La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Echange de bon procédés!

Démarré par Ric, Septembre 13, 2003, 12:28:56

« précédent - suivant »

Goût Bulgare


... les dingues de la déglingue qui s'flinguent derrière ton zinc
Lilith ! Lilith ! Oh ! Ah ! Tu sais comment
Comment ça jouit
Les mecs complètements stress qui t'réclament aux toilettes
Une p'tite canette
Une p'tite fumette
Une reniflette
Une seringuette
Une bonne branlette et puis: ça joue ! ça jouit !..


... c'est vrai... j'aimais Lilith... inhumaine. Elle avait été semblable au serpent... et ce fut elle qui me tenta... moi le serpent. Mais ce n'était qu'un caprice... elle était semblable à ces figures présémantiques que je faisais revivre par de mots... elle avait les yeux de la couleur d' un ciel pronominal, et sa longue chevelure blonde était lumineuse comme une métaphore... sa voix avait le doux son des verbes qui sont près de se conjuguer... tous ses gestes étaient tendres comme des crissements de plumes...
Lilith n'était pas née pour cette terre...
Elle murmurait... puis elle écoutait et souriait.
L... doit mourir... c'est le seul moyen que j'ai de m'aider... pour ne pas vivre à travers toi.. avant que le piège ne se referme sur moi... Je ne sais pas qui tu es..., disait-elle.
Et je la voyais sourire... je la voyais mourir...puis elle tendait ses bras et elle plongeait sa figure dans ses mains... et elle pleurait. Et j' entendais ses pleurs.
Alors j'aurais voulu avoir les yeux exorbités, comme les êtres de l'enfer... pour échapper enfin à de si tristes hallucinations... alors je soulevais sa chevelure lumineuse... et plaçais ce doux ruissellement de mots sous sa nuque... et je la regardais soumourire.
Parce que tu es tiède et que tu n'es ni bouillant ni froid, je vais te vomir de ma bouche

lughnasadh

Et dans un dernier soupir elle lui glissa à l'oreille... "il parait que seuls les mongoliens ne lisent jamais leurs messages.."

Nergal

Voilà ce qui s'appelle un rateau monumental.

Goût Bulgare

C'est Bizontin qui est chargé de les lire, normalement,  et de me prévenir... mais cette nuit, il était tellement oxydé, ce con, qu'il a encore loupé l'occasion !
Parce que tu es tiède et que tu n'es ni bouillant ni froid, je vais te vomir de ma bouche

lughnasadh

#34
L sentit les mots glisser sur sa nuque virginale comme la caresse d'un vent trop sucré, tandis que le serpent langoureusement lové autour de son cou se détachait lentement dans une douceur angevine...Il effleura sa peau ambrée qui frissonna sous le passage languide des écailles reptiliennes, érotisant cet instant magique entre la femme et l'ophidien..

L s'était laissée  aicharmer, embrelacer, pour soumourir enfin dans un silence interminable... un silence de mort... un délicieux silence aphasique, sans oraison ô déraison, sans rien d'autre que cette puissante attraction vers le néant...
L devait quitter la tendresse de ces syllabes inachevées, oublier l'ambroisie verbale et hypnotique du jongleur de maux.. car les mots ne sont que des mots dit...

Dans un soupir Shakespearien, sans souffrance aucune puisque tout passe, tout casse , tout lasse, L se laissa aller vers l'irrésistible fin... l'irréversible destruction ataraxique...

L sentit alors son corps vaporeux s'élever dans l'atmosphère irréelle, ses longs cheveux (noirs) flotter dans l'apesanteur, puis elle ferma ses yeux doux romantiques aux reflets adamantins...
Peu à peu L se désintégra pour n'être plus qu'un esprit éthéré, flottant dans la quintessence, à l'eurythmie des cordes cosmiques, dans l'attente intemporelle d'une nouvelle métempsycose virtuelle... un nouveau regard anonyme...ailleurs, dans un autre lieu, bien loin d'ici, bien loin de lui, épithème et danger à la fois..

« Car j'ignore où tu fuis tu ne sais où je vais
Ô toi que j'eusse aimé, Ô toi qui le savais... »

Ainsi mourut Lughna, sous le velouté de la lune bleue...
(pour le plaisir des mots...)

Goût Bulgare

Une nuit j'ai entendu souffler le vent de l'ouest, avel diwar ar kornaoueg morse ne lavar gaou... je l'ai senti souffler entre Zone et Tentée... gwele an Ankou... et le vent me disait : serr da veg, Goût Bulgare, ro peoc'h !..

[size=12]  FIN  [/size]
Parce que tu es tiède et que tu n'es ni bouillant ni froid, je vais te vomir de ma bouche

Bizontin

Ca y est, c'est enfin fini !..

Herpes

dead girls never say no