement, « lui » c'est celui-là, sans équivoque et pourtant tant de « lui » sont semblables les uns aux autres ! C'est personne et beaucoup d'occurrences de quelqu'un, c'est tout le monde et ce ne peut être que quelques uns.

Lui c'est nous, et nous c'est lui.
Trafiquant d'organes
[www.nihil.fr]

400asa


Le Duc

NE CRITIQUE PAS MON MAITRE A PENSER !! rrraahh Bernard Werber quel écrivaint tallentueux.
"Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d'être un homme."

Carc

Ouais, autant que mon chien camé aux anxiolitiques, quoi. Et en plus même mon chien il m'excite plus visuellement.

-Nico

Ecrire talentueux avec deux L ça c'est du talent.